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Chez Clarabel
9 octobre 2013

“Tout est différent en sixième, tu comprends ?”

Trevor n'aime pas le changement, et encore moins les imprévus. Alors, ce matin, il a toutes les raisons d'être anxieux. Il rentre en sixième et quand sa meilleure amie, Libby, lui annonce qu'ils doivent se faire de nouveaux amis, chacun de leurs côtés, et qu'il ne pourra plus compter sur elle pour le sortir de ses faux pas, c'est la panique.

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Des romans illustrés pour séduire les jeunes lecteurs, souvent récalcitrants à s'enfiler des ouvrages de 300 pages, on en connaît un rayon (Le Journal d'un dégonflé, Big Nate ou Tom Gates). Ce sont des livres qui ont le vent en poupe et qui savent redonner le goût de la lecture. Les aventures de Trevor se positionnent sur le même créneau : des illustrations intéressantes, une histoire basée sur des situations comiques autour d'un ado qui fait son entrée en sixième, beaucoup d'humour donc pour toucher le lecteur.

Le roman a aussi pour particularité de se présenter comme un reportage-tv en plein tournage, avec caméra, micro et interview des intervenants. C'est sympa, certes, la lecture est plaisante, avec une galerie de personnages auxquels les enfants peuvent s'identifier, le thème est indémodable (la rentrée en sixième et son lot de tracasseries), mais tout ça reste assez ordinaire et routinier. Je n'ai pas trouvé dans ce livre autant de plaisir que dans les séries citées ci-dessus. Les jeunes lecteurs, eux, apprécieront davantage...

Trop classe la sixième ! par Robin Mellow & Stephen Gilpin
Seuil jeunesse, août 2013 - traduit par Sabine Boulongne

“Tout est différent en sixième, tu comprends ? On va s'insérer socialement. Se faire de nouveaux copains. Et d'ici ce soir, toi et moi, on va se trouver des rancards.”

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4 octobre 2013

“ Son statut, son modèle, son essence même, c'est d'être roi. ”

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Ce titre est issu d'une collection que je ne vais pas tarder à éplucher, tant ce livre a été une découverte enthousiasmante ! Vincent Cuvellier brosse en 100 pages le portrait et les grandes heures du règne de Louis XIV, de façon ludique, limpide et très instructive. C'est un régal à parcourir, franchement je recommande aux enfants, ou aux amateurs d'ouvrages historiques qui ne veulent pas se farcir des pavés indigestes, à se gloutonner celui-ci, tout y est sommairement présenté, sur un ton drôle et décomplexé. On comprend tout, on en sort moins idiot et on se dit qu'on va se faire une cure de cette fameuse collection, T'étais qui, toi ?, dont le directeur n'est autre que Vincent Cuvellier himself.
Une belle et franche réussite, que je conseille !


« Les épreuves de son enfance, plutôt que de l'affaiblir, l'avaient renforcé. Dès son adolescence, il avait commencé à se mettre en scène dans des spectacles, en soleil, où des membres de sa famille devaient jouer le rôle d'autres planètes qui tournaient autour de lui. Mais ce n'était pas suffisant. Le roi décida de faire de sa vie une œuvre, où chacun de ses moments serait vu, commenté, désiré. Où des gens se battraient pour le voir faire caca. Où les femmes tomberaient dans les pommes en regardant le roi manger. Il allait faire un truc incroyable, effroyablement cynique : les plus grands personnages du royaume, sa famille proche même, allaient s'humilier et s'endetter pour vivre dans l'ombre du roi. »

Louis XIV, par Vincent Cuvellier - Marion Puech (Actes Sud junior, coll. T'étais qui, toi ?, septembre 2013)

3 octobre 2013

“Ermengarde, aimerais-tu qu'on te signale que tu as la bouche grande ouverte ou préfères-tu tout bonnement rester bouche bée ?”

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les petites pensionnaires

Pensionnat Miss Minchin, institution distinguée pour jeunes filles de bonne famille, Londres. C'est à cette adresse qu'est arrivée la Princesse Sarah, couverte d'or et de bijoux, avant de dégringoler dans l'échelle sociale, suite à la mort de son père, qui s'était ruiné en Inde. Sarah a finalement découvert qu'elle était l'héritière de mines de diamants, longuement recherchée, et avait obtenu son sésame pour s'échapper des griffes de Miss Minchin et vivre sereinement, en compagnie de Becky et de leur bienfaiteur.

Cette suite a donc imaginé la vie après le départ de Sarah, dans une atmosphère toujours aussi austère, savamment entretenue par une Miss Minchin plus revêche que jamais, mais quelque peu éteinte aussi. Un mystère plane autour de sa personne, depuis qu'elle passe ses journées cloîtrée dans sa chambre. Les filles en profitent pour se la couler douce, au salon ou en salle d'études. L'humeur est morose, mais les esprits vifs et guillerets des demoiselles remettent vite un peu de vie et d'éclat au décor.

Lottie est toujours aussi espiègle et incontrôlable, Ermengarde renonce à lui inculquer un soupçon de retenue ou de discipline, malgré les chaleureuses recommandations de son amie Sarah, elle qui avait longtemps imaginé que leur amitié était brisée a finalement surmonté sa timidité pour lui écrire de longues lettres et lui confier leur quotidien. Les détails insolites ne manquent pas, surtout depuis l'arrivée d'Alice, la nouvelle servante qui mène son monde à la baguette et n'entend pas dormir sous les toits, dans les courants d'air et en compagnie des souris. Même Lavinia est métamorphosée, depuis sa rencontre avec leur nouveau voisin, un jeune garçon aux cheveux rouges.

Celui-ci a trouvé leur école ‘loufoque’. A travers cette réflexion, Lavinia réalise qu'elle n'est pas à la hauteur des futures étudiantes d'Oxford. Certes, on lui enseigne le latin et la littérature anglaise, mais quid des mathématiques, du français, de l'économie, la philosophie etc. ? Elle a du pain sur la planche pour se mettre à niveau. Oui, Lavinia considère que le rôle de la femme n'est pas seulement de se marier, de procréer et de parader en société. Alors, elle dévalise les rayons de la bibliothèque et s'échine à prendre des leçons de piano, avec la complicité de ses camarades.

Tout ça se déroule sur un ton joyeux et alerte, dans une ambiance délicieusement guindée et typiquement anglaise. En un mot, c'est délectable ! On retrouve les histoires d'amitiés, de rivalités, de leçons à apprendre, de fous rires et de secrets à partager, avec un dénouement proche du conte de fées... encore une fois. Sincèrement, la magie est intacte !

Les petites pensionnaires, par Hilary McKay (Gallimard jeunesse, juillet 2010 - traduction de Bee Formentelli - illustrations de Nick Maland)

26 septembre 2013

‘Halloween est nuisible aux enfants !’ (43, rue du vieux cimetière) ☺

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J'avais découvert avec enthousiasme le début de cette fabuleuse série, 43, rue du vieux cimetière : Trépassez votre chemin, et c'est tout naturellement que je retrouve les habitants de cette grande maison victorienne. Malheur à eux, ils sont dans la ligne de mire d'un président d'une association anti-fantômes. Dick Tatter dénonce les mauvais traitement infligés à Les, un enfant qui devrait se trouver à l'école, être entouré de soins et d'amour (ahem), ne plus côtoyer un vieux monsieur qui prétend être amoureux d'un fantôme. C'est la panique à bord : les trois comparses sont séparés, envoyés dans des institutions qui riment avec prisons, obligés de se défendre à distance.

C'est encore une fois à travers leur correspondance qu'on suit leurs péripéties (Adèle, de son côté, doit prouver qu'elle existe et mettre la main sur ses vieux manuscrits, mais sa mission est mise à mal par l'obstination du vilain, en plus de sa légendaire étourderie !). C'est toujours un petit régal de se plonger dans cette ambiance, et puis le livre en lui-même est beau, avec son échantillon de lettres manuscrites ou typographiées, ses cartes postales, ses dessins et ses articles de journaux. C'est ce qui rend ce livre accessible aux plus jeunes car ce sont 130 pages qui s'avalent en une bouchée.

Avec très peu de texte, l'ensemble reste joyeux et entraînant. On aborde aussi sur le ton de la plaisanterie un sujet important qui touche à l'imagination et la liberté d'expression (il faut toujours s'opposer à ceux qui veulent brûler des livres !). En clair, c'est une petite série épatante, écrite avec intelligence, ponctuée d'illustrations rigolotes et basée sur des histoires palpitantes, avec des personnages qu'on apprécie énormément. A recommander pour tous les âges.

43, rue du Vieux-Cimetière (Livre Deux : Il faudra me passer sur le corps) par Kate & M. Sarah Klise 
Albin Michel jeunesse, coll. Witty, janvier 2013 - traduit par Mickey Gaboriaud

25 septembre 2013

“En Grande-Bretagne une tasse de thé est la solution à tous les problèmes.” ツ

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Monsieur Kipu est en apparence une histoire déjantée, autour d'un clochard qui porte bien son nom, puisqu'il ne sent pas la rose, mais l'étang, il vit sur un banc dans un parc, avec son chien aussi cradingue que lui. Un jour, une fillette à l'imagination débordante l'aborde, lui offre des saucisses puis l'installe dans la cabane à outils situé au fond du jardin de ses parents (ces derniers n'étant au courant de rien).

Chloé se sent incomprise parmi les siens : sa mère n'a d'yeux que pour sa jeune sœur, Annabelle, une abominable petite peste. Son père s'efface ou se planque dans le cagibi sous l'escalier pour ne pas avouer à sa femme son terrible secret. Celle-ci vient d'ailleurs de lancer sa carrière politique à l'aide d'un programme réduisant la liberté de chacun à néant. Une vraie terreur.

De toute façon, c'est une famille complètement désunie, au sein de laquelle Chloé trouve qu'elle n'a plus sa place. Monsieur Kipu est son seul ami, celui qui l'écoute et la comprend. C'est un peu son ange gardien, car il va remettre de l'ordre chez les Croûton et leur apporter un sentiment de paix et de bonheur retrouvé. Cette histoire est ainsi un savant mélange de situations loufoques autour de thèmes sensibles comme l'exclusion, le manque de confiance en soi et la solitude. Le talent de D. Walliams est, bien entendu, de ne jamais plomber l'ambiance et de prouver qu'on peut traiter de choses sérieuses en y mettant de l'humour. Effet top moumoute assuré, comme dirait l'autre.

Monsieur Kipu, par David Walliams (Albin Michel jeunesse, coll. Witty, août 2012)
Traduit par Valérie Le Plouhinec - illustrations de Quentin Blake

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25 septembre 2013

“Un biscuit bi-chocolaté, c'est parfois comme une lumière dans la nuit.”

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Cette série poursuit son chemin et ne déçoit vraiment pas ! J'ai beaucoup aimé ce troisième tome où les aventures d'Olive Dunwoody prennent encore un tour inquiétant. La jeune fille est seule au courant du secret de sa maison, où les peintures sont magiques et peuvent être traversées grâce à une paire de lunettes spéciales. Il appartient à Olive d'empêcher les anciens propriétaires de poursuivre leur plan machiavélique (ils ont emprisonné les habitants de Lynden Street dans une vie sous cadre), mais ceux-ci sont redoutables et rusés.

Et puis, Olive est jeune, inexpérimentée, elle a la fougue de son âge, elle est aussi empressée et butée. Lorsque son meilleur ami lui apprend qu'il va quitter la ville, elle est profondément blessée et se croit abandonnée. Résultat, elle boude dans son coin et va doubler d'efforts pour sauver le jeune Morton, qui est coincé dans un tableau et veut retrouver ses parents. Elle va commettre des bêtises, c'est normal, et ça fait avancer l'histoire, donne plus de poids à l'ennemi, ajoute du stress supplémentaire, et rend l'ambiance d'autant plus énigmatique.

Que de charme dans cette lecture ! Cela vous séduit et vous captive en un clin d'œil. J'aime infiniment toutes les parures dont cette série s'entoure, les couvertures et les illustrations sont de toute beauté, les histoires sont de très grande qualité, même les chats sont au top. C'est donc un cocktail de fantaisie, d'humour, d'amitié et de bulles d'angoisse. C'est très bon ! On accroche instinctivement et on attend la suite (l'avant-dernier tome, il me semble) avec impatience.

La maison des secrets, tome 3 : L'espion surprise par Jacqueline West (Seuil jeunesse, septembre 2012 - traduit par Jimmy Montrose et illustré par Poly Bernatene).

20 septembre 2013

ღ Enquête au collège - L'intégrale (tome 1) ღ

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Un régal, vrai de vrai ! Sur papier déjà, les histoires de Rémi, Mathilde et P.P. Cul-Vert sont désopilantes en diable. On se marre, on savoure, on en redemande. Version audio, c'est le festival de l'humour grâce à une interprétation tout à fait remarquable d'Olivier Chauvel. C'est vivant, pétulant et brillant. On se sent immédiatement à son aise, au cœur de l'action. On vit et partage les aventures particulièrement cocasses de nos trois amis, on vibre sitôt que la tension monte d'un cran, en cela le narrateur a vraiment joué le jeu, il chuchote, il vitupère, il gronde, il flambe ... il est génial !

Cette intégrale réunit les trois premières histoires de la série, comprenant Le professeur a disparu ; Enquête au collège ; P.P. Cul-Vert détective privé. Ce sont des intrigues rigolotes, avec du suspense et du mystère, dans lesquelles nos trois héros font preuve de pertinence pour démêler les fils de leurs enquêtes. C'est du léger, léger, mais c'est très bon aussi. Les enfants adorent, moi aussi.

J'ai même un petit faible pour le personnage de P.P. Cul-Vert, absolument insupportable pour son nombrilisme patenté, et pourtant l'auteur n'a pas grossi le trait et a su nous le rendre sympathique et attachant. Sans lui, je pense que les histoires de Rémi et Mathilde n'auraient pas le même peps ! Lisez, pour vous en convaincre, la troisième enquête (P.P. Cul-Vert détective privé) qui se passe en Angleterre. C'est tout bonnement irrésistible, tout y est, l'humour, la caricature, les clichés, l'enquête bidon.. c'est un ré-gal !

Allez, un petit extrait : « Au fur et à mesure que les rangs s'éclaircissaient, j'avais du mal à modérer mon impatience. Parmi les quelques Anglais qui restaient, une famille ignorait encore la chance qui était la sienne : avoir tiré au sort, dans cet échantillon d'élèves disparate et bruyant, le seul, l'unique Pierre-Paul de Culbert... Un pur produit du raffinement français allait entrer dans leur foyer tel un rayon de soleil dans ce soir pluvieux. Je devais être à la hauteur de ce moment historique. »

Impayable, n'est-ce pas ?

Enquête au collège - L'intégrale (tome 1) par Jean-Philippe Arrou-Vignod (Gallimard jeunesse, coll. Ecoutez Lire, août 2013)
Textes intégraux, lus par Olivier Chauvel. Durée d'écoute : env. 5 h 20.

18 septembre 2013

“Sans magie, la vie a un goût d'épouvante.”

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L'héroïne, Miss Katherine Stephenson, n'a que douze ans et pourtant elle est rusée, finaude, intrépide et épatante. Tout ça, tout ça. Elle va même tenter de sauver sa famille, en empêchant le mariage prévu entre sa sœur aînée et un vieux monsieur bourré de sous. Cela ne se peut pas, Kat décide alors de mettre un peu de magie dans sa vie, sans baguette, ni poudre de perlimpinpin. En fait, elle a juste besoin des livres de sa maman, qui était une sorcière, eh oui. Hélas, c'est sa sœur Angéline qui les garde jalousement, bien planqués dans sa chambre.

Angéline est une chipie, elle a un caractère trempé, elle est mesquine, a la langue fourchue, ne se laisse pas conter des sornettes, elle a l'esprit aiguisé et détecte les mensonges à des kilomètres à la ronde. Elle prétend protéger sa petite sœur, elle aussi une chipie, parce qu'elle n'est encore qu'une enfant, voyons. C'est sans se douter que la petite Kat a été honorée d'un héritage qui va peser lourd, lourd sur ses épaules. Car le sens de la famille est essentiel chez les Stephenson, certes les filles supportent une belle-mère acariâtre avec diplomatie et bienséance. Pourtant, elles rêvent de bichonner les souvenirs de leur maman, d'alimenter la flamme.

La famille est au bord du déshonneur ? C'est une question de point de vue. Avec son innocence, sa fraîcheur et sa vivacité, Katherine va plonger dans une folle aventure, avec des histoires de bal à la campagne, d'un bandit de grand chemin, d'amour véritable qui surgit de l'autre bout du pays, de sorciers fourbes et d'un ordre secret qui veille au bon grain de la magie... C'est un roman qui mélange les genres, pour notre plus grand plaisir. L'auteur a puisé son inspiration dans ses lectures de prédilection (Jane Austen ou Georgette Heyer) en y intégrant une touche de fantaisie fort appréciable. Vous obtenez une lecture papillonnante, avec de l'esprit, de l'humour, des aventures insensées et des personnages tous très attachants. Souhaitons que la suite soit traduite prochainement.

Kat apprentie magicienne, par Stephanie Burgis (Seuil jeunesse, mai 2013 - traduit par Rosalind Elland-Goldsmith)
ill. de couverture : Alexandra Huard

18 septembre 2013

La pâtisserie Bliss ♥☺

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La réputation des pâtisseries de la famille Bliss n'est plus à faire ! D'ailleurs, le maire de la ville voisine vient réquisitionner leurs services pour guérir l'épidémie de grippe qui sévit au sein de la communauté. Les parents confient alors la boutique à leurs quatre enfants et remettent une clé précieuse à Rosemary. Cette clé ferme la porte d'une bibliothèque secrète, où est rangé un livre de recettes magiques. Mais chut !

Peu de temps après, une moto se gare à proximité de la pâtisserie. Une belle femme, aux cheveux noirs, coupés courts, et aux lèvres peintes en rouge, se présente : il s'agit de leur tante Lily. Elle est venue à leur rescousse, amadouant les plus grands, cajolant les plus petits, papillonnant avec les uns et babillant avec les autres. C'est une jolie tornade, parfumée à la lavande. Tout le monde succombe, même si Rose est piquée de curiosité et s'impose d'être méfiante.

Les enfants Bliss font front commun : pas un mot sur le livre de recettes magiques. Par contre, ils veulent impressionner leur tante et concocte des Muffins de l'amour à l'intention de deux clients fidèles qui n'osent pas se déclarer leurs sentiments. Et sans le vouloir, ils vont semer une épouvantable zizanie.

Ce roman jeunesse est absolument fabuleux, à la fois gourmand, léger et pétillant. L'histoire est d'une simplicité enfantine, toutefois on y prend un plaisir immense à la découvrir. Les enfants Bliss sont adorables, ils cuisinent, ils s'entraident, ils font des bêtises, mais ils assument leurs responsabilités. Cela m'a fait un bien fou de me plonger dans une lecture aussi guillerette que celle-ci !

La pâtisserie Bliss, par Kathryn Littlewood (PKJ., avril 2013 - traduit par Juliette Lê)

17 septembre 2013

“Ce roman est l'histoire d'un chien mais ce n'est pas - je le répète : ce n'est PAS - une histoire triste.”

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Je n'avais pas encore ouvert ce livre que déjà il me plaisait, rien que par sa couverture. Le contenu ne m'a pas déçue non plus. C'est l'histoire d'un garçon de 12 ans, Homer Pudding, qui vit dans une ferme avec des chèvres, des poules et des chiens. Il rêve de trésors et de mondes à explorer, comme son oncle Drake, parti en ville pour assouvir sa passion. Mais la famille apprend que celui-ci a été avalé par une tortue (!) et qu'il aurait légué à son neveu son trésor le plus précieux, soit un chien, court sur pattes et à l'air triste, qui plus est n'a pas d'odorat.

Après avoir digéré son chagrin d'avoir perdu son oncle préféré, Homer adopte l'animal et va découvrir que ce dernier n'est finalement pas aussi commun qu'il voudrait le laisser croire. C'est en déchiffrant son collier et la médaille qui s'y trouve qu'Homer a une illumination : son oncle lui a adressé un message caché, un mystère, une mission secrète ! ... Son cœur d'aventurier n'en peut plus de palpiter dans sa poitrine, il faut agir, en toute discrétion, car le père du garçon a mis un véto sur ses rêves de chasse au trésor.

C'est un roman tout à fait surprenant qui s'offre à nous, dès lors qu'on croise un homme-nuage à la page 86, on est en droit de reconnaître qu'on va basculer dans le délire le plus complet. Toutefois, l'histoire est bien cadrée et ne part pas dans tous les sens. On suit pas à pas notre jeune héros, assisté d'une demoiselle épatante (la fille du voisin et 'ennemi' de son père), on le suit donc au hasard de ses péripéties, agrémentées d'humour et de rebondissements. Résultat, le ton est enjoué, sympathique, très bon enfant, c'est agréable de s'y trouver. Et puis les personnages sont des originaux très attachants, que demander de plus ?

J'avais beaucoup apprécié le roman de Suzanne Selfors, Café givré, je la découvre cette fois dans un registre différent, un peu plus délirant mais tout aussi charmant. Cette lecture est conseillée aux enfants, dès 8 ans pour de bons lecteurs, mais elle peut être recommandée pour la lecture orale puisque l'histoire est très imagée, avec des situations cocasses, de l'action et de la fantaisie à foison.

Homer et le chien formidable, par Suzanne Selfors
Seuil jeunesse, septembre 2013 - traduit par Rosalind Elland-Goldsmith
illustration de couverture : Anne-Lise Boutin

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