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Chez Clarabel
7 novembre 2012

... bien au centre de chaque oeil, une lueur discrète qu'on appelle l'amitié.

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Ce roman à la Dickens nous introduit une très sympathique bande de mômes des rues, qui chaparde pour survivre dans le froid glacial des rues de Londres. Ce sont les fêtes de fin d'année, les boutiques regorgent de richesses et autres tentations qui font saliver nos petits héros. En attendant, ils ne loupent aucun rendez-vous de l'après-midi, dans le parc, où se produit le magicien Nicholas Gazame.

Ce jour-là, Grimme, le chef de la bande des Mille Poux, est invité à monter sur scène et confie à Gazame son trésor de guerre, un soldat de plomb, détroussé peu de temps auparavant à deux types louches. En échange, le garçon reçoit plusieurs piécettes, de quoi remplir les estomacs vides de ses potes. Mais très vite, d'autres évènements surviennent et vont impliquer nos huit gamins dans une mission de secours particulièrement haletante.

Cette formidable histoire d'amitié et de rencontre providentielle est servie par une écriture virevoltante, enjouée, poétique et gourmande. Il faut lire toutes ces belles descriptions, qui donnent des étoiles dans les yeux, qui inspirent de la joie et de la sympathie, oui, j'étais sous le charme, rien qu'en lisant la magie des mots d'Aurélien Loncke. Ce roman devrait être lu à voix haute, mis en scène, partagé, goûté, que sais-je encore, c'est une belle lecture pour les enfants, une lecture éblouissante, qui va me laisser un souvenir enchanteur !

La bande à Grimme, par Aurélien Loncke
Neuf de l'Ecole des Loisirs, 2012 - illustration de couverture : Adrien Albert

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5 novembre 2012

Tout cela ressemble à une grande farce, dit-il. Mais l'histoire est jolie.

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L'orphelinat d'Abbey Road est loin d'être un lieu rempli d'amour et de tendresse, les fillettes en manquent cruellement, aussi tentent-elles de se serrer les coudes, de s'évader dans la lecture, de visiter des coins cachés et de porter aux nues lady Bartropp, leur bienfaitrice. C'est ainsi que Joy et Margarita font la découverte de tunnels, sous l'abbatiale, et tentent de s'y glisser pour explorer cet univers inconnu.

L'aventure connaîtra un revers étonnant, qui confortera le charme de cette lecture à l'ambiance délicieusement mystérieuse. On s'attache aux personnages, des jeunes filles curieuses et rêveuses, certaines ont des dons qui sortent de l'ordinaire, de quoi accentuer l'étrangeté de l'intrigue, au pouvoir tellement fascinant ! Et puis le cadre est beau, un peu gothique, comme coupé de la réalité, plongé dans un autre temps. Les orphelines sont des petites demoiselles accablées par le doute et les questions, tyrannisées par la mesquinerie de certaines bonnes soeurs (j'ai adoré les détester !)... Comment vous dire ? Cette lecture bénéficie d'un halo de charme, de mystère et d'élégance qui constitue un véritable atout de séduction. Je recommande ce roman à la jolie couverture illustrée par Christel Espié !

Les orphelines d'Abbey Road, tome 1 : Le Diable Vert, par Audren
Ecole des Loisirs, 2012 - illustration de couverture : Christel Espié

18 septembre 2012

Une maison n'est jamais tranquille dans l'obscurité pour ceux qui écoutent intensément.

Jonna vit dans un orphelinat et n'a qu'un rêve : être adoptée par une jolie maman coiffée en chignon et un gentil papa aux souliers vernis. Or, un jour, déboule une vieille voiture déglinguée, d'où surgissent deux jambes poilues à moitié couvertes par un jean miteux, puis un torse velu, et enfin une grosse tête noire en forme de poire avec un sourire idiot. C'est un gorille ! La directrice ne laissera jamais cette espèce de guenon crasseuse adopter un enfant, Jonna en est sûre. Et pourtant, horreur ! C'est elle que la gorille choisit...

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C'est une histoire totalement hallucinante, révélée par ce roman à la jolie couverture illustrée par Arnaud Boutin, et dont le titre aux accents excentriques ne fait pas de doute sur la question. Mais il faut dépasser les premières impressions et en apprendre plus sur Jonna et sa maman gorille, qui vivent sur un terrain convoité par la mairie, et qui sont confrontées aux bêtises et aux jugements des autres. 

La fillette aussi va changer d'état d'esprit, car au départ elle n'était pas fière d'avoir été choisie par cette maman hors du commun, elle avait peur et honte de se promener en sa compagnie. Finalement une tendre complicité va naître entre elles. Elles vont apprendre à mieux se connaître, à discuter, partager leurs désirs, leurs rêves et leurs peines. 

"Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles semblent être." écrit Jonna, à la fin.
En effet, son histoire se pose comme un rappel à l'ordre : il faut combattre les préjugés, avoir droit à la différence, s'accepter, se tolérer, ne pas juger. Il faut dénoncer la méchanceté et l'ignorance, afficher sa fantaisie, revendiquer sa part du bonheur. Cette lecture en apparence futile et légère se révèle donc beaucoup plus profonde et pertinente dans sa réflexion.
Une découverte attendrissante et faussement cocasse
.

Ma mère est un gorille (et alors ?), par Frida Nilsson 
Bayard jeunesse, 2011 - traduit du suédois par Ludivine Verbeke

Voilà une nouvelle série pour les juniors : Esprit, es-tu là ? Ce premier tome est une lecture bien gentille, autour d'une héroïne, Kate, qui se découvre médium, comme sa mère, le jour de ses 13 ans. Au collège, elle se frite avec la fille la plus populaire mais devient copine avec une nouvelle venue, Jac, qui se trimballe partout avec son violoncelle (son boulet, dit-elle). Elle aussi a un secret, et comme par hasard, tout est lié par des fils invisibles. L'issue peut sembler placide, il ne faut pas s'attendre à de grands frissons, mais le suspense tient la route et titille notre curiosité jusqu'au bout. Cette série sans prétention a de beaux atouts pour séduire les plus jeunes (à partir de 10 ans). Elle mêle habilement vie quotidienne, fantastique, humour et suspense.

Le fantôme de la bibliothèque, par Elizabeth Cody Kimmel
Bayard jeunesse, coll. Estampille, 2012 - traduit de l'américain par Anne Lauricella
illustration de couverture : Lucie Durbiano

18 septembre 2012

D'un bond d'un seul et sans hésitations On se documente sur la navigation (...)

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Personne ne comprend ni pourquoi ni comment la bibliothèque Jacques-Prévert se retrouve à voguer sur l'océan. A bord, le directeur, la bibliothécaire, un prof de technologie, la 6èmeF au complet, et Saïd l'infernal, qui se trouvait là par hasard. C'est à partir de cette idée farfelue que Florence Thinard a imaginé une histoire dynamique et originale.
La survie va très vite s'organiser à bord de la bibliothèque flottante, les ouvrages dans les rayons vont servir de sources d'inspiration et autres guides pour nos rescapés. Il faut tout réapprendre : gérer la nourriture et la boisson, songer à protéger ses arrières et installer des tours de garde sur le toit.
Histoire improbable, certes, mais d'une naïveté charmante, cette lecture possède plus d'un tour dans son sac. Elle séduit, embarque son lecteur, fait partager la vie en communauté, ouvre l'esprit d'aventure et apprend à dépasser ses limites. Jules Verne et Michel Tournier font également partie du voyage, de quoi éveiller la curiosité.
On y lira aussi, entre les lignes, un joli hommage aux bibliothécaires et à leur dévouement sans bornes. Florence Thinard parvient à nous proposer une balade sympathique et dépaysante, avec un zest de fraîcheur hautement bénéfique. C'est follement surréaliste, mais ça fait toujours plaisir. Et puis ma fille était en 6èmeF, alors oui ça fait sourire encore plus.

Encore heureux qu'il ait fait beau, par Florence Thinard
éd. Thierry Magnier, 2012 - illustration de couverture : Barroux

* titre emprunté à une chanson des Frères Jacques 

18 septembre 2012

Humour, poésie et cirque ambulant !

Passage en format poche du roman de Jean-Claude Mourlevat, précédemment publié sous le titre : La prodigieuse aventure de Tillmann Ostergrimm.

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Suite à une dispute avec son père, Tillmann Ostergrimm se rend sur la place du village où a lieu la traditionnelle fête du Carnaval. Et là, miracle, le garçon se soulève de terre, sans raison apparente, il peut voler ! Un dénicheur de talents croise son chemin et le pousse à accepter de le suivre : le Cirque de Globus n'attend plus que lui. C'est leur fortune assurée.

Face à ses protestations, Tillmann sera emmené de force. Un long périple l'attend, au cours duquel il fait la rencontre de Lucia, la plus petite femme au monde. Leur arrivée à Globus n'est pas sans heurt non plus, puisque le directeur est un type revêche et tyrannique. Le cirque, lui, ne ressemble à rien du tout. Plus malheureux que jamais, Tillmann comprend qu'il doit s'en échapper.

S'enchaîne alors une autre aventure complètement folle, où l'on appréciera la générosité de Tillmann. Avec ses compagnons d'infortune, il va fonder une troupe de théâtre ambulant et parcourir du pays. Il fera l'expérience de l'amitié, de l'amour, mais aussi de la trahison. Sa maison lui manque de plus en plus. Lui qui refusait d'être tonnelier de père en fils va pleurer de joie sur le chemin du retour, il était trop bête, il a cru que la belle vie était ailleurs.

Ce petit roman, signé J-C Mourlevat, se veut une lecture cocasse et émouvante sur la destinée d'un garçon qui possède soudainement le don de voler (on n'explique pas pourquoi, ni comment, ce n'est pas ce qui compte finalement !). C'est une lecture légère et rigolote, surtout destinée pour les plus jeunes, car ce texte n'a pas la force romanesque du Combat d'hiver ou du Chagrin du roi mort.

Le garçon qui volait, par Jean-Claude Mourlevat
Folio junior, éd. 2012 - couverture : Jean-François Martin
illustrations : Marcelino Truong

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13 septembre 2012

Mais quel est son secret ?

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Après la fin de la guerre, à Moscou, la maman de Nina Volkovitch est arrêtée par des hommes en noir tandis que la jeune fille est envoyée dans un orphelinat. A quinze ans, celle-ci paraît aussi chétive qu'une enfant de huit ans. Elle a cessé de grandir et grossir pendant les années difficiles. Considérée comme une fille de traîtres, Nina s'endurcit et attend son heure pour s'enfuir et retrouver sa mère.

Ce roman est le premier tome d'une trilogie (parution rapprochée de la suite), et il ne laisse absolument rien filtrer de ses mystères. C'est ce qui m'a particulièrement séduite, en plus de son atmosphère quelque peu sordide et frileuse, nous sommes dans l'Union Soviétique de Staline, on y découvre les magouilles politiques, les traitements scandaleux infligés à ceux qui ne se montraient pas dignes du Parti, et il y a aussi l'influence artistique, notamment avec la peinture, qui tisse ses liens avec les ressorts cachés de la trame romanesque. La maman de Nina travaillait au musée d'art où elle s'opposait aux mesures drastiques du régime. Concernant son papa, on ignore encore où il est, ce qu'il est, mais cela fait partie de l'intrigue. Je vous laisse découvrir ce qui attend Nina, laissez-vous porter par son aventure fabuleuse et mystérieuse. Impossible de ne pas être tenue en haleine par son épopée !

Je tenais aussi à souligner le remarquable travail d'esthétisme sur l'ouvrage (couverture et liseré doré sur les pages). Quelque part, ce roman a fait naître le même enthousiasme qu'avait su susciter une lecture comme celle de Méto d'Yves Grevet. Vraiment une formidable découverte littéraire, à vous conseiller chaleureusement.

Nina Volkovitch, tome 1 : La Lignée, par Carole Trébor
Gulf Stream éditeur, 2012 - illustration 1ère de couv : Cali Rezo

12 juillet 2012

Imaginez que vous ayez vécu toute votre vie dans un silence complet avant d'être soudain jeté au milieu d'un orchestre déchaîné.

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Toby est un jeune garçon coincé dans un fauteuil depuis sa naissance, orphelin il a été élevé par des bonnes soeurs, et puis un jour un nouveau monde s'offre à lui, en la présence d'un chat noir, lequel va se transformer en jeune homme intrépide, du nom d'Egil. Il a pour mission de guider Toby jusqu'à son Grand-Père, basé en Islande, pour des raisons qu'il ne peut pas encore lui expliquer. 

Le garçon n'hésite pas une seconde à le suivre, car Egil vient de lui offrir le plus beau cadeau de sa vie : pouvoir marcher. Qu'est-ce donc que cette magie ? En fait, tout est dans le titre : L'héritage des Fels. Mais ceci est une autre histoire, puisqu'il n'appartient qu'à vous d'en découvrir plus ! 

J'ai été totalement séduite par cette lecture au charme fantastique et à l'imaginaire foisonnant. L'histoire se lit sans difficulté, normal pour un roman destiné aux jeunes ados, et je trouve d'ailleurs que ce créneau offre une émulation créative rafraîchissante ! Avis à ceux qui rêvent de se plonger dans un univers qui sort un peu de l'ordinaire, voici une lecture palpitante, riche en aventures, avec des personnages très attachants, et une histoire entraînante et généreuse. Seule la fin peut laisser perplexe, entre rêve et réalité, il n'y a qu'un pas à franchir !

L'Héritage des Fels, par Steven Knight
Nathan, 2012 - traduit de l'anglais par Lilas Nord

10 juillet 2012

♠ Poliedrum ♠ ♂

poliedrum

J'ai commencé ma lecture débordante d'enthousiasme, tous les ingrédients pour me plaire étaient sous mes yeux : trois adolescents se retrouvent autour de leur passion commune, la littérature fantastique, dans une librairie où ils ont créé le Club de l'arrière-boutique. Et puis, paf ! leur auteur préféré est assassiné dans le parc, l'un d'eux a été témoin de la scène et les voilà introduits auprès d'une société secrète qui va les lancer dans un jeu de rôles particulièrement diabolique, un jeu où la réalité et le fantasme se tiennent main dans la main.

Jusque là, ma curiosité était intacte. C'est peu à peu que j'ai commencé à perdre le fil de l'histoire, parce qu'il faut bien admettre que c'est plus d'une fois confus et troublant, à tel point que j'ai failli me perdre à plusieurs reprises. Et là, j'étais franchement dépitée.

C'est finalement en bout de course que j'ai retrouvé un sourire de vainqueur. La fin, avouons-le à demi-mot, est parfaitement démoniaque. La démonstration d'une intrigue retorse et pernicieuse. Néanmoins, je m'interroge : vraisemblablement destiné à un lectorat jeune, le livre tient grâce à une narration d'une simplicité confondante, mais à côté l'intrigue s'avère un tantinet tordue à certaines occasions, du coup je ne sais plus trop à qui cette lecture s'adresse dans l'idéal. Trop simpliste pour certains, trop tiré par les cheveux pour d'autres, ce début de série par un auteur à succès, en Espagne, s'annonce bien problématique.

Poliedrum, par Rafael Abalos
Albin Michel jeunesse, coll. Wiz, 2012 - traduit de l'espagnol par Maryvonne Ssossé

10 juillet 2012

Chaque fin est aussi un nouveau début.

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Katie Sutton est une adolescente anglaise à la vie ultra banale. Elle a deux meilleures copines, Hannah et Loops, avec qui elle traîne au parc en retrouvant des garçons de leur âge, mais Katie fantasme comme une folle sur le beau Ben Clayden, sans espoir de retour. Elle vit à Brindleton, une petite ville qui s'étend comme une étoile de mer, où tout le monde connaît tout le monde.

Cet été s'annonce donc particulier puisque la mère de Katie va tomber amoureuse d'un homme plus jeune, plus écolo et tellement plus insupportable en tout que Katie et sa soeur aînée ont juré de le faire tomber en disgrâce. Dans le même temps, Katie s'est déclarée experte sur le comportement des Adultes et rédige un guide d'utilisateur (comment gérer ses parents sans peine), sauf que tout va de travers, comme c'est souvent le cas dans ce genre d'ouvrage ! 

Rassurez-vous, la révolution n'aura pas lieu mais ça n'empêche pas de passer du bon temps entre les pages de ce livre, qui n'a nulle prétention sinon d'être déjanté et cocasse. Katie Sutton est une narratrice hors pair, avec un sens de l'auto-dérision qui suscite de grands sourires. Dans son genre, c'est un livre qui défend ses chances, le ton est léger et drôle, tendance sarcastique, à destiner surtout pour les jeunes lectrices (la narratrice a 13 ans).

Le journal de Katie Sutton (comment gérer ses parents sans peine) par Jenny Smith
Nathan, 2012 - traduit de l'anglais par Anne Delcourt
illustration de couverture : Diglee

9 juillet 2012

J'avais tant de rêves dans la tête...

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C'est vrai qu'en tournant la dernière page de ce livre, on se dit instinctivement qu'on vient de lire un témoignage bouleversant sur la destinée des Kumaris, ces petites filles enlevées à leur famille dès leur plus jeune âge afin d'incarner la déesse, sauf qu'à l'adolescence celles-ci étaient abandonnées, livrées à elles-mêmes, sans éducation, ni expérience de la vraie vie. Une pure déchéance, donc. 

Et puis on réalise que c'est aussi l'histoire d'une adolescente de 16 ans, Marie, qui a grandi seule avec sa mère, sans jamais connaître ses racines. De ce manque de famille est venu un besoin de s'accrocher à des rêves, à une culture népalaise dont Marie était si fière, si curieuse et si étrangère aussi... Cela a toujours constitué une bataille entre la fille et la mère, puisque celle-ci est fâchée avec ses parents et qu'elle a rejeté ses souches, interdisant ainsi à sa propre fille de tomber dans un rêve éveillé. 

Mais Marie est tenace, sauf qu'en découvrant l'histoire de sa grand-mère, ce sera comme un électrochoc, surtout qu'elle avait tant fantasmé sur ses origines. Cette lecture est riche en multiples bouleversements et autres révélations que Annelise Heurtier nous offre. C'est sans conteste un roman prenant, poétique et sensible, autour d'une héroïne très attachante. J'ai adoré.

Le carnet rouge, par Annelise Heurtier 
Casterman, 2011 - illustration & graphisme : Djhor

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