Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chez Clarabel
24 novembre 2011

Lucky T

luckyt

Carrie est une adolescente américaine, à qui tout sourit, elle est blonde, grande et mince, a une forte poitrine (oui c'est précisé), elle a un petit copain avec lequel elle sort depuis un an, une meilleure amie qui la comprend et lui pardonne tous ses caprices, car Carrie est une adolescente superstitieuse, attachée à des détails ridicules, comme ce tshirt porte-bonheur, offert par son père, et qu'elle jure doté d'un bon karma. 
Or, le jour où son tshirt fétiche a été donné accidentellement à une association caritative, elle décide aussitôt de s'envoler pour l'Inde afin de le récupérer ! Sur place, cette gourde n'en loupe pas une (elle se comporte comme une princesse, ne sait rien faire de ses dix doigts et renverse même une boîte de clous sur du béton tout frais), pas étonnant qu'elle s'attire les foudres de ses camarades... Bien fait, me dis-je. 
Vexée comme un pou, elle décide de s'échapper de son enfer et rencontre alors Dee. Ce garçon, très sexy, fait preuve de charme et d'intelligence, lui propose aussi de rejoindre son association qui s'occupe d'orphelins. Le coeur de Carrie bat à cent à l'heure, c'est un signe du destin. Et l'affaire du tshirt ? Il n'est pas oublié, d'ailleurs Dee va découvrir l'autre aspect de la personnalité de Carrie (une fille égoïste et intéressée) et se montrera trèèès déçu et meurtri par sa trahison. 
La morale de l'histoire voudra que Carrie apprenne de ses erreurs (elle va mûrir un peu, en s'apercevant que d'autres ont réellement moins de chance qu'elle). Elle va aussi réaliser que son tshirt masquait son besoin de vouloir partager plus de temps avec son père, depuis le divorce de ses parents. C'est loin d'être une lecture profonde et originale, mais sa recette est efficace auprès des jeunes filles qui en apprécieront l'humour, pardonneront la futilité de l'héroïne et swooneront sur la jolie romance très fleur bleue.

Lucky T, par Kate Brian
Pocket jeunesse, 2011. Traduit de l'américain par Florence Budon.

Publicité
Publicité
17 novembre 2011

The Ant Colony

IMG_5781

J'étais tellement dans l'attente de cette lecture, croyant naïvement y croiser une famille improvisée à partir de petites vies brisées ou bancales, comme d'autres histoires à la Anna Gavalda ou Maud Lethielleux, bref j'avais imaginé un rendez-vous très différent, et résultat je me trouve un peu déçue. 
Pourtant, la maison du 33 Georgiana Street, à Camden Town, à Londres, me semblait le rendez-vous improvisé de pauvres âmes en peine : on y croise Sam, un gamin de dix-sept ans en fugue, et Bohemia, dix ans, une maman alcoolique. Hmm, le tableau s'annonçait tristounet. Le propriétaire, Steve, a la tronche de travers, mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il y a aussi Isabel et son chien Paillasson, toujours aux aguets, concierge à ses heures perdues, essentiellement pour grapiller des informations sur les autres locataires. Trop curieuse, ou soucieuse des enfants perdus ? Peut-être, ou peut-être pas. 
De fil en aiguille, il apparaît que Sam cache un lourd secret et a besoin d'être oublié. Mais la petite Bohemia le colle sans cesse, babille pendant des heures, l'use de questions... A force, la patience du garçon atteint ses limites ! Il va donc craquer et s'en vouloir. Cela va réveiller ses vieux démons, mais en même temps permettre de l'aider et d'avancer. 
Moralité : Il n'est jamais trop tard pour rattraper ses erreurs. Pour demander pardon. 
J'ai donc terminé mon livre sur une note de tristesse et d'agacement (surtout envers le personnage de la mère de Bohemia, pff), avec le constat d'être passée à côté de quelque chose (cette notion d'entraide, d'amitié et d'espoir entre ceux qui n'en peuvent plus d'y croire) car je n'ai nullement été touchée par l'histoire ou les personnages. C'est passé comme ça, zou, et puis plus rien !? 
Etrange...

La Fourmilière, par Jenny Valentine
Ecole des Loisirs, coll. Médium, 2011. Illustration de couverture : Sereg. 

16 novembre 2011

(...) un smoothie à la fraise est ce qui ressemble le plus au paradis.

IMG_5752

J'ignorais tout de ce roman, mais la couverture me plaisait. J'ai donc entamé ma lecture en toute confiance, avant de craindre le pire, une trentaine de pages plus tard. Amy, treize ans, championne de natation, et sa meilleure amie Sophie font du shopping, mais au moment de traverser le passage protégé, un camion les fauche et brise deux vies. Sophie décède, Amy a une jambe amputée. 
Là j'ai sincèrement eu peur que l'histoire verse dans le mélodrame et copie le scénario d'un téléfilm de l'après-midi, mais heureusement l'auteur a su contourner les pièges en proposant un roman simple, souvent gai et très drôle, c'est inattendu, parfois un peu triste, ce qui semblerait légitime, mais en règle générale on s'en sort bien !
En fait, Amy va faire une rencontre essentielle au cours de son hospitalisation. Il s'agit de Harry Higgins, un adolescent pas verni sur le plan de la santé, et malgré cela il a une force incroyable, fait preuve d'un humour corrosif et moqueur, ce qui oblige Amy à sortir de sa carapace et à vouloir se battre à son tour. De nombreuses épreuves l'attendent, il lui faudra notamment accepter son nouveau corps, apprendre à vivre sans sa meilleure amie, accepter d'être en vie et faire une croix sur le sport. Les problèmes ne vont pas se régler en un claquement de doigts, ce qui est très appréciable.
Parce qu'on va en voir de toutes les couleurs au cours de cette lecture, on va parfois ressentir un petit pincement au coeur alors qu'on ne s'y attendait pas ou alors s'esclaffer de rire à d'autres moments. Parce que c'est vrai que le roman prône la résistance, mais il a aussi la décence d'évoquer le deuil, la dépression et le désoeuvrement. C'est poignant, et sans complaisance. Optimiste, donc, l'histoire pousse à aller de l'avant. Elle ne veut pas s'enfermer (ni nous enfermer) dans une bulle fragile et délicate. Et j'ai aimé cette démarche !
Comme j'ai aimé le personnage de Harry. Il est très attachant. Avec son tempérament et sa force de caractère, il rend l'univers de l'hôpital moins sordide. Il a une tendresse en lui, qui donne véritablement foi en la vie. Et au moment de refermer la dernière page, toujours avec la petite boule au ventre, j'étais heureuse et tellement touchée par le parcours de toutes ces vies mises à mal par la faute d'un accident. Ce roman va m'accompagner pendant un petit bout de temps, je le sens. Il donne aussi une belle leçon de vie et nous rappelle qu'il faut profiter pleinement du moment présent. 

L'année où tout a changé, par Jill Hucklesby smileyc002
Bayard jeunesse, coll. MilléZime, 2011. Traduit de l'anglais par Maïca Sanconie. 

13 novembre 2011

Pêle-mêle Clarabel #45

IMG_5734

Caroline est au bord de la déprime. Ses parents, trop accaparés par leur boulot, la délaissent au profit d'une baby-sitter qui se moque bien d'elle. Elle a onze ans, n'a pas un copain au collège, elle se sent seule et ne sait plus sourire. C'est alors qu'interviennent l'ange Gustave VII et son assistante Agathe pour accomplir cette délicate mission, et ce, en trois jours seulement. Leur but : tisser une amitié entre Line et Robin, un môme aux idées farfelues et qui porte des lunettes surdimensionnées (avec, parfois, une écharpe trop grande). 
La lecture est légère, fraîche, sympathique, rigolote et un tout petit peu imprévisible (parce qu'il fallait y penser au voyage dans le temps en provoquant la rencontre entre la Caroline du futur et son moi plus jeune!). Les personnages sont très drôles et attachants. On peut d'ailleurs retrouver l'ange Gustave VII dans le roman, Reviens Mamie Lise !
A conseiller dès 10-11 ans.

Le rire de Caroline, par Katja Henkel
Bayard jeunesse, coll. Estampille, 2011. Traduit de l'allemand par Florence Quillet.
illustration de couverture : Sybille Hein 

IMG_5743

J'ai trouvé le remède pour chasser la grisaille de novembre : Cherry Orange (traduction de Magenta Orange) est la parfaite héroïne irrésistible et rigolote ! Cousine cachée de Jess Jordan et Georgia Nicolson, l'adolescente de 13 ans mérite sa réputation de miss Catastrophe. Elle vit avec son père désespéré de la situation, sa mère est morte dans un accident alors qu'elle n'avait qu'un an, et sa grand-mère partage leur quotidien (une grand-mère qui appartient secrètement aux Brigades des Hell's Angels !).
Cherry est une nana pétillante et pleine de ressources, elle en pince sérieusement pour le beau gosse du lycée et est prête à tout pour attirer son attention (on peut compter sur elle pour que ça vire au désastre du fait de sa maladresse légendaire, mais alors, c'est systématique et indépendant de sa volonté, et malgré nous on rigole à chaque fois de la situation !). D'un autre côté, elle ne voit pas non plus que son meilleur ami Daniel est fou d'elle, jusqu'à ce qu'elle le colle dans les bras de sa copine Arlette et qu'elle commence à ressentir un peu de jalousie. 
La recette est facile, déjà testée et donc prouvée, mais certaines scènes valent leur pesant de cacahuètes. J'ai lu aussi le deuxième tome (Magenta in the Pink pour les amateurs de VO) et, même s'il est un peu moins drôle, il permet de passer un bon moment en compagnie de la tornade anglaise.

Cherry, tome 1 : ses amis, ses amours, ses embrouilles par Echo Freer smileylolc023
Bayard jeunesse, coll. MilléZime, 2003. Traduit de l'anglais par Véronique Fleurquin. 
illustration de couverture : Soledad Bravi

IMG_5746

Bonne nouvelle pour les lectrices qui suivent la série de Lola, une demoiselle espiègle, élève en CM2, qui vit à Hambourg. Pour la petite histoire, son père est brésilien et a ouvert un restaurant qui marche du feu de dieu, la serveuse est la maman de sa meilleure amie Flo, elle a aussi un amoureux qui est à Paris et des rêves de grandeur... mazette ! Le quatrième tome est donc enfin disponible, et Lola va déployer ses talents pour faire l'actrice dans une pièce montée par l'école. Au menu, la lecture vous promet : une Blanche Neige et des sept nains, des filles de Dracula, un combat contre le dragon, un mec super-cool, un roi des lions, un chat noir, un accident, des bêtises et autres bourdes en série ! Enfin bref, encore des aventures menées à 100 à l'heure (et qui ravissent ma petite lectrice qui se moque de grandir et d'être désormais 'plus vieille' que Lola ! ça ne compte pas.) (Pas encore.)

Bravo Lola ! (tome 4) par Isabel Abedi & illustrations d'Isabelle Maroger
Bayard jeunesse, 2011. Traduit de l'allemand par Marie-José Lamorlette.

11 novembre 2011

Depuis quand les relations entre filles et garçons étaient-elles devenues aussi bizarres ?

IMG_5737

Ben et Cody, pour la première fois depuis des années, vont passer leurs vacances de Noël dans les Keys, délaissant ainsi la bande de copains qu'ils ont depuis l'enfance. Avant de partir, Ben confie un cadeau à sa voisine, Cass. Sans réfléchir sur la signification de son acte. 
Les vacances, au bord de l'océan, s'annoncent grandioses. Ce sont baignades et parties de pêche à gogo. Ambiance radieuse et conviviale. Certes, Ben doit veiller sur son petit frère de sept ans, lui le grand de treize ans, il aimerait bien avoir un peu de temps rien que pour lui. 
Arrive alors la jeune Mica, âgée de onze ans, et son père, biologiste marin. Aussitôt Cody s'attache à elle et veut qu'elle partage toutes leurs activités. Ben, lui, rechigne et la traite de peste. C'est une mademoiselle Je-sais-tout, pimbêche et effrontée, il en a sa claque de garder les mômes ! 
Ce qui l'agace aussi, c'est l'attention que ses parents lui portent. Serait-ce de la jalousie ? Si oui, ce n'est pas grave car l'important dans l'histoire repose dans son inaction. C'est calme, mais apaisant. L'atmosphère des Keys est envoûtante, le bien-être est communicatif, on se sent comme un poisson dans l'eau. 
Oui, il y a des interrogations quant à la vie bohème que mène Mica et le vice caché de son père (il boit par désoeuvrement), du coup pour attirer son attention la fillette multiplie les quatre cent coups. Sous ses dehors de garçon manqué, Mica est en fait fragile et en manque de sa maman. Elle raconte des histoires, s'invente une vie merveilleuse, avec des étoiles plein les yeux, mais l'intelligence des Floyd réside dans leur silence et leur absence de jugement. Ils sont là, pour Mica. Ils lui offrent amitié, famille, partage et Noël heureux. Comme quoi, l'amour, parfois, ça ne tient à pas grand-chose. 
Car finalement c'est un roman sur les sentiments. Le lien familial très fort qui existe entre Ben, ses parents et son petit frère. Les émotions balbutiantes de Mica pour ce grand gaillard qu'elle trouve fascinant. L'attirance indicible que son amie de toujours, Cass, exerce sur Ben. La maladresse du capitaine envers sa fille unique dont il laisse l'éducation au petit bonheur la chance. Enfin voilà, c'est un roman tout simple, mignon, attendrissant, très doux et qui procure un bien fou.

Comme frères, par Adrian Fogelin
Flammarion, 2011. Traduit de l'anglais (USA) par Luc Rigoureau. 

Publicité
Publicité
26 septembre 2011

"Je crois que parfois, les rencontres, ce sont des évidences."

Aurélien veut qu'on l'oublie. Au lycée, il se pose en figurant et n'a aucune envie de se lier aux autres. Un type de sa classe, Thibaud, va pourtant chercher à mieux le connaître. Même si ça le dérange et lui donne des bouffées d'angoisse, Aurélien va doucement être séduit par l'idée et renouer avec des sentiments volontairement remisés au placard (l'amitié, l'insouciance, la découverte de l'autre...). 
Car Aurélien a un passé lourd, traumatisant qui a fait de lui ce garçon qui ne veut plus s'impliquer auprès des jeunes de son âge. Il a déjà donné, il en a payé le prix. Aujourd'hui, avec Thibaud, il aurait presque envie de "briser la glace" et de libérer le flot de mots qui l'étouffent, lui qui parle si peu par souci de discrétion. 
Oui, ce texte est d'une grande sensibilité et écrit avec une simplicité juste et touchante. Le désarroi de l'adolescent nous serre le coeur, et tant pis si son secret n'en est plus vraiment un pour nous (c'est le gimmick de l'auteur, en quelque sorte). Reste un petit détail étonnant, qui fait penser qu'on a tous nos petits secrets. 
Le roman évoque aussi le pouvoir des mots et leur capacité à nous "reconstituer". Pour cela, le slam est mis à l'honneur, tel un exercice de vie ou de survie, au cours duquel chacun est libre de s'exprimer, de crier son impuissance, sa révolte ou uniquement pour faire briller les mots et les sons. 
En somme, un roman accessible, poignant et généreux. 

Brise Glace, par Jean-Philippe Blondel (Actes Sud junior, 2011)

IMG_5431

Ma nuit d'amour est une jolie lecture de 65 pages sur les rêves d'amour et les promesses, sur le désir, le fantasme, la passion d'une jeune fille de 15 ans qui ne souhaite pas se contenter de belles paroles et qui déclare : "Je ne veux pas d'un brouillon. Je suis née pour être une amoureuse, une aventurière, une conquérante de la chair. Je le sais, j'en suis sûre." C'est une lecture qui raconte la première nuit d'amour, belle et parfaite. Il y a peut-être un peu d'invention aussi, un peu d'ambition secrète et exaltée... Après tout, Frédérique Deghelt n'est pas avare de pirouette qui fait tourner la tête, et le coeur. (Actes Sud junior, 2011)

Et pour finir, voici le très beau roman de Tania Sollogoub : Au pays des pierres de lune. Je savais que j'allais aimer ce roman, de toute façon je voulais l'aimer parce que la couverture est très belle et l'histoire est un hommage tendre et remarquable d'une adolescente pour sa famille et leur culture russe, sauf que nous sommes à Boulogne-Billancourt, dans un immeuble "plein de gens venus de tous les pays du monde". Chaque appartement est une invitation au voyage, à la découverte, aux mets et aux senteurs d'ailleurs, aux promesses d'histoires et de légendes un peu fantaisistes, mais enchanteresses. On y trouve sa place sans souci, on admire inlassablement ce décor et on tombe amoureux de cette communauté exubérante. 
C'est tellement bon, chaleureux et stimulant. 
A l'écart, on suit l'histoire d'amour de la narratrice. Elle a treize ans, elle passe ses vacances chez sa grand-mère, qui aime la neige, les cigarettes, les bijoux et se souvenir des belles choses. Cette fois-là, l'héroïne rencontre Boris, il est séduisant, fougueux, rebelle et fascinant. Elle tombe folle amoureuse de lui et le vit comme une brûlure.
C'est un roman intense et exaltant, parce qu'"à treize ans, on est capable de tomber amoureux de la couleur d'un regard". C'est tout simplement beau, avec en fond sonore une petite musique nostalgique. 
(L'Ecole des Loisirs, coll. Médium, 2011) 
illustration de couverture : Hélène Millot 

24 septembre 2011

Histoires bizarres de Balthazar

IMG_5326 

Balthazar Clairon reçoit avec stupeur un courrier lui annonçant qu'il vient d'hériter d'un grand-oncle, qu'il ne connaît ni d'Eve ni d'Adam, et serait ainsi le propriétaire d'un Manoir situé sur l'île de la Roche Crampon. Son arrivée ne passe pas inaperçue, l'accueil est scrupuleux, le garçon doit fournir tous ses papiers pour montrer patte blanche et accéder dans sa vaste demeure. Il est aussitôt pris sous l'aile de Mme Bonpain, la gouvernante, qui fait preuve d'un zèle remarquable et attend qu'on lui obéisse au doigt et à l'oeil. Le garçon ne doit donc jamais sortir seul la nuit tombée, à cause d'une créature féroce qui rôde dans les landes et qui décime la population (et les chiens). Au village, Balthazar pousse plus loin l'information en rencontrant une bande de pirates qui le cajole tant et si bien que le garçon est désormais convaincu que lui seul peut éliminer ce qui semblerait être un loup-garou (eh oui, ce n'est pas comme si le titre n'avait pas donné un indice non plus !). 
Cocasse ou pathétique, chacun choisira son camp. Il s'agit avant tout d'une initiation au fantastique pour des jeunes lecteurs (à partir de 8 ans). A mon sens, l'histoire est saugrenue, le héros est un gentil benêt mais la tournure de l'intrigue est bien amenée. Bon point pour les illustrations en noir et blanc, parfaitement appropriées et se mariant pertinemment avec le texte.

Histoires bizarres de Balthazar -- Le terrible loup-garou 
par Chris Mould
Bayad jeunesse, 2011 - 188 pages - 5,20€
traduit de l'anglais par Vanessa Rubio-Barreau 

2 septembre 2011

PinkMuffin@WillyBlue

IMG_5220

C'est l'histoire d'un mail envoyé par erreur. Au départ, Willy pensait écrire à un copain et c'est MAX qui lui répond en le traitant de taré. Il faut dire que le garçon avait commencé à raconter une histoire complètement dingue avec deux clientes qui se prenaient pour des cocotes dans le salon de thé de ses parents et qui, finalement, menacent de porter plainte en réclamant des dommages et intérêts... MAX sent tout de suite l'arnaque et propose l'assistance d'un détective privé, un certain Coultard, et ainsi dévoile l'existence de son association secrète qui consiste à venir en aide et dénoncer les attitudes abusives des adultes. 

En fait, sous le pseudo MAX, se cache la très révolutionnaire Marie Amélie Xavière Barbey d'Aurevilly (comme l'écrivain, dont la famille est descendante). Elle vit dans l'opulence mais n'a pas d'amis et se sent seule et incomprise, aussi elle trouve en Willy, alias Guillaume Viellard, fils de confiseur, un allié hors pair. Elle prend souvent la mouche dès lors qu'il la taquine sur son argent ou sur l'opportunité d'une rencontre, parce qu'il veut bien l'avouer que ça le rend doucement nerveux, mais entend bien ranger tout rêve de romance dans sa poche. Ce qui est drôle, justement, c'est qu'ils sont tous les deux sur la même longueur d'ondes mais ne peuvent s'empêcher de se taquiner sur le sujet. 

De toute façon, ils ont d'autres chats à fouetter puisqu'ils vont être pris au piège d'une affaire avec des rats de laboratoire, des cochons sur un tapis de course, un muffin rose et d'autres dangers plus conséquents. Si cela vous avait échappé, PinkMuffin@WillyBlue est une série enlevée, drôle et rocambolesque, entièrement rédigée sous forme de mails, où réside un semblant de suspense quant à savoir la date de rencontre, en chair et en os, de nos protagonistes !

PinkMuffin@WillyBlue, tome 1 : Objet: arnaques et embrouilles ! & tome 2 : de l’art et des cochons !

par Hortense Ullrich et Joachim Friedrich

Traduit de l’allemand par Florence Quillet

illustration de couverture : Kat Karsen

Bayard jeunesse, coll. MilléZime, 2010 & 2011.

pinkmuffin-visu 

résumé du tome 2 : WillyBlue doit livrer les cochons, Bastien et Julie, chez PinkMuffin. Les pauvres bêtes ont été arrachées à leur triste sort dans un laboratoire pharmaceutique. Mais rien ne se passe comme prévu, PinkMuffin n’est pas là, et ses parents n’apprécient guère la compagnie des cochons. Lorsqu’elle finit par les récupérer, elle s’aperçoit que les animaux sont équipés de colliers avec un compte à rebours. WillyBlue et PinkMuffin ont soixante-douze heures pour agir.

Un deuxième tome toujours aussi loufoque et surréaliste où deux ados correspondent sur la Toile et vivent des aventures rocambolesques sans jamais se rencontrer.   

2 septembre 2011

Le Voleur de Magie (tome 2)

IMG_5217

Depuis la destruction de sa locus magicalicus, Connwaer cherche par tous les moyens à renouer avec la magie et est convaincu que c'est en pratiquant la pyrotechnie qu'il parviendra à son but. Or, cette pratique est strictement interdite et même son maître, Nihil, le prévient à maintes reprises des dérives dangereuses des matières explosives. Bien évidemment, ce qui devait arriver finit par arriver, Connwaer commet l'imprudence de trop et se voit banni de la ville de Wellmet. Cela tombe très mal, puisque la cité est actuellement affaiblie et livrée à des attaques d'Ombres dont on ignore l'origine et les intentions. Profitant d'un déplacement d'une délégation menée par Lady Sorbia jusque Desh, le jeune Conny n'a pas d'autre choix que de suivre la troupe pour continuer son enquête. 

Pas facile, au début, de se replacer dans le contexte (ma lecture du tome 1 remonte à deux ans déjà !), mais heureusement nous avons affaire à un univers facile et simple d'accès, dans lequel on retrouve vite ses marques et où on s'y sent parfaitement à l'aise. Très vite je me suis également rappelée pourquoi j'avais aimé cette série, non seulement parce que cela me console d'avoir perdu un certain Harry, mais aussi parce que l'intrigue est palpitante, le milieu de la magie apparaît sombre et mystérieux, les personnages ne manquent pas de charisme, la jeune lady Sorbia ou le capitaine Kerrn, mais aussi ce cher Benet, trop peu présent à mon goût, ou Nihil Fugacious, obligé de tenir une attitude austère et du coup bien étrange, bref de quoi titiller ma curiosité ! J'ai aimé aussi la tournure de l'histoire, le voyage forcé dans le désert, et la question autour de la magie qui disparaît sans raison. Le troisième (et dernier) tome devrait paraître cet automne 2011. Le dénouement approche !

Le Voleur de Magie #2 - Sarah Prineas
Gallimard jeunesse, 2010 - 314 pages - 13,50€
traduit de l'anglais par Jean Esch
illustrations de Antonio Javier Caparo 

Le tome 1 est désormais disponible en format poche, chez Folio junior.

1 septembre 2011

Rose et la maison du magicien

IMG_5216

Avec cette couverture rose et ces petites étoiles dorées, il m'était difficile de résister à ce roman. Rose se destine vraisemblablement à un lectorat jeune, dès 10-11 ans, mais offre une lecture charmante et très agréable ! Cela raconte comment une jeune orpheline fait son entrée chez Mr Fountain, un alchimiste, en tant que domestique avant de découvrir qu'elle possèderait elle-même des dons et pourrait devenir une apprentie-magicienne si elle en exprimait le désir. 

Or, Rose est beaucoup trop effrayée à l'idée de perdre son poste et de retourner d'où elle vient qu'elle préfère jouer l'autruche. Elle essuie les sarcasmes de Freddy, l'apprenti en titre, sans répliquer et s'applique à faire son ménage en tentant d'ignorer les ondes magiques qu'elle perçoit. C'est alors que la disparition de sa petite copine, Maisie, la force à sortir de ses retranchements. Avec l'aide inopinée de Freddy, finalement pas si hautain, Rose va pratiquer quelques sortilèges pour affronter un ennemi fort redoutable. 

Vraiment ce roman a de quoi offrir un joli moment de divertissement à ses lecteurs ! C'est frais, généreux, charmant, avec un peu d'action et de suspense, le tout savamment saupoudré pour entretenir l'illusion. On y découvre aussi un univers de magie et de sortilèges bien campé, pas particulièrement révolutionnaire, mais ce n'est pas ce qui compte le plus car le plaisir de lecture est franchement garanti ! Un prochain tome paraîtra en novembre, ce qui est une bonne nouvelle.

Rose et la Maison du Magicien - Holly Webb
Flammarion, 2011 - 338 pages - 13€
traduit de l'anglais par Faustina Fiore 

Publicité
Publicité
<< < 10 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 40 > >>
Chez Clarabel
Publicité
Newsletter
2023 Reading Challenge
Clarabel has read 8 books toward her goal of 200 books.
hide
Sauveur & fils
Quatre sœurs : Geneviève
Audrey Retrouvée
Le sourire étrange de l'homme poisson
Calpurnia et Travis
L'homme idéal... ou presque
Trop beau pour être vrai
Tout sauf le grand amour
Amours et autres enchantements
Ps I Love You


Clarabel's favorite books »
Publicité