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Chez Clarabel
7 avril 2008

Le coeur à la renverse - Robert Bigot

coeur_a_la_renverseDans le petit bourg de Taverny, au nord-ouest de Paris, Colin Clarisse, seize ans, grandit dans le milieu paysan, au coeur des vignes, dans la pure tradition familiale. Le garçon a le béguin pour sa jeune voisine, son amie d'enfance Toinette. Il espère en faire sa mie un jour, quand sans comprendre il est tourneboulé par l'arrivée de la demoiselle Delbos, Fleur de son prénom, jolie comme un coeur, et appartenant au milieu  bourgeois. C'est-y pas possible qu'une fille comme elle lui fasse les yeux doux, pense-t-il. Et pourtant, Fleur est hardie et entreprenante, au grand dam de Toinette qui souffre de jalousie, au point de commettre un acte désespéré, le soir du bal de la Saint-Jean.

Les choses vont changer entre nos amis, Colin a le coeur à la renverse, écrit-il. Il aime d'amour profond sa Toinette, bouleversé par le drame qui la frappe, mais il est attiré par Fleur, si différente de son milieu. Dans le même temps, nous sommes en 1787 et le milieu paysan crève de plus en plus de faim, étranglé par les taxes et la somme de privilèges que s'octroie le Prince de Conti, et d'autres notables. L'heure des doléances va sonner, les assemblées brouillonnes se réunissent pour clamer leur colère, mais la honte aussi les frappe (à cause de l'illettrisme, par exemple).

Ainsi, sur fond de premiers troubles révolutionnaires, l'histoire d'amour tendre et tragique se dessine, contée en grande partie par Colin lui-même, avec ses manières de langague, précise-t-il. C'est un roman sensible, tantôt émouvant, aussi drôle, mais bouleversant dans son ensemble, avec le contexte historique en filigrane. Il est planté dans le milieu paysan, qui tire la langue car les temps sont durs, la rogne est de plus en plus puissante. Nous ne sommes pas loin de Paris non plus, on y aperçoit même le long panache d'une fumée grise en fin de roman. Et la relation noueuse et conflictuelle entre Colin, Toinette et Fleur apporte sa touche émotionnelle, avec son soupçon d'intrigues, de roublardise et de trahison. Cela se lit très vite, et qu'on ne me dise plus littérature jeunesse, littérature mineure ou mais pourquoi tu lis de la littérature POUR la jeunesse, parce que ce roman-là n'est pas QUE pour la jeunesse ! C'est fort, captivant, avec quelques rebondissements, bref on se passionne pour cette communauté de Taverny, pour Colin et ses élans du coeur. Vraiment très, très bien !

Le coeur à la renverse, Robert Bigot

Seuil Jeunesse, coll. Karactère(s). 198 pages, 9€

Editions du Seuil, 2008

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17 mars 2008

Skully Fourbery - Derek Landy

 

 

 

 

Aujourd'hui nous sommes le 17 mars, jour de la Saint Patrick, qui est la fête du patron des Irlandais. Alors pourquoi je vous cause de tout ça ? Parce que la blogosphère a fait cause commune cette date fétiche pour nos amis irlandais (le mari de Mélanie, par exemple), libre à tous de présenter en ce jour un livre d'un auteur natif de ce vert pays. J'ai choisi Derek Landy, le nouveau phénomène de la littérature jeunesse qui fait un carton outre-Manche ! (Souhaitons lui la même chose chez nous !!!)

skully_fourberyC'est un dandy, il est sarcastique, ne porte que des costumes taillés sur mesure, conduit une Bentley, c'est un détective hors pair, également magicien puissant et champion des coups fourrés. Son nom : Skully Fourbery. Signe particulier : c'est un squelette.

Il débarque dans la vie de Stephanie Edgley, une gamine de 12 ans assez précoce, lors d'une cérémonie d'ouverture de testament. L'illustre auteur de romans noirs, Gordon Edgley, vient de mourir et lègue à sa nièce fortune, maison et son lot de mystères. Cette décision étonne toute la famille, même si l'oncle et la jeune fille entretenaient une vraie relation confidentielle. Gordon avait aussi la réputation d'être excentrique et de fréquenter de drôles d'individus. L'arrivée de ce Fourbery en est la preuve. Silencieux et déguisé pour dissimuler son apparence, personne ne se doute qu'il est détective, magicien et revenu d'entre les morts ! Pour Stephanie, l'aventure commence. Lors de sa première nuit dans la maison de Gordon, elle est agressée par un sale type qui veut son nom et exige une clé. Skully Fourbery arrive à temps pour la protéger et choisit de la prendre sous son aile pour mener une enquête bien délicate...

Il faudra à Stephanie un nouveau nom, comme lui explique le détective. Cela lui permettra de se défendre contre ses ennemis qui ne vont pas tarder à rappliquer. Il semblerait que la demoiselle soit également devenue l'héritière d'un lourd flambeau tendu par son oncle Gordon, d'outre-tombe ! A Stephanie, aussi, de comprendre qu'elle vient de mettre les pieds dans un univers en parallèle de sa petite vie tranquille à Haggard : ici, existent des mages, des bons et des mauvais, comme le dénommé Mevolent qui était le chef des Forces des Ténèbres. Après sa disparition, c'est son bras droit, Scelerian Serpine, qui a repris la lutte sanglante. L'individu porte notamment la responsabilité de la mort atroce de Skully. Toutefois, ce dernier n'a jamais pu obtenir vengeance car la Trêve a été décrêtée par les Anciens, clamant ainsi une paix circonstancielle pour les deux clans. Or, notre dandy squelette n'a jamais cru en cette accalmie et tente de démontrer la rouerie de Serpine qu'il soupçonne vouloir accaparer le Spectre des Anciens pour lever une armée puissante et redoutable.

Ce livre ne veut absolument pas passer inaperçu ! Sa couverture, ses couleurs qui flashent, son look et son histoire de squelette détective et magicien sont de lourds arguments pour faire peser dans la balance des plus circonspects. Cessez cette moue, vos enfants vont adorer ce coup de génie de notre auteur irlandais. Imaginez un monde où le lecteur va côtoyer le merveilleux, la magie, la mort et la destruction, ça ne vous rappelle pas un certain sorcier de Poudlard ? La comparaison est aisée, mais très vite ça coule de source que toute association est inenvisageable. Nous sommes ici dans un cadre fantastique de l'Irlande (le décor n'est pas franchement flagrant, n'attendez pas de longues descriptions précieuses et idylliques, mais nous sommes bel et bien dans les environs de Dublin). La quête du Spectre et le combat contre des créatures horribles et terrifiantes sont inscrits dans le cahier des charges ; il y a aussi une sympathique enquête menée par notre détective squelette, qui cherche à déjouer les plans du vil Serpine. Il est seul contre tous, personne ne croit en sa théorie du complot. L'action est dense, enrichie de rebondissements imprévus et étourdissants, des coups de théâtre un peu fracassants. Bref, pas de quoi s'ennuyer ! Le petit truc, en plus, dans cette histoire est cet humour noir, décalé et ironique, très présent du début à la fin, même au coeur des scènes les plus palpitantes. Franchement, on n'a rien inventé de mieux que le rire pour sauver de toutes les situations !

Du peps, du suspense, de l'animation... cette lecture saura en distraire plus d'un !

Gallimard jeunesse - 296 pages - 16 €

Traduit de l'anglais par Jean Esch.

27 février 2008

L'enfant d'argent - Cliff McNish

 

Un univers étrange et fantastique, qu'on pénètre avec quelques frissons... Bien vite, la chair de poule se confirme, surtout ressentie à travers l'ambiance (glauque), les descriptions (réalistes) et le flot d'émotions et d'actions. Impressionnant.

enfant_d_argent_1Cela commence presque normalement, un dimanche, autour d'un repas de famille. Milo, un garçon comme un autre, se met à dévorer de plus en plus les patates, les légumes rôtis et le maïs. Il n'arrête plus et son comportement alarme sa mère et sa soeur. Incontrôlable, l'enfant découvre son corps en pleine mutation et décide de fuir le foyer au plus vite. Direction : Coldharbour. Une ville étrange, proche de l'océan, prise d'assaut par des gangs d'enfants. Thomas aussi vient d'arriver après un long voyage depuis la maison qu'il a quittée, sans savoir pourquoi, si ce n'est qu'il a été poussé par une force invisible, irrésistible. Il fait la rencontre des jumelles Emily et Freda qui flairent dans les décharges pour trouver les enfants hors du commun, et Thomas est du nombre. Viendra se joindre au groupe la petite Helen, puis Walter un géant, et Milo. Ce dernier est le plus impressionnant, le plus énigmatique. Il subit une transformation pénible et douloureuse, face à laquelle ses camarades ne sont que de pauvres spectateurs. En présence de Milo, Thomas perd son énergie car Milo se nourrit de sa Beauté pour supporter sa métamorphose. Toutefois, la vie de Thomas court un grand danger. Alors le garçon décide de bondir et de réagir contre Milo. Apparaît ainsi Le Moment Crucial. (Quel est-il ? Suspense ! ) ...

Dans ce Livre 1, on découvre le deuxième tome de la trilogie de McNish intitulée La Ville d'Argent. La situation semble plus nette depuis l'Arrivée à Coldharbour de l'Enfant d'Argent. Nos jeunes héros mutants ont compris qu'ils allaient être rejoints par tous les enfants du monde, dont Jenny, la soeur de Milo. Tous ont conscience qu'ils sont appelés à guetter la Rugissante, une créature brutale, une bête immense et affamée, une créature venue des étoiles, selon Helen qui est capable de lire dans les pensées. Thomas va partir de son côté pour accueillir cette nouvelle génération d'enfants spéciaux et il va atterrir chez les Déterreurs, dont le chef naturel est Tanni, et sa coéquipière, Parminder. Ce drôle de couple n'a pas fini de surprendre notre jeune héros...  

La première partie montre la rencontre des six enfants originels qui vont former le commencement d'une défense contre la Rugissante - cette chose qu'on entend d'abord en fond sonore, sorte de grondement féroce et guère rassurant. C'est aussi l'approche de cette équipe avec des dons spéciaux, qu'on cerne peu à peu. Dans la deuxième partie, la résistance se met en place et l'ennemi prend enfin forme, après n'avoir existé qu'à travers le terme de Rugissante. Elle apparaît vorace et répugnante, accompagnée de deux nouveaux-nés, prêts à engloutir tout sur leur passage, et détourner la vigilance des Protecteurs. Leur cible : les enfants ! Dans ce livre, on assiste avec effroi à la première attaque de la créature.

« Qu'y avait-il de commun entre nous tous ? Je pensai à Walter, à ses hanches colossales. Et les jumelles : leur rapidité d'araignées, leur flair exacerbé. Tous les trois étaient des enfants très spéciaux. Moi aussi j'avais un don, ma beauté. Comme Freda le disait souvent, nous formions une sorte de famille. Je crois même que la fille, Helen, était des nôtres. Dès la première seconde, j'avais eu cette impression. Puis Milo était arrivé. Tout allait bien entre nous, jusqu'à ce qu'il rampe hors des ténèbres ! Qu'était-il ? Simplement un être désespéré et en danger ? Quelqu'un à prendre en pitié, à aider ? Je le croyais, d'abord. Mais si je repensais à ce qui s'était passé, comment nier l'évidence ? Ne s'était-il pas incrusté en moi dès le début ? N'avais-je pas vomi dès mon premier regard sur lui, comme si je savais déjà ? A la seconde même, il avait attaqué, aspirant ma beauté ! Au début, ça ne me gênait pas, mais il n'arrêtait pas d'en prendre ! Et maintenant, alors que je n'en avais pratiquement plus, il en prenait encore ! Depuis qu'il était entré dans ma vie, j'étais malade, si malade maintenant que je pouvais à peine me déplacer ! A chaque minute, je me sentais plus mal. »

 

enfant_d_argent_2Les enfants ont enfin découvert qu'il existait un ennemi de la Rugissante qui l'avait combattue dans le passé et qui vit aujourd'hui au fond des flots. Une équipe d'enfants-océan va donc s'employer à le libérer des algues et de la vase, mais la créature est affaiblie. Le Protecteur peut aussi communiquer par l'esprit et entretient Helen de sa faible consistance. Ses duels avec la Rugissante et sa situation actuelle l'ont profondément amenuisé. Il va cependant aider du mieux qu'il peut les enfants de Coldharbour, car la Grande Attaque approche.

D'autres vérités apparaissent dans ce deuxième livre et concernent Jenny. Son don a été révélé à la fin du livre 1 et aujourd'hui il peut servir d'arme contre l'opposant. En clair, chaque enfant originel doit maintenant exploiter son don spécial pour battre la Rugissante qui, en plus d'être une créature démoniaque, pousse le vice à court-circuiter la télépathie d'Helen pour brouiller les cartes. Le face-à-face promet d'être bouillant !   

Un deuxième livre fidèle à l'annonce du départ. Ici l'épisode est plus stratégique, les personnages sont bien en place, leurs caractères affirmés. Ils sont tous attachants à leur manière, et puis finalement on fait abstraction de l'atmosphère lugubre et dégoûtante (bah oui, ça se passe dans la vase, les déchets, etc.). L'idée est bien construite, la narration captivante... bref j'ai été entraînée malgré moi dans cette épopée incroyable.

Il faut noter que les éditions Gallimard ont publié la série en deux livres, alors que l'éditeur anglais proposait trois livres. Petit bémol pour les couvertures françaises, que je ne trouve pas attrayantes. Elles sont dans l'esprit du livre, mais elles inspirent davantage d'y aller à reculons que la curiosité piquée du premier coup d'oeil... 

 

 

A partir de 14 ans.

Folio Junior - 648 + 247 pages.

Traduit de l'anglais par Bruno Krebs.

Le site de l'auteur : http://www.cliffmcnish.com/

19 février 2008

Fantômes à tous les étages - Laura Ruby

fantomes_a_tous_les_etagesLa charmante bourgade de Cape May se trouve à la pointe du New Jersey, en bordure d'océan, et est réputée pour « ses maisons victoriennes pareilles à des gâteaux nappés de sucre glace rose et blanc, ses plages ensoleillées et jonchées de diamants de mer, et ses nombreux fantômes égarés ».
Sur ce dernier point, l'information n'est pas de source publique.
Lily Caldwell, 13 ans, va en faire l'expérience, et ce, au terme d'une aventure éclatante, pleine de rebondissements, et étonnante de fraîcheur.
Sa mère Arden vient de quitter son énième boyfriend, n'a plus un sou en poche et trouve salutaire l'invitation de son oncle Wesley d'occuper la maison d'été de la famille Wood. Cette demeure au luxe rococo a toutefois été le théâtre de drames tenus secrets, qui impliquent un incendie criminel ayant coûté la vie de l'oncle Max et entraîné la mort prématurée de l'arrière-grand-mère Katherine...
Lily est une adolescente assez amère, forcée de suivre les lubies de sa mère fofolle et irresponsable. Elle voit dans cette nouvelle vie à Cape May une étape provisoire, en attendant son entrée au collège, et avant une prochaine virée vers un ailleurs plus réjouissant - pense-t-elle.
Aussi classe soit-elle, la maison lui apparaît lugubre et étrange. Des objets disparaissent, des souffles se font entendre, son linge est teinté en rose, ou son visage est barbouillé de maquillage grotesque. Pourtant rationnelle, Lily croit de plus en plus que la maison est hantée !
Pour comprendre les mystères du 206 Perry Street, Lily va donc espérer trouver dans les archives de la bibliothèque quelques précieuses indications sur sa famille. Aidée dans cette mission par un esprit fantôme, Lily est aussi soutenue par un garçon qu'elle vient de renverser près de chez elle, un dénommé Vaz, aussi séduisant que mystérieux !

Je n'ai pas assez de qualificatifs pour exprimer ce que la lecture de « Fantômes à tous les étages » saura vous apporter : elle est étonnante, captivante, pleine de rebondissements jusqu'à la fin. Elle n'est pas totalement du domaine du fantastique, même si quelques fantômes planent ci et là, ces derniers tiennent une place assez plaisante, mais que j'estime plutôt espiègle ! Oubliez toutes les histoires à la Casper ! Ce roman saura davantage vous épater, par sa fraîcheur et sa richesse. L'histoire fourmille d'anecdotes, de retournements de situations. C'est finalement plus une quête des origines, une recherche sur les secrets de famille. Et le résultat est une vraie réussite ! On se laisse happer par l'histoire, qu'on lit d'une traite.
A souligner aussi : la merveilleuse couverture a été réalisée par Benjamin Lacombe !

Albin Michel jeunesse, coll. Wiz. 296 pages / 13 €

Traduit de l'anglais (américain) par Nathalie Serval

13 février 2008

Le secret du choriste - Sylvie Brien

secret_du_choristeIl s'agit donc de la troisième aventure de Vipérine Maltais, jeune élève du couvent Sainte-Catherine, devenue une spécialiste reconnue pour sa grande perspicacité à dénouer les affaires suspectes. Une nouvelle fois, elle est appelée à résoudre l'origine d'un drame qui a presque coûté la vie d'un jeune garçon de 14 ans : Idola Desrochers est plongé dans un profond coma, après avoir été assommé par un lustre, lors d'une représentation de la chorale du collège du Portage. L'incident ne serait pas la source du hasard, mais bien une tentative d'assassinat !
Vipérine et sa grand-tante Saint-Ignace se rendent toutes deux sur place. L'enquête sera-t-elle une affaire de routine, pour notre jeune Miss Marple en culottes courtes ? Gageons que ces entretiens avec les protagonistes de ce mystère vont éclairer sa petite lanterne. On parle des cellules grises pour Hercule Poirot, ici ce sera « l'étincelle, la petite lumière perçant sous les rameaux quasi impénétrables d'une forêt profonde et sombre, qu'on aurait dite sans fin et sans issue ».
Plusieurs points me font apprécier cette série. C'est d'abord très divertissant, une enquête simple et efficace, de quoi bien nous divertir et nous embarquer. Cela se passe dans le Québec des années 1920, dans un pensionnat religieux. L'écriture est colorée, vraiment exaltante, pleine d'humour et de dépaysement. Un régal. Les personnages portent tous des noms joliment excentriques, mais d'une classe folle : Hermance Livernois, l'abbé Télesphore, Philibert Babin, Alphonse Sansoucy, Zotique Huot, Fridaline Philippon... Et la scène finale n'est pas sans rappeler les manières théâtrales d'une certaine Agatha Christie ! De plus, l'édition est soignée, avec la touche de Gianni De Conno pour illustrer le propos.
A noter, au passage, les piques contre un féminisme ronronnant... « Où allons-nous, je me le demande, si les bonnes soeurs et les couventines commencent à s'occuper des affaires de l'Etat plutôt que de l'état de leurs affaires ! »

Gallimard jeunesse, coll. Hors Piste - 155 pages. Dès 10 ans.   8.50 €

Les premiers tomes, disponibles, sont :

  1. Mortels Noëls  (2004)

  2. L'affaire du collège indien  (2006)

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7 février 2008

L'Horloge du Temps - Jeanette Winterson

horloge_du_tempsLondres, en 2009. Silver Rivière, 11 ans, suit sa tante Mme Jetandor, désormais sa tutrice légale, chez un antiquaire, grand collectionneur d'horloges, qui tient boutique, appelée Tempus Fugit, dans la capitale. Cet homme se nomme Abel Abysses et c'est une vieille connaissance de la famille Rivière. Abysses recherche un objet rare et précieux, le Garde-Temps, et espère cuisiner la petite fille pendant son séjour à Londres, avec toute la complicité de la sotte Mme Jetandor.
Il y a quatre ans, les parents de Silver et sa petite soeur ont pris le train pour rejoindre Abysses et lui présenter cette horloge, mais la famille a brutalement disparu, emportée par une Tornade Temporelle.
Qu'est-ce donc ? Le gouvernement s'alarme, les scientifiques n'ont aucune réponse. Brutalement, le Temps s'emballe et fait un arrêt sur lui-même, parfois les personnes plongent dans le passé, parfois dans le futur, mais il est impossible d'en revenir.
Il y a une personne capable d'apporter des solutions : Régalia Mason, de la société Quanta qui s'occupe d'acheter le temps pour le revendre aux plus offrants. Mais collaborer avec cette femme redoutablement belle, potentiellement dangereuse, ressemble à s'y méprendre à pactiser avec le Diable !
De son côté, Silver ignore véritablement où se trouve l'horloge convoitée par Abel Abysses ET Régalia Mason. Mais elle comprend très vite qu'il faut fuir ces deux-là et se réfugier auprès du peuple des Divergents, des habitants sous Terre, où Silver vient de rencontrer un nouvel ami, Gabriel, qui a pour fidèle compagnon un Mammouth du nom de Goliath.

L'aventure commence dans le manoir familial, Château-Chevêtre, étrange demeure qui tombe un peu en ruines, mais qui semble vivante et pleine de trésors cachés. Puis l'histoire nous emporte à Londres, dans une boutique extraordinaire, mais habité par un antiquaire faussement débonnaire. Et puis brusquement, c'est la découverte de nouveaux décors, de possibilités infimes et innombrables, d'ouvertures à une imagination complètement folle. C'est passionnant, étourdissant presque. Mais il faut s'accrocher aux détails, car ça tourbillonne dans tous les coins.
C'est un réel divertissement, un pur bonheur d'évasion et c'est très richement décrit, soigneusement paré, avec une ingénieuse solution pour la fin, qui a d'ailleurs failli me duper ! A noter, aussi, que la jeune héroïne, Silver Rivière est la digne héritière de ses ancêtres les pirates, et doit son prénom en clin d'oeil à Long John Silver de L'Île au Trésor.
Un roman qui ne finit pas de nous surprendre !

Albin Michel jeunesse - coll. Wiz - 360 pages.  15 €

Traduit de l'anglais par Hélène Collon. Titre vo : Tanglewreck.  Couverture : David Wyatt.

A aussi été lu par Mélanie (Book in !)

6 février 2008

On voit la vie en jaune (aujourd'hui) !

tirez_sur_l_ambulanceColin Thibert a osé faire drôle avec ce qui n'est pas censé l'être ! Personne ne comprend ? Je m'explique, alors.
Au cours des 10 textes de ce livre, il va choisir des thèmes à faire frémir et mettre en scène des personnages assez pathétiques dans des situations tout aussi sordides et réussir à extirper des sourires, et même des éclats de rire. Un comble ?
Peut-être bien, mais cela serait mentir !
Je n'ai jamais cessé d'être étonnée et franchement déboussolée, mais j'ai adoré ça ! Dans Sardanapale, par exemple. C'est un couple très bourgeois, très clinquant, qui sort son argent pour avoir une belle maison, partir en cure et s'acheter un chat à 400 €. Ce chat au pedigree exceptionnel pose toutefois problème pour les vacances à la neige, et naturellement le couple se tourne vers la voisine, une petite vieille malade. Mme Benoît viendra plusieurs fois par jour soigner la bête, on peut lui faire confiance. Mais la surprise, en rentrant, sera elle aussi à la hauteur de leurs grands airs !
Absolument horrible et démoniaque !
Une autre histoire nous emmène en Birmanie, avec un couple très bobo, passionné de voyages à travers des contrées exotiques, de plus en plus folles et excitantes. Le couple est pourtant prévenu des 'risques', mais qui a cure des ruses de la faune locale ? Au diable tout cela !
Pas de quoi se retourner, mais sûr et certain de s'en mordre les doigts !
Tout est très elliptique, mais il ne faut pas gâcher la chute. Toutes les histoires sont extrêmement bien cousues, elles épinglent en passant les dérives de la société actuelle qui consomme trop vite et très mal, mais l'auteur ne se gausse pas de donner des leçons. Au contraire, il rit de tout facilement, en prenant à témoin le lecteur. Une belle prise d'otage ! En plus de tirer sur l'ambulance, Colin Thibert s'en prend - sans honte - aux ados, aux vieux, aux riches, aux chats. Il plante le clou, ça ne fait pas mal et ça chatouille.
Le rire, lui, sera jaune et un peu grinçant.
Bien, bien, bien...

En moins de 30 mots : Recueil d'une dizaine de nouvelles toujours drôles, souvent cyniques, mais jamais de mauvais goût, dans la tradition de la littérature de genre et de l'humour noir.

Tirez sur l'ambulance ! de Colin Thibert - 190 pages - 9.50 €

des_petits_riensAvec le livre de Régine Detambel, ma première impression a été d'applaudir cette limpidité dans l'écriture, ce qui donne immédiatement cette sensation de flotter et de glisser sur une vague, de ne jamais rencontrer d'aspérités !
C'est tout simplement un vrai plaisir, pour le lecteur.
Ensuite, le contenu est aussi un très grand moment de lecture, car pas un instant on ne s'ennuie au cours des 12 textes de ce recueil. Peut-être l'ouverture laisse échapper un petit goût amer, celui du citron jaune, glissé dans un cocktail pour libérer la rancoeur d'une femme désabusée en amour. Mais bien vite, j'ai trouvé l'humour, la grâce, les clins d'oeil et la douce ironie qui sont les retombées afférentes à ce genre d'exercice.
Le drôle, on le croise dans l'histoire de cette adolescente qui suit son petit ami pour une escapade à Paris, contre l'avis de ses parents. Elle pense déjà à leurs angoisses, car pour elle cette virée est une fugue. Et puis, c'est la catastrophe quand son chéri arrive - en retard - avec un pantalon qui casse tout le mythe.
La gravité, on la trouve dans une vérité plus douloureuse, celle qui s'ouvre à un garçon, à force de chercher et de connaître qui était son grand-père, décédé dix ans plus tôt, d'une mort violente, rapporte-t-on dans la famille. Mais personne ne s'ouvre à lui, ne répond à ses questions. Peut-être, parfois, la vérité n'est pas bonne à entendre ...
La bêtise humaine est abordée dans un portrait xénophobe, un père complètement opposé au campement de manouches près de chez lui, sa fille est plutôt fascinée par le garçon qui joue de la guitare sur les marches de sa roulotte. Le choc de deux cultures, une rencontre viendra après quelques nuages de cendres.
C'est tout aussi beau et poétique dans l'ennui d'une lycéenne, dans sa classe, attendant désespérément un signe, un SMS de son petit copain. Et les lentes et belles descriptions de son agonie donnent lieu à de superbes pages, mélancoliques et vraiment lyriques !
Cela peut paraître solennel, à découvrir ainsi, sauf que c'est véritablement des petites perles mises bout à bout. Ce sont des instants fragiles, fugaces, des éclats de vie. J'ai trouvé que l'ensemble était super agréable à lire, très reposant, distrayant, offrant une belle leçon de style, avec des histoires très parlantes, à la fois fortes et amusantes.
Bien joli tout ça !

En moins de 35 mots : Ces petits riens, ce sont de petits moments qui passent comme une ombre, mais qui parfois changent la vie, des moments d'héroïsme ou de lâcheté qui filent sans laisser de trace, la plupart du temps...

Des petits riens au goût de citron, de Régine Detambel - 170 pages - 9.50 €

Tirez sur l'ambulance ! avait été lu par Gawou (la libraire) 

3 février 2008

si tu n'existais pas & l'amour vache

si_tu_n_existais_pasSa maman, Alice, est folle... de Joe Dassin. Elle connaît toutes ses chansons par coeur. Lui, Fredo, est fan de Mac Spitte (comprenez Mark Spitz, le champion de natation). Tous les jours, il s'entraîne dans sa baignoire et compte jusqu'à combien il peut rester sous l'eau sans respirer.
Tout ça vous enlève quelques soucis de la vie. Parce que la vie, la vraie, n'est pas drôle. Alice est un peu folle (pour de vrai), elle cherche un homme, ou un père, qui pourrait remplacer celui qui a disparu. Elle veut le faire pour son fils, mais Fredo préférerait que sa maman, si jolie, soit un peu plus rangée, raisonnable, prévisible. Vous en connaissez beaucoup qui se rendent à des funérailles pour pleurnicher sur le défunt et provoquer un mini scandale auprès de l'épouse, des enfants et des proches ? Résultat : une bousculade, une maman au fond d'un trou et un tailleur en lambeaux. Pour le jour de la rentrée, c'est pas top !
A l'école, il y a les copains, Nono et ses vacheries, Bien-Bien le prof qui croit en son potentiel de champion, et les cours de piscine, où Fredo devient une étoile filante ! La classe.
Et puis les ennuis, toujours, reviennent et vous emportent une maman qui est partie à Rio. Comme dans la chanson de Claude François. Les copines d'Alice sont là, Mado qui aime le jaune canari et Michel Sardou à en mourir (de plaisir) et la jolie Lulu, une gosse de 20 ans qui a un corps de déesse, mais un amant marié.
Ce roman vous en raconte des belles et des pas mûres, avec des clins d'oeil aux artistes délicieusement kitsches des années 60. Bien sûr, derrière le ton badin, l'histoire est plus amère car c'est un portrait délicat d'un fils sans père et d'une femme qui cherche à se caser à tout prix (mais qui finit par se casser les dents). L'histoire est racontée par un Fredo qu'on adore, et qui n'a pas sa langue dans sa poche, il est flanqué d'une maman foldingue, qui reste très touchante ! Un mélange d'humour, de doute et de tendresse : un beau, bon roman attachant !

Si tu n'existais pas, Williams Crépin.

Editions Thierry Magnier - 169 pages -  8.50 €

Encore un peu d'amour, mais de façon plus vache !

amour_vacheRachel Corenblit, découverte avec son premier roman Shalom Salam maintenant, propose de décliner en 8 courtes leçons la façon d'aimer de jeunes ados d'aujourd'hui. On peut s'imaginer une approche facile et légère (pourquoi je suis la seule à ne pas avoir de petit copain, pourquoi personne ne m'embrasse jamais ...), la lecture nous ouvre finalement les portes vers des histoires plus touchantes.

On y croise une belle-mère qui fait meuh, mais finalement elle n'est pas si vilaine ni si vache que ça. On tient la main d'un père qui n'en finit pas de mourir depuis un an, et ça coûte et ça dure, mais à quoi ça sert de pleurer ? On donne des ailes à un garçon un peu tordu et qui n'a jamais eu de chance dans sa vie scolaire, parce qu'il n'est pas comme tout le monde. On se trouve à côté d'une ado prise dans l'engrenage du TOC et qui se frotte les mains jusqu'au sang pour se guérir du mal en elle. Et on découvre aussi le combat d'une maman pour sa fille atteinte d'un cancer, ou la fugue d'une soeur et ses frères pour échapper à des agissements horribles sous le regard noyé (de larmes ou de pluie) d'un gendarme empathique.

Bref tout ceci en quelques 120 pages, avec un peu de confiture sur une tartine, et cela vous donne beaucoup de noblesse à l'art d'aimer (un peu vache) ; des situations souvent difficiles, des jeunes blessés, touchés ou écoeurés, mais qui ne manquent jamais d'humour (un peu noir et grinçant)... On se cherche, on ne se trouve pas, mais il n'en reste pas moins beaucoup de vivacité et d'esprit dans tout cela !

« C'est d'amour dont je te cause. L'amour qui remplit et qui fait son boulot. Tordre les coeurs. Raccourcir l'âme. Essorer la volonté. Tombe pas amoureuse, poulette, c'est ce que je disais à ta maman quand elle avait ton âge. Laisse-les chavirer, tous, mais reste à bord du navire. Contrôle la direction du vent. Et si tu tombes à l'eau, pense à respirer.
- Tu te rends compte, papi, tu brises tout mon romantisme, elle disait.
- Va, poucette, vaut mieux être cul que culcul.
»

L'amour vache - Rachel Corenblit.

Le Rouergue, coll. doAdo. 122 pages. 7.50 €  

18 janvier 2008

Juliette de la Flibuste - Bertrand Solet

juliette_de_la_flibusteVoici un livre absolument captivant, écrit tambour battant, et tout indiqué pour les amoureux des histoires de flibustiers, de pirates et de batailles navales !

Au port de La Rochelle, bourgeois et marchands se réunissent pour envoyer le capitaine Jean-Louis de Sérac dans les mers des Caraïbes pour mettre le grappin sur un navire espagnol, qui passe au large, avec à son bord un trésor colossal. Il lui faudra aussi signer un pacte avec les flibustiers de l'île de la Tortue pour que ces hommes rusés et malhonnêtes viennent lui prêter main forte. Un avenir prometteur s'annonce pour Jean-Louis, qui prépare son mariage avec la jolie et intrépide Juliette de Castelblanc avant son grand départ.

Or, un espion à la solde du roi d'Espagne fuit le port français pour prévenir les navires ennemis et tente d'enlever Juliette. L'opération échoue, mais la demoiselle est portée disparue. Qu'est-elle devenue ? Les proches de Jean-Louis lui annoncent sa mort, le jeune homme décide d'épouser une autre jeune fille et embarque avec elle sur sa caravelle, La Glorieuse. L'aventure sur les mers peut commencer ! Et c'est alors qu'on retrouve cette chère Juliette de Castelblanc, sur l'île de la Tortue, proposée sur un marché de ventes aux enchères ! Et qui se trousse la moustache noire ? Un dénommé François l'Enragé...

Ah ! quelles palpitantes aventures ! Ce roman se dévore - moins de 200 pages, aussi. Mais il est merveilleusement fourni en rebondissements, en portraits romanesques, en descriptions du milieu des flibustiers du 17ème siècle (un guide de quelques pages boucle le livre, pour en savoir plus). Peut-être pourra-t-on reprocher à cette histoire d'être trop expéditive par endroits, mais on ne frise pas l'overdose non plus. Pour moi, ce fut un régal et je ne regrette qu'une chose : la personnalité peu amène du capitaine Jean-Louis de Sérac ! Et j'espère une suite, pourquoi pas ?

Les 400 Coups - coll. Connexion. 194 pages. 12.00 €

A été lu par Sophie Pilaire, libraire. Classé en coup de coeur sur Ricochet !

20 décembre 2007

De quoi se changer les esprits

Quelques emplettes de dernière minute, des suggestions en dernier recours pour des lecteurs impatients et gourmands d'un genre de plus en plus en vogue...

susan_cooperWill Stanton, un enfant de onze ans, voit sa vie bouleversée lorsqu'il découvre qu'il est le dernier né des Grands Anciens, ces immortels au service de la Lumière qui luttent contre les Ténèbres, et qu'il lui faut retrouver les Six Signes de la Lumière pour sauver le monde. Ce livre avait déjà été publié en 2005 et ressort aujourd'hui en même temps que l'adaptation cinématographique  « Les portes du temps » ; il fut par ailleurs édité dans les années 70, rencontrant un énorme succès auprès des lecteurs américains.  « A l'assaut des Ténèbres », connu sous le titre de The Dark is rising, s'inscrit dans une série de cinq tomes (qui n'ont jamais été traduits jusqu'à présent !).

Les ouvrages de Susan Cooper s'alignent à la tradition des histoires de Tolkien ou C.S Lewis (qui furent les professeurs de l'auteur). On pénètre un univers truffé de magie, de fantastique et partagé entre le bien et le mal. Les chevaliers des ténèbres, dont le Cavalier Noir, rappelle ceux du Seigneur des Anneaux. Et plus de nos jours, ce livre pourra également faire penser à la série de Joseph Delaney et son Epouvanteur (on retrouve l'idéologie du septième fils d'un septième fils, par exemple).

L'histoire a de quoi séduire les adolescents férus de ce genre d'action car reconnaissons que le roman de Susan Cooper réunit tous les canons de la littérature fantastique.

Folio junior - 395 pages -   7,00 €  (existe en Hors-Série, pour le prix de 15 €)

Traduit de l'anglais par Philippe Morgaut. A partir de 10 - 11 ans.

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Place à une petite merveille qui a déjà eu le don de me surprendre ! ...

L_alphabet_des_revesDans une grotte de la cité des Morts, vivent Ramin et son jeune frère Babak. Ce sont les descendants d'une famille royale, qui connaissent aujourd'hui l'exil décrété par le roi Phraates. Ramin porte le déguisement d'un adolescent de 14-15 ans et masque sa véritable identité de fille - Mitra - pour subvenir aux besoins de son petit frère. Ce dernier est fragile, mais révèle un don extraordinaire : les rêves prophétiques.

Pensant que cela permettra aux enfants de sortir de leur misère, Ramin accepte de négocier avec Zoya, une vieille commère qui vit également en paria, les capacités de Babak. Mais très vite la jeune fille réalise son erreur et comprend que son frère est prisonnier de sa condition, qu'il est même menacé et qu'il leur faut fuir pour éviter que les Yeux et les Oreilles du roi surprennent ce jeune prodige.

Alors Ramin et Babak rejoignent la caravane du mage Melchior, mais de nouveau le jeune garçon est sollicité pour décrire ses rêves. Babak a parlé d'étoiles, et l'attention du mage a semblé atteindre un intérêt vif et acéré. Le temps sera trop court pour en apprendre davantage, qu'aussitôt Ramin décide de suivre une nouvelle piste pour retrouver son frère aîné Suren, qui a disparu sans laisser de traces. Car le but dans la vie de Ramin - Mitra - est de parvenir à atteindre Palmyre où elle pense retrouver sa famille qui vit là depuis la tentative de renversement du roi orchestrée par leur père.

L'histoire est passionnante, absolument époustouflante, riche en rebondissements, exaltante et dépaysante. L'épopée de Ramin et Babak nous entraîne dans le désert, à une époque lointaine, sur les traces des rois mages - tels qu'on ne les imagine pas un instant ! On est très loin du contexte biblique, ici le roman est brûlant. Il nous raconte le parcours initiatique de deux enfants, plus particulièrement à travers le courage d'une jeune fille qui se déguise en garçon pour passer inaperçue. Tout au long du roman, Mitra n'aura de cesse de douter, de prendre des décisions qui ne sont pas toujours les meilleures. Et en chemin, elle connaîtra aussi ses premiers sentiments amoureux !

Incroyablement surprenant, ce roman de Susan Fletcher se lit d'une traite, guidé par un style entraînant. L'histoire a tout du conte, le lecteur est envoûté du début à la fin. Et pas un instant il ne regrettera le temps passé entre ses pages !

Folio junior - 456 pages. Traduit de l'anglais par Philippe Morgaut. Titre vo : Alphabet of dreams. 7,50 € 

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