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Chez Clarabel
22 novembre 2010

Moonlight

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Ce n'est probablement pas le livre qui révolutionnera le genre, mais cela ne lui enlève pas le droit d'être distrayant et particulièrement irrésistible côté romance. C'est simple, déjà vu, mais efficace. A bientôt dix-sept ans, le diplôme de sherpa fraîchement en poche, Kayla passe l'été à vadrouiller dans les forêts du Texas en compagnie d'une bande qui se connaît depuis l'enfance. Kayla n'a pas cette chance, quand elle était enfant, ses parents ont trouvé la mort alors qu'ils campaient, la jeune fille a été adoptée et a grandi en ville où elle s'ennuie comme un rat mort.

Ce retour aux sources est aussi une façon pour elle d'exorciser ses peurs, en affrontant son passé et ses secrets. Bref, les vacances s'annoncent palpitantes. Mais d'abord, la routine : un chercheur et ses assistants les ont sollicités pour les mener vers une clairière isolée où ils pourront observer la nature et les loups. De vieilles légendes circulent, on parle de lycanthropie, ce qui fait doucement glousser Kayla. Et pourtant ... Ce n'est pas un secret, le prologue nous annonce la couleur, le tout, ensuite, c'est d'observer l'innocente faire ses propres découvertes, mais ceci est un autre débat !

Kayla est une chic fille, en effet elle ne voit rien, rien des signes qui sont sous son nez, sauf qu'elle parvient à ne pas agacer. Et c'est sa naïveté qui la rend sympathique et rigolote. Cela change, les héroïnes un peu cruches ont tendance à être insupportables, mais Kayla n'est pas comme ça. De plus, ce n'est pas une amoureuse muette ni contemplative, c'est un petit bout de femme, elle a le droit de baver sur le beau gosse du roman, mais ça ne lui enlève pas ses neurones non plus.

Et la compétition est quelque peu mouvementée, d'un côté il y a Mason, le fils du chercheur, qui lui fait les yeux doux, lui conte fleurette et la cajole pour qu'ils passent plus de temps ensemble, il y a un bon feeling entre eux, c'est sûr, auprès de lui Kayla se sent en sécurité - chose qu'elle ne retrouve pas avec Lucas. C'est son chef, il est taciturne et mystérieux, il a un charme fou, du genre beau ténébreux, mais il lui fiche les jetons, impossible de se l'expliquer. Il l'attire, mais elle panique !

C'était exactement ce que j'avais envie de lire, simple, mignon et efficace. J'ai trouvé la romance à la fois adorable et excitante, non ce n'est pas nouveau, mais ça reste délicieux et la lecture a été un pur régal. C'est une série, mais les livres peuvent se lire séparément.

Moonlight (A Dark Guardian novel) - Rachel Hawthorne (HarperTeen, 2009)

challenge Lire en VO - 36LireEnVo

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18 novembre 2010

Personal Demons

IMG_0877Frannie ne le sait pas encore, mais elle a été choisie par le royaume de l'Enfer qui a dépêché son représentant le plus redoutable - Luc Caine - afin de lui voler son âme. Il arrive au lycée avec son look de bad boy irrésistible, toutes les filles se pâment, et Frannie elle-même en a les sens retournés. Débarque alors Gabe, l'émissaire du Paradis, on s'en doute. Il vient contrecarrer les plans de Luc, fait le joli coeur pour ramener Frannie sur le droit chemin, la jeune fille ne sait plus à quel saint se vouer (ah ah). Bien entendu, elle ignore tout de la face cachée de ses prétendants, et pourtant les indices sont là, sous son nez, à commencer par les patronymes - Gabriel et Lucifer ! Ça ne s'invente pas.

L'héroïne est une catastrophe dans ce livre - Frannie est inconstante et exaspérante, c'est une aguicheuse, purement et simplement, et son cas est franchement désespérant. Dommage que le personnage de Gabe soit si peu mis en valeur, contrairement à Luc, dont on partage le point de vue au même titre que Frannie. Cela donne vite la tendance, même si Gabe vient jouer les trublions, la romance sera centrée sur Frannie et Luc, le couple impossible par excellence. C'est tout cuit ! Notre démon se découvre ainsi des sentiments nouveaux, ce qu'il ressent pour sa cible est contradictoire avec sa mission, c'est ce qui fait le sel du roman. Pour le reste, c'est classique, déjà vu, ça manque de consistance et de classe aussi. Le style n'est pas folichon, j'ai regretté la pauvreté des dialogues, les copines un peu trop vulgaires et l'ambiance cocote-minute car tout le monde est chaud bouillant, ne pense qu'au sexe et ne fait qu'en parler. Bienvenue au festival de la puberté, où les hormones sont en folie et se paient une party d'enfer ! La couverture, déjà... hmm. (La première édition était plus présentable.)

Personal Demons - Lisa Desrochers (Tor, 2010)

challenge lire en VO - 35LireEnVo

15 novembre 2010

The Body Finder

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Violet Ambrose possède un don très particulier : elle perçoit les âmes mortes, principalement celles dont les vies ont été fauchées brutalement. C'est un secret qu'elle partage avec sa famille et son meilleur ami, Jay. Parlons-en de Jay... C'est un garçon adorable. Violet et lui se connaissent depuis l'enfance, ils sont inséparables, mais chose curieuse, depuis l'été, la jeune fille trouve le garçon différent, beaucoup plus attirant, et sent le béguin lui tordre le ventre. Elle n'est d'ailleurs pas la seule à être émoustillée par le jeune homme, toutes les filles du lycée sont folles de lui, chaque matin une nuée d'admiratrices se précipite dès sa venue et ne cesse de le coller, alors que lui, stoïque et charmant, n'y prête aucun réel intérêt. Son crush, c'est Violet. Oui, pour de vrai. Tout le monde le sait, le lecteur se pâme et secouerait volontiers la demoiselle d'être si aveugle !!!

En attendant, ce sont petites scènes de jalousie, gros doutes et remises en question perpétuelles entre eux. C'est le côté adolescent du roman, alors que se dessine une romance gentille, craquante et adorable, oui j'avoue, malgré certains aspects dépassés pour mon âge, j'ai aimé la tendresse entre Violet et Jay, l'évidence de leur relation, sincère et touchante, j'étais gaga.

Il n'y a pas que ça non plus dans le roman, il y a aussi une intrigue à vous filer quelques frissons par la faute d'un taré qui poursuit des jeunes filles, les kidnappe et les tue avant de les enterrer. C'est là qu'intervient Violet, en découvrant les corps des disparues, en aidant son oncle shérif de la ville et en devenant une cible pour le criminel, qui comprend le danger qu'elle représente, même s'il ne saisit pas ce qu'elle est vraiment.

Voilà pour ce roman qui se lit facilement, qui a su varier le genre de la romance adolescente en introduisant une enquête policière. C'est facile, un peu flippant, mais risqué aussi car c'est difficilement crédible (une jeune fille de seize ans seule capable de tenir tête à un tueur en série !?), enfin Jay et Violet forment un couple adorable et tellement authentique. Ils m'ont fait craquer, vraiment. Un deuxième livre va paraître en février 2011,
Desires of the Dead, mais franchement je n'en vois pas l'utilité... (Il n'est pas dit que je ne le lirai pas non plus !)

> l'avis de Francesca, qui nous annonce une probable parution française courant mai 2011 chez Pocket.

The Body Finder - Kimberly Derting (Harper, 2010)

Challenge Lire en VO - 34LireEnVo

12 octobre 2010

Crescendo, de Becca Fitzpatrick

 

crescendo_Becca_Fitzpatrick

Argh ! Pourquoi le roman se referme-t-il trop tôt, pourquoi cette dernière phrase, cette réplique qui vous achève, juste à un instant crucial !?! C'est inhumain !!! Un an à attendre avant de connaître la suite des aventures de Nora et Patch. Pff, je soupire. Immense, immense frustration.

Deux mois après la fin de Hush, Hush, nous retrouvons nos tourtereaux avec de nouvelles cartes entre les mains. Patch a choisi son camp, Nora flotte sur un petit nuage, elle est heureuse, tellement amoureuse, et elle le lui dit. Béatement. Las, notre sexy bad boy fait des siennes et prend la poudre d'escampette. Il se sent épié, sa protégée est menacée mais Nora est consternée et tire des conclusions hâtives, ce qui nous donne le premier gros clash du roman : la jeune fille décide de rompre. Elle veut reconstruire sa vie, son avenir avec Patch est vide, sans espoir. Il faut se ressaisir.

Deuxième claque pour notre héroïne : Patch colle aux basques de Marcie Millar, l'ennemie jurée de Nora. Son château de sable s'effondre, une autre réalité voit jour : Patch n'est qu'un coureur de jupons, fidèle à sa réputation, il collectionne les conquêtes et Nora, comme tant d'autres avant elle, n'a été qu'un chiffre dans son tableau de chasse. Amertume, quand tu nous tiens... Bonjour la désillusion !

Toute la première partie du roman est donc un condensé de tics - particulièrement agaçants - caractéristiques du genre adolescent. Nora est jalouse, blessée, stupide. Elle n'écoute pas sa petite voix intérieure, elle n'en fait qu'à sa tête, elle refuse l'évidence, elle est excessive et usante. Courage, le meilleur reste à venir ! Car vient aussi la partie où Nora nous fend le coeur, où sa relation avec Patch arrive à un tel point de non-retour que nous sommes tout aussi paumés qu'elle. C'est cruel, parfaitement incompréhensible, et comme l'histoire est racontée du point de vue de la jeune fille, l'objectivité n'est pas grande.

Aussi, la fin n'en finit pas de nous surprendre alors que se succèdent les révélations les plus invraisemblables, les vérités les plus sombres, les doutes les plus troublants. C'est finement joué, quelque peu prévisible aussi, mais pas totalement cousu de fil blanc non plus. Attendez-vous à un terrible cliffhanger, qui accentue la frustration accumulée au fil des chapitres. Attendez-vous, aussi, à connaître l'identité de l'assassin du père de Nora ! (Oui, oui.) Par contre, n'attendez pas trop de Patch ! Son personnage est, hélas, trop peu présent dans le roman. Oh oui, c'est vraiment dommage !

Bref, la série se termine sur une note à la fois excitante, dramatique et énigmatique. Elle nous offre ainsi une nouvelle perspective, j'ai hâte d'en apprendre davantage ! Jusqu'au bout, Becca Fitzpatrick a réussi à nous mener par le bout du nez, à jouer avec nos sentiments et nos émotions. C'est comme dans un grand huit, ça monte tout doucement, de quoi nous émoustiller, puis la chute est vertigineuse et on en sort complètement grisé ! Vivement le prochain rendez-vous !!!

 

" Everything had come into sharp focus : his smooth words, his black, glinting eyes, his broad experience with lies, seduction, women. I'd fallen in love with the devil. "

LireEnVo  challenge lire en VO - 32

6 octobre 2010

Evernight, Claudia Gray

evernightEvernight est un pensionnat réservé à une élite, qui ouvre occasionnellement ses portes à une poignée d'étudiants plus ordinaires et issus de milieux divers, dans le cadre d'une politique de "mixité des genres". Bianca est nouvelle, elle a suivi ses parents qui viennent de décrocher un poste d'enseignants, elle ne leur dit pas merci, tant elle se sent peu à sa place parmi la clique snobinarde et dédaigneuse qui constitue la crème d'Evernight.

Mais déjà Bianca a rencontré un beau garçon, aux yeux verts et aux cheveux de couleur bronze, Lucas. Il était seul dans la forêt alors qu'elle courait comme une malade pour fuir l'atmosphère étouffante de l'école. Il la course, elle se sauve, complètement paniquée, il la plaque au sol, et là... Son coeur à elle bat la chamade, et lui se présente comme le valeureux soldat, prêt à tout pour protéger la demoiselle en détresse. Ouah, c'est beau ! Quelques instants plus tard, ils se retrouvent, engoncés dans leur uniforme scolaire, elle se lance à ses trousses, tandis qu'il la fuit ! ... Eh oui.

En gros, pendant une bonne centaine de pages, c'est ce à quoi ressemble l'histoire, et non franchement ce n'est pas très excitant ! Lorsque survient le twist de la page 140 - THE TWIST ! - l'histoire prend enfin un autre sens ! Et c'est tant mieux, car je commençais sérieusement à m'ennuyer. Donc, tout est repris à zéro, c'est un autre roman qui se dessine, des nouveaux enjeux apparaissent, c'est plutôt pas mal, même si dans le fond la problématique reste la même : nos tourtereaux s'aiment mais ils sont maudits par le sort. (Et puisqu'ils ne peuvent pas être ensemble, ils sont prêts à tout, à n'importe quel prix !)

Le roman s'appuie aussi sur  son climat mystérieux et effrayant, Evernight n'est pas une école comme les autres, on s'en doutait, mais profitez du bénéfice de la surprise pour apprécier la tournure, l'auteur a plus d'un tour dans son sac ! Je regrette simplement les longueurs, le côté simpliste de la romance et l'absence globale d'originalité (à force de lire des séries du même registre, c'est le même constat partout : le schéma répétitif, et peu de fraîcheur). Cela reste néanmoins un premier tome correct, mais pas extraordinaire. 

LireEnVo  challenge lire en VO - 31

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4 octobre 2010

Strange Angels, Lili St.Crow

strangeangelsAprès un début laborieux, ce premier tome (d'une série qui comptera 5 livres) s'est révélée une étonnante surprise, surtout dans les 100 dernières pages. C'est peut-être un peu long mais ça vaut le coup, car j'ai le sentiment que 200 pages ne sont pas de trop pour expliquer dans quel bourbier nous sommes, aux côté de la jeune Dru Anderson, seulement 17 ans, et un mental de choc.

Son quotidien, c'était de suivre son père à travers le pays car il traquait les vilaines créatures du Real World. Dru a été son assistante, elle connaît les armes, les replis d'urgence, les déménagements incessants. Elle a perdu sa mère alors qu'elle n'avait que cinq ans, sa grand-mère l'a ensuite prise sous son aile, lui dévoilant que Dru possédait un don ("the touch"). Aujourd'hui, rien ne va plus, son père n'est pas rentré d'une mission, ou plutôt il a été transformé en zombie et Dru n'a pas eu d'autres choix que de l'éliminer froidement. C'est glauque, la panique totale, elle fuit et se retrouve au lycée où un garçon de sa classe, Graves, comprend très vite que quelque chose cloche. Sans poser de questions, il l'entraîne dans son refuge (le garçon squatte dans un centre commercial) et ne veut plus la quitter.

Manque de bol, cette association de bras cassés va leur coûter. Dru est à son tour poursuivie par les monstres qui ont eu la peau de son père, Graves est mordu par un loup-garou et de nouveau il faut fuir, s'en aller le plus loin possible et tenter de trouver une solution. C'est alors que Christophe fait son entrée. C'est un djamphir, le fruit d'une union entre un vampire et une humaine, il se présente comme étant l'ange gardien de Dru, venu à son secours, lui sortant un discours impossible sur ses véritables origines, mais Dru dit stop. Elle n'en peut plus, ne fait confiance à personne mais la traque n'en finit pas. Toujours et encore.

Grâce à Christophe, tout ce qui nous paraissait nébuleux et compliqué devient plus clair. L'histoire est enfin en place, c'est très bon, assez glauque et violent, mais ça ne manque pas de piquant et c'est même un tout petit peu sexy, mais très légèrement (ce n'est qu'un début, j'aime cependant quand Christophe emploie "little bird" pour parler à Dru ou quand Graves s'amuse à flirter innocemment, ça détend l'atmosphère !). La personnalité de Dru n'est pas sans rappeler une certaine Rose Hathaway (Vampire Academy), d'ailleurs ce n'est pas un hasard puisque Richelle Mead est aussi la marraine de cette série, Strange Angels. J'ai beaucoup aimé l'univers sombre et oppressant de Lili St.Crow et je suis impatiente (et curieuse) de connaître l'évolution de l'histoire.

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LireEnVo  challenge lire en VO - 30

21 septembre 2010

Girl in the Arena, de Lise Haines

Girl_in_the_arenaGirl in the Arena a été une sévère déception ! D'après la couverture, on nous promet une histoire sensationnelle, avec des gladiateurs, et une héroïne éblouissante. Le livre est d'ailleurs suggéré en conseil de lecture à tous les amateurs de The Hunger Games de Suzanne Collins. Bref, la déconvenue est énorme. Et c'est terriblement frustrant. De combats de gladiateurs, ma foi, il y en a très peu, ils sont de plus de courte durée. D'héroïne talentueuse et charismatique, on repassera : Lyn s'enferme dans une mélancolie rasante. Ce n'est pas trop ce à quoi on s'attend quand on espère un peu d'action. Du coup, on se retrouve avec un bouquin qui se regarde un peu trop le nombril, qui analyse beaucoup et où les personnages ne cessent d'étaler leurs tourments pour les partager avec le lecteur. Hélas, ceci nous laisse un peu de marbre.

Nous avons Lyn, fille de sept gladiateurs, puisque sa mère s'est remariée après chaque défaite de ses compagnons. Le dernier en date, Tommy, va aussi connaître une triste fin. Or, selon les règles en vigueur, la mère de Lyn ne peut plus se marier et doit désormais devenir officiellement une Veuve. Matériellement, leur vie s'annonce difficile car le frère de Lyn nécessite beaucoup de soins et d'attention. Allison, leur mère, est donc en pleine déroute. Pourtant, une solution se présente à eux : Uber, le récent vainqueur, a pris de droit un bracelet que portait Tommy, et qui appartenait à Lyn. Par ce symbole, la jeune fille se doit d'épouser le nouveau champion. C'est bizarre, je sais... Et la mère qui en rajoute une couche. Bref, ça peut paraître malsain mais Uber est un type sympa, pas une brute assoiffée de sang. Lyn va néanmoins vouloir aller plus loin, en refusant de reproduire le schéma maternel. La jeune fille est farouche, elle entre en résistance et décide de braver le système... autrement que dans l'arène. (J'ai oublié de préciser que l'histoire se passait dans un monde proche du nôtre, et pas du temps des romains !)

La couverture est tout simplement mensongère, car le combat de l'émancipation ne survient que dans les dernières pages. Autant dire que c'est long, très long et que ça manque désespérément d'action pour tenir la distance.
En toute logique, je n'ai pas aimé.

LireEnVo  challenge lire en VO - 29

17 septembre 2010

The Morganville Vampires #1

glass_houses_1Au début, j'étais totalement emballée par ma lecture : nouvelle série, nouvel univers, lequel se révèle gothique sans trop forcer la dose, et une histoire qui ne demande qu'à se déployer, j'étais cliente ! D'entrée de jeu, c'est plutôt rude, l'héroïne, Claire, étudiante de seulement seize ans (un génie), est le souffre-douleur de la Reine Monica, une garce insupportable, que j'ai même trouvée particulièrement chiante à la longue, en souhaitant in petto qu'on passe vite à autre chose (cela m'a fait penser au premier tome de Vampire Academy de Richelle Mead, Mia aussi était lourde, ça s'est calmé ensuite).

Claire quitte donc son dortoir et emménage chez Michael Glass, propriétaire d'une vieille maison atypique, qu'il partage avec deux autres jeunes gens, Eve et Shane. Ce que la jeune fille ignore, c'est que Morganville est totalement régie par les vampires, qu'il est dangereux de sortir la nuit et que la plupart des habitants ont passé un pacte avec l'ennemi, à l'exception des résidents de la maison Glass. Claire va mettre un bazar monstrueux dans le système, et à trop vouloir l'aider, ses camarades vont trop s'impliquer, ce qui conduit la petite tribu à devoir chercher encore plus loin des solutions pour réparer les dégâts. Le cercle infernal.

Glass Houses, donc, est une série qui ne fait pas dans la dentelle : ça se castagne, ça saigne un peu, ça menace à tour de bras, ça rend les filles hystériques et ça donne des garçons un peu machos (Shane endosse rapidement son rôle de saint-bernard, lui qu'on nous vend comme un tombeur de belles blondes, et qui va craquer pour la petite Claire, sympa...). Après lecture de ce tome 1, honnêtement je ne sais pas quoi penser de ce livre. J'ai quelque part trouvé que c'était plaisant, même si l'histoire souffrait de longueurs, qu'elle se cherchait aussi mais qu'elle était promise à des développements attrayants, il faudrait donc lui laisser sa chance pour connaître la suite, car là, maintenant, tout de suite, je ne crie pas au génie non plus.

Le problème, c'est que je m'attendais à une série un peu plus mature. Les personnages, stéréotypés à mon goût, cuisinent du chili, boivent de la bière et jouent à la console. Michael, lui, vit la nuit et joue de la guitare. C'est le personnage que j'ai longtemps trouvé le plus curieux, mystérieux et attirant, mais je suis restée sur ma faim. Claire, l'héroïne malgré elle, est un crack, à seize ans elle est déjà à l'université, elle se débrouille plutôt pas mal pour faire face à tout ce qu'elle découvre (les vampires, en premier !), et son seul défaut est de toujours fourrer son nez dans des affaires louches pour s'attirer des ennuis. D'où son rapprochement avec Shane, toujours prêt pour assurer ses arrières.


Je ne jugerai qu'au deuxième tome si la série est à la hauteur de l'engouement qu'elle soulève aux USA ! Pour l'instant, j'aime bien mais je ne suis pas complètement mordue.

Glasses Houses - Rachel Caine

challenge Lire en VO - 28

 

 

 

 

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Disponible en VF dès le mois d'octobre chez Hachette, coll. Black Moon, sous le titre : Vampire City, tome 1 : Bienvenue en Enfervampire_city

 

31 août 2010

The Hunger Games #3 Mockingjay

Mockingjay_Wallpaper_by_ashcro85

 

 

Je sors à peine de ma lecture et honnêtement j'ai du mal à afficher un plein enthousiasme.
Pourtant j'aime cette série d'amour, j'ai dévoré les deux premiers livres avec impatience et passion, totalement convaincue que cette série se vivait avec intensité. Donc, j'attendais beaucoup du dernier tome, trop peut-être, car j'en sors avec des sentiments divers : soulagement, incompréhension, frustration, amertume, déception. Oui, un peu.

J'étais préparée à recevoir une claque. Je savais que Mockingjay allait être sans concession. Que les personnages seraient malmenés, différents. Alors, oui, c'est sûr, je m'en suis pris plein la figure. Et j'ai tout encaissé, de manière admirable, car proprement stoïque. Après tout, la guerre est déclarée. Il va y avoir des pertes, des sacrifices, de la manipulation et de l'ambition éhontée. Des révélations toutes plus horribles les unes que les autres. Le pouvoir des images, la surenchère dans la violence, la folie de la médiatisation. C'est du lourd, à bien des égards.

Et pourtant, au fil des pages, je me suis sentie étourdie, amère et un peu trahie. Collins a transformé ses personnages, elle a été sans pité, à tel point que le lecteur se sentira déboussolée. Katniss se montre ici une héroïne forte et fragile, mais davantage sur la corde raide, avec des états d'âme et un ras-le-bol qu'on partage bien volontiers. Elle a conscience d'être un pion entre les mains du District 13, elle est mise en scène, joue son rôle mais on la sent si lasse, si peu elle-même. Plus trop the Girl on Fire, sauf à un moment, lors d'une scène assez pénible, et qu'on vit comme un alibi.

Gale, enfin, se révèle et semble fidèle à lui-même : une personnalité loyale, un vrai rebelle qui n'accepte plus la dictature et est prêt à prendre les armes. C'est aussi un ami exemplaire, une valeur sûre et réconfortante. Il va s'afficher, jouer des coudes, se battre aussi pour prouver sa légitimité, se résigner mais faire front. Toujours. Franchement j'ai été touchée par lui. Néanmoins, toute mon attention était tournée vers Peeta. Connaissant son sort à la fin de Catching Fire, les expectatives étaient nombreuses. Soit, je n'en dirai pas plus, mais je me suis sentie trompée.

Bien évidemment, je ne cherchais pas de la guimauve. Simplement, l'amour de Peeta était beau, tendre et pur. C'était trop, peut-être. Car Collins s'en est servi contre lui. La guerre a bon dos, j'ai trouvé que ce retournement au sujet de Peeta a été un peu trop rude.

 

En fait, tout s'explique dans ce livre. Tout est parfaitement logique, même si ça fait mal, même si au final tout paraît long, languissant et assez funèbre. C'est d'ailleurs la petite musique du livre, qu'on retrouve dans ces quelques mots, employés par Katniss pour parler d'elle-même : "Trapped for days, years, centuries maybe. Dead, but not allowed to die. Alive, but as good as dead. So alone that anyone, anything no matter how loathsome would be welcome."

Non, ce n'est pas gai ! J'avais entamé une série qui se voulait sensationnelle, inattendue, bouleversante, riche et captivante. Elle se termine sur une note de tristesse et de lucidité douce-amère. Collins accable les meneurs de guerre, mais souligne que les leçons enseignés par l'Histoire sont trop vite oubliées. "Now we're in that sweet period where everyone agrees that our recent horrors should never be repeated. But collective thinking is usually short-lived. We're fickle, stupid beings with poor memories and a great gift for self-destruction." Elle n'avait pas pour ambition d'écrire une bluette sentimentale, prévisible et bien propre. On l'avait bien compris ! (Si vous en doutiez, passez votre chemin.)

Beaucoup de tristesse, donc, et d'amertume, mais cette série restera à jamais l'une des plus belles révélations littéraires. Elle a su me procurer du bonheur et de la souffrance, j'ai été bluffée et abasourdie plus d'une fois, aujourd'hui elle se boucle de façon abrupte et douloureuse. On n'en sort pas indemne, mais ça fait partie du jeu.

May the odds be ever in your favor !

Mockingjay ~ Suzanne Collins (2010)

A paraître en VF en 2011 !

challenge Lire en VO - 26LireEnVo

20 août 2010

Vampire Academy #4 Blood Promise

"For a moment, staring down and realizing what I'd just done, I wanted to throw myself in after him, because surely there was no way I could go on living now."

blood_promise

Véritable tournant dans la série, Blood Promise nous fait vivre la folle quête de Rose, en route pour la Sibérie et le village natal de Dimitri. Elle s'est lancée à sa recherche, souhaite le libérer et brave tous les interdits, mettant de côté son chagrin, pourtant si présent et poignant. Même si j'avais craint que le récit ne s'enlise dans l'ennui ou la mélancolie, j'ai été agréablement étonnée par la dynamique de l'intrigue. Et puis, de nouveaux personnages font aussi leur apparition. L'univers de Vampire Academy s'élargit, s'enrichit et c'est excitant. Pas le temps de souffler, pas le temps de larmoyer, mais non le roman n'est pas non plus totalement insensible. La balance est juste parfaite, et l'estomac est souvent noué parce que Rose ne cesse de nous surprendre, de nous émouvoir.

Bref, grâce à ses incursions dans l'esprit de Lissa, il est aussi possible de suivre la vie à St Vladimir où l'héritière royale s'est liée d'amitié avec une nouvelle Moroi, Avery Lazar, une vraie bimbo programmée pour la rigolade et les soirées alcoolisées. C'est assez étonnant de voir Lissa tomber aussi facilement sous son emprise, mais elle se sent tellement seule et abandonnée depuis le départ de Rose. Et puis, toutes les deux s'en veulent de s'être cachées des choses sur Dimitri et sa chute, etc. Mais contrairement à ce qu'elle avait affirmé, Rose n'est pas devenue indifférente au sort de son amie et continue de se tenir informée de sa santé morale. Cela vaut mieux, car Lissa va être en danger !

Concernant les retrouvailles - tant attendues - entre Dimitri et Rose, ma foi, je n'ai pas été flouée. Il faut tout de même patienter jusqu'à la deuxième partie du roman, de quoi attiser la patience, la frustration et la curiosité. Wow ! La rencontre est donc à la hauteur des espérances, mais quel crève-coeur aussi ! C'est fort, c'est chaud, c'est poignant et c'est bouleversant ! Quelle perversité derrière tout ça ! Richelle Mead nous offre une intrigue amoureuse à la fois sulfureuse et romantique, torride et tragique. C'est divinement bon ! Je n'ai pas été déçue, jusqu'à la dernière page, la dernière ligne, j'ai été tendue, abasourdie, heureuse, malmenée mais ravie par cette lecture. J'en sors avec ce sentiment de plénitude désormais associé à toutes mes plongées dans l'univers de Vampire Academy. C'est grisant, captivant, les personnages gagnent en maturité, en force, en fragilité aussi. Rose, la première, ne cesse de m'étonner. Elle n'a pas fini d'affronter des tempêtes, de devoir prendre des décisions qui la tuent à petit feu, mais je ne doute pas que l'issue sera bénéfique pour tous !

Blood Promise (Vampire Academy #4) - Richelle Mead

LireEnVo Challenge Lire en VO - 25

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