L'Été où je suis devenue jolie (l'intégrale), de Jenny Han
... au tour de la Miss C., 14 ans, de se plonger dans cette fabuleuse saga !
Belly, 15 ans, passe ses vacances d'été avec ses amis d'enfance, Conrad et Jeremiah, à Cousins Beach, dans leur maison de la plage. Ce premier été sonne l'heure des retrouvailles... et des déchirures (ohlala). C'est un concentré d'émotions, qui dure sur trois tomes. C'est poignant, on se sent à fleur de peau mais que de tendresse ! Il règne aussi une ambiance nostalgique et apaisante, à laquelle on tombe immédiatement sous le charme. Bien entendu, c'est un roman sur l'adolescence, le corps qui grandit, la confiance qui vacille et les certitudes qui s'éparpillent... Mais c'est aussi un livre sur l'été, les vacances, la mer, les copains... et le premier amour. ♥
Forcément, l'ado de la maison a dévoré et adoré.
Albin Michel jeunesse, coll. Wiz, juillet 2014 pour cette spéciale édition INTÉGRALE ♦ traduit par Alice Delabre
Geek Girl, par Holly Smale
« Je suis Harriet Manners : élève brillante, collectionneuse de pierres semi-précieuses, constructrice de petits trains électriques parfaitement proportionnés, rédactrice de listes, classeuse de livres par ordre alphabétique et par genre, utilisatrice de substantifs inventés, observatrice attentive de vingt-trois cloportes sous un gros caillou au fond de son jardin.
Je suis Harriet Manners : GEEK. »
Harriet Manners, 15 ans, n'imaginait pas un seul instant qu'en accompagnant (sa Pire Pote) Nat à la Fringues Expo de Birmingham, déjà un véritable cauchemar pour elle, elle allait taper dans l'œil d'un photographe et d'une agence de mannequins. Oui, Harriet Manners, celle qui mélange les styles et les genres, qui se fiche un peu de sa coiffure, qui n'a jamais ouvert un magazine de mode de sa vie, qui avale tout ce qu'elle veut sans se soucier de sa silhouette, et qui préfère de loin les livres, les sciences, les études. Incroyable mais vrai.
Sur le moment, Harriet imagine que cela n'ira pas plus loin et veut rassurer Nat qui tire la tronche. Puis, suite à une énième humiliation devant toute sa classe, elle décide sur un coup de tête de relever le défi du mannequinat pour changer son image (et devenir populaire!). Mais Harriet est embêtée, à trop vouloir ne pas décevoir ses proches, elle commence à raconter des petits mensonges, de ci de là, sans se douter du désordre, aux conséquences désastreuses, qu'elle va engendrer.
L'histoire fait doucement glousser et cumule les situations improbables et exagérées, je ne la trouvais d'ailleurs absolument pas crédible jusqu'à ce que j'apprenne qu'elle est inspirée de la propre expérience de l'auteur en tant que mannequin. Quoi qu'il en soit, Harriet est une héroïne formidable, attachante et très drôle (principalement à cause de ses maladresses). On ne s'ennuie pas avec elle !
Mais sous le ridicule et le superficiel, l'histoire nous rappelle qu'il faut rester soi-même, apprendre à s'accepter sans se préoccuper des autres et fait aussi la part belle à la culture Geek (dans le sens intello/1ère de la classe) ! En somme, vous avez là une lecture qui se lit en un battement de cils et qui a le dessein de vous divertir en toute insouciance. Pour lectrices niveau collège. ☺
Nathan, Avril 2014 ♦ traduit par Valérie Le Plouhinec ♦ Tome 2 à paraître en septembre
Une robe couleur du temps - Tome 2 : Au palais de Marie Antoinette, de Bianca Turetsky
Depuis sa première expérience en tant que Fashionista voyageuse (cf. A bord du Titanic), Louise pense avoir vécu un rêve éveillé ! Surtout que sa vie d'adolescente du XXIe siècle n'est guère aussi brillante - son père vient de perdre son job et doit annuler un voyage scolaire prévu à Paris. Louise est déçue.
Pour se consoler, et dans la perspective de l'anniversaire de son amie Brooke, Louise se rend à la nouvelle vente vintage de Marla et Glenda, au cours de laquelle elle se glisse dans une robe qui l'envoie au palais de Marie-Antoinette ! La jeune fille n'en croit pas ses yeux, elle incarne Gabrielle, la duchesse de Polignac, l'une des plus proches amies de la reine.
Pourtant, le Versailles de l'époque est loin d'être une destination idyllique. Si Louise baigne dans un univers frivole, au train de vie dépensier, à Paris les gens n'en peuvent plus d'être affamés et de payer des impôts. La révolution est proche, Louise tente de raisonner Marie-Antoinette, mais elle craint surtout d'être coincée au XVIIIe siècle car sa robe de Fashionista a disparu !
Que de charme, de candeur, de grâce et de splendeur dans cette série ! L'histoire est formatée pour séduire les jeunes lectrices, avec des références historiques réduites à l'essentiel (et sur certains aspects, calquées sur le film de Sofia Coppola). On parle aussi de crise et de problèmes d'argent, dans le but de “retenir les leçons du passé et profiter du présent”. C'est gentillet, très divertissant et surtout merveilleusement illustré pour faire profiter pleinement des toilettes décrites dans le roman.
Hachette jeunesse, coll. Bloom, juillet 2012 - traduit par Florence Bellot. Illustrations de Sandra Suy
Teenage dream (La Liste)
a été lu par notre Miss C., 13 ans, entre deux trois parties d'Animal Crossing (New Leaf) :
Ce roman retrace l'histoire de huit lycéennes, cataloguées parmi les filles les plus belles ou les plus moches de Mount Washington, à l'issue d'une liste publiée quelques jours après la rentrée scolaire, de façon anonyme. Cette liste suscite toujours des envies et des jalousies, elle crée la polémique et va aussi retourner les têtes des jeunes filles. A ce stade, on s'imagine que ce sont les plus vilaines qui vont en souffrir le plus, sauf que c'est tout le contraire qui va se produire !
En effet, celles qui ont hérité du titre honorifique de belles de l'année vont devoir supporter une pression supplémentaire, en étant victimes d'un succès trop soudain. Prisonnières de leur image et leur popularité, elles vont jouer à des jeux dangereux (mentir aux parents pour cacher des mauvaises notes ou se rendre au bal, tomber dans l'anorexie, exciter les angoisses d'une mère abusive...). En clair, ce n'est pas facile tous les jours de rester au top !
A contrario, toutes celles qui ont été bafouées par l'auteur anonyme de la liste vont faire front avec bravoure et nonchalance. Après tout, ce classement est ridicule, fondé sur un jugement de valeurs souvent contestable (peut-on reprocher à quelqu'un d'avoir un look de garçon manqué, de préférer le naturel ?). Les “moches” vont ainsi entrer en rébellion et ça va plutôt bien leur réussir !
En tête de liste, il y a Jennifer Briggis qui est, pour la quatrième année consécutive, désignée “plus moche” de sa promotion. Comble de l'ironie, cette notoriété lui apportera une autre forme de respect, elle pourra même prétendre participer au concours de Reine du lycée et récolter les lauriers de la gloire. Ce serait une juste morale, si l'auteur ne nous réservait pas une petite surprise de derrière les fagots.
Cette lecture a été appréciée par ma collégienne de fille, qui a trouvé un certain plaisir à suivre toutes les péripéties des filles de Mount Washington, avec une préférence pour les imbroglios sentimentaux (gros craquage pour Milo !). Elle a toutefois déploré la fin qui survient abruptement et les nombreuses fautes de frappes et autres coquilles que renferme ce livre !
La liste, par Siobhan Vivian
Nathan, 2013 - traduit par Anne Delcourt
All my worries fade away ... as soon as I start to play (Une guitare pour deux)
A été lu par notre miss C., guitariste, 13 ans :
Lyla Marks et Tripp Broody n'ont rien en commun, mais vraiment rien. Elle caracole en tête avec ses résultats scolaires irréprochables, elle joue du violoncelle, elle participe à des tonnes d'activités qui remplissent sa vie sociale, c'est une Miss Parfaite. Tripp, lui, est un solitaire, il aime jouer de la guitare dans son coin, il est mauvais élève, pas franchement populaire, même sa mère lui prend la tête pour faire des efforts.
Au collège, ils vont partager la même salle de répétition, un jour sur deux. Fidèle à sa réputation, Tripp est brouillon, ne range pas le matériel, abandonne des détritus, ce qui a le don d'agacer Lyla, très à cheval sur les principes. Elle décide alors de lui adresser un petit mot salé pour rouspéter. Surprise ! le garçon lui répond. Taquin, drôle, sympa. Commence alors une correspondance guillerette entre eux, qui donnera lieu à une connivence très forte.
Rapidement, ils vont réaliser qu'ils peuvent tout se dire, partager leurs problèmes, échanger des tuyaux, se lancer dans des projets musicaux, ils se comprennent instinctivement. Ils créent ainsi la Thrum Society, ambitionnent de se produire sur scène, dans des mariages ou dans le métro. Ils multiplient les idées, les envies, ils se sentent inspirés et enfin sur la même longueur d'onde.
En fait, les deux adolescents ont pourtant de gros soucis personnels. Lyla voudrait que son père cesse de la pousser à se dépasser constamment, elle n'aime pas le violoncelle, si ce n'est pour lui faire plaisir et lui rappeler le souvenir de sa mère qui est morte dans un crash d'avion. Tripp, lui, a le sentiment d'être abandonné par tous ceux qu'il aime, il joue de la guitare pour se rapprocher de son père, décédé lui aussi, mais sa mère ne le comprend pas.
C'est donc un roman bouleversant, qui donne envie de rire et de pleurer, selon ma fille de 13 ans, c'est beau, très touchant et il met vraiment du baume au cœur. Cela raconte non seulement l'amitié (amoureuse) entre deux adolescents, mais aussi l'importance qu'occupe la musique dans leur vie. La relation entre Lyla et Tripp est vraiment attachante, on se prête à rêver que leurs sentiments l'un pour l'autre vont au-delà des rapports platoniques qu'ils entretiennent avec soin (et sincérité). Après tout, chacun interprétera les gestes, les petits mots et les attentions de l'un et l'autre à sa guise !
C'est un chouette roman, qui plaira aux adolescents qui jouent eux-mêmes de la musique et apprécient les bonnes histoires avec de l'amitié, de l'authenticité, du partage, des sentiments, des émotions fortes, de l'humour.
Une guitare pour deux, par Mary Amato
Nathan, 2013 - traduit par Anne Guitton
“What's a girl to do when meeting The One means she's cursed to die a horrible death?”
Le premier roman, Envoûtement, avait été du plaisir coupable sur toute la ligne. J'assume totalement. J'avais craqué pour l'histoire d'amour entre Emma et Brendan (un garçon absolument charmant), qui était frappée d'une malédiction et condamnait leur idylle, les forçant ainsi à se battre pour leur liberté. C'était du petit lait à boire ! Simple, mais adorable. La suite, finalement, n'offre aucune grande surprise puisqu'elle reprend les mêmes idées. Alors que Brendan et Emma roucoulent à l'abri des curieux, ils sont rattrapés par la folie d'une sorcière possédée par le démon, cherchant à tout prix le chaos, la puissance et la destruction. Tout un programme ! Encore une fois, nous sommes embarqués dans une spirale infernale où notre charmant petit couple doit trouver des solutions face à un ennemi invisible. L'auteur, de plus, n'y va pas avec le dos de la cuillère, les méchants sont VRAIMENT méchants, on doit aussi se farcir des petites bêcheuses au comportement mesquin. Le rythme, tout de même, est bien soutenu. Et pourtant, cela reste survolé, même si c'est mignon et agréable à lire, ça ne suscite pas non plus les émotions les plus enflammées. Petite déception, donc... mais je conserve une tendresse toute particulière pour le premier livre !
L'Elixir Magique, par Cara Lynn Shultz
Harlequin, coll. Darkiss, 2013 - traduit par Fatima Khallouk
Jessica Jupiter s'occupe de t♥ut
A été lu par notre miss C., 13 ans :
Dans ce tome 2, nous retrouvons Gemma Stone, l'héroïne, qui écrit toujours sous le pseudonyme de Jessica Jupiter la chronique de l'horoscope pour le webzine du collège. De nouveau, elle entend jouer les entremetteuses pour éviter à sa copine Savannah, actuellement amoureuse d'un type stupide, une parfaite désillusion. Mais son plan va un peu tomber à l'eau, car tout le monde croit qu'elle a le béguin pour un certain Marcus, initialement destiné à son amie.
Les embrouilles se poursuivent alors qu'elle enquête avec Will, du webzine, sur un soit-disant trafic de drogue. Hélas, tout part en cacahuète, avec kidnapping à la clef, et dans un vent de panique, Gemma s'écroule sur la scène où se tient un concert que donne Sam, son amoureux secret. Naturellement, il lui vient en aide en la faisant jouer du tambourin. ^-^
Finalement, point de drogue mais Will et Gemma vont tout de même décrocher un bon scoop (et quelques sueurs). Sam, lui, pense qu'il n'a plus aucune chance avant de l'inviter à un concert. La nouille pense toujours que c'est uniquement par amitié, alors que ses copines sont toutes excitées pour elle. Aussi, lors d'une soirée au cinéma, les filles croisent Sam, en train de fixer Gemma, qui devient toute chose (... le coup de la moustache de ketchup, très, TRES drôle !).
En conclusion, la lecture a été plaisante, voire plus agréable que le premier tome, que j'avais bien aimé. Cette fois, l'ensemble s'est révélé moins prévisible, grâce au suspense et à l'action qui sont plus développés. Gemma Stone est une héroïne sympathique, mais un peu nigaude, ce qui fait tout son charme aussi. J'ai parfois trouvé que l'histoire n'était pas suffisamment approfondie (concernant Savannah et Marcus, par exemple). J'aurais également aimé en savoir plus sur l'affaire des perruques, qui a été survolée. C'est un peu dommage, mais pas bien grave non plus.
A vrai dire, ce sont essentiellement les histoires d'amour qui m'intéressent car c'est un véritable micmac, surtout avec cette fin ouverte, qui nous tient en haleine. Je suis impatiente de connaître le dénouement entre Gemma et Sam !
Jessica Jupiter s'occupe de tout, par Melody James
La Martinière J. (2013) - traduit par Nathalie Azoulai
illustration de couverture : Sophie Bouxom
"I've been looking for a suitable alternative, but the truth is... there's only you."
La compétition entre les filles continue, la sélection s'est réduite à seulement six candidates et America figure toujours en tête de liste dans le cœur du prince Maxon. Du moins, c'est ce que l'on croit car très vite il apparaît que le jeune homme est las d'attendre après son élue, qui réclame du temps, toujours du temps. Elle manque de confiance en elle et en Maxon, elle ne sait plus où donner de la tête dès qu'elle revoit Aspen, ce dernier ne lui facilitant pas la mise puisqu'il devient tout sucre, tout miel et se présente comme le parfait amoureux transi.
Aussi, lorsque Maxon ose manifester un soupçon d'intérêt ou une marque d'affection plus poussée envers une autre candidate, America voit rouge et se comporte comme une gourde, en multipliant les frasques et les caprices. Soupirs, soupirs. Sans quoi, nous découvrons enfin le véritable visage du royaume d'Illéa, à travers le journal de son créateur. America a eu connaissance de ce journal, en a lu des extraits et a découvert la vérité. Résultat, elle est encore plus chamboulée et tentée de prendre une décision qui risque bien de nous arracher un battement de cœur !
Ajoutez les attaques répétées de l'ennemi, la pression de la compétition et ses épreuves (nigaudes), la haine non dissimulée du roi en personne, les amitiés fausses, les secrets mis à jour, les éclats de tendresse, les vérités jamais bonnes à dire, l'envie de claquer la porte et de faire la révolution ... Heureusement l'action frétille en fond de cale, sinon ce deuxième tome serait usant, car très centré sur la romance et sa ronde des émotions (et hésitations). Les sautes d'humeur et les changements d'attitude des uns et des autres rendent en effet l'ensemble compliqué, lassant et pénible.
Par contre, le roman se lit toujours aussi vite, l'ambiance générale est séduisante et l'impatience de connaître le dénouement est forcément très grande ! Il faudrait juste que cesse ce ballet des cœurs désaccordés, à la longue on n'y comprend plus rien !!! America, assume tes choix !
L'Elite (La sélection #2) par Kiera Cass
Robert Laffont, coll. R, 2013 - traduit par Madeleine Nasalik
“The word friends doesn't seem to stretch big enough to describe how we feel about each other.”
C'est le deuxième été pour Bridget, Léna, Carmen et Tibby, le deuxième été pour le jean magique aussi ! Toute l'année, il attend sagement dans un placard et ne ressort que pour accompagner les jeunes filles dans leurs aventures estivales. Alors, au programme : la mère de Carmen a un amoureux et se comporte comme une gamine, ce qui a le don d'exaspérer sa fille. Tibby, elle, s'est inscrite à un stage de cinéma et tente de reprendre goût à la vie, depuis la disparition de Bailey. Léna a rompu avec Kostos et s'en mord les doigts. Bridget a décidé de rencontrer sa grand-mère maternelle, en Alabama, mais en lui dissimulant sa véritable identité. Elle a aussi abandonné le foot, changé de couleur de cheveux et pris quelques kilos.
La saga, donc, se poursuit, entre rires et larmes (j'ai eu le cœur gros pour Léna et son grand-père !). Les adolescentes apprennent à grandir, à accepter le fait que leurs parents sont aussi des êtres imparfaits, elles se cherchent dans la création artistique, dans le sport ou à travers leurs origines, elles ont soif d'aimer et d'être aimées, même si ce n'est pas facile tous les jours.
En bref, c'est un nouvel été riche en émotions, conforme aux idées et aux rêves que peuvent se faire toutes les jeunes filles de leur âge ! Chacune des histoires, de Tibby, Léna, Bridget et Carmen, est personnelle, attachante et on peut s'y identifier facilement. Pour ça, et pour le plaisir d'évasion qu'elle procure, je continue de porter une affection toute particulière à cette série...
Quatre filles et un jean (livre II), par Ann Brashares
Gallimard jeunesse, 2009 pour la présente édition - traduit par Vanessa Rubio
existe aussi en format poche, dans la collection Pôle Fiction
“My butt has specific requirements for pants.” ♥
Depuis le temps que j'entendais parler de cette série, couverte d'éloges plus enthousiasmants les uns que les autres, il fallait que je me penche sur ce phénomène. Et là, quel bonheur ! Je crois que cette série mérite amplement tout l'amour que les lectrices lui portent : c'est une lecture fraîche, pétillante et captivante.
On y découvre l'histoire de quatre amies, Carmen, Léna, Tibby et Bridget, inséparables depuis leur naissance, et d'un jean déniché dans un magasin de fripes. Croyez-le ou non, ce jean est magique ! Il transforme votre silhouette, vous rend plus belle, plus forte et plus confiante. Alors, toutes les quatre décident de se le prêter car ce jean ne peut que leur faire vivre des aventures merveilleuses. Justement, c'est l'été et les quatre filles ont toutes des projets distincts : Léna part en Grèce chez ses grand-parents, Carmen rejoint son père divorcé, Bridget s'est inscrite dans un camp sportif et Tibby bosse dans un supermarché pour pouvoir se payer une voiture.
A tour de rôle, on suit leurs péripéties, marquées par des instants drôles et palpitants, mais aussi des moments de doute, où l'on se sent trahi, perdu, seul, où l'on a envie de plaire, de rattraper ses erreurs, où l'on se sent à côté de ses pompes, où on préfère se planquer sous la couette pour pleurer, ou crier son désespoir en jetant des cailloux... En gros, on rit et on pleure, c'est grandiose. C'est le petit livre idéal pour les adolescentes, parfait aussi pour ressentir l'adolescente en soi ! On s'attache aux filles, à leurs histoires, on a le cœur qui bat et le ventre noué. C'est très bon, et on se sent merveilleusement bien dans cette petite bulle de lecture.
Quatre filles et un jean (livre I), par Ann Brashares
Gallimard jeunesse, 2009 pour la présente édition - traduit par Vanessa Rubio
existe aussi en format poche, dans la collection Pôle Fiction