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Chez Clarabel

28 mai 2016

Mon château hanté, par Alain Chiche

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Bienvenue, petits lecteurs, et entrez dans le château hanté ! Vous y croiserez, sans frémir, deux ogres, trois squelettes, quatre sorcières, cinq fantômes, six momies, sept zombies, huit vampires, neuf chats noirs et dix diablotins. Suivez le guide ! La fin, bien sûr, vous donnera encore le sourire.

Car, bien entendu, cette lecture fait peur pour de faux. Nos créatures, toutes issues du folklore fantastique, servent habituellement à tapisser vos murs les soirs d'Halloween, mais cette fois, elles semblent semer la zizanie dans le château : les squelettes font la fête, les fantômes chahutent dans les escaliers, les momies rêvent de poésie, les vampires se tordent de rire, les chats noirs dansent un rock endiablé et les diablotins cuisinent de bons gâteaux.

Quelle effervescence au château ! Tout ça, pour saluer la venue de ... devinez qui ? 

Allez, n'hésitez plus pour découvrir cet album qui apprend à compter en s'amusant et qui propose aussi de petits textes rigolos, écrits en rimes, pour mieux envoûter les jeunes lecteurs. Une chouette trouvaille, cocasse, drôle, tendre et surprenante. 

Seuil jeunesse, mai 2016

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28 mai 2016

Maxidodos, de Kimiko

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C'est l'heure du dodo ! Chacun leur tour, les animaux cajolent leur progéniture pour leur apporter calme et sérénité pendant leur sommeil. Parallèlement, la lecture nous invite à partager ces instants privilégiés, où l'émotion et la tendresse prennent le pas aux haïkus qui saisissent l'instant - Ondoyants, somnolants, les poissons-clowns rêvassent. 

Mais aussi :

Dans les herbes d'eau
Calmement se reposent
Les petits flamants roses

Ces courts poèmes japonais apportent une touche de grâce, qui classe directement cet album dans la case “doudou” des rencontres littéraires. Voilà donc une belle lecture, douce, apaisante, chaleureuse, qui suggère aussi un vocabulaire recherché et audacieux (apprendre ainsi l'existence de bébés qui portent les noms suivants : blanchon, guenuche ou paonneau). Ma foi, cette lecture recèle mille petits trésors. A découvrir ! 

L'École des Loisirs - Loulou & Cie - mai 2016

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28 mai 2016

Coquille, de Isabelle Gil

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Aujourd'hui est un grand jour ! Coquille le petit caneton jaune vient de naître. Le poil hirsute, le regard un peu fou, il découvre le monde avec ahurissement. La grenouille lui souhaite la bienvenue et l'invite à la suivre. Par ici, le chemin ! Mais Coquille, encore pataud, manque tomber dans l'eau. Non, non, il faut rejoindre la forêt, saluer l'oiseau dans l'arbre, ne pas grimper tout là-haut, prendre à travers champs et ne pas avoir peur de Douglas le chien. Un petit lapin prend la relève et lui montre le chemin, attention aux chutes, le caneton est encore fragile et ne tient pas debout sur les sentiers cabossés, mais la course s'achêve bientôt, avec une arrivée en fanfare. 

Isabelle Gil introduit un nouveau personnage dans sa série des petits albums photographiés, avec ce caneton tout jaune, tout brinquebalant sur ses grandes pattes palmées, qui découvre le monde sans connaissance des risques, d'où l'extrême prudence de ses amis pour lui montrer le chemin. Pour qui aime ces histoires plantées dans des décors réalistes, fabriquées de bouts de chiffon et de jouets, c'est une lecture agréable et un brin surprenante. Tant de créativité pour une histoire aussi sommaire... c'est toujours impressionnant. Une certaine poésie aussi se dégage des pages cartonnées et apporte de la sérénité à cette promenade bucolique assez plaisante.

Loulou & Cie, chez L'école des Loisirs, mai 2016

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28 mai 2016

Le Monde des Pacpacs, de Raphaël Fejtö

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Que sont ces étranges créatures appelées Pacpacs ? (Argh... mon subconscient bloque sur Pacman.) Rien à voir ici. Les Pacpacs sont donc un petit peuple amical, chaleureux, toujours content de vous rencontrer et de partager ses coutumes facétieuses. D'abord les Pacpacs adorent dire bonjour, comme ils adorent les frites, boire à la paille, faire des crêpes, construire des maisons sans jamais les terminer. Ils aiment aussi se toucher le bout des doigts, se baigner dans la mer, faire des colliers, téléphoner en silence (eh oui), lire le journal en marchant, tricoter des tapis qui leur chatouillent les pieds... Les Pacpacs ont ainsi des lubies, toutes plus farfelues les unes que les autres, que cet album va chercher à recenser pour nous rendre ce petit peuple surprenant et adorable ! 

Raphaël Fejtö croque avec tendresse leurs petites manies et dresse ainsi un inventaire bigarré, très fantaisiste, qui ne manquera pas d'éveiller la curiosité du jeune lecteur. Avec leurs silhouettes rigolotes, les Pacpacs rondouillards sont fort sympathiques et croquignolets, parfois excentriques, souvent délirants ! Ce petit album n'a nulle ambition que de partager une lecture tendre, drôle et attachante. 

Loulou & Cie chez L'École des Loisirs, mai 2016

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27 mai 2016

Amanda et les amis imaginaires, par A.F. Harrold & Emily Gravett

Amanda et les amis imaginaires

Amanda est une fillette solitaire, qui découvre un jour dans son placard un garçon qui prétend s'appeler Rudger. Elle est bien sûr la seule à le voir, mais décrète qu'il est son meilleur ami pour la vie. C'est si bon de s'amuser ensemble, de jouer dans le jardin, de créer des mondes magiques dans lesquels s'évader. Sa maman tolère cette douce excentricité, mais veille au grain. Après tout, c'est durant l'enfance que l'imagination la plus folle trouve son terreau ! 

Et puis, le drame. Amanda est victime d'un accident, elle tombe dans le coma. Son ami Rudger se retrouve seul, menacé. Sans enfant réel, comment un être imaginaire peut-il survivre ? Alors, Rudger part en quête de nouvelles sources énergisantes... avant de réaliser que seule Amanda compte pour lui et qu'il se doit de tout faire par la sauver de sa lente dérive vers l'inconnu... 

Ce conte pour enfants est tout simplement remarquable et impressionnant ! En plus des illustrations savoureuses d'Emily Gravett, on découvre un texte d'une poésie raffinée qui nous transporte dans un univers onirique, comme il est rarement permis d'en rencontrer dans la littérature jeunesse. Imaginez un livre qui traite de la mort d'un enfant, et vous voyez votre public fuir à toutes jambes. Que nenni.

L'histoire ici est capable de surpasser vos craintes superflues. Car ce récit vous réserve une plongée extraordinaire dans un imaginaire farfelu et foisonnant... On y croise des créatures démoniaques, un M. Butor fort, fort flippant, des scènes d'une intensité folle, de l'amitié, de l'abnégation, de l'amour... et des rires, et des larmes. Bref, cette lecture n'est pas prête de vous laisser dans l'indifférence !  

De l'insolite, du rêve et de l'espoir. Où croire en l'impossible est forcément permis. ^-^

Traduit par Isabelle Perrin pour les éditions Seuil Jeunesse (The Imaginery), Octobre 2015

« M. Butor s'était agenouillé comme pour refaire son lacet et sa moustache frémissait. C'est bizarre, les trucs qu'on remarque quand on est dans une situation critique face à un destin mystérieux : la moustache de M. Butor frémissait alors même qu'il ne parlait pas. En fait, il était en train d'ouvrir la bouche, de l'ouvrir plus grand qu'il n'était humainement possible, de se décrocher la mâchoire ou presque, comme un serpent, et une haleine chaude balaya le visage de Rudger. Une odeur de désert sec, rouge, saturé d'épices, qui imprégnait l'air humide, le ciel gris et lourd, le macadam couvert de flaques. Et emplissait le monde de Rudger. Dans cette bouche anormalement béante, Rudger vit des dents qui n'avaient rien de normal non plus. Carrées, émoussées, toutes identiques, elles s'alignaient en une spirale infinie jusqu'au fond de sa gorge. On aurait dit un tunnel carrelé de blanc s'enfonçant à perte de vue, avec un minuscule point de ténèbres absolues tout au bout, si loin qu'il aurait dû ressortir derrière la tête de M. Butor, mais évidemment que non, sinon c'était de la folie pure. En réalité, et c'était tout aussi fou, le tunnel aboutissait ailleurs. »

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27 mai 2016

L'Apothicaire, de Maile Meloy

Apothicaire

Quel étonnant roman ! Je ne l'avais pas encore ouvert que j'étais déjà séduite par la couverture, mais l'histoire a su également me réserver de belles surprises. Nous sommes au lendemain de la guerre, Jane et ses parents vivent à Los Angeles lorsqu'ils comprennent que leurs noms sont fichés et leurs agissements surveillés à la loupe. Craignant le pire, ils décident de quitter le pays pour s'installer à Londres, dans un appartement vétuste et glacial. En 1952, la ville porte encore les stigmates des bombardements et peine à se relever. Janie fait grise mine et souffre du mal du pays, quand elle fait la connaissance de l'apothicaire du coin de la rue qui lui confie une poudre miraculeuse. Sa rentrée au collège St Beden l'amène également à croiser un garçon boudeur et rétif aux consignes de leur école - se planquer sous la table en cas d'attaques atomiques, quelle blague selon lui ! Janie décide de le suivre dans la rue et découvre alors que Benjamin Burrowes est en fait le fils de l'apothicaire. Ils vont très rapidement se lier d'amitié et s'improviser de jeunes espions en surprenant des rendez-vous incongrus parmi des joueurs d'échecs dans Hyde Park. Ce garçon, qui rêve d'aventure loin de son destin d'apothicaire, va entraîner la jeune américaine dans une folle histoire d'enlèvement, de contre-espionnage et de grimoire aux remèdes magiques. C'est stupéfiant ! Jamais je n'aurais suspecté une telle intrigue, riche en rebondissements et autres péripéties, dans cet ouvrage. Et c'est tant mieux, ai-je pensé, car je n'avais aucune attente et le résultat n'en a été que meilleur. Imaginez un contexte de guerre froide et de maccarthysme, avec un zeste de magie, qui confère à l'intrigue une aura exceptionnelle. Cela invite à la découverte ! J'ai clairement été emballée par cette lecture, qui a plus d'un tour dans son sac, en plus des illustrations qui parsèment le récit en apportant des ombres envoûtantes. De quoi bien enfoncer le clou . Ce roman réunit ainsi charme, action et référence historique en un savant cocktail. Très goûteux. 

Bayard jeunesse, mai 2015 - Traduit par Martine Desoille (The Apothecary)

26 mai 2016

Que du bonheur ! de Rachel Corenblit

Que du bonheur

Mais quelle lecture jubilatoire que ce journal d'une adolescente de quinze ans, Angela Milhat, qui manie l'humour, le sarcasme et la dérision avec une dextérité époustouflante ! Eh oui. Pourtant, ce livre raconte la série de galères qui a jalonné son année, depuis la rentrée scolaire en septembre, où elle se casse le nez devant tout le monde, est évacuée en urgence par les pompiers, dégoulinante de sang, jusqu'à ses deux mois d'été, en Ariège puis au Camping de Palavas-les-Flots, où notre miss va enfin opter pour une philosophie de vie à sa convenance, « dans un monde pas vraiment parfait, pas vraiment à ma taille et à mes dimensions », une grande avancée pour une adolescente qui touchait le fond de la piscine, d'où elle ne souhaitait pas en déloger. Le résultat est drôle, mais franchement drôle à lire ! Angela dégaine vite, et bien. Elle évolue au sein d'une faune hostile - celle du lycée et de son univers impitoyable - où elle se prend sur le front l'étiquette de boulet boulotte (quinze kilos pris en six mois), car pour parer à son stress et ses angoisses, Angela a pris pour habitude de vider son frigo en chronométrant le temps que ça lui coûte (le plus vite possible). Elle va également se brouiller avec sa meilleure amie, encaisser le divorce de ses parents, récolter des mauvaises notes en classe et couler toujours plus profond dans cette existence qui lui échappe. Attention, pas d'apitoiement à bord ! Angela n'est pas hermétique aux coups durs, seulement elle préfère se draper dans un voile d'indifférence en société pour ensuite se lâcher par écrit dans son journal. Sa plume est aussi cinglante, ironique et acerbe que possible. Un pur régal. La lecture est décidément légère, distrayante et désopilante. A glisser dans son sac pour les vacances ! Incontournable. ☼♥

Rouergue, mai 2016

25 mai 2016

Un monde sauvage, de Xavier-Laurent Petit

Un monde sauvage

- La Maslenita au feu ! La Maslenitsa au feu ! 
C'était la même chose, chaque année, à l'arrivée du printemps. Les enfants, les parents, les jeunes, les vieux, les femmes, les hommes... On était tous là, tous ceux de Slobodnié, y compris le minuscule bébé de Klara, notre voisine, qui disparaissait sous le manteau matelassé de sa mère. Rien qu'à nous entendre hurler ce jour-là, on aurait pu croire que nous étions des milliers. Mais Slobodnié n'était qu'une minuscule bourgade perdue au bout du bout de la taïga. À part les loups, les ours et les renards, personne ne pouvait nous entendre. L'air sentait la fumée, le miel, le girofle et les blinis. Il faisait un froid à fendre les pierres, mais on se réchauffait en dansant autour du feu, en buvant et en braillant comme des déments. On fêtait le printemps, qui n'arriverait que des semaines plus tard.

Dans une contrée isolée de l'Extrême-Orient sibérien, Felitsa, une jeune ado russe, a coutume de faire l'école buisonnière pour suivre sa mère dans ses tournées de garde-forestier. Celle-ci vient de relever des traces d'une maman tigre pleine et n'ignore pas qu'elle constitue désormais une proie de rêve pour les braconniers. Le père de Kostia, un camarade de Felitsa, est d'ailleurs la bête noire de sa mère, même si elle veille au grain, son impuissance est grande en apprenant que son échalas de fiston cherche à prendre du galon.

Dans une ambiance sauvage et fascinante, se dessine une vie rudimentaire, basée sur la simplicité, les traditions et le respect de la nature. Et c'est l'homme qui vient y mettre sa pagaille, en traquant férocement des espèces protégées, en glissant vers l'interdit, en se gavant de paradis artificiels ou en cédant aux émulsions hormonales... Observatrice sensible et attentive, Felitsa diffère de ses amis en boudant le shopping, les fêtes, les soirées arrosées, les danses lascives. À la rentrée prochaine, elle devra partir en ville pour poursuivre ses études et quitter l'école de la taïga si chère à sa mère. En attendant, elle va être au cœur des événements tragiques de ce printemps en pleine mutation, dont l'auteur va livrer tous les secrets et les enjeux en déployant force et émotion, insouciance et ferveur. Des drames personnels et familiaux viendront ponctuer l'histoire vers une issue poignante, d'où l'on retiendra essentiellement la valeur symbolique de la préservation des valeurs ancestrales et de l'environnement. Un roman qui complète merveilleusement l'œuvre de l'auteur pour une lecture toujours riche en réflexion et pleine d'une promesse d'évasion. Dépaysement assuré. 

L'École des Loisirs, mai 2015

 

25 mai 2016

Moi & ma Super bande, de Timo Parvela & Zelda Zonk

S.O.S maître en danger ! & Tous en scène !

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Nathan lance une nouvelle collection de romans pour jeunes lecteurs (dès 7-8 ans) de presque 100 pages et l'inaugure avec cette chouette série de Timo Parvela, dessinée par Zelda Zonk (ah, ce pseudo !... j'en papillonne de bonheur - les initiés comprendront). C'est l'histoire d'une petite bande de mômes, Ella, Sam, Toni, Hanna, Heidi, Paulo et Tiina, tous élèves en primaire. De nature intrépide, pour ne pas dire dissipée, nos lascars sont d'insatiables curieux, capables de tourner en bourrique leur enseignant si celui-ci n'a pas anticipé leur imagination galopante. Ils peuvent ainsi rebondir au moindre détail sordide ou dès qu'un élément leur échappe, comme récemment le changement d'humeur de leur maître qui ne cesse de les intriguer. Attentifs, ils ont pu remarquer que c'est après avoir reçu une lettre qu'il est devenu l'ombre de lui-même. Il ne fait plus de blagues en classe, il est souvent à côté de la plaque, comme à la piscine, où la séance ressemble à du grand n'importe quoi. Les enfants ont dans l'idée que leur instit est tourmenté par un maître chanteur et qu'ils doivent le sortir de ce mauvais pas. Mettre leur grain de sel dans une affaire d'adulte... Quelle farce ! On retiendra, dans cette histoire cocasse et délirante, le délicieux subterfuge de la valise remplie de vieux journaux de Mickey, une sacrée surprise pour notre grand voyageur ! Je n'en dévoile pas davantage.

Le deuxième tome voit notre joyeuse bande en pleine effervescence créatrice, car ils viennent d'apprendre que leur classe va se produire sur scène pour la fête de Noël. Une pièce de théâtre, ni plus ni moins. Mais imaginez des enfants intenables s'appliquer à suivre des directives et clamer leurs répliques, selon des consignes strictes... ha, ha, ha ! C'est aller au devant de terribles aventures, ou alors il faut aimer le risque et l'inattendu ! Accrochez-vous. Cette série possède ce petit grain de folie qui rend la lecture drôle et attachante. La super bande de potes est impayable, avec ses farces et ses dialogues hilarants, les idées fusent à chaque coin de page. C'est original, espiègle et comique, avec aussi des illustrations en symbiose parfaite avec le ton décalé de l'histoire. Deux prochains tomes vont paraître en juin.

Nathan, coll. Premiers romans, avril 2016

   

SOURCE : Zelda Zonk

 

25 mai 2016

Mademoiselle Alice qui inventa le cinéma, de Sandrine Beau & Cléo Germain

Mademoiselle Alice qui inventa le cinéma

Ce petit roman nous introduit avec efficacité dans le milieu du cinéma à ses débuts balbutiants et nous fait rencontrer une incroyable demoiselle, Alice Guy, vingt-deux ans en 1895. Suite au décès de son père, Alice n'a pas d'autre choix que de trouver du travail et décroche un poste de secrétaire au Comptoire général de photographie, auprès de M. Gaumont. Sa découverte du cinématographe des frères Lumière va considérablement chambouler son destin ! Car Mademoiselle Alice comprend très vite le potentiel de la machine et la nécessité de créer des petites histoires pour divertir le public. Son succès est immédiat, parfois au grand mécontentement de son patron, qui rouspète pour la forme, car il la propulse à la tête d'un vrai studio de cinéma pour y développer ses tournages. Alice, toujours pleine d'entrain, se lie d'amitié avec un garçon comédien, Joseph, surnommé La Glu, et tombe amoureuse de son cameraman, Herbert. Ensemble, ils vont même s'exiler aux USA pour assurer la promotion du chronophone de M. Gaumont et réaliser toujours plus de films. J'étais remplie d'enthousiasme à la lecture de ce délicieux portrait, jusqu'à ce que je tombe sur la note biographique en fin d'ouvrage (le coin des experts) pour y apprendre le revers de la médaille et les malheurs d'Alice, ce qui explique pourquoi, de nos jours, cette figure du cinéma du XIXe siècle soit si peu connue. Tristesse. Mais je conserve néanmoins une excellente appréciation quant à ma lecture et au parcours de cette pionnière mésestimée, qui a réalisé pas moins de 400 films et révolutionné le genre en apportant de la couleur et du son aux images. Le roman fait aussi un bref état des lieux de cette industrie décrite comme « une invention sans avenir » selon Louis Lumière et qui évoluera de façon considérable grâce au génie de réalisateurs passionnés et talentueux (Alice Guy, mais aussi Georges Méliès et son célèbre Voyage dans la Lune). Une lecture instructive, enrichissante et un tantinet poignante.

Belin Jeunesse, avril 2016 - illustrations de Cléo Germain

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