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Chez Clarabel

11 décembre 2015

#Challenge Il était trois fois Noël 2015 : La Forêt des cœurs glacés, d'Anne Ursu

La forêt des coeurs glacés

Hazel et Jack sont deux inséparables amis d'enfance. Fantasque et rêveuse, Hazel passe pour une impertinente, limite cinglée, aux yeux de ses camarades d'école et des enseignants. Seul Jack l'accepte comme elle est. Ensemble ils jouent dans la neige, se lancent des boules en pleine face et puis paf ! c'est le pépin. Jack a reçu un éclat de verre dans l'œil et doit rentrer chez lui pour se soigner. Les jours d'après, plus de nouvelles du garçon. Hazel se rend chez lui et apprend qu'il est parti rendre visite à une tante. À son retour, Jack a changé. Il est froid, distant, méconnaissable. Il préfère jouer avec les garçons de sa classe, n'a plus envie d'être avec elle. Pour se consoler, Hazel décrète que son ami Jack est frappé d'une malédiction, après avoir été enlevé par une reine des neiges, dans son palais des glaces. Elle décide donc de se rendre dans la forêt pour le libérer de cette emprise.

Quel merveilleux conte d'hiver, qui colle parfaitement aux envies du moment, où il fait bon se blottir chez soi en bouquinant des histoires qui nous transportent vers un ailleurs où la réalité n'a plus lieu d'être. Hazel et Jack rappellent bien évidemment la célèbre Reine des Neiges d'Andersen, mais Anne Ursu nous propose une réécriture soignée, très séduisante, où l'ambiance est tout aussi sombre, frileuse et poignante. Hazel est une héroïne hyper touchante, solitaire incomprise, elle a su trouver dans son imaginaire un refuge réconfortant. La petite fille adore les romans comme Narnia, Harry Potter ou A la croisée des mondes. Elle ne manque jamais d'idées farfelues pour s'évader et voir le monde autrement. Il faut dire aussi que Hazel et Jack ont tous deux de gros soucis chez eux (divorce et dépression), des problèmes souvent perçus avec leurs regards d'enfant. Du coup, le ton général du roman reste simple et accessible, mais néanmoins féerique (dès l'entrée dans les bois, les références fantastiques ne manquent pas). C'est une lecture sans grande surprise, qui n'en demeure pas moins douce et délicate. La couverture signée Olivier Balez est de toute beauté !

Seuil, Septembre 2012 ♦  traduit par Rosalind Elland-Goldsmith (Breadcrumbs) ♦ illustration de couverture : Olivier Balez

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10 décembre 2015

Minuit ! 12 histoires d'amour à Noël

La neige, les fêtes, les longues soirées d'hiver... C'est le moment de tomber amoureux ! Humour, émotion, coups de foudre, étincelles... l'amour sur tous les tons par les 12 meilleurs auteurs de la littérature ado.

Minuit 12 histoires d'amour à Noël

Stephanie Perkins a fait appel à un casting de rêve (Holly Black, Ally Carter, Gayle Forman, Jenny Han, David Levithan, Rainbow Rowell, Matt de la Peña, Kelly Link, Myra McEntire, Kiersten White & Laini Taylor) et invite ses lecteurs à se plonger dans une ambiance festive et hivernale en papillonnant sur douze variations de l'amour. Un programme alléchant, qui n'est cependant pas toujours à la hauteur des espérances.

Les histoires sont, pour la plupart, charmantes et légères, mais aussi bien peu consistantes. Je décerne donc un prix de mérite pour le texte plein d'humour de David Levithan, “Ton père Noël pour une nuit”, où l'on fait connaissance avec un narrateur juif qui accepte de jouer le visiteur nocturne, pour ne pas décevoir son petit copain et pour enchanter sa plus jeune sœur qui croit encore à la magie des fêtes. C'est un texte exquis et très drôle, avec des réflexions cocasses décrivant des situations qui m'ont souvent fait ricaner. J'attribue un deuxième bon point à Holly Black pour son “Krampuslauf” - une histoire d'amour, de jalousie, de classe sociale, de vengeance et de malice, au cours d'un réveillon rock'n roll, qui nous rappelle aussi de « ne jamais oublier qu'il y a de la magie dans le monde ». Et enfin, prix de consolation pour “Le réveil du rêveur” de Laini Taylor, de la fantasy YA bien écrite, qui fait montre d'une imagination foisonnante et dont l'originalité la distingue du reste de l'ouvrage.

Si ce n'est pour son thème général (les fêtes, les rêves, la magie, l'espoir, les désirs fous qui se réalisent), un thème particulièrement propice en cette période de fin d'année, la découverte de cette anthologie d'histoires courtes est discutable, tant elle peine à nous bercer de douces illusions et à nous transporter littéralement, mais la réunion de tout ce joli monde en incitera plus d'un à tenter l'aventure pour lire ou relire la plume de son auteur fétiche. 

Gallimard jeunesse / Novembre 2015 ♦ Traduit par Géraldine d' Amico (My True Love Gave to Me: Twelve Holiday Stories)

9 décembre 2015

Train Fantôme, d'Adrien Albert

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Cet album est juste SENSATIONNEL !

C'est l'histoire d'un petit garçon qui passe sa journée d'anniversaire à la fête foraine. Sa sœur l'invite dans son manège préféré... le train fantôme !

Notre petit bonhomme, pas impressionné par la bête, s'installe crânement dans son wagon à tête de monstre et a hâte que l'aventure commence. En une secousse, c'est parti. Place aux émotions fortes. Araignées géantes, cheveux de sorcière, rugissement, noir complet, ça monte, ça descend, ça file à toute vitesse... pour des sensations uniques et incomparables.

Alors, forcément, notre garçon en sort la mine réjouie, les yeux écarquillés, la tête ailleurs, le cœur prêt à bondir hors de la poitrine... il est RAVI. Totalement séduit par cette machine infernale, par ses couloirs secrets, son royaume où le cauchemar est roi. C'est juste grandiose.

Adrien Albert a, de plus, rendu cet imaginaire plus vrai que nature, avec ses couleurs pétantes et son graphisme psychédélique, on s'y croirait ! C'est un album stupéfiant, qui donne envie de hurler de joie et de peur, qui nous fait dire encore un tour ! Car le train fantôme est, à coup sûr, notre manège préféré ! ☺

L'Ecole des Loisirs / Novembre 2015

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9 décembre 2015

Papa est connecté, de Philippe de Kemmeter

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Notre petit pingouin, héros de cette histoire, a un papa accro à son ordinateur sur lequel il est perpétuellement collé, connecté sur internet, où il vit sa vie virtuelle. Mais le problème, c'est qu'il néglige sa vie réelle, son fils se sent seul, sa femme rouspète de plus en plus. Misère sur la banquise...

Le jour où la connexion au réseau est perdue, c'est le drame pour notre papa geek, mais c'est aussi le début du retour à la réalité. ^-^

Cette histoire, comme prise de conscience pour les mordus des écrans, est délicieuse à lire car elle mêle avec humour et tendresse la détresse du foyer négligé à l'aveuglement du nerd en puissance. Pour l'exprimer, l'auteur déploie un humour salvateur aussi bien dans le texte que dans les dessins.

Finement joué, espiègle et astucieux, cet album joue sur les mots et les expressions avec une dextérité fort appréciable.

La Martinière J. / Juin 2015

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9 décembre 2015

Histoires de reines, de Hélène Druvert & Camille Von Rosenschild

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Hélène Druvet avait su nous enchanter l'année dernière avec sa mise en scène spectaculaire de Casse-Noisette. Elle revient en force avec pas moins de cinq tableaux animés dans un ouvrage remarquable portant sur les reines les plus célèbres de l'histoire : Cléopâtre, Pocahontas (pas une reine, mais tout comme), la grande Catherine de Russie, Marie-Antoinette, Sissi l'impératrice...

On retrouve ainsi sa fameuse technique du papier découpé au fil des pages de l'ouvrage nous taillant des portraits sommaires mais instructifs sur ces femmes au destin exceptionnel. L'effet est toujours aussi saisissant. On admire le travail appliqué et les moindres détails ciselés. Une minutie qui la distingue et lui confère l’étoffe d’une reine !

De la Martinière Jeunesse / Octobre 2015

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9 décembre 2015

Métamorphoses, de Frédéric Clément

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Dans ce magnifique ouvrage, l'enfant va assister à une dizaine de métamorphoses, en suivant un petit personnage, Pisello, né d'un grain de malice et d'un pépin de parapluie.

En avant pour le monde prodigieux de ceux qui changent de formes de la naissance à l'âge adulte ! Notre guide nous promet un spectacle extraordinaire.

Et c'est vrai.

À peine avoir tourné la première page, le lecteur reste sans voix : illustrations magiques, texte captivant. « Je vous présente le mirobolant, le magique, le frétillant tour de passe-passe du vrombissant Moustique. » Et de rappeler que seule la femme moustique pique et aspire goûlument des goulées de sang chaud pour nourrir ses œufs. Erk. 

« Restons sur les berges des mares et des marais, à la recherche de la gelée piquée de grains noirs : cette glu, flottante comme une méduse, protège les milliers d'œufs de la grenouille. » ... Et cela frétille, cela se bouscule pour devenir « un dodu à la prunelle pailletée d'or ».

J'aime décidément beaucoup le vocabulaire employé pour raconter ce cycle de la vie animale et végétale. Au gré de notre balade champêtre, Pisello nous raconte la vie qui nous entoure avec drôlerie et beaucoup de lyrisme. 

Cette exploration des miracles de la nature (ou comment le simple bulbe devient une magnifique tulipe ? quelles sont les étapes pour que la chenille devienne papillon ?) est aussi fabuleuse qu'excitante.

La mise en scène est ingénieuse, grâce à un étalage de connaissances sans prétention, et embellie par des illustrations éblouissantes. Cet exemplaire, à mi-chemin entre l'album et le documentaire, en épatera plus d'un !  

Seuil jeunesse / Octobre 2015

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8 décembre 2015

#Challenge Il était trois fois Noël 2015 : Café givré, de Suzanne Selfors

Café givré

Toute la vie de Katrina tourne autour du café de sa grand-mère Anna, qui l'a élevée comme sa fille, depuis que celle-ci a perdu ses parents durant l'enfance, mais hélas les affaires vont mal et menacent de fermeture son havre de paix. Comble de malchance, leur voisin a ouvert un café branché et moderne, qui leur vole toute leur clientèle. La jeune fille fait alors la rencontre d'un type à la beauté troublante - un clochard avec un kilt - un dénommé Malcolm. Katrina est méfiante, mais son bon cœur lui fait porter des petits gâteaux et une boisson chaude. Malcolm prétend aussi être un Messager et a pour mission d'offrir à Katrina ce qu'elle désire le plus. Il lui confie trois grains de café pour exaucer ses désirs les plus fous. La jeune fille ne le prend pas au sérieux et doit d'ailleurs gérer les nombreux soucis qui s'accumulent et mettent en péril ses remparts de protection.

J'ai littéralement dévoré ce roman, tellement il est savoureux, réconfortant et romanesque pour de vrai. Il y a de jolies choses qui surviennent dans l'histoire, parfois prévisibles et d'autres fois non. Quoi qu'il advienne, ce livre saura vous séduire car il parle de confiance en soi et évoque l'amitié comme étant fondamentale pour se sortir la tête de l'eau. Katrina est loin d'être seule, en plus d'Elizabeth et Vincent, ses amis de lycée, elle peut compter sur les Garçons (une bande de petits vieux fidèles clients du café Chez Anna) et sur Irmgaard, qui a fait vœu de silence et qui n'a pas son pareil pour cuisiner des soupes. L'ambiance fait penser à un cocon douillet, où il fait bon s'y nicher et où on s'y sent instinctivement bien, à l'aise, comme chez soi... Un régal de lecture en cette saison bien tristounette. 

Flammarion / Janvier 2012 ♦ Traduit par Marie Hermet (Coffeehouse Angel)

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8 décembre 2015

Le Château de Cassandra, de Dodie Smith

Ne loupez pas la réédition en format poche - chez Gallimard jeunesse, collection Pôle Fiction - du grand classique de Dodie Smith. La couverture est magnifique ! 

Le château de Cassandra

Cassandra est une jeune fille de 17 ans qui vit dans un château délabré. Son père, auteur d'un roman à succès, n'a pas retouché la plume depuis des années. Il vit cloîtré dans son bureau, lit des romans policiers à la pelle et ne se préoccupe nullement des soucis domestiques. Car la vie quotidienne est une succession de petites débrouilles et autres sacrifices pour les femmes de la maison. Topaz, la belle-mère, use de ses charmes auprès de ses relations à Londres pour décrocher quelques contrats (elle était modèle pour les peintres à la mode), Rose, l'aînée de 21 ans, s'abîme les mains avec les lessives et les trempages de teinture verte pour redonner de l'éclat à leurs toilettes. C'est elle qui souffre le plus de la situation. Elle rêve de s'échapper de sa condition, de rencontrer un riche parti et de l'épouser. La providence s'invite au château lorsque leurs nouveaux voisins débarquent à l'improviste. Deux frères, Simon et Neil Cotton, venus tout droit d'Amérique. Aussitôt, les esprits romantiques des jeunes filles s'embrasent et Rose papillonne de bonheur.

Le journal de Cassandra nous fait ainsi partager les événements qui jalonnent leur existence, de mars à octobre, avec autant de sensibilité que d'ironie. Fine observatrice, pleine d'esprit et de talent, la jeune fille a pour ambition d'écrire un roman et s'entraîne à l'écriture rapide en relatant les exploits de sa famille. Elle-même est submergée par ses premiers émois sentimentaux, avec le jeune jardinier qui n'a d'yeux que pour Cassandra, sauf qu'elle se sent empruntée et confuse... Ce roman vintage à souhait possède un charme fou et réserve un instant de lecture précieux et délectable. L'histoire est d'un classicisme absolu, un brin poussiéreuse, délicieusement guindée, c'est un bonbon anglais, avec un zeste de fantaisie. Un mélange sucré et acidulé... J'ai a-do-ré ! 

Gallimard Jeunesse, coll. Pôle Fiction / Novembre 2015 ♦ Traduit par Anne Krief (I Capture the Castle)

7 décembre 2015

La Fille qui cherchait son chien (et trouva l'amour), de Meg Donahue

Pas très convaincue par cette couverture, enfin bon...

La fille qui cherchait son chien

Nouvellement installée à San Francisco, Maggie Brennan perd brutalement son fidèle compagnon à quatre pattes et sombre dans un désespoir sans fond. La jeune femme s'enferme dans son appartement, où elle reste cloitrée pendant trois mois, refusant de briser sa coquille ou d'affronter ses angoisses - un comble, quand on découvre qu'elle est psychologue spécialisée auprès des personnes ayant perdu leur chien. Quand Anya Ravenhurst se présente à son cabinet, sous la contrainte de ses proches qui s'inquiètent pour elle, Maggie n'imagine pas une seconde qu'elle va la suivre dans son délire de marcher dans les rues de la ville pour chercher son chien. Une nouvelle forme de thérapie qui contraint notre spécialiste à bousculer ses habitudes pour son plus grand bien...

En lisant la présentation de l'éditeur, j'avoue avoir été séduite par la promesse d'une lecture croquignolette, brossant “une galerie de portraits drôles et attachants où chaque personnage cherche son chien avec nostalgie, avec passion, avec vulnérabilité… et finit par se trouver et rencontrer l’amour”. J'étais impatiente de succomber à cette magie, pour finalement ressentir une pointe de déception car la comédie oublie la carte de l'humour et de la fantaisie pour privilégier l'émotion. Dans le fond, ce n'est pas un mal non plus. L'histoire est hyper touchante et évoque admirablement le lien exceptionnel qui unit l'homme et l'animal. C'était pour moi déjà une évidence, mais cette lecture en est la confirmation. J'ai donc été très, très émue par l'histoire de Maggie, qui tente de se soigner à travers les obsessions d'Anya, laquelle traîne aussi des casseroles. Il ne faudrait cependant pas minimiser les ondes optimistes qui transpercent derrière toute cette vulnérabilité. Et clairement, la tentative de consoler Maggie grâce à une histoire d'amour qui se dessine timidement... c'est adorable. Cela manque peut-être d'étincelle, mais c'est plein de joliesse et ça envoie un message fort, sympathique et positif, que je m'approprie sans mauvaise grâce. 

Mosaïc / Novembre 2015 ♦ Traduit par Jeanne Deschamp (Dog Crazy)

description

Une comédie profonde qui déploie des trésors d’humour et d’amour. Elle ravira tous ceux qui aiment rire et pleurer.

4 décembre 2015

Le Retour du capitaine Emmett, d'Elizabeth Speller

Le retour du capitaine Emmett

Au lendemain de la guerre 14-18, l'ancien officier Laurence Bartram sombre dans une profonde mélancolie et tente de s'en extirper en acceptant d'enquêter pour une vieille connaissance, Mary Emmett, qui souhaite éclaircir les raisons douteuses de la mort de son frère. Après son retour du front, John avait été frappé de dépression, puis interné dans un institut privé et huppé, d'où il avait réussi à s'enfuir avant de se suicider. Il incombe désormais à Bartram de fouiller dans les archives d'un conflit aux plaies mal pansées, aux blessures encore suppurantes d'angoisse, de haine, de terreur, aux traumatismes mésestimés et aux actes de condamnation hâtive, sans procès, par simple lâcheté, ou simplement pour couvrir des faits plus graves. Elizabeth Speller dresse un contexte historique authentique et une peinture de l'Angleterre de novembre 1920 très convaincante. On y découvre aussi des personnages éreintés, égarés dans un pays qui se veut vainqueur sans mesurer les conséquences sur les pauvres âmes errantes. C'est assez poignant. L'intrigue est également conduite avec subtilité, bien écrite, agréable à parcourir et maintenant un suspense efficace de bout en bout. Une nouvelle série prometteuse. 

10/18 Grands Détectives / Octobre 2014 ♦ Traduit par Nora Bellac (The Return of Captain John Emmett) pour les éditions Belfond

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