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Chez Clarabel

30 novembre 2015

Détonations rapprochées, de C.J Box

Détonations rapprochées Seuil   Détonations rapprochées

Joe Pickett, nouveau garde-chasse dans le Wyoming, s'est déjà distingué pour avoir arrêté le gouverneur de l'état qui pêchait sans permis (notre homme ne l'avait pas reconnu !). Ceci a cependant conforté son image de type droit et incorruptible, même si ses congénères se gaussent de ses maladresses, il n'en récolte pas moins une profonde estime. Et c'est vrai que Joe Pickett est un bon gars, amoureux de la nature et attachant une importance cruciale à sa tranquillité et à celle de sa famille. On ne dit pas de Joe qu'il est ambitieux mais consciencieux. Aussi, le jour où il découvre un cadavre sur son tas de bois, notre garde-chasse est en pétard. Pourquoi ce braconnier, qu'il avait interpellé un peu plus tôt, gît sans vie près de son chalet ? Alors que les autorités attribuent cette mort à un simple accident, Joe Pickett décide de poursuivre les investigations, non par esprit de contradiction, mais parce que cette intrusion dans son jardin secret le heurte personnellement. La suite de l'histoire adopte un rythme tout aussi imperturbable et jamais ennuyeux car c'est tout un décor qu'on découvre, au cœur de la magnificence des Rocheuses, avec une ambiance à l'américaine (cowboy, stetson, cheval et fusil de chasse). C'est très, très bon. Non seulement l'intrigue va dévoiler des arcanes complexes et malheureuses, mais révéler aussi le rapport de force existant entre écologie et économie (enrichir la communauté, mais à quel prix ?). L'auteur s'attache également à nous raconter des personnages dans leur vie ordinaire, à créer une petite bulle de confort et à nous inclure dedans. C'est un charme supplémentaire qui fonctionne si bien que je reprendrai rendez-vous avec Joe et les siens très prochainement ! 

Points / Septembre 2004 ♦ Traduit par William Olivier Desmond (Open Season) pour les éditions du Seuil ♦

Texte lu par l'excellent Jacques Frantz pour Livraphone (durée : 8h 40)

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28 novembre 2015

#Séance de rattrapage : Happy Valley

HAPPY VALLEY

Série britannique créée et écrite par Sally Wainwright - diffusée en 2014 sur BBC One.

Excellente série, dont l'intrigue palpitante nous réserve de grosses émotions. 

Tout commence quand Kevin Weatherill, simple comptable, demande à son patron une rallonge de salaire pour permettre à ses filles d'intégrer une école privée. Nevison Gallagher refuse. Par principe. Ce qui agace prodigieusement son sous-fifre et lui donne matière à fomenter un plan retors et diabolique.

Et là, franchement, le scénario est rusé, tendu au cordeau, laissant peu de place à l'improvisation.

À côté de ça, on découvre notre héroïne, Catherine Cawood, femme flic passionnée par son métier qui consiste de plus en plus à tenir la bride aux jeunes drogués du coin. Le trafic est devenu un véritable fléau qui pourrit cette belle vallée du Yorkshire et qui a touché personnellement l'existence de Catherine (le suicide de sa fille, un mariagé brisé et un petit-fils né d'un drame). 

J'admets que le tableau est tout sauf glorieux, guère réjouissant. Mais tout se goupille au mieux, tout sert point par point l'intrigue. C'est ferré dès le départ et on se laisse alpaguer par l'ambiance - assez affligeante - qui nous plonge en enfer. Et c'est là le génie des séries britanniques, comme Broadchurch, où le drame côtoie des parcours de vie qui nous touchent instantanément. On s'attache à une intrigue dévastatrice, mais tellement poignante, qu'on ne décroche plus notre nez de l'écran.

Notons aussi une remarquable beauté photographique, une interprétation impeccable de l'actrice principale (Sarah Lancashire) et le sentiment d'appartenance à cette communauté déglinguée mais émouvante qui donne du cachet à cette série et lui confère un succès pleinement justifié. Une saison 2 est d'ailleurs en tournage. 

KOBA FILMS ♦ Octobre 2015 ♦ DVD 2 disques, 6 épisodes de 90 minutes ♦ AVEC : SARAH LANCASHIRESIOBHAN FINNERANJAMES NORTONSTEVE PEMBERTONJOE ARMSTRONG ...

Bande Annonce

Happy Valley1   Happy Valley2

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27 novembre 2015

Les Chiens de Belfast, de Sam Millar

Les chiens de Belfast

Il ne fait pas bon s'attarder dans les bars, à Belfast. Une blonde incendiaire attire des hommes dans ses filets, puis s'offre des séances de torture raffinées avant de les achever. Karl Kane, notre détective privé grincheux et désargenté, reçoit la visite d'un certain Mr Munday qui lui demande d'enquêter sur un cadavre contre une grosse enveloppe de billets. Cette affaire va ainsi le mettre sur la piste des meurtres en série, qui se recoupent étrangement avec un viol survenu en 1978 (cf. la scène d'ouverture du livre, qui annonce les festivités de façon très détaillée). Notre homme, qui se croyait aguerri aux pires crasses, est touché en plein cœurCeci dit, attendez-vous à un bouquin très noir, avec des descriptions répugnantes et vulgaires, un bouquin hyper violent, mais en parfaite cohérence avec l'intrigue, un bouquin sombre, poignant, immoral et à la lisière du désespoir. On ne s'y engage pas pour se changer les idées et voir du pays, mais on fait tout de même une sacrée découverte ! Karl Kane est du genre sympa malgré un portrait peu flatteur. C'est un mec bourru et meurtri, qui traîne des casseroles, flic refoulé, écrivain frustré, aujourd'hui affligé d'une crise d'hémorroïdes, également amateur de poker et aimant prendre des risques inconsidérés pour s'offrir la tête de ceux qui l'exaspèrent (et ils sont nombreux !). Sam Millar s'en sort plutôt bien et extirpe de cette marée noire un humour appréciable, puisqu'il est cynique et amer juste comme il faut et qu'il nous tient compagnie dans ce premier volet d'une trilogie policière pas comme les autres. Une lecture pas exceptionnelle, mais pas désagréable non plus.

Sixtrid / Août 2015 ♦ Texte lu par Lazare Herson-Macarel (durée : 7h 15) ♦ Traduit par Patrick Raynal (Bloodstorm)

Disponible en format poche chez Points Policier

Les chiens de Belfast Points

26 novembre 2015

La Vie inachevée d'Addison Stone, par Adele Griffin

Addison Stone

Addison Stone, étoile montante de la scène artistique new-yorkaise, a fait une chute mortelle du pont de Manhattan, laissant ses proches et ses fans éplorés, mais suscitant déjà la curiosité et les plus folles spéculations. Une jeune fille de dix-huit ans, belle et talentueuse, au rythme de vie instable, au parcours sentimental chaotique, forcément ça attire et donne lieu à des rumeurs qui font dire tout et n'importe quoi. À commencer par la noyade, tragique... et dont les circonstances mystérieuses font naître le doute : suicide ou meurtre ? 

Adele Griffin s'empare ainsi du sujet pour tracer le portrait le plus authentique possible de cette silhouette désormais insaisissable, qui a emporté tous ses secrets. Et cela donne ça : un livre qui est une énigme à lui tout seul, un semblant de docu-fiction où l'auteur raconte son enquête et ses rencontres, sous forme d'un patchwork d'interviews chipées entre les amis, la famille, plus ceux qui ont croisé le chemin d'Addison, le tout brassé avec des photographies, des articles de presse ou des extraits de blogs. Voilà pour l'emballage, qui réussit son petit effet et qui rend quasi réel le personnage de l'héroïne. Après, il est question d'une histoire brouillonne, celle d'une nana douée mais fragile, qui entendait des voix, qui a séjourné à l'hosto et qui a été traitée pour schizophrénie. Addison Stone s'est vraisemblablement nourrie de cette faille en produisant une œuvre remarquable, et remarquée, puis a flirté toujours plus loin avec les limites, juchée sur la corde raide, bravant l'impossible. Et bim, la fin précoce et le lancement du mythe. 

Cette histoire, nimbée de mystère et de glamour, relate donc cette espèce de fascination qu'exercent les Stars ou autres célébrités sur un public avide de sensations fortes. Dans cette optique, je comprends que ce livre puisse plaire fortement aux adolescents (15-18 ans). Pour ma part j'ai été impressionnée par son esthétisme mais le livre en lui-même n'a pas su me convaincre. 

Castelmore / Octobre 2015  

Traduit par Nenad Savic (The Unfinished Life of Addison Stone)

SOURCE : Castelmore

26 novembre 2015

Le Livre sans images, de B.J. Novak

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Il y a des enfants qui trouvent que ce n'est pas drôle de se faire lire un livre sans images. Aussi, ce livre va démontrer à ces petits récalcitrants que c'est, au contraire, très, très drôle. Surtout si on rêve de faire tourner en bourrique l'adulte qui est en train de le lire.

Ah oui, cela se passe comme ça ? Mais c'est trop tard pour reculer. Vous avez accepté votre mission, dès lors que vous avez ouvert les pages du livre. Ne reste plus qu'à les tourner maintenant. (Bon courage.)

Car il existe une RÈGLE ABSOLUE en matière de livres sans images, c'est qu'il faut lire TOUS LES MOTS, sans exception. Quitte à raconter n'importe. Quitte à devenir un singe, ou un singe robot. Quitte à pousser des cris bizarres. Quitte à chanter des chansons ridicules. 

Non, ce  n'est pas le livre le plus idiot du monde. C'est un livre plein d'onomatopées loufoques et délirantes, signé par l'acteur B.J. Novak, alias Ryan Howard dans The Office, qui décrédibilise les parents et rend les enfants euphoriques, car cette lecture est la preuve que lire un livre sans images, c'est franchement le top du top ! ;-) Ce livre a aussi un effet “happant” qui donne l'impression d'être acteur de la lecture, et ça c'est une chouette idée ! 

L'Ecole des Loisirs / Novembre 2015 ♦ Traduit de l'anglais par Geneviève Brisac

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26 novembre 2015

Au joli Bois des Roses de Léo Rau et Neil Desmet

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Cette lecture, débordante de charme et de tendresse, nous invite à découvrir le joli Bois des Roses, où vit une étonnante petite communauté dans une belle harmonie.

Monsieur Ours rencontre une abeille, qu'il sauve de la noyade, et l'installe chez lui avant d'avoir le cœur brisé le jour de son départ, car une destinée de Reine attend notre insecte, qui jure de ne jamais oublier son ami. Pour preuve, elle lui envoie un royal cadeau en souvenir des jours heureux partagés ensemble. Crapaud, lui, est le facteur du Bois. Son plaisir, c'est d'apporter chaque jour à son ami Scarabée la lettre du Capitaine Nasicornis, et d'entendre sa lecture à voix haute des palpitantes aventures de cet explorateur... sans se douter que, dans l'ombre, c'est Scarabée lui-même l'auteur des lettres ! ;-)

Ce dernier voit sa tranquillité bousculer le jour où Mademoiselle Rosie s'installe près de chez lui... Et elle chante, elle chante, toute la sainte journée. Du rock, du matin au soir. Scarabée est excédé... mais se surprend à pousser lui aussi la chansonnette, seul, sous la douche. La passion du rock est contagieuse. Et le grand soir du concert, les deux nouveaux amis vont étinceller sous les spotlights !

Mademoiselle Renarde est l'institutrice de l'école élémentaire, elle enseigne l'histoire, la géographie, les mathématiques et l'alphabet... Tous les garçons sont amoureux d'elle, de son sourire, de son élégance, de son imagination et de sa capacité à toujours surprendre ses élèves, même par temps de pluie. Et enfin, Blaireau, notre vendeur de bougies, reçoit une importante commande pour Monsieur et Madame Lapin. 72 bougies. Pas moins. Tiens donc, ça sent l'anniversaire... Une grande fête se prépare au Joli Bois des Roses !  

C'est à lire d'une traite, ou par petits bouts. Et chaque petite histoire est pleine de sourire et de poésie. Une très, très jolie découverte. ♥

Pastel, de L'École des Loisirs ♦ Octobre 2013

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26 novembre 2015

Nocturno, de Isol

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Il existe toutes sortes de rêves : les rêves qui nous font vivre de grandes aventures, ceux qui sont un peu ridicules, les rêves dans lesquels il ne se passe absolument rien, les rêves très très confus, ceux où l'on reconnaît des gens qu'on a croisés le jour même, les rêves où l'on parle dans une autre langue, les rêves dont le souvenir ne nous quitte plus... 

Ce livre est une petite fabrique à rêves pour passer une nuit qui sorte de l'ordinaire. Laissez-vous porter par ces images et vivez de nouvelles expériences les yeux fermés. 

Mode d'emploi : Choisir le rêve qui vous tente, laisser le livre ouvert à l'image sélectionnée sous une lumière forte, attendre au moins cinq minutes, sans faire de bruit pour ne pas effrayer le rêve. Puis éteindre la lumière. Et exprimer son ravissement. 

Une découverte FABULEUSE & une lecture très originale. Dans le créneau des livres phosphorescents, on trouve parfois tout et n'importe quoi, mais cette fabrique est époustouflante et empreinte d'une tendre poésie. Avec une touche d'humour pour rendre la mixture encore plus savoureuse. ♥

Syros - Octobre 2015

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26 novembre 2015

J'aimerais te dire..., de Bernard Friot

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À travers ce recueil, se glisse une collection de poèmes qui tentent de mettre des mots sur ce qu'on a du mal à dire (colère, chagrin, joie, excitation, angoisse), dans une langue souvent imagée, parfois maniérée, mais en des termes toujours simples et qui sonnent fort à l'oreille. Bernard Friot s'entend pour nous appâter et nous étourdir, nous faire réfléchir et nous toucher. Ce sont ainsi des poèmes à lire pour soi, à lire pour les autres, à lire à voix basse ou à haute voix. 

Réalisé en partenariat avec les étudiants de l'école nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris, le livre impose un graphisme original et marquant, qui alterne les couleurs du sombre au clair, du pastel au vif, mais aussi des formes audacieuses, des coups de griffe et des traits fougueux. Un mélange impressionnant, qui allie des éléments typographiques tout aussi contrastés et saisissants.

Cet esthétisme apparenté à la puissance poétique incitera ainsi les lecteurs à transcrire leurs émotions et leurs sentiments, avec leurs propres mots, leurs gestes, leurs signes et leur musique. Du très grand Bernard Friot. 

♫♪♪♫♫♪♫♪♫♫♪

Pour les rires idiots et les jeux interdits
pour les chemins cachés et les peurs envolées
pour les poches remplies de rêves étourdis
et pour les châteaux de vent construits dans nos mains réunies.

♫♪♪♫♫♪♫♪♫♫♪

Parfois la tête s'envole
vague, absente, indécise

vagabonde ne sait où elle va
v
ague, absente, indécise

Indécise, absente, vague
vagabonde ici ou là, par ci par là

dévie, dérive, déraille.

Quelqu'un dit : « Il rêve. »

Un autre dit : « Hé ! Reviens sur terre ! »

Oui oui on reviendra, évidemment,
mais quand ? Tout à l'heure ou maintenant ?

Ça on ne sait pas.
On verra.

♫♪♪♫♫♪♫♪♫♫♪

« Il faut un peu de temps pour démêler les sentiments. »

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De La Martinière Jeunesse (août 2015)

26 novembre 2015

La Poésie est un jeu d'enfant, de Maurice Carême & illustrations de Bruno Gibert

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Les poésies de Maurice Carême font toujours le bonheur des enseignants et de leurs élèves ;-) en figurant chaque année au programme scolaire.

Cet ouvrage a choisi de rassembler trente textes (parmi lesquels : Pour dessiner  un bonhomme, Le hérisson, Au cirque, Trois escargots, Le Hibou, L'enfant et le tilleul, Joie de vivre, Les Oiseaux perdus...). Tous offrent  à leur façon une vision joyeuse et drôle de la poésie (L'heure du crime... de l'artichaut !).

Cette lecture est illuminée par les illustrations facétieuses de Bruno Gibert, dont la fantaisie et la force permettent de redécouvrir l'œuvre de ce fabuleux poète. Cet album plaira autant aux grands et aux enfants (et pourrait aussi être un fantastique cadeau pour l'instit de vos enfants pour les fêtes de fin d'année !). 

« Le poème, qu'est-ce que c'est ?
M'a demandé une fillette :
Des pluies lissant leurs longues tresses,
Le ciel frappant à mes volets,
Un pommier tout seul dans un champ
Comme une cage de plein vent,
Le visage triste et lassé
D'une lune blanche et glacée,
Un vol d'oiseaux en liberté,
Une odeur, un cri, une clé ? »

Et je ne savais que répondre
- Jeu de soleil ou ruse d'ombre ? -
Comment aurais-je su mieux qu'elle
Si la poésie a des ailes
Ou court à pied les champs du monde ?

Seuil jeunesse / Septembre 2015

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26 novembre 2015

Qui a volé le savon ? d'Annalisa Bollini

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Gillie est une petite baleine en caoutchouc qui s'ennuie dans la salle de bains de la famille Barban. Elle rêve de découvrir en vrai l'océan et attend son heure en chipant les savons des habitants. Lorsque le jeune fils Émile décide de tirer au clair ce mystère, il se poste derrière la porte et prend sur le fait Gillie.

La guerre est déclarée, tout deux se lancent des trombes d'eau sur la figure et saccagent la maison. Mais Émile ne sait toujours pas pourquoi Gillie est une voleuse. Celle-ci lui avoue alors timidement son désir secret... 

Quel univers fabuleux ! Annalisa Bollini brode ses histoires avec un soin précieux et abonde son histoire d'une profusion de détails et d'informations qui font tourner la tête... de bonheur. C'est un régal de chercher les indices, de relier son discours à ses illustrations.

C'est touffu, décalé et inattendu, mais le rendu est magique. Tout en charme et poésie. Une découverte très intéressante, et qui change des lectures habituelles. N'hésitez pas à découvrir Le Petit Poucet de Thisou qui reprend aussi l'idée de la broderie pour illustrer son histoire ! Fantastique. 

Gallimard jeunesse, coll. Giboulées / Octobre 2015

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