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Chez Clarabel

21 septembre 2015

Le Sourire des femmes, de Nicolas Barreau

Le Sourire des femmes

Le roman avait tout pour me plaire, avec une entrée en matière alerte et séduisante. Aurélie achète en librairie un roman qui l'interpelle, car l’héroïne lui ressemble comme deux gouttes d’eau et travaille dans un restaurant qui porte le même nom que le sien, Le Temps des Cerises, rue Princesse. Cette lecture survient à point nommé, puisque la jeune femme se morfondait sur son sort suite à une rupture amoureuse. Elle décide donc d'entrer en contact avec l'auteur, un certain Robert Miller, par l'entremise de son éditeur, André Chabanais. Commence alors un délicat subterfuge, mené non sans maladresse, vers une aventure particulièrement houleuse, mais où le désordre amoureux se pare de magie et d’enchantement.

Cette comédie romantique, plantée dans un Paris pittoresque et gourmet, concentre tous les ingrédients nécessaires pour enjôler le lecteur. J'étais tout à fait disposée à me laisser faire, bonne poire que je suis, sauf que j'ai vite été saoulée par la fameuse supercherie (qui prend des tours patauds et assez niais). Je n'ai pas non plus été séduite par le personnage masculin, ni par l'écriture assez maniérée - du genre, « il a commis un attentat sur mon cœur »... Trop chichiteux et mielleux. Cela a eu pour effet de rompre définitivement le charme. Dommage.

Éditions Héloïse d'Ormesson / Février 2014 ♦ Traduit de l'allemand par Sabine Wyckaert-Fetick (pseudonyme de Sophie Scherrer) ♦

 

Le Sourire des femmes ldp

Disponible en Livre de Poche / Janvier 2015

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21 septembre 2015

La Resquilleuse, de Mary Wesley

La Resquilleuse HO

Matilda Poliport, âgée d'une cinquantaine d'années, a décidé de tirer sa révérence. Après avoir astiqué sa maison de fond en comble, brûlé toutes ses lettres et donné son jars de compagnie à un fermier, elle glisse son panier de pique-nique dans la voiture, petits pains au beurre, fromage et bouteille de vin rouge, et met le cap vers la plage. Elle entend se saouler et avaler des cachets, puis nager jusqu'à n'avoir plus de force.

Mais ses projets sont mis à mal et elle est contrainte de quitter les lieux en bougonnant. C'est comme ça qu'elle croise en chemin un type recherché par la police pour matricide. Sur un coup de tête, elle l'emmène dans son cottage isolé, lui donne les vêtements de son mari décédé. Ne demande aucune explication. Et se met à lui parler de sa vie. S'ensuit un étonnant tête à tête, avec dialogues corrosifs et révélations stupéfiantes.

Cette comédie aux allures cocasses et à l'humour noir explosif (il en faut) prend vite un tour cynique, qui déstabilisera volontiers le lecteur attaché à de vieux principes (comme quoi, toutes les vieilles dames écrivains sont délicieuses et ne peuvent qu'écrire des livres ronronnants). Il n'en est rien. Le dénouement m'aura certes beaucoup attristée mais la lecture en général a été salvatrice et décapante ! J'en garderai un souvenir... déroutant. ☺

Éditions Héloïse d'Ormesson / Juin 2011 ♦ Traduit par Michèle Albaret (Jumping the Queue) pour les éditions Flammarion en 1994 sous le titre Souffler n'est pas jouer.

 

La resquilleuse

Disponible en poche chez J'ai Lu / Juin 2013

19 septembre 2015

Le Prix de l'innocence, de Willa Marsh

Le prix de l'innocence Autrement

Ah, les années 60, époque enjouée et fabuleuse, illustrée par les virées en décapotable, les pique-niques et le flonflon des robes, des danses et d'une chanson entonnée entre amis... Fiona est alors jeune vendeuse, naïve et mal embouchée, employée dans un grand magasin. Elle y rencontre Vanessa, tombe amoureuse d'un beau parleur et rêve éveillée. Trente ans plus tard, Fiona recolle petit bout par petit bout les souvenirs de cette jeunesse insouciante. Elle vient de recevoir une lettre de son amie qui lui annonce la visite de son fils Alex. Cette rencontre va bouleverser l'inertie de son quotidien, englué dans une tristesse sans nom. Fiona a perdu tragiquement un enfant et s'est recroquevillée dans la douleur. Depuis, un silence palpable s'est creusé au sein de son couple, qui tend à les éloigner.

Il y a un certain charme à partager cette évocation douce-amère de l'amitié et des premières amours. L'atmosphère est nostalgique, le rythme lent, mais le tout manque de verve pour nous embarquer franchement dans cette histoire qui reste très mélancolique. Aurait pu mieux faire. 

Autrement / Février 2013 ♦ Traduit de l'anglais par Eric McComber (Facing The Music)

 

Le prix de l'innocence

Disponible en poche chez J'ai Lu / Avril 2015

18 septembre 2015

California dreamin', de Pénélope Bagieu

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Ellen Cohen, petite fille joviale et intrépide, grandit à Baltimore dans une famille juive traditionnelle. Elle voue à son papa une admiration sans borne. Amateur d'opéra, c'est avec lui qu'elle partage son goût pour les chants mélodieux, lui aussi qui l'encourage à croire en ses rêves. Plutôt que de travailler dans le deli ambulant, Ellen veut devenir chanteuse. Avec son physique plantureux, sons sens de l'humour et son extraordinaire voix, Ellen devient Cass Elliot et part à New York tenter sa chance.

On suit son ascension, pas à pas, par le truchement de témoignages de ses proches (sa famille, ses amis, ses amoureux). On la devine sensible, paumée mais animée d'un véritable optimisme et de cette conviction absolue d'être une artiste unique et insoupçonnée. Le chemin de la gloire est long, mais forge l'ambition de Cass. C'est aussi la belle époque des années 60, son esprit communautaire et désinvolte, sa musique folk, le drame de Dallas... Bref. C'est magique ! L'immersion est totale. La sensation, grisante.

La BD est dessinée tout au crayon noir, pour une lecture plus dynamique et à l'esprit psychédélique. On sent une maturité dans le dessin de Pénélope Bagieu, dans son parti pris de raconter les débuts de Mama Cass et de terminer le récit à l'apogée du groupe qui produit enfin son premier single - California Dreamin'. Entre nous, la lecture ne s'arrête pas là et nous pousse même à en découvrir davantage. Car cet album fait plus que nous plonger dans la folie des sixties ou redécouvrir The Mamas and the Papas en écoutant leur musique.

C'est se rappeler l'essor du rock, du mouvement hippie, la Beatlemania, les Beach Boys et The Byrds. C'est danser avec des fleurs dans les cheveux, vivre d'amour et d'eau fraîche. C'est croire en l'impossible et aux étoiles dans le ciel. C'est comprendre aussi que l'histoire est beaucoup plus intimiste et touchante qu'en apparence, avec des thèmes comme l'amour impossible, l'espoir déçu ou la quête désespérée, qui rendent Cass Elliot terriblement touchante. Cet album, à la fois tendre, drôle et sensible, est un beau patchwork d'émotions et de sensations. ♥

Gallimard Bandes Dessinées / Septembre 2015

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heart red

 

The Mamas and the Papas, au Ed Sullivan Show en 1968

17 septembre 2015

Le Cabinet chinois, de Patricia Wentworth

Le cabinet chinois, de Patricia Wentworth

En devenant l'héritière d'un mystérieux cousin, Chloé ignore que celui-ci a bâti sa fortune grâce au chantage. Toutes les lettres compromettantes se trouvent désormais dans un cabinet chinois fermé à clef, avec une combinaison. Lorsque la jeune femme pousse la curiosité à fouiller dans les affaires du vieil homme, elle tombe des nues et cherche à fuir le domaine de Danesborough. C'est sans compter sur le couple d'intendants, les Wroughton, qui ne la lâche pas d'une semelle et espionne ses moindres faits et gestes. C'est dans cette atmosphère charmante et désuète que Patricia Wentworth tisse une intrigue gentillette, avec une tension dramatique palpable, qui n'est pas sans rappeler les films d'A. Hitchcock ou les romans de Daphné du Maurier. Par contre, l'héroïne est confondante de naïveté et devient vite un brin agaçante à accorder sa confiance aux mauvaises personnes ou à agir sur un coup de tête avant de s'en mordre les doigts. La deuxième partie en devient quasi poussive, avec un dénouement faiblard, qui ternit quelque peu la très bonne appréciation du début.

10/18 Grands Détectives ♦ Juillet 2015 ♦ Traduit par Pascale Haas (The Black Cabinet)

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17 septembre 2015

Du sang sur Abbey Road, de William Shaw

DU SANG SUR ABBEY ROAD

Brimé par ses collègues, qui lui reprochent son caractère solitaire et taciturne, Paddy Breen accepte de chaperonner Helen Tozer, une jeune inspectrice particulièrement bavarde, sur la scène d'un crime ignoble. Une fille a été assassinée dans le quartier d'Abbey Road, pas loin du studio d'enregistrement des Fab Four. Son corps nu a été jeté sur un matelas. Les voisins n'ont rien vu, rien entendu. Et on ignore tout de l'identité de la victime. Notre duo d'enquêteurs dépareillés mais bougrement attachants va aussitôt s'embarquer dans une course entraînante, à travers les rues de Londres ou sur les routes du Devon, traquant le moindre indice pour remonter un début de piste, même si la tâche s'annonce ardue. Mais c'est franchement grisant, planté dans l'ambiance électrique du Swinging London, en pleine Beatles mania (nous sommes en 1968) et avec des personnages truculents.

J'ai franchement adoré ! Paddy est guindé au possible et traîne son vague à l'âme depuis la mort de son père, tandis que Helen est pétillante, enjouée et décidée. Elle ne s'embarrasse pas des procédures (une femme n'avait pas le droit de conduire une voiture de police) et roule sa bosse pour oublier un drame familial. Tous deux étaient faits pour se rencontrer et vont probablement nous réserver d'autres aventures pleines de réjouissances ! J'ai hâte. ☺ 

10/18 ♦ Janvier 2015 ♦ Traduit par Paul Benita (A Song From Dead Lips)

16 septembre 2015

Travail soigné, de Pierre Lemaitre

TRAVAIL SOIGNÉ

J'aurais souhaité n'avoir jamais lu Alex avant celui-ci et procéder aux présentations dans les règles de l'art - Camille Verhoeven, commandant de police, soucieux du travail bien fait, barbotant au sein de sa brigade comme un poisson dans l'eau, amoureux à la ville et bientôt papa. À la place, j'avais déjà aperçu l'image d'un type brisé et désabusé par la faute de cette enquête criminelle qui s'installe présentement.

Des meurtres, ignobles et épouvantables, mis en scène de façon soignée et macabre, basculant toujours plus loin dans l'horreur et l'innommable... Et déjà une étiquette sur ce tueur en série - le Romancier - dont l'obsession consiste à reproduire les crimes les plus célèbres de la littérature policière et récolter les lauriers de la gloire en faisant la une des journaux. Sans se douter, Camille est devenu le jouet du psychopathe.

C'est indubitablement un roman noir, violent, déroutant mais fichtrement prenant. Jacques Frantz - spécialement sollicité par l'auteur pour enregistrer son roman pour Audiolib - accomplit par la même occasion un jeu d'acteur époustouflant. Sa voix rauque et grave nous entraîne vers des sentiers glissants, au cœur de la cellule de crise et en communion avec la détresse de Verhoeven pour un effet vibrant, poignant, étonnant.

¡Madre mía! Ce roman est plus noir que noir, violent et déroutant, même s'il est fichtrement prenant. Certaines scènes sont d'ailleurs assez dures, avec force détails nauséeux et séquences émotionnelles bouleversantes (mais rien n'est jamais gratuit, comme l'explique P. Lemaitre dans l'entretien qui suit la lecture, en rappelant pourquoi on choisit de lire un roman noir et quelles sont nos attentes). Malgré tout, la puissance littéraire est là, intacte - la lecture est saisissante sur toute la ligne, elle remue tripes et boyaux et vous laisse k-o en fin de parcours. Chapeau bas.

Audiolib / août 2015 ♦ Texte lu par Jacques Frantz (durée : 12h 33) ♦ Suivi d'un entretien entre l'auteur et l'éditeur

15 septembre 2015

Marée d'équinoxe, de Cilla & Rolf Borjlind

Marée d'équinoxe Sixtrid

Un soir d'automne 1987, une inconnue est enterrée vivante sur la plage de l'île Nordkoster et noyée par la marée. Vingt ans plus tard, Olivia Rönning, élève à l’école de police, déniche ce Cold Case pour son mémoire de fin d'études, la coïncidence voulant que son père décédé avait également enquêté sur le dossier. Olivia cherche à contacter l'autre inspecteur, Tom Stilton, pour évoquer son travail d'investigation. Or, l'homme a disparu de la circulation et aucun de ses collègues n'est en mesure de lui fournir la moindre explication. 

Dans le même temps, les rues de Stockholm deviennent le théâtre d'une flambée de violence : agressions de SDF, filmées et diffusées sur internet, ce qui ne chamboule pas outre mesure le policier chargé de l'enquête. Aux antipodes, dans une petite ville du Costa Rica, un individu vient de prendre une grave décision et plie ses bagages pour rentrer au pays, les larmes aux yeux. On ne saisit pas encore la portée de cette accumulation de personnages et d'informations, mais on se doute que ce schéma puzzle est en train de servir à dessein l'écheveau de l'intrigue. 

En attendant, on se laisse bercer ou guider par le rythme erratique, mais non moins passionnant. L'histoire qui se dessine est judicieusement mystérieuse, poignante et rondement menée. Impossible de décrocher avant la fin ! On s'attache aux personnages, on se sent proche de leur parcours, on se met au diapason et on vit l'enquête en frémissant. C'est tout bon. Il y a peut-être quelques facilités dans le dénouement, dont on aurait pu faire l'impasse, mais je pense que cela relance aussi la série pour la suite.

Transportée par l'histoire et ses rebondissements, je n'ai pas non plus considéré trop pénible l'interprétation de Françoise Miquelis, pour Sixtrid, qui est très « maîtresse d'école » (lente, pointilleuse et scandée). Car pour l'heure cette lecture s'est avérée une expérience pleinement convaincante  ! 

Sixtrid / Avril 2015 ♦ Interprété par Françoise Miquelis (Durée : 14h 45) ♦ Traduit du suédois par Carine Bruy (Springfloden) pour les éditions du Seuil ♦

Disponible en poche chez Points coll. Policier / Janvier 2015

Marée d'équinoxe

14 septembre 2015

Sans faille, de Valentin Musso

Sans Faille

Tout commence par des retrouvailles dans un café - Théo et Romuald, deux anciens camarades de lycée, décident de partir en weekend pour une randonnée dans les Pyrénées au nom de leur vieille amitié. David, Juliette et Dorothée sont également de la partie. Mais très vite on comprend que cette excursion sonne fausse et manipulée. Les garçons ont en commun un passé chargé de mensonges et de trahisons, qu'ils tentent d'évacuer avec une grande claque sur l'épaule, mais les inimitiés ont la vie dure.

Le scénario est accrocheur et entretient un suspense haletant. On suit l'ascension du groupe avec une certaine interrogation quant aux motivations des personnages - il est clair que tous ont des secrets prêts à resurgir inopportunément. Le drame n'est pas loin et l'action s'intensifie de façon stressante. Alors on peste franchement contre les séquences de flashback un peu longuettes qui viennent se greffer à l'intrigue. Le rythme est cassé, mais la pression parfaitement maintenue.

Au final, on dévore l'histoire avec avidité et angoisse. C'est assez simple, mais suffisamment prenant. Et le lecteur pour Sixtrid, Alain Lawrence, est également surprenant par sa façon de lire « à l'ancienne », en y mettant les formes, le ton, les voix et (on imagine) les mouvements de bras. Je ne pensais pas que cela allait autant me plaire, mais j'ai vite suivi la cadence et adopté la mesure imposée. C'était efficace, enlevé et distrayant.

Sixtrid / Juillet 2015 ♦ Interprété par Alain Lawrence (durée : Durée : 11h 03) ♦

 

Sans Faille Points

Disponible en format poche chez Points / Janvier 2015

12 septembre 2015

L'Ombre de Gray mountain, de John Grisham

L'OMBRE DE GRAY MOUNTAIN

L'été dernier, j'avais pris grand plaisir à me plonger dans le roman de John Grisham, L'Allée du sycomore en l'occurrence, et imaginais renouveler cette sensation avec son nouveau titre. Or, L'Ombre de Gray Mountain s'est avéré décevant, long et lassant.

L'histoire se passe à New York, en 2008. La crise financière s'invite à la fête et brise en plein envol la brillante carrière d'avocate de Samantha Kofer. Placée en congé sans solde, elle accepte de suivre un stage dans un centre d'aide juridique dans les Appalaches. Sitôt débarquée à Brady, une petite ville de Virginie, Samantha y découvre une existence assez terne et souffreteuse. La communauté dépend totalement des grandes compagnies minières, lesquelles polluent la région par leurs extractions intempestives. Tout le monde se tait. Tout le monde ploie l'échine. Seul Jeff Gray a choisi de s'élever contre les méchants pour protéger sa ville, ses habitants et leurs traditions.

Je pensais que l'histoire m'emporterait vite dans les coulisses des affaires judiciaires, à élaborer des stratégies et monter des dossiers qui tiennent la route. Au lieu de ça, l'histoire m'a d'abord fait la visite des lieux et enchaîné un panel de « cas » peu croustillants (des femmes bafouées, des foyers sans le sou, des maris violents). La misère sociale selon J. Grisham, décryptée en plusieurs chapitres fastidieux. J'ai senti poindre l'ennui. Survient alors la collaboration entre Samantha et Jeff - la promesse d'une immersion plus grisante et cernée de dangers. À ce stade, j'étais dans les starting-blocks. Avant de faire chou blanc.

Ce livre m'aura franchement déçue. Nous sommes loin du genre thriller ou intrigue judiciaire, en fait l'auteur semble vouloir sensibiliser son lecteur à la cause écologique et rappeler qu'être avocat consiste avant tout à aider « les vraies gens ayant de vrais problèmes ». C'est la décision qui devrait s'imposer à Samantha, à la fin du roman. Et encore ? Honnêtement, j'ai trouvé ce roman surfait.

Audiolib / Juillet 2015 ♦ Texte lu par Ingrid Donnadieu (durée : 12h 30) ♦ Traduit par Dominique Defert pour les éditions JC Lattès

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