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Chez Clarabel

22 janvier 2015

Détectives de père en fils, de Rohan Gavin

Détectives de père en fils

Après quatre années de coma hypnotique, le brillant détective, Alan Kingsley, se réveille en sursaut, prêt à en découdre avec la Combinaison, une association du Mal qui rôde partout, à l'insu de tous. Il reprend aussitôt du service, avec l'aide de son fils Darkus qui, non seulement s'habille comme son père (en tweed) mais a appris par cœur toutes ses enquêtes pour mieux calquer son esprit de déduction. Le duo est ainsi paré pour de palpitantes aventures, à commencer par comprendre l'étrange ascendant qu'exerce un livre (« Le Code ») sur ses lecteurs. L'auteur est anonyme, son éditeur préserve son secret, même la secrétaire sort les griffes dès que le garçon fourre son nez dans leurs bureaux... L'histoire mêle habilement le mystère, le danger et l'humour, avec une belle brochette de personnages épatants (Tilly la jeune surdouée, Clive le beau-père benêt, Oncle Bill l'excentrique et bedonnant chef de Scotland Yard, Alan le narcoleptique...). Cette nouvelle série signe les prémices de rendez-vous émoustillants, qui ne manqueront pas de charmer petits et grands lecteurs (à partir de 10 ans, préconise l'éditeur... sauf que livre fait déjà 385 pages !). L'auteur a rendu hommage à ses idoles, Conan Doyle, Dickens, Ian Fleming et Roald Dahl, à travers cette lecture pleine d'entrain et estampillée « british touch » !

Gallimard jeunesse,  octobre 2014 ♦ traduit par Anne Krief

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21 janvier 2015

Attraction mortelle, de Lucy Christopher

Attraction mortelle

Le père d'Emily est accusé d'avoir tué Ashlee Parker, alors qu'elle errait dans les bois. Ancien soldat souffrant de stress post-traumatique, Jon Shepherd fait souvent des crises, comme lors de cette nuit d'orage, où il est rentré chez lui avec le corps de la jeune fille dans les bras, sans le moindre souvenir. Damon Hillary, son petit copain, ne se console pas de cette perte et brûle de la venger. Emily devient son obsession, entre attraction et répulsion, il attend d'elle plus qu'une part de vérité.

Le garçon se trouvait aussi dans les bois, lors de cette nuit cauchemardesque, mais il était trop saoul pour se rappeler du moindre détail et cherche par tous les moyens à reconstituer sa mémoire en vrac. Ses interactions avec Emily venant le déstabiliser, il finit par se convaincre de sa culpabilité, au grand dam de ses amis. Les deux lycéens, confrontés au même drame, sont tiraillés par des sentiments contradictoires et ne cessent de se tourner autour, attendant de l'autre qu'il parvienne à le délivrer de ses démons.

J'avais beaucoup aimé “Lettre à mon ravisseur” et il me tardait de lire un autre roman de Lucy Christopher et retrouver son empreinte, à travers une atmosphère troublante, d'où l'on voudrait déguerpir, sans jamais y parvenir, car une force invisible nous pousse à aller jusqu'au bout du bout. On se sent ainsi prisonnier du livre, de ses mystères et mensonges, des dérives adolescentes et des bois qui plantent l'essentiel du décor. On ne se sent pas super à l'aise non plus, mais on ne décroche jamais avant de connaître la fin ! La tension psychologique est au taquet, la construction habile et redoutable.

Par contre, le casting est loupé : les personnages ne sont franchement pas attachants. Damon est lâche, très superficiel. Emily dévoile une vraie force de caractère au début, puis s'effondre au fil des révélations. Tous deux sont esclaves de leurs émotions, mais peinent à se montrer sincèrement touchants. On reste donc en marge du récit, éprouvant un mélange d'amertume et de frustration, car il y a peu de subtilité et le résultat est glaçant. Par contre, la lecture a rempli aux exigences du thriller - noir et implacable - ça se lit d'une traite.

Gallimard jeunesse, coll. Scripto, octobre 2014 ♦ traduit par Julie Lopez

20 janvier 2015

Temps mort, par Harlan Coben

TEMPS MORT

(Myron Bolitar #5)

Myron Bolitar est recruté pour veiller sur l'étoile montante du basketball féminin, la ravissante Brenda Slaughter. « Du miel tiède sur des pancakes du dimanche. » Excusez du peu ! L'entourage de la sportive soupçonne son père de vouloir ruiner sa carrière, or ce dernier est porté disparu. Myron ne cache pas sa perplexité, puisqu'il a connu Horace durant ses jeunes années et ne conçoit pas une once de duplicité chez lui.

Brenda, aussi belle que farouche, semble soutenir la thèse de Myron. Le couple devient alors inséparable et noue une connivence très forte, et de plus en plus compromettante, d'autant plus que notre agent voit sa dulcinée prendre le large et considérer leur avenir d'un autre œil. Myron, confronté à son destin ! ... Il était temps, ai-je envie de souffler.

Avec le recul, je me rends compte que cette histoire m'a davantage séduite, en dépit des petits travers linguistiques de l'auteur (qui me font sourire plutôt que froncer les sourcils). C'est de bonne guerre, la série Myron Bolitar jure complètement sur la crédibilité mais divertit tant et si bien le lecteur qu'il ne tient nullement rigueur aux facilités récurrentes.

Car ce sont toujours les mêmes ficelles et de sacrées répliques doucereuses... L'histoire inspire aussi beaucoup de compassion, l'enquête décèle une part sombre et cruelle qui n'est pas sans charme. Contre toute attente, ce cinquième tome aura su me toucher plus que de coutume !

Pocket, août 2011 pour la présente édition ♦ traduit par Paul Benita (One False Move)

20 janvier 2015

Du sang sur le green, par Harlan Coben

DU SANG SUR LE GREEN

(Myron Bolitar #4)

Le couple de champions de golf, Linda et Jack Coldren, en plein tournoi de l'US Open, apprend la disparition de leur fils de 15 ans, Chad. Kidnapping ou fugue ? Le couple refuse aussi sec d'alerter la police ou les médias mais conçoit timidement l'aide de Myron Bolitar, lequel va rapidement s'apercevoir que tout dans cette affaire sonne faux.

De plus, son ami Win marque la distance et le laisse mijoter dans son jus, à se triturer les méninges face à un couple Coldren qui manque de transparence et inspire peu de sympathie... Myron pédale dans la semoule, alors que sa fiancée Jessica fait de nouveau des siennes et son assistante Esperanza le tanne pour devenir son associée. Situation tendue pour notre agent sportif !

L'enquête, néanmoins, déploiera un certain cafouillis, à force de multiplier les retournements de situation qui ne produisent plus l'effet escompté ! Trop, c'est trop. On ne comprend plus rien, ou cela ressemble à du grand n'importe quoi. Au milieu de tout ça, Myron sera égal à lui-même : charme et humour à deux balles pour contrer le sordide. Et pour la première fois, Win lèvera le voile sur un aspect insoupçonné de sa personnalité ! Woow.

Bref, ce quatrième titre n'est pas sensationnel mais fait partie d'un ensemble toujours agréable à découvrir...

Pocket, août 2011 pour la présente édition ♦ traduit par Thierry Arson (Back Spin)

19 janvier 2015

Drôle de Karma ! de Sophie Henrionnet

Drôle de karma

 City éditions, octobre 2014

 ✩ ✮

Pauvre Joséphine ! En quelques jours, c'est l'hécatombe : plus de petit copain, plus de boulot, plus de copines pour fêter son anniversaire, un appartement dévasté par un gentleman-cambrioleur... Quoi de plus naturel, après coup, de péter un scandale dans un restaurant chic en prétendant avoir la poisse ou être poursuivie par un mauvais karma ! ? Mais lorsque sa voisine meurt sous ses yeux, foudroyée par un pot de fleurs, Joséphine prend peur. Parce qu'elle se trouvait à sa place quelques secondes plus tôt, mais surtout par la faute des visites répétées des amis de la défunte... des étrangers à l'accent russe, qui recherchent avec empressement un sac de sport. En un claquement de doigts, Joséphine part tous frais payés en Angleterre, prétendant être sa sœur Amanda, et fait son entrée fracassante dans la campagne anglaise chez les Stevens, un couple charmant et délicieusement guindé, prompt à fermer les yeux sur les excentricités de notre Frenchy. Car Joséphine est impayable, empotée et loufoque, pour ne pas dire grotesque, à collectionner les quiproquos et autres aventures en cascade au cours de cette lecture qui carbure à 100,000 volts. Même si j'ai parfois eu le sentiment du “trop” (situations exagérées et humour forcé), j'ai fini par fermer les yeux et admis que la comédie était drôlement bien troussée et clairement distrayante. Petite pointe d'originalité, l'auteur chipe les composants du roman policier pour pimenter sa sauce. Une audace plutôt payante, car l'intrigue est à la fois drôle et haletante. À déguster à petites doses, façon cocktail sucré et exotique. Joséphine Le Mantec, notre « paratonnerre à embrouilles », décroche ainsi le titre d'héroïne pétillante et dopée au culte de l'hédonisme. J'ai souvent ri à ses dépens, même si j'avoue qu'elle force aussi l'admiration et s'avère très attachante ! Bon point pour ce premier roman, fort sympathique.

 ✩ ✮

description

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16 janvier 2015

En poche ! #36

Ont été lus et appréciés. Ils sont désormais disponibles en format poche ! 

 

LA CONJURATION PRIMITIVE

La Conjuration primitive, de Maxime Chattam

 

FÉTICHES

Fétiches, de Mo Hayder

 

La mort en rouge

La Mort en Rouge, de Pierre Gaulon

 

Les Choix secrets

Les choix secrets, d'Hervé Bel

 

16 janvier 2015

Ici ça va, de Thomas Vinau

Ici ça va

Un couple d'amoureux prend un nouveau départ, en s'installant dans la maison d'enfance de l'homme, qu'ils viennent d'acquérir malgré son état de délabrement. Ce retour aux sources les galvanise. Elle, au jardin, sifflote des airs guillerets, tandis que lui ressasse ses souvenirs. Ensemble ils réapprennent les plaisirs simples de la vie, comme marcher pieds nus dans l'herbe, se baigner dans la rivière, contempler les étoiles, nourrir un bébé ragondin au biberon, lire des vieux bouquins ou écouter des vinyles...  

Rarement un livre aussi court (130 pages), avec une histoire aussi succincte, n'a réussi à autant me charmer sans déployer le moindre effort. C'était comme une évidence. En quelques phrases, j'étais éberluée, conquise par la poésie et la pureté du récit. C'est magnifique ! Un condensé d'émotions, offert en toute générosité et « écrit naturellement ». 

Histoire d'amour, histoire familiale. Histoire de retour, de reconstruction et de rénovation. Le livre met aussi en avant les petits riens qui font tout le bonheur du quotidien. Simplicité, émotion, tendresse, partage. C'est lumineux. De toute beauté. Et cela met du baume au cœur. Ma 1ère pépite de 2015 ! ♥

10/18 ♦ août 2014

 

« Je me méfie. J'ai toujours peur que ça ne dure pas. Dès qu'il y  un moment de bonheur, de paix, je me répète que ça ne durera pas. Que le temps est un menteur. Qu'avoir quelque chose c'est commencer à le perdre. C'est comme cela que je fonctionne. C'est ce que la vie m'a appris. Si tôt. La perte. Le peu de fois où je l'ai oublié, le boomerang m'est revenu dans les dents. (...) La confiance ne se déclame pas. Il faut l'apprendre. Tout doucement. Il faut que quelqu'un d'autre vous l'apprenne. À grands coups de demains et de câlins. »

 

heart

15 janvier 2015

Angor, de Franck Thilliez

Angor

Angor s'inscrit dans la lignée du triptyque (Syndrome E, GATACA et Atom[ka]), avec toujours Sharko et Lucie Henebelle en tête d'affiche, sauf que le couple se fait voler la vedette au profit de nouveaux personnages : Camille Thibault, jeune gendarme travaillant dans le Nord, et Nicolas Bellanger, leur capitaine au 36, quai des Orfèvres. Depuis sa greffe du cœur, Camille est obsédée par l'identité de son donneur. Elle s'imagine partager les pensées de celui-ci, car elle se surprend à avoir des envies de fumer ou fait souvent des cauchemars avec une inconnue appelant à l'aide. Tout ceci l'interpelle et rien ne peut la détourner de son but. Sur la route de ses vacances, elle en profite pour mener son enquête... qui la conduit vers l'équipe du 36. En ce mois d'août caniculaire, l'effervescence est à son comble, dans les bureaux. Des corps refont surface, orientant vers une piste fumeuse, également suivie par Camille, qui fait cavalier seul. Mais les enquêtes respectives mènent vers un seul but : le démantèlement d'un réseau de trafic d'organes ! F. Thilliez n'y va pas avec le dos de la cuillère et nous plonge, à nouveau, dans l'ignominie de l'espèce humaine (qui n'est pas sans rappeler La Patience du diable de M. Chattam !).

J'ai beaucoup aimé renouer avec l'univers macabre et tordu de l'auteur, reprendre contact avec ses personnages et, pourquoi pas, donner une chance aux électrons libres de s'affirmer. On a entre les mains une intrigue diabolique et efficace, mais dont le schéma peine ici à se renouveler car j'ai été beaucoup moins surprise par la logique et le dénouement de l'enquête. Celle-ci part carrément en roue libre, du fait de l'entêtement de Bellanger, qui perd tout son bon sens et se fiche de la procédure, au nom de l'Amour ! Quelle fumisterie. Rien que pour ça, j'ai un peu tiqué. Par principe. Les tourments de Nicolas prennent trop d'importance et nuisent à la crédibilité de l'histoire. Je ne suis pas déçue, mais plutôt frustrée, car l'affaire n'est pas proprement terminée et annonce d'autres rebondissements, gageons ainsi que nos tourtereaux retrouveront leur rigueur et leur professionnalisme pour ne plus me laisser cette sensation de “too much” au fil des chapitres. D'un autre côté, je tiens à souligner l'excellente réflexion, objective et pertinente, sur le don d'organes, proposée en filigrane dans ce livre !

Audiolib, décembre 2014 ♦ texte intégral lu par Michel Raimbault (durée : 17h 47) ♦ 618 pages chez Fleuve Noir

Interprétation irréprochable de Michel Raimbault, dont la voix colle à merveille avec le caractère bourru de Sharko ! Aucune fausse note à l'écoute de l'Audiolib, même s'il faudrait songer à une autre alternative pour les voix féminines...

14 janvier 2015

Cyanure, de Camilla Läckberg

IMG_2858

Une lecture coupe-faim pour tous les amateurs des enquêtes d'Erica Falck et Patrik Hedström, sauf que notre couple phare n'apparaît pas entre ces pages et laisse la vedette à Martin Molin, le jeune policier au cœur d'artichaut.

À l'approche des fêtes de Noël, Martin part en weekend avec sa petite amie Lisette, sur l'île de Valö, où se réunit toute sa famille. Mais le séjour tourne au vinaigre lorsque le grand-père Ruben, après un exercice de remontage de bretelles pour toute la tablée, s'écroule la tête dans son assiette. L'homme a été empoisonné ! Martin agit aussitôt en conséquence et rassemble les témoins dans la bibliothèque. Plus besoin de sauver les apparences, ils sont tous à couteaux tirés. L'ambiance est glaciale, voire explosive. De plus, à cause de la tempête, ils se retrouvent bloqués sur l'île jusqu'à nouvel ordre.

Cette lecture ressemble tellement à un roman d'Agatha Christie, l'illusion est parfaite qu'on s'y croirait ! L'enquête se déroule en vase clos, autour d'une assemblée familiale aux aguets, notre détective débutant a privilégié la posture du gars attentif, qui observe et interroge les suspects, puis ressasse ses réflexions en buvant du café et en dégustant des brioches à la cannelle, au coin du feu. C'est une atmosphère très cosy, qui pourrait en déconcerter plus d'un, mais qui a su me charmer malgré les nombreuses maladresses de l'intrigue.

Le dénouement déçoit naturellement, par sa résolution précipitée et son clin d'œil impromptu à Sherlock Holmes. Un tour de passe-passe que je trouve facile et frustrant. Mais cela a tout de même été gratifiant de retrouver l'île de Valö, cf. La faiseuse d'anges, et plus généralement le cadre nordique et familier de Camilla Läckberg.

Actes Sud, coll. Actes Noirs, novembre 2011 ♦ traduit du suédois par Lena Grumbach  

13 janvier 2015

En mer, de Toine Heijmans

en mer

Donald a largué les amarres, à bord de son voilier rouge, pour une virée en mer du nord durant trois mois. Moral en berne, boulot peu épanouissant, vie de couple en stand-by. Ce besoin de partir devenait vital. Son épouse, Hagar, l'a immédiatement soutenu, gageant que cette aventure le rendrait meilleur à son retour. 

Et puis, deux-trois jours avant la fin du périple, Donald propose de récupérer leur fille de sept ans, Maria, lors d'une escale au Danemark. Il rêve de voguer en duo avec la prunelle de ses yeux. Il s'y voit déjà et se fait un film dans la tête : osmose fabuleuse, complicité évidente et expérience inoubliable.

La petite Maria s'invite donc à bord, avec ses Barbie, sa peluche préférée et ses questions à la pelle. Ensemble, ils mangent des sardines grillées, nagent en pleine mer, dévorent des tartines au chocolat, regardent le ciel... menaçant. Un gros rouleau de nuages sombres s'annonce à l'horizon. L'orage approche. Donald se crispe et multiplie les signaux d'alerte. Surtout, ne pas faillir. Être à la hauteur. Ne pas décevoir.

Ce court roman de 160 pages réussit l'exploit de nous bluffer en partageant l'état d'esprit du narrateur, un type plein d'allant, animé d'intentions louables, mais vite gagné par l'angoisse et saisi d'une paranoïa démentielle lorsque surgit le doute. Celui qui fait perdre tous les repères et noircir un tableau jusque là idyllique. 

J'ai beaucoup apprécié cette plongée vertigineuse et délirante, le suspense psychologique et la construction en flashback qui nous tient d'autant plus en haleine ! Puis survient la fin ... véritable soufflé sorti du four trop tôt, dégonflé par l'air ambiant.

Sérieusement, quelle déception ! Quelle supercherie. J'en attendais davantage, ou disons que je regrette que l'éditeur ait osé faire des promesses non tenues. Une belle arnaque, cette comparaison avec Sukkwan Island. Mais les 3/4 de la lecture n'en demeurent pas moins stupéfiantes !

10/18 (littérature étrangère), septembre 2014 ♦ traduit du néerlandais par Danielle Losman ♦ Prix Médicis Étranger 2013

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