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Chez Clarabel

17 septembre 2014

Ma Vie en Pyjama, de Pauline Martin & Éric Veillé

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Les enfants qui pensent que c'est trop cool de traîner en pyjama devant la télé, en se nourrissant de chips et de bonbons, avec la permission de se coucher à pas d'heure sans jamais aller à l'école, doivent absolument lire cet album ! Car l'histoire montre qu'on finit malheureux, énorme et seul chez soi. Une perpective peu enviable ! 

Pauline Martin et Éric Veillé ont donc eu pour idée géniale de mettre en scène un petit garçon ordinaire qui décide de faire la grève en pyjama. Ses parents, bons princes, acceptent de jouer le jeu et lui laissent tout faire. Rhoo la chance, se dit le lecteur... Mais attends voir, mon bonhomme. Les parents ont plus d'un tour dans leur sac ! Et j'ai aimé cette insouciance générale, où flotte dans l'air un parfum d'indulgence pas si anodin, où les rapports entre l'enfant et les adultes sont sans conflit. Dites-vous que cela cache quelque chose !!

Les illustrations de Pauline Martin sont à mes yeux un enchantement perpétuel (les habits vintage des parents me ravissent de bonheur). C'est frais, coloré, simple et facile à s'identifier. On pourrait se fondre dans le décor sans la moindre gêne. On pense aussi un peu à Alice au Pays des Merveilles au cours de l'histoire, surtout avec la taille en pleine mutation du bonhomme et les larmes qui forment un torrent. Bon point pour cette lecture rigolote et craquante ! 

L'école des loisirs, août 2014

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17 septembre 2014

La Fête de Billy, de Catharina Valckx

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Pour fêter son anniversaire, Billy invite tous ses amis autour d'un barbecue de noisettes grillées et, grande première, organise un bal costumé ! Il a parcouru toute la plaine, avec son fidèle Jean-Claude, le ver de terre, pour ameuter les foules, mais l'expédition ne s'est pas déroulée sans heurt. En effet, Jean-Claude devait surveiller son (nouveau) petit frère Didier. Il est minuscule, curieux et intrépide, du coup il ne faut pas le lâcher des yeux ou le chenapan est déjà parti à la découverte du monde. Nos deux amis vont ainsi frôler la crise de nerfs à plusieurs reprises...

Mais l'histoire est drôle, toujours. Catharina Valckx nous régale avec ces retrouvailles auprès de Billy le hamster. Le ton général est amical, facétieux, tendre. Et les illustrations, coordonnées avec amour, rendent la lecture tellement agréable et divertissante. Surtout si on aime, comme moi, l'ambiance western. Il n'y a qu'à voir la rencontre avec Jack le vautour, c'est absolument bluffant. Un grand moment ! On frémit... de délice. Définitivement, une série adorable et attachante.

L'École des Loisirs, sept. 2014

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16 septembre 2014

Émile invite une copine, de Vincent Cuvellier & Ronan Badel

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Émile est de retour, avec sa copine du parc... Vous vous souvenez la petite mamie à la mine revêche ? C'est sa maman qui va être surprise de l'accueillir à la maison, pour jouer avec son fiston !! Et que font-ils ensemble ? Du tricot. Eh oui. (C'est tendance aussi.) Et ça glousse comme des petits fous derrière la porte de sa chambre, dont est exclue maman. De toute façon, elle ne peut pas comprendre, non vraiment pas. Émile et sa nouvelle copine ont été vexés comme des poux par son attitude et ont pris le parti de la snober. Royalement. Et toc.

Ce nouveau tome signe des retrouvailles au sommet avec notre petit bonhomme qui ne sourit jamais (un art qu'il cultive avec brio). L'humour est caustique, les expressions des personnages sont impayables, et les chutes toujours divines... même l'ado de la maison (14 ans) est complètement fan de cette série ! 

Gallimard jeunesse, coll. Giboulées, septembre 2014

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16 septembre 2014

Kevin et les extraterrestres : Et voilà le travail ! de Laurent Rivelaygue et Olivier Tallec

Kevin

Ce livre est la suite de Restons calmes ! où nous retrouvons Kevin, dix ans, futur Justicier Fantôme, ses parents, son chien Rufus et ses trois amis qui viennent de l'espace (eh oui) : Cassius le jaune, Napo le rouge et Albert le bleu. Ces deux derniers ont tenté une expédition retour vers leur planète et n'ont pas donné de nouvelles, de quoi inquiéter leur compère resté en rade, Cassius, le monstre vorace, grand amateur de jambons. Kevin aussi se fait du souci pour son chien, qui a mystérieusement disparu dans la foulée. 

Les infos régionales distillant des indices alarmants, toute la famille décide de se rendre à Saint-Antoine-des-Mouches, théâtre d'événements troublants. Les témoins sont formels et déclarent avoir vu une boule de feu dans le ciel et croisé des silhouettes hors normes dans la forêt... Plus de doute possible : nos extraterrestres sont dans les parages. À Kevin et ses parents de les retrouver avant d'exciter la curiosité journalistique ! 

Cette aventure cultive un sens du burlesque impayable, qui donne aux lecteurs une envie de sourire constamment. Le casting est parfait : une famille ordinaire, la maman zen, le papa au bord de la crise de nerfs, le fiston débrouillard... et son nouveau copain, Aboubacar, sacrément coquin. Les extraterrestres aussi décrochent le pompon : ils sont des sources à problèmes ambulantes, et rien que pour ça on les adore ! Le tout, raconté sur une petite note de naïveté, avec un zeste de dérision, est absolument désopilant, agrémenté des illustrations d'Olivier Tallec qui enfoncent le clou de l'humour et la bonne humeur.

Une chouette série, originale et humoristique chez Père Castor (mai 2014).

Et si les rencontres du 3ème Type enflamment votre imagination, faites également la connaissance de 
Raoul et Glouglou,

Raoul et Glouglou T02 de Francisco Lopez et Frédéric Tome

mais aussi de Kiki et Aliène, des Touristes venus d'ailleurs

Kiki et Aliène

Encore des duos formidables et déjantés, avec lesquels on partage des aventures pleines de peps, qui se transforment souvent en catastrophes ! Le format est simple : des histoires courtes, présentées en 2-3 planches de dessins, avec des chutes hilarantes. Une marque de fabrique chez BD Kids qui est souvent en phase avec les envies des lecteurs (humour, dérision, esthétisme simple, coloré et branché).

de Francisco Lopez et Frédéric Thome (mars 2013)  /  Paul Martin et Nicolas Hubesch (février 2014)

 

15 septembre 2014

Nouveau look (pour une nouvelle vie) : John Green

« Je pars en quête d'un Grand Peut-Être »

Qui es-tu, Alaska

Culver Creek est un pensionnat destiné aux enfants dotés d'une intelligence supérieure. Miles Halter, le narrateur, y fait son entrée et se lie d'amitié avec un groupe de jeunes gens : le (prétendu) Colonel, Takumi et la délicieuse et sexy Alaska Young. Celle-ci cristallise tous ses désirs, le garçon est subjugué et pourrait se plier à tous ses caprices sans jamais protester. Et puis, la belle disparaît. Devenue une énigme, elle continue d'alimenter les fantasmes et est au cœur des spéculations les plus folles. Miles, lui, va chercher à percer le mystère. 

Très beau roman, très fort, baignant dans une atmosphère érudite et délicieusement excentrique (qui n'est pas sans rappeler le roman de Donna Tartt, Le Maître des illusions). Les personnages sont brillants et renvoient une image positive et galvanisante. Le principe de vivre en vase clos exacerbe les passions : les amitiés sont fusionnelles, le moindre pépin devient alors une épreuve intolérable et douloureuse. Mais ce qu'il se trame à Culver Creek est et demeure secret. Même entre eux, les adolescents jouent un rôle, adoptent des noms de code, sont insaisissables.  

Un superbe roman, singulier et passionnant, flamboyant par ses excès (l'adolescence est un luxe), on passe facilement du rire aux larmes, sans rien y comprendre !

 

« Margo a toujours adoré les mystères. Et la suite des événements n'a cessé de me prouver qu'elle les aimait tellement qu'elle en est devenue un. »

La face cachée de Margo

« Margo était le seul mythe vivant habitant à côté de chez moi. Margo Roth Spiegelman, dont le nom aux six syllabes était souvent prononcé avec une sorte d'admiration muette. Margo Roth Spiegelman, dont le récit des aventures épiques traversait le lycée, tel un orage d'été : un vieil homme de Hot Coffee dans le Mississippi lui avait appris à jouer de la guitare dans sa masure. Margo Roth Spiegelman avait passé trois jours dans un cirque qui lui avait trouvé un don pour le trapèze. Margo Roth Spiegelman avait bu une tisane en coulisse avec les Mallionaires à l'issue d'un concert à Saint-Louis, quand tout le monde était au whisky. Margo Roth Spiegelman avait réussi à assister au concert en racontant aux videurs qu'elle était la copine du bassiste. Mais enfin comment se faisait-il qu'ils ne la reconnaissaient pas, franchement les mecs, je m'appelle Margo Roth Spiegelman, si vous pouviez retourner en coulisse demander au bassiste de venir voir à quoi je ressemble, il vous dirait que si je ne suis pas sa copine, il rêverait que je le devienne. Alors les videurs y étaient allés et le bassiste avait dit : Oui, c'est ma copine, laissez-la entrer. Et plus tard, il avait essayé de la brancher et elle avait repoussé le bassiste des Mallionaires ?
Ces histoires, quand elles étaient racontées à d'autres, se terminaient invariablement par des Tu le crois, ça ? 
Ce qui était effectivement difficile, bien qu'elles se soient toutes révélées vraies. »

L'intrigue est très ressemblante au titre précédent : le narrateur, Quentin, est fasciné par sa voisine, Margo Roth Spiegelman. Mais la jeune fille cultive ses secrets et disparaît de la circulation, sans explication. Une fois encore, le garçon part en quête de vérité, pas toujours bonne à entendre. On ne rechigne pas à lire un roman de John Green, jamais. C'est l'assurance d'une écriture impeccable et de bon goût, mais les rouages ici sont tout de même trop proches du premier livre de l'auteur. Donc, mieux vaut ne pas les enchaîner l'un après l'autre... c'est trop perturbant ! On confond les personnages et on mélange les histoires, la frontière est floue.

Mais c'est un bon roman, drôle, brillant, avec des personnages attachants et une vision de l'adolescence qui me touche personnellement. 

Gallimard jeunesse, coll. Scripto, rééd. août 2014 ♦ traduit par Catherine Gibert 

❀❀❀❀❀

à suivre, prochainement... 

Will et Will

« Quand j'étais petit, mon père me disait toujours : "Dans la vie, Will, on peut choisir ses amis, on peut se moucher devant ses amis, mais on ne peut jamais moucher ses amis." Observation qui me semblait fort pertinente du haut de mes huit ans, mais qui s'est révélée fausse par bien des aspects. Pour commencer, personne ne choisit vraiment ses amis, sans quoi je n'aurais jamais atterri avec Tiny Cooper. »

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15 septembre 2014

Le Château de Cassandra, de Dodie Smith

Le château de Cassandra de Dodie Smith

Quel formidable roman ! J'ignore pourquoi j'ai autant attendu pour le lire, car c'est un pur régal. L'histoire est d'un classicisme absolu, un brin poussiéreuse, délicieusement guindée, c'est un bonbon anglais, avec un zeste de fantaisie. Un mélange sucré et acidulé... la combinaison parfaite !

Cassandra est une jeune fille de 17 ans qui vit dans un château délabré. Son père a écrit un roman à succès, mais n'a pas retouché la plume depuis des années. Il vit cloîtré dans son bureau, lit des romans policiers à la pelle et ne se préoccupe nullement des soucis domestiques. Car la vie quotidienne est une succession de petites débrouilles et autres sacrifices pour les femmes de la maison. Topaz, la belle-mère, use de ses charmes auprès de ses relations à Londres pour décrocher quelques contrats (elle était modèle pour les peintres à la mode), Rose, l'aînée de 21 ans, s'abîme les mains avec les lessives et les trempages de teinture verte pour redonner de l'éclat à leurs toilettes. C'est elle qui souffre le plus de la situation. Elle rêve de s'échapper de sa condition, de rencontrer un riche parti et de l'épouser.

La providence s'invite au château lorsque leurs nouveaux voisins débarquent à l'improviste. Deux frères, Simon et Neil Cotton, venus tout droit d'Amérique. Aussitôt, les esprits romantiques des jeunes filles s'embrasent et Rose papillonne de bonheur. Le journal de Cassandra nous fait ainsi partager les événements qui jalonnent leur existence, de mars à octobre, avec autant de sensibilité que d'ironie. Fine observatrice, pleine d'esprit et de talent, la jeune fille a pour ambition d'écrire un roman et s'entraîne à l'écriture rapide en relatant les exploits de sa famille. Elle-même est submergée par ses premiers émois sentimentaux, avec le jeune jardinier qui n'a d'yeux que pour Cassandra, sauf qu'elle se sent empruntée et confuse... 

Ce roman vintage possède un charme fou et réserve un instant de lecture précieux et délectable. J'ai a-do-ré ! 

Folio junior, juin 2009 ♦ traduit par Anne Krief (I capture the castle)

13 septembre 2014

Une vie de rêve, de Marian Keyes

Une vie de reve

Posh Lisa considère sa nouvelle promotion comme une punition : rédactrice en chef, à Dublin, pour un nouveau magazine féminin, chic et glamour... La jeune femme enrage. Elle se voyait déjà à New York, au cœur de la société branchée et brillante, et non dans ce qu'elle considère comme un trou paumé et arriéré. Même son équipe lui inspire ennui et dédain, à commencer par son assistante, Ashling, qui cultive la platitude comme un art de vivre.

Cette dernière, pourtant, est excitée comme une puce d'avoir décroché ce nouveau poste. Elle s'en mord vite les doigts, car elle ne se sent pas à la hauteur et souffre d'être perpétuellement rabaissée par sa supérieure. Même son big boss, Jack Devine, la fait frémir de pied en cap et lui manifeste un intérêt quelconque. C'est un type froid et dédaigneux, qui passe un temps fou à se chamailler en public avec sa petite copine sexy mais soupe-au-lait.

Ashling, donc, court se lamenter auprès de son amie Clodagh, qu'elle envie secrètement. Car elle a tout : elle est belle, mariée à un type sexy, a deux enfants qu'elle élève dans une splendide maison. Ironie du sort : Clodagh s'ennuie à mourir et rêve d'une autre vie. Or, se sachant privilégiée, elle n'ose l'avouer à personne.

Cette lecture a donc un faux air de comédie romantique, puisque l'histoire n'est pas avare en amertume et autres débandades affectives. Mais l'auteur a le chic de tout traiter sur un ton alerte et enjoué, empêchant ainsi la propagation des ondes négatives ! Et cela m'a plu. J'ai aimé suivre ces trois jeunes femmes confrontées aux aléas de la vie, et donc râler, soupirer et ricaner.

C'est assez cliché. Par exemple, Lisa... une pure caricature de la working girl ambitieuse. Impeccable dans son rôle : on adore la détester. Pire, Clodagh inspire le moins d'empathie. Fait-il en rire ou en pleurer, telle est la question ! Marian Keyes écrit des histoires qui ne se bercent pas d'illusions et mêle des questions existentielles à une dimension proche des lectrices (boulot, amour, famille...), tout ça sur une note sensible et légère. C'est un bon cocktail, pas trop sucré, ni trop acidulé. Le mélange peut surprendre, mais ça se déguste.

Pocket, mai 2005 ♦ traduit par Isabelle Vassart pour Belfond (Sushi for beginners)

12 septembre 2014

Pourquoi Je Ne Suis Plus Ton Amoureux ? de Philippe Jalbert

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Le retour du grand Philippe Jalbert, auteur redoutable et provocateur de crises de fous rires !

Dans ce nouvel album, un amoureux transi est tourné en bourrique par sa belle qui butine sans cesse de prétendant en prétendant. Pas assez beau, riche, fort, intelligent... Hmm, notre héros ne baisse pourtant pas les bras et s'applique à séduire sa douce jour après jour. La conquête est éternelle, après tout.

Mais la coquine est capricieuse. Sauf qu'à ce petit jeu de la girouette, elle risque aussi de s'en mordre les doigts ! 

Tout, tout, tout est absolument charmant, réussi, drôle, désopilant. Superbe couverture. Une histoire aux petits oignons. Une chute qui en laissera perplexe plus d'un (mais moi j'adore, ne changez rien !!). Bref, c'est le carton assuré.

Seuil jeunesse, août 2014 ♦ librement inspiré de la nouvelle « Comme les autres » d'Alphonse Allais

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12 septembre 2014

Un jour, de David Nicholls

Un jour de David NICHOLLS

15 juillet 1988. Dexter et Emma viennent de passer une nuit ensemble. Fraîchement diplômés, des rêves plein la tête, ils envisagent leur avenir avec espoir et fringale. Dexter part en Europe et en Asie à la découverte de lui-même (sa famille est aisée, il n'a pas ce souci alimentaire). Emma a envie de Londres, d'écriture, de cercle intellectuel... On les retrouvera tous les ans, à la même date, le 15 juillet, à des moments de leur existence pas toujours au top de leurs espérances. Même leur amour naissant, qui a laissé place à une amitié forte et équivoque, va endurer les affres du temps qui passe, des caractères changeants, des désillusions, des rencontres hasardeuses... David Nicholls ne nous vend pas du rêve et dessine un portrait désabusé d'un couple qui n'a jamais cessé de se croiser et d'être attiré comme un aimant, sans réussir à l'exprimer clairement, car il n'a jamais su être en phase avec les désirs de l'autre au bon moment. Argh, c'est terriblement complexe, frustrant, désabusé et énervant. L'histoire s'éternise sur vingt ans, de quoi bien enfoncer le clou de l'amertume. On quitte le livre au bord de la déprime ! Cela ne m'a pas beaucoup plu. 

10/18, février 2012 ♦ traduit par Karine Reignier pour les éditions Belfond (One day)

A été adapté au cinéma !

- Vu et davantage apprécié. - ☺

11 septembre 2014

L'École des saveurs, par Erica Bauermeister

LEcole des saveurs de Erica Bauermeister

Un jour, la petite Lilian se lance un défi fou : si elle parvient à guérir sa mère de son chagrin en cuisinant, elle consacrera son existence à la gastronomie. La magie d'un chocolat chaud aux épices opère et, une vingtaine d'années plus tard, Lilian anime tous les premiers lundis du mois un atelier de cuisine dans son restaurant.

Ce roman est formidable, il se lit vite, procure une sensation grisante et apaisante, on s'y sent comme dans un cocon douillet et c'est très appréciable. L'histoire est aussi naturelle et chaleureuse que son héroïne, Lilian. Une jeune femme secrète, mais totalement dévouée à sa cuisine. Dotée d'un sixième sens, elle est capable de déceler le manque ou le besoin chez ses clients (qui deviennent rapidement des amis) et parvient à les soulager sans avoir l'air d'y toucher. Un don unique et précieux. 

On pénètre ainsi dans cette intimité, d'abord par curiosité, puis on s'installe et on prend plaisir à découvrir le petit groupe de personnages, à travers leurs secrets, parfois leur chagrin mais surtout leurs espoirs. C'est doux, réconfortant et bouleversant. Une belle palette d'émotions. Et les scènes de cuisine sont aussi ensorcelantes, elles embaument les pages du livre, on se sent enivré, possédé par la magie des épices, du chocolat, du fromage, du champagne... Autant d'expériences culinaires qui vont éveiller des ardeurs inconnues !

C'est un roman au pouvoir de séduction insoupçonné, et qui fait un bien fou. Une lecture fabuleuse, gourmande, savoureuse, légère et grave à la fois. 

Le Livre de Poche, mai 2011 ♦ traduit par Mona de Pracontal pour les éditions Presses de la Cité (The school of essential ingredients)

Si les lectures à notes gourmandes et savoureuses vous attirent, découvrez aussi :

Chocolat amer, de Laura Esquivel & Mangez-moi d'Agnès Desarthe

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