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Chez Clarabel

19 mai 2014

Promise, par Ally Condie

en poche ! 

Promise

Cassia avait tout pour être heureuse : à dix-sept ans, sa cérémonie de Couplage est un vrai succès, son Promis n'est autre que son ami d'enfance Xander et ses résultats aux exercices de classement la destinent à une grande carrière. Le bonheur à l'état pur pour cette promesse de petite vie parfaite.

Mais tout se complique lorsque le visage d'un autre garçon apparaît sur sa microcarte, suivi du décès programmé de son grand-père et la découverte de deux poèmes interdits glissés dans son poudrier. Un monde nouveau s'offre à elle et Cassia n'est plus sûre de vouloir suivre le droit chemin. 

“Promise” est le premier tome d'une série qui s'inscrit moins dans l'action que dans l'exploration subtile, délicate et profonde des sentiments et émotions. L'histoire peut déconcerter, tant son rythme est nonchalant, mais elle saura conquérir un lectorat davantage amateur de réflexion ou de contemplation. En effet, ici il n'y a aucune mise en scène spectaculaire, mais un univers dystopique fouillé et intéressant, une intrigue brodée avec finesse et une héroïne presque ordinaire, qui part en quête de vérité...

La conduite générale est posée, sans exubérance, avec le minimum de scènes d'action pour secouer les foules et remettre les pendules à l'heure. Cela préfigure une histoire qui ne demandera qu'à s'épanouir en douceur. 

Gallimard jeunesse, coll. Pôle Fiction, mai 2014 ♦ traduit par Vanessa Rubio-Barreau

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19 mai 2014

Six semaines pour t'oublier, par Abby McDonald

heart red

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Sadie se languit d'amour pour Garrett depuis deux longues années. Ils cultivent tous deux les mêmes goûts pour les livres, les films, la musique. Ils adorent écrire et ont d'ailleurs postulé pour un stage d'écriture durant l'été. Six semaines ensemble, en plus osmose intellectuelle et créatrice. Sadie s'y voit déjà. La parfaite occasion pour faire flancher son béguin de toujours et transformer cette amitié en véritable histoire d'amour.

Mais les choses vont se compliquer, lorsque la jeune fille reçoit une lettre de refus. Garrett part, mais elle doit s'occuper seule durant tout l'été. Elle décroche un boulot dans un café, perd carrément la boule à force de penser à lui, de perdre ses illusions et de soupirer à n'en plus finir. Ses collègues décrètent l'état d'urgence : un plan de détox pour oublier Garrett Delaney. Elle renoue aussi avec sa voisine et amie d'enfance, Kayla, qui va lui changer les idées en la faisant sortir et rencontrer de nouvelles têtes.

Ce qui semblait pathétique et affligeant au début (pauvre Sadie !) va peu à peu se transformer en une quête de survie absolument jouissive et exaltante ! En gros, on cesse de s'appesantir et on rêve de se joindre à sa nouvelle bande d'amis. Le fil de l'histoire est extrêmement bien dessiné, puisqu'on suit pas à pas l'état de manque, l'obsession amoureuse, puis la prise de conscience de sa dépendance : Sadie avait modelé ses goûts en fonction de Garrett, même son caractère avait été absorbé par sa relation fusionnelle. Il était temps d'agir !

Garrett, lui, n'apparaît vraiment pas sous son meilleur jour, d'un point de vue extérieur, on se braque d'office, on le juge et on le condamne pour son égotisme et son snobisme. Zou, du balai ! Un copain, certes... mais pas le parfait candidat à la love-story fantasmée. Cette lecture se révèle donc extrêmement plaisante sur le long cours et a un effet étonnamment euphorisant. Mine de rien, elle fait réfléchir et se remettre en question, pointe du doigt les relations toxiques, même en amitié. Cela fait pas mal ruminer, et c'est très bien ! J'ai aussi beaucoup apprécié le ton, l'humour et les références littéraires du roman. Je me sentais un peu triste de tourner la dernière page...

Albin Michel jeunesse, coll. Wiz, mai 2014 - traduit par Alice Delarbre

16 mai 2014

Les Chaussures italiennes, par Henning Mankell

Les chaussures italiennes OR

Fredrik Welin vit reclus sur une île de la Baltique. Chirurgien à la retraite, il ne reçoit aucune visite, sauf celle du facteur hypocondriaque. Le reste du temps, il s'occupe de ses animaux et se baigne quotidiennement dans un trou de glace. Un jour, un grand chamboulement se présente à lui avec l'arrivée impromptue de son ancien amour de jeunesse, Harriet, qu'il avait abandonnée quarante ans plus tôt, sans donner d'explication ni la moindre nouvelle. La femme se déplace maintenant avec un déambulateur et est gravement malade.

Que signifient ces retrouvailles ? Que représentent-elles pour Fredrik ? L'homme a passé sa vie en fuyant ses responsabilités, même sa carrière professionnelle s'est soldée sur un fiasco. Lui qui chérissait tant sa solitude va brusquement en être extirpé pour suivre un périple qui va bousculer sa petite tranquillité et ses acquis. Mais si l'idée de départ semblait séduisante, la suite de l'aventure va hélas s'avérer en demi-teinte.

Car j'ai été frustrée par le portrait insolite des personnages féminins que l'auteur va glisser dans son histoire : Harriet, Louise, Agnes ou Sima... Cette dernière était de trop ! Jusqu'alors j'acceptais d'être enlisée dans des descriptions mélancoliques d'une vie gâchée, du constat sur la vieillesse, la maladie, la rédemption etc. Mais toutes ces femmes m'ennuyaient ! Fredrik aussi a fini par me désoler. Je me sentais de plus en plus embourbée dans une histoire devenue trop lente et sordide.

Mis à part le caractère irascible des personnages, j'ai aimé : la description des paysages, l'analyse subtile des sentiments et des émotions, en vrai certains passages sont fascinants !  

Points - coll. points d'or ♦ novembre 2013 ♦ traduit par Anna Gibson

16 mai 2014

Ti Moun dit non!, de Praline Gay-Para et Lauranne Quentric

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Ti Moun est un petit garçon qui veut grandir et être fort, très fort. Il sort de chez lui et rencontre un chien, un taureau, un cheval puis un chat. Il demande à chacun : Qu'est-ce que tu manges pour être si fort ?

Résonne ensuite une ritournelle, ♫♪ Ti Moun pa ti roch / Les enfants ne sont pas des cailloux / Ti Moun pa ti roch / On me dit que je grandis / Mais je suis tout petit / Je veux être grand très vite / Etre fort tout de suite / Ti Moun pa ti roch ♪♫ ...

C'est avant tout un album qui s'écoute, puisqu'il est fabuleusement raconté par Praline Gay-Para, et qui dévoile de belles couleurs et des illustrations éclatantes ! Un conte qui mêle le traditionnel et le contemporain, et qui expliquera aux enfants la recette magique pour grandir plus vite ... mais pas trop vite non plus. Un câlin de maman, c'est précieux aussi ! 

Syros jeunesse, coll. Paroles de conteurs ♦ janvier 2014

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16 mai 2014

Gros cornichon, par Edouard Manceau

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Le nouvel album d'Édouard Manceau se veut ludique et interactif. Il propose avec son histoire d'aider les enfants à chasser les monstres de la nuit. Voyez comment... 

Le livre s'ouvre sur un monstre drôlement effrayant. Aussitôt l'enfant s'exclame : Hou ! Tu veux me manger tout cru, gros cornichon ! Mais tu ne me fais pas peur ! Je te chatouille les cornes... (Hop, les cornes disparaissent.) Tu ne peux plus m'attaquer, gros cornichon ! Je te chatouille sous les bras... (Maintenant, ce sont les bras qui disparaissent.) Et ainsi de suite, vous avez compris le principe. 

Page après page, le lecteur chatouille les différentes parties du corps du monstre, qui se déconstruit petit à petit : les cornes se transforment en lune, les bras et les jambes se plantent comme des arbres, le ventre se fait maison, le nez et les yeux forment une voiture. Et le monstre drôlement effrayant prend la forme de l'univers rassurant de l'enfant.

Une lecture craquante, un peu délirante, merveilleusement illustrée... avec ce fond noir, classique et élégant, et la vilaine silhouette involontairement grossière du monstre qu'on insulte de gros cornichon (j'adore !), bref vous avez entre les mains un album délicat mais génial, vraiment bien pensé, bien dessiné, bien amené. Public 100% conquis.

Seuil jeunesse, mai 2014

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16 mai 2014

Petit somme, par Anne Brouillard

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Au fond d'une forêt, devant une jolie maisonnette à l'orée d'une clairière, une grand-mère installe un bébé douillettement installé dans son landau pour une sieste à l'ombre des grands arbres. À l'intérieur de la maison, la grand-mère pèle des pommes et émiette des biscuits pour le goûter.
C'est alors qu'apparaissent les animaux de la forêt : un blaireau, un renard, un lièvre, un écureuil, des mulots... Ils s'approchent, intrigués par le bébé qui s'éveille. Tous s'efforcent alors de le rendormir, de le distraire, de le faire patienter jusqu'au goûter.
Chut, bébé... chut !

Lire un album d'Anne Brouillard, c'est la promesse d'une bulle réconfortante où jamais nos repères sont chamboulés, où on se délecte de l'harmonie parfaite entre la nature, les animaux et les hommes, où chaque petit détail a son importance, et où on se perdrait volontiers des heures à scruter l'intérieur de la maison, dans cette cuisine si chaleureuse, que l'on imagine exhalée de bonnes odeurs sucrées...

C'est encore un petit bijou ! Enchanteur et magique. Une promesse de sérénité. Une merveilleuse réussite ! 

Seuil jeunesse, mai 2014

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15 mai 2014

Le Principal problème du prince Prudent, de Christian Oster

« Le principal problème du prince Prudent, c'était bien évidemment sa prudence. Quand il partait à la guerre, il montait son cheval à l'envers, afin de voir si l'ennemi n'allait pas surgir dans son dos. Et alors il ne voyait rien devant lui, sauf de temps en temps, quand il se retournait, et que l'ennemi lui faisait face. Le prince Prudent perdait donc souvent ses guerres.
Cela dit, il préférait avoir la paix. Chez lui, au château, il se levait, mettait ses pantoufles, prenait son petit déjeuner et lisait son journal. Puis il allait regarder par la fenêtre pour voir si tout était normal. En général, tout était normal. Alors, le prince Prudent reprenait un croissant. Mais, avant, comme pour le premier croissant, il faisait goûter son deuxième croissant par un domestique, car il avait peur d'être empoisonné. »

Le principal problème du prince Prudent

Notre prince Prudent va faire la rencontre d'une princesse, prénommée Prudence. Une véritable aubaine. Sauf que la demoiselle est du genre intrépide, irréfléchi, frondeuse et casse-cou. Le prince tente alors de lui inculquer ses principes de précaution et la met au défi. Hélas, la princesse est enlevée sous ses yeux par un géant ! (Ouh, les vilaines illustrations... les enfants vont adorer le détester !) Plus de doute possible, le prince doit partir à sa rescousse. L'aventure est désopilante, ponctuée de rencontres cocasses et d'anecdotes complètement absurdes (sur les crevettes !), mais après tout on sourit, on a l'habitude. Christian Oster prend plaisir à tourner en dérision les clichés des contes classiques, la lecture n'en est que plus délectable. À savourer sans la moindre retenue. 

Mouche de l'école des loisirs, mars 2014

15 mai 2014

Le Pouvoir du jaguar de Delphine Bournay

Le pouvoir du jaguar de Delphine Bournay

Place à une petite lecture absolument désopilante, présentée sous forme de roman illustré, très proche de la bande dessinée, elle se compose de trois histoires courtes clairement inspirées de son quotidien de maman ! Delphine Bournay nous régale avec Le pouvoir du jaguar, La navette spatiale et Bébé veut frites. Par trois fois, elle met ainsi en scène une maman dépassée par ses deux garçons turbulents, qui se chamaillent à table, ne rangent pas leurs jouets ou l'empêchent de faire sa grasse matinée... Entre nous, le résultat est impayable ! Le ton est vif, espiègle, bourré d'humour. On rigole du début à la fin (même quand la maman fait des loopings !). Chaque situation sent le vécu, et on s'y reconnaît tout autant. J'ai adoré - encore une fois ! 

Mouche de l'École des Loisirs, mars 2014 

14 mai 2014

Des canards trop bizarres, de Sara Varon et Cecil Castellucci

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Excentrique, cette chère Gwendoline ? Tous les matins, elle se livre à ses exercices de gymnastique, pousse des vocalises, puis fait des longueurs dans la mare, avec une tasse de tisane d'églantier sur la tête. Elle part ensuite faire ses courses, achète immanquablement de la sauce à la mangue, se rend à la bibliothèque pour y emprunter les mêmes ouvrages. Chaque soir, elle lève les yeux au ciel, contemple les étoiles et fait le vœu de ne rien modifier dans son existence de rêve.

Jusqu'au jour où débarque son nouveau voisin, Elvis, avec ses sculptures conceptuelles, ses plumes décolorées, son charabia incompréhensible et ses danses de sauvage... Petit à petit, il envahit son espace. Gwendoline apprend à le connaître, et tous deux deviennent inséparables. Leur belle amitié s'effrite pourtant lorsqu'ils vont surprendre en ville une conversation glissant « ce canard est trop bizarre ». Gwendoline et Elvis se méprennent et s'accusent mutuellement d'être trop originaux. Et là c'est le drame, le clash !

Finalement, ils vont raccommoder leurs petits bobos et se confondre en excuses, car franchement c'est tellement bon d'être différent, d'accepter les différences, personne n'est jamais « trop bizarre », on s'en balance du regard des autres, etc. L'essentiel, c'est de rester soi-même, de ne pas juger ceux qui sortent de l'ordinaire ou ne nous ressemblent pas. C'est une histoire charmante et pleine de tendresse, qui traite de la tolérance en toute simplicité. On craque pour les canards et les belles couleurs du livre !

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Rue de Sèvres, mai 2014

14 mai 2014

Les Tchouks, de Kerascoët et Benjamin Richard

Les Tchouks La cabaneLes Tchouks La plage

Ils s’appellent Pitchouk, Patachouk, Tchougris, Tchoukrik, Tchoukidou, Tchougrak. Pas plus hauts que trois pommes, ils forment une chouette bande de copains à qui il arrive un tas d’aventures. Qu'ils décident de construire une cabane ou qu'ils passent la journée à la plage et voguent en mer sur un bateau, ils nous offrent un échantillonnage de chamaillerie, de copinage, de complicité, d'ingéniosité, de fantaisie, de rigolade... bref, c'est une petite série rafraîchissante, bien mignonne, avec des illustrations qui donnent envie de déposer un bisou sur les joues de ces Tchouks franchement adorables !

Rue de Sèvres, mai 2014

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