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Chez Clarabel

28 avril 2014

Le Duel, par Arnaldur Indridason

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Pendant l'été 1972, le monde a les yeux braqués sur la minuscule Islande qui accueille les championnats d'échec qui opposent l'américain Fischer au russe Spassky. Dans le même temps, le corps d'un adolescent est retrouvé poignardé dans un petit cinéma de quartier. Marion Briem et son collègue Albert se rendent sur place et procèdent à une enquête.

Pas d'Erlendur au programme, ce livre nous plonge dans le passé de son mentor, alias Marion Briem, se dépatouillant avec une affaire sur fond d'espionnage et de guerre froide, mais surtout on plonge dans son passé d'enfant malade de la tuberculose, envoyé dans un sanatorium au Danemark pour y suivre des soins, se faire à une vie isolée, ponctuée de rencontres éphémères, marquée par les pertes et les amitiés fugaces. Le type ne déborde pas d'un charisme dévastateur, l'intérêt du livre apparaît minime et seule la toute fin fait vaguement sourire. 

Malgré cet a priori peu reluisant, on se laisse prendre par l'histoire au rythme lancinant. Rouages parfaitement huilés, lecteur mené par le bout du nez, contexte politique haletant vécu à travers un duel d'échecs sur lequel on cherche à faire peser des enjeux, et puis... bon... C'est plutôt bluffant ! Même si elle est classique et très conventionnelle, l'intrigue reste agréable à écouter (grâce à un Jean-Marc Delhausse au taquet, bien à l'aise dans son rôle, et qui distille une interprétation toute en nuances).

La série s'offre ainsi un nouveau crochet, intéressant mais peut-être pas indispensable, en attendant le retour des nouvelles enquêtes de notre commissaire fétiche !  (NB : eh bien, changement de perspective ... avec un prochain tome qui sera la suite de celui-ci. Scrogneugneu !)

Audiolib, avril 2014 ♦ texte intégral lu par Jean-Marc Delhausse (durée : 9h 28) ♦ traduit par Éric Boury pour les éditions Métailié

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25 avril 2014

L'accro du shopping dit oui, de Sophie Kinsella

Accro dit oui

Un épisode 3 incontournable pour ses scènes cultes comme le mariage de Suze, la demande de Luke, la ruse finale, le mariage féérique, le bouquet de fleurs qui parle, la précieuse bonhomie des parents de Becky, les délires de Danny, la naissance de Baby Tarquin, etc. Il faut bien rebondir pour ne pas réaliser que l'histoire n'est plus un étourdissement sans fin de dépenses compulsives ! En fait, Becky est confrontée à un autre dilemme : une double organisation de mariage, deux rêves impossibles à conjuguer. Mais impossible n'est pas Becky !

Le roman s'échinera à raconter comment elle va réussir à slalomer entre les deux, puisque Becky est attirée par les deux perspectives, le glamour, le strass, les paillettes, son rêve de petite fille... mais justement elle ne veut pas non plus décevoir ses parents !! Et en matière de fantasmes à dormir debout, de vérité édulcorée, de petits mensonges pour arrondir les angles, Becky en connaît un rayon. Ce ne sont plus ses dettes qu'elle doit éponger, mais la susceptibilité de ses proches. Mouhahaha.

On a beau soupirer, souffler et pester, on lui pardonne tout ! Becky figure parmi ces héroïnes dont on excuse les frasques, même les plus chichiteuses. C'est comique et carrément exagéré, mais ça permet de détendre l'atmosphère. Car l'histoire met à jour la relation malsaine entre Luke et sa mère, et là c'est le drame, on ne le comprend plus, Luke devient décevant, fuyant, aveugle... pitié, non ! Malgré tout, on s'amuse du début à la fin, cette série est à déguster pour le plaisir, comme une friandise, à mâchouiller en déculpabilisant. De plus, les atermoiements de Becky sont une façon de rappeler l'essentiel de la vie, avec ses valeurs fondamentales (la famille, les amis, etc.). ☺

Pocket ♦ juillet 2010 ♦ traduit par Christine Barbaste pour les éditions Belfond ♦

24 avril 2014

La Vie épicée de Charlotte Lavigne, de Nathalie Roy

Charlotte Lavigne

Charlotte Lavigne est une jeune femme pétillante, qui adore boire, cuisiner, sortir avec ses amis et partir en quête du mari idéal. Son dernier amant en date, Maximilien, est un diplomate français ambitieux et snob, mais avec lequel elle se sent merveilleusement bien. Pour l'impressionner, elle n'hésite pas à mettre les petits plats dans les grands, l'invite chez elle et manque de mettre le feu à l'appartement, perd tous ses moyens, noie son désarroi dans la vodka, se ridiculise ... et nous, on se marre !

Pourtant, Charlotte connaît aussi son lot de galères, quand sa meilleure amie se la joue vamp d'un soir pour séduire Maxou, ou quand celui-ci la traite avec condescendance lors d'un repas guindé, on se sent tout chamboulé pour elle. Notre trentenaire québécoise, qui n'a rien à envier à Bridget Jones ou Becky Bloomwood, nous réserve donc de bouleversantes et tumultueuses aventures, au boulot (elle est documentaliste pour une émission de télé mais rêve de décrocher un poste d'animatrice), avec ses amis Ugo (un amour) et Aïcha (assez peste), mais aussi sa famille (sa mère, une croqueuse d'hommes !).

En bref, c'est frais, rigolo, pas prise de tête. Tous les ingrédients pour la parfaite comédie romantique sont réunis - charme, humour et dérision. Mais j'aurais tellement voulu m'attacher aux personnages, à commencer par Charlotte et son Maxou (lui, non... pas possible !). Je me sentais souvent en décalage avec les choix de la jeune femme, même si j'avais envie de passer outre, parfois ça coinçait un peu. Sinon, j'ai beaucoup aimé l'ambiance, la culture québécoise, les références culinaires et la bidonnade générale. Un bon moment de lecture, juste pour décompresser.

Pocket ♦ Avril 2014 ♦ Tome 2 à paraître en juin ♦

23 avril 2014

Lexi Smart a la mémoire qui flanche, de Sophie Kinsella

Lexi Smart

La veille encore, Lexie sortait en boîte avec ses copines, avalait quelques verres, pestait contre son mec et son boulot, menait une vie étriquée. Mais au moment d'attraper son taxi, Lexie fait une chute et se réveille sur un lit d'hôpital... trois ans plus tard. Le plus choquant pour elle n'est pas de découvrir qu'elle est amnésique, mais plutôt d'apprendre qu'elle est mariée à un type canon, qu'elle est tout simplement superbe, totalement relookée, avec des fringues de marque à gogo, et qu'elle habite un superbe appartement, en clair elle mène une vie de rêve.

Pourtant, Lexie a effacé de sa mémoire les trois dernières années de sa vie et tente aujourd'hui de recoller les morceaux en vrac. Pour y remédier, son mari parfait lui glisse un manuel pratique de leur vie conjugale (absolument ahurissant !). Elle recontacte aussi sa bande de copines mais réalise qu'elles sont fâchées. Chemin faisant, Lexie découvre qu'elle serait devenue la Reine des garces au boulot. Pour atteindre les sommets, elle aurait, comme qui dirait, tout écraser sur son passage. Sans oublier qu'elle aurait aussi un amant !.. Ah, ah. 

Ce nouveau visage ne la rend pas fière, finalement elle est de plus en plus perturbée par les changements opérés et décide d'en avoir le cœur net en menant son enquête. Certes, on devine la fin mais on se laisse charmer, guider par cette histoire légère et amusante, où l'ambition dévorante ne doit jamais nuire aux valeurs sacrées que sont l'amitié, la famille et l'amour. C'est gentillet dans l'ensemble, assez mignon et facile à lire, mais c'est pour moi loin d'être un récit pétillant, qui laisse éclater sa joie et son insouciance. J'ai, de plus, eu beaucoup de mal à m'attacher au personnage de Lexie ! Un bon début, et puis plouf, plus rien...

Pocket, Juin 2012 ♦ traduit par Daphné Bernard pour les éditions Belfond

22 avril 2014

Muchachas (1) de Katherine Pancol

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Dans Muchachas, on retrouve Hortense et Gary à New York... puis Joséphine à Londres, et Zoé qui n'en peut plus de vivre loin de son amoureux, obligeant sa mère à un énième sacrifice qui nous fait lever les yeux au ciel. Puis, on découvre Stella, au volant de son camion, et sa maman Léonie, hospitalisée, complètement démolie par son homme, Ray Valenti, la coqueluche de la ville.

Froncements de sourcils, perplexité, je n'étais pas sûre d'adhérer au nouveau programme. Puis, au fil des pages et des chapitres, l'histoire s'est envolée, a continué de livrer ses secrets, ses drames, ses peines. Impossible de demeurer insensible, j'étais au cœur du récit, parmi les personnages, partageant la même histoire. Sensation rare et grisante.

C'est, de plus, amené en douceur, avec tendresse et habileté. Katherine Pancol est réellement douée pour créer ce lien invisible. Certes, le sujet de fond (les violences faites aux femmes) me faisait peur, je redoutais du pathos et trop de misérabilisme. Et finalement, non. On découvre un récit prenant et poignant, traité avec beaucoup de pudeur, sans désinvolture, au contraire, on ressent une sincère empathie. Cela m'a plu, tout simplement.


Pour bien faire, Audiolib a accordé sa confiance à Marie-Eve Dufresne pour l'interprétation, un excellent choix qui a déjà fait ses preuves (cf. la précédente trilogie), on passe ainsi un très bon moment, grâce à une écoute agréable et apaisante, qui nous berce dans ce nouvel univers, désormais familier... J'ai hâte de découvrir la suite.

Audiolib, avril 2014 ♦ texte intégral lu par Marie-Eve Dufresne (durée : 9h 23) ♦ Albin Michel, février 2014

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19 avril 2014

Tout finit par un baiser ! de Kate Klise

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Un roman frais, charmant, qui se lit en deux bouchées et nous fait vivre une folle histoire de rencontres amoureuses entre deux adolescents et leurs parents célibataires !

Coco et Webb échangent par mégarde leur bagage à l'aéroport. Ni une ni deux ils foncent tête baissée et s'envoient des mails déjantés, impertinents et enlevés, tandis que de leur côté les parents (qui se sont aussi croisés dans l'avion) se frôlent et échangent des regards en coin, réfléchissant à deux fois avant de faire le premier pas. Quel drôle de micmac, je n'ose pas trop en dévoiler, mais j'ai adoré l'histoire dessinée entre les adolescents (« l'Amour à l'ère post-numérique »). Ils sont décomplexés, prêts à mordre la vie à pleines dents, jouant du destin, et des parents, inventant mille et une excuses et débordant d'une imagination folle, trop folle !

Le roman se pose ainsi comme une conception moderne et enjouée des rapports amoureux d'aujourd'hui, à travers quatre perspectives et points de vue alternés. C'est léger, comme une comédie romantique, avec tout le tralala attendu (humour, naïveté, quiproquos et situations invraisemblables). La fin est tarte, mais elle ferme la marche d'un rendez-vous gentillet, charmant et sans prétention.

Albin Michel, coll. Wiz, avril 2014 ♦ traduit par Dominique Kugler

18 avril 2014

L'accro du shopping à Manhattan, de Sophie Kinsella

L’ACCRO DU SHOPPING À MANHATTAN

Cet épisode 2 m'a offert de beaux fous rires ! Bon sang, cette Becky est impayable. D'abord, son weekend à la campagne et son casse-tête tout personnel au moment de faire sa valise, du léger, a dit Luke, bah voyons... elle fait alors secrètement appel à une livraison express, mais son colis se perd en route. Sur place, la demoiselle se retrouve sans rechange, ou juste une chemise de nuit à enfiler de façon très détachée, en décrétant que c'est le must absolu. C'est cela, oui...

Et les noces du fils des voisins, où Becky passe pour une affabulatrice, esseulée et amoureuse éplorée du marié, franchement, c'est d'un comique ! Vient ensuite le départ pour New York, les promesses d'une vie nouvelle, ambitieuse, chic et accomplie. Becky en a la tête qui tourne et se défoule dans les boutiques. Elle rencontre aussi sa belle-mère, est prise pour une serveuse lors d'un déjeuner huppé, se voit offrir une séance cultissime chez l'esthéticienne, tente de faire du sport, se ridiculise auprès du nouvel associé de Luke...

Croyez-moi, Sophie Kinsella est en très grande forme dans ces nouvelles aventures de Becky et ça fait un bien fou de s'y plonger tellement on sourit et on rit du début à la fin. Soit, le rêve va virer au cauchemar, l'occasion pour notre acheteuse compulsive de faire peau neuve et de prendre un nouveau départ. Sa vie sentimentale va aussi connaître des remous, ce qui ne fera pas de mal aux concernés ! En somme, j'ai vibré, gloussé, ricané tout du long. Pour l'heure, c'est mon tome préféré de la série. Je continue sur cette belle lancée.

Pocket, décembre 2005 ♦ traduit par Christine Barbaste pour les éditions Belfond

17 avril 2014

Le Petit Chaperon qui n'était pas rouge, de Sandrine Beau et Marie Desbons

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Il était une fois une petite fille qui vivait au bord d'une forêt, dans le nord de la Russie. Sa grand-mère, qui tricotait, lui avait fait un long manteau bleu, de petits gants bleus, et lui avait cousu une chaude chapka bleue. Si bien que tout le monde l'appelait "Le Petit Chaperon bleu".

Un jour, sa maman lui confia un petit pot de miel pour sa grand-mère qui était malade, seule, chez elle. La fillette devait traverser la forêt pour s'y rendre, aussi la maman lui conseilla de ne pas traîner en route pour éviter les animaux dangereux.

Bien sûr, l'enfant n'en fit qu'à sa tête et perdit un temps fou en chemin. Quand la nuit tomba, le Petit Chaperon bleu eut la mauvaise surprise de croiser un OURS... puis un TIGRE DE SIBÉRIE, et enfin un petit LAPIN très gourmand. À chacun, elle promit, laissa un cadeau, proposa un échange de bons procédés.

Quand finalement elle parvint chez sa grand-mère, une délicieuse potée l'attendait. 

Mais une potée de quoi ? ...

Alors là, chers lecteurs, la surprise est au rendez-vous ! Et c'est très, très drôle !! L'auteur a, de plus, la malicieuse idée d'offrir plusieurs fins pour que l'enfant puisse choisir celle qu'il préfère. Ouf. Je ne vous raconte pas la stupeur, la première fois ! ! 

Le texte, très soigné, propose une plongée dans une jolie Russie folklorique (avec un choix de vocabulaire qui n'est pas anodin, comme une balalaïka ou la chapka), même les illustrations et les couleurs paraissent authentiques et donc fascinantes. Oui, j'étais sous le charme !! Marie Desbons a un style bien défini, très doux, très attachant. Je suis fan !!

Cette rencontre entre poésie, tendresse, facétie et espièglerie est précieuse et offre un plaisir de lecture trèèès appréciable ! J'ai adoré cet album, qui réécrit de façon originale le conte de Perrault dans l'univers magique et somptueux de la Russie. 

éditions Milan, mars 2014

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17 avril 2014

Histoire pour endormir ses parents, de Colas Gutman

Histoire pour endormir ses parents

Vous en avez assez des histoires que vous racontent vos parents pour vous endormir le soir ? Alors lisez la solution de rechange de Colas Gutman : Léonard leur raconte comment Vladimir a voulu lui piquer ses chaussures à scratchs, en échange d'un robot-mixeur, mais aussi une épée laser contre un cartable, un costume de Superman contre un fer à repasser, un briquet contre une barrette, le chat contre un pot de Nutella, etc. Un embrouillamini qui va mettre k-o les parents de l'enfant, qui n'ont pas cessé de se crêper le chignon pour savoir qui était le plus irresponsable des deux, et qui vont se coucher sans demander leur reste. C'est une histoire à dormir debout, tout en exagération et en sornettes. Sympa, mais les enfants risquent de perdre la boule dans ce dédale infernale !

Mouche de l'école des loisirs, mars 2014

17 avril 2014

La Sorcière, sa fille et le loup par Jean Leroy et Matthieu Maudet

la sorcière sa filleVoici le retour des ombres chinoises de Matthieu Maudet pour servir l'excellente histoire de Jean Leroy, avec son personnage récurrent de la sorcière, qui vit dans la forêt, en compagnie de sa fille (le bébé a bien grandi !). Toutes deux croisent un jour le chemin d'un loup vieillissant, qui raffole de viande cuite, et propose ainsi de leur amener quotidiennement de la matière première qu'elles se chargeront de cuisiner aux petits oignons. Le pacte est conclu. La sorcière et le loup sont de vieux ennemis, qui pourtant vont s'entendre à merveille dans l'éducation de leur fille. Eh oui, suite à une frayeur (un kidnapping manqué), ils vont fraterniser pour parfaire sa nature de grande méchante ! C'est tout simple, très beau et l'histoire prête à sourire. Une bien jolie réussite, ma foi.

Mouche de l'école des loisirs, mars 2014

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