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Chez Clarabel

25 juin 2013

Rencontrer un véritable super-héros dans la vraie vie peut se révéler une expérience inoubliable

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Jack Vandal est le rejeton d'un couple de super-méchants, dont les projets de détruire la planète sont souvent contre-carrés par le Capitaine Justice, l'idole de toute une génération. Jack, lui, tente de mener une vie de collégien ordinaire, sous une fausse identité. Mais les choses se compliquent avec l'apparition de son Don (la combustion spontanée), mais surtout de Sophie Martin, la nouvelle élève qui semble aussi avoir un secret à préserver !

En fait, il s'agit de la fille du Capitaine Justice. Jack en reste bouche bée mais ne lui parle pas du poids de son héritage, seulement de son statut de super-héros. Certes, il doit choisir son camp mais ce n'est pas gagné. Être un super-méchant, pour lui, ce n'est pas une sinécure non plus. Ses parents ne le forcent pas, même s'ils le conduisent au Salon annuel du Super-Méchant, en tout bien tout honneur.

Cette lecture est extrêmement drôle et bien rythmée, cela a été une vraie bonne surprise au moment de la découvrir (je n'aime pas beaucoup la couverture). Les personnages sont étonnants, de pures caricatures, mais le trait est forcé exprès, sans jamais être lourd. L'auteur s'amuse à dépeindre un super-héros en véritable businessman en terme de marketing, tandis que les méchants font doucement rigoler (on les aime d'être si redoutables !). L'intrigue est simple, mais sait tenir en haleine. Il y a sans cesse de l'action, du rebondissement et beaucoup d'humour aussi.

Les enfants apprécieront, sans nul doute. Les parents également, en lecture orale notamment.

Jack Vandal, par Lee Bacon
Milan jeunesse, 2013 - traduit par Amélie Sarn
illustration de couverture : Sébastien Telleschi

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25 juin 2013

“Avoir dix-sept ans et ne pas avoir peur des mots.” (Contre courants)

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Sur les conseils de sa psy, Jérôme, dix-sept ans, tient un journal pour y raconter tout ce qu'il lui passe par la tête. Cela va de ses rapports conflictuels avec son frère aîné ou avec son père, du silence de sa mère, spectatrice impuissante de la débâcle familiale, de son goût des mots et des livres, de son obsession pour une fille croisée dans la rue, surnommée Alcyone, de sa passion pour le plongeon, de sa solitude, son ennui, son errance...

Jérôme est un adolescent paumé, complètement en rade, qui se défoule à coup de mots et de formules lapidaires, à défaut de sortir ses poings pour calmer son entourage. Enfin, c'est plus que ça, c'est compliqué aussi, c'est un engrenage infernal, mais puissant, atterrant, inimaginable. La force du texte vient justement de la véhémence du garçon dans sa manière de s'exprimer, façon poète maudit, à la Rimbaud.

Qu'est-ce que ça cogne ! qu'est-ce que ça colle aux doigts et au cœur ! Le texte aussi est violent, frappant, percutant. Mais surtout, il est surprenant, vers la fin, il vous réserve une sacrée claque... J'ai reconsidéré toute ma lecture, songeuse, admirative, j'ai frissonné et j'ai refermé tout ça en m'ébrouant. Très belle lecture coup-de-poing !

Contre courants, par Richard Couaillet (Actes Sud junior, 2011)

25 juin 2013

Teaser Tuesday #48

Il m'a dit : “Tu vas aller faire un tour chez les fous, ça va t'apprendre à vivre !”
Parce que les spécialistes sont là pour ça. Ils ont la formation pour formater, en douceur et en cachets aussi. La chimie des molécules pour rétablir les connexions, le droit chemin des sentiments. Alors il m'a dit : “Va chez le psy !” En consultation pour ado en perdition. Ado paumé, à la ramasse, ado en panne, panne de sourire et panne d'amour. Ado cliché, ado fourre-tout.
Temps regretté des belles croisades pour occuper les désoeuvrés, pour leur donner un idéal. Un sang bien rouge et bien impie à faire couler, ça vous occupe, très loin du diable et ses orgies.
Il paraîtrait qu'on a perdu le chant du monde. Que moi aussi, comme beaucoup d'autres. Alors ma psy m'a suggéré de prendre ma lyre pour faire pleurer les pierres, de me fendre le coeur à coups de hache pour épancher ma bile toute noire, pour retrouver le chant colchique dans les prés, parfum pour papier-cul. Elle veut du vrai, de la tripaille bien étalée, parce qu'écrire ça fait du bien, tout le monde le dit, comme un lavement, un bon “clystère d'extase”. Ça, c'est Rimbaud ; pas de moi. Trop beau.

Contre courants, par Richard Couaillet (Actes Sud junior, 2011)

 

24 juin 2013

Pieds nus de Rémi Courgeon

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Un jour comme les autres, Tim décida qu'il ne porterait plus jamais ni chaussettes ni chaussures.

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Ses parents pensèrent d'abord que c'était une nouvelle lubie mais le temps passa et rien ne changea. Plus tard, à la grande surprise de ses proches, Tim décida d'être designer de chaussures.

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Comme il était très doué, il fit fortune mais lorsque sa femme le quitta, il perdit pied et décida de partir faire le tour du monde...

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UN ALBUM ENGAGÉ QUI TRAITE, AVEC UN SEMBLANT D'HUMOUR, DE DÉTERMINATION ET DE LIBERTÉ. TRÈS FORT !

Pieds nus de Rémi Courgeon (Seuil jeunesse, juin 2013)

24 juin 2013

“Hé, les filles ! Vous avez oublié que les femmes ne se résument pas à leurs hommes ?”

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Trois copines, Kelly, Sydney et Raven, vivent une rupture difficile avec leurs chéris respectifs et se réunissent chez Alexia, la seule célibataire du groupe, pour établir un Code avec une vingtaine de règles à respecter à la lettre (ne pas chercher à recontacter l'Ex, couper les ponts avec sa famille, jeter les souvenirs et les photographies, ne pas appeler son répondeur pour entendre sa voix, reprendre du poil de la bête, se trouver un hobby, patienter trois mois avant de repartir en chasse, ne pas sortir avec un ami de l'ex ou l'ex d'une amie...).

Mais le sevrage s'avère difficile et les fixations ont la vie dure. Aussi, Kelly ne se guérit pas de son obsession pour Will, un type purement égoïste, Raven a trompé son copain sans trop comprendre la pulsion qui l'a jetée dans les bras d'un autre, Sydney, complètement mordue, ne se relève pas de sa rupture et voudrait renouer avec son ex. Seule Alexia va tomber amoureuse pour la première fois, mais n'osera pas l'avouer à ses copines et va cacher sa relation au risque de tout compromettre.

Dans l'ensemble, la lecture peut s'avouer sympathique et agréable à parcourir, même si les idées de fond m'ont plus ou moins hérissée (offrir une bague d'amitié avec en inscription ‘Jusqu'au jour de ma mort’, euh...). Dans ce livre, on parle donc du premier grand amour, des illusions perdues et de la désintoxication nécessaire pour reprendre pied dans son existence. Après tout, une fille ne se résume pas à son mec ! Bien évidemment, l'histoire va éprouver nos jeunes filles en fleur et les confronter à leurs préceptes pour tester leurs limites.

Cela se lit vite, sans trop réfléchir, c'est de la lecture sentimentale et très adolescente dans l'âme. Par contre, ça manque de dérision car ce n'est pas la fin du monde d'avoir un cœur brisé à 17 ans non plus...  Il existe une suite, en VO, The Crushes: A Heartbreakers Novel, suivi de The Friends: Friendship Rules (3ème tome). 

La ligue des coeurs brisés, par Pamela Wells
Albin Michel, coll. Wiz, 2013 - traduit par Cécile Leclère

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24 juin 2013

“Ma mère mourut le même jour que Marilyn Monroe, le 4 août 1962...” (Promesse de pluie)

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Eté 1962. Ethie, onze ans, apprend par son père la disparition tragique de sa mère. Ses frères et elle sont anéantis, livrés à eux-mêmes, car leur père, Howard, préfère se consoler dans l'alcool. Il a toujours vécu replié sur lui-même et sur son passé (il a fait partie des troupes canadiennes qui ont été envoyées à Hong Kong pendant la guerre contre le Japon) mais n'a jamais été fichu de confesser ce qui lui pesait sur la conscience.

Pour les sauver de cette situation, qui menace d'être explosive, Ethie va fouiller dans les vieilles histoires de famille et tenter de comprendre pourquoi sa mère a quitté la maison précipitamment pour rejoindre une copine avant de trouver la mort, pourquoi une jeune fille asiatique ne cesse de rôder autour de chez eux et pourquoi son père refuse d'évoquer son passé de soldat.

On se laisse guider par le rythme placide de l'histoire, qui dresse un portrait de famille attachant, tout en alternant avec les années de guerre, teintées de perte et d'horreur. L'auteur nous fait partager un mélange d'émotions, entre tristesse, rire, dégoût et espoir. C'est en somme un bon roman, agréable à lire, qu'on ouvre par curiosité et qu'on se surprend de finir quelques heures après. Donna Milner fait montre d'un style élégant, auquel on accroche facilement. Une jolie découverte !

Promesse de pluie, par Donna Milner
JC Lattès, 2013 - traduit par Laurence Kiefé

21 juin 2013

“Grâce à toi les choses se passent mieux aujourd'hui.” (L'été où j'ai appris à voler)

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Sous cette couverture pétillante, où reflète un soupçon de vacances ensoleillées, se cache une histoire qui parlera à la petite adolescente qui est encore en vous. Birdie a treize ans, sa maman vient de lancer une épicerie fine et se saigne les quatre veines pour réussir, elle est veuve depuis dix ans et vit avec sa fille une relation soudée.

Leurs rapports se compliquent avec l'accumulation du boulot, Birdie vient prêter main forte tous les jours et occupe son été en fréquentant les adultes qui travaillent avec elle. Il y a Swoozie, qui fume trop et qui a un cœur d'or, mais surtout Nick, le beau surfeur, pour qui Birdie a un petit béguin. Mais les journées coulent paisiblement et l'ennui s'installe, la solitude aussi.

C'est en croisant Emmett Crane, à l'arrière de l'épicerie, un soir, que Birdie ressent comme un besoin de changement. Tout chez le garçon intrigue l'adolescente, sans hésiter elle va accepter de le revoir et avoir ses petits secrets. Ce n'est pas en signe de protestation contre sa mère, qu'elle accuse d'être une cachotière, c'est vraiment par envie et par besoin. Dans sa tête, les idées se bousculent, Birdie grandit et veut déployer ses ailes.

La deuxième moitié du roman va se révéler étonnamment bouleversante et fait alors apparaître cette histoire autrement que comme un simple rendez-vous de légèreté. Les émotions remontent à la surface et les sujets sensibles sont alors abordés. Il est question de l'absence du père, du double rôle que doit jouer la mère, de l'entrée dans l'adolescence, des rencontres qui symbolisent la promesse d'une main tendue, de la maladie qu'on cherche à effacer, de rituels à accomplir, de sacrifices aussi à apporter...

C'est une jolie petite lecture, qui sait vous prendre par surprise et toucher votre corde sensible. Le résultat est charmant, parfaitement délicat et attentionné.

L'été où j'ai appris à voler, par Dana Reinhardt
La Martinière J. (2013) - traduit par Corinne Julve
illustration de couverture : Hubert Van Rie

21 juin 2013

Lincoln Baker, agent spécial : Gare à ton double (☺♥)

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Tout commence par une banale sortie scolaire, au cours de laquelle la classe de Lincoln Baker visite une ferme d'élevage de poulets, avec l'interdiction stricte de s'approcher des volatiles. Bien évidemment, Lincoln, n'écoutant que son effronterie, se faufile dans le poulailler, et alors là, ... la catastrophe ! Filmée et retransmise sur internet, s'il vous plaît.

Suite à cela, deux agents secrets se présentent chez lui et proposent un marché : contre l'arrêt des poursuites judiciaires entamées par le fermier, Lincoln doit prétendre être Benjamin Green, un espion junior auquel il ressemble comme deux gouttes d'eau. Celui-ci aurait disparu au cours de sa dernière mission, ce qui compromet hautement la suite de leur enquête. Lincoln n'a plus trop le choix et s'envole pour Paris.

Ah oui, sa mission consiste à protéger une copie très spéciale de La Joconde, pour éviter qu'elle tombe entre les mains de terroristes. Le garçon a eu très peu de temps pour s'acclimater et copier les mimiques du célèbre Benjamin Green, mais déjà il se retrouve au cœur de l'action. Et croyez-moi, c'est particulièrement mouvementé ! J'ai été agréablement surprise par cette lecture, qui se présente comme une série dynamique autour d'un héros audacieux et intrépide, embarqué dans des aventures palpitantes, qui font penser à James Bond (pour les gadgets) en version jeune.

Il y a beaucoup d'humour, l'intrigue est bien ficelée, avec des rebondissements à tous les étages et des énigmes à déchiffrer. C'est dynamique, futé et divertissant, à ne pas seulement réserver pour un public masculin, car l'histoire introduit aussi une demoiselle courageuse et perspicace, qui prêtera main forte à Lincoln sans chercher à se la péter non plus. D'autres livres pourraient suivre, c'est ouvert et de bonne qualité !

Lincoln Baker, agent spécial : Gare à ton double, par F.T. Bradley
Seuil jeunesse, 2013 - traduit par Yves Sarda
illustration et concept graphique de couverture : Hubert Van Rie

20 juin 2013

Teenage dream (La Liste)

a été lu par notre Miss C., 13 ans, entre deux trois parties d'Animal Crossing (New Leaf) :

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Ce roman retrace l'histoire de huit lycéennes, cataloguées parmi les filles les plus belles ou les plus moches de Mount Washington, à l'issue d'une liste publiée quelques jours après la rentrée scolaire, de façon anonyme. Cette liste suscite toujours des envies et des jalousies, elle crée la polémique et va aussi retourner les têtes des jeunes filles. A ce stade, on s'imagine que ce sont les plus vilaines qui vont en souffrir le plus, sauf que c'est tout le contraire qui va se produire !

En effet, celles qui ont hérité du titre honorifique de belles de l'année vont devoir supporter une pression supplémentaire, en étant victimes d'un succès trop soudain. Prisonnières de leur image et leur popularité, elles vont jouer à des jeux dangereux (mentir aux parents pour cacher des mauvaises notes ou se rendre au bal, tomber dans l'anorexie, exciter les angoisses d'une mère abusive...). En clair, ce n'est pas facile tous les jours de rester au top !

A contrario, toutes celles qui ont été bafouées par l'auteur anonyme de la liste vont faire front avec bravoure et nonchalance. Après tout, ce classement est ridicule, fondé sur un jugement de valeurs souvent contestable (peut-on reprocher à quelqu'un d'avoir un look de garçon manqué, de préférer le naturel ?). Les “moches” vont ainsi entrer en rébellion et ça va plutôt bien leur réussir !

En tête de liste, il y a Jennifer Briggis qui est, pour la quatrième année consécutive, désignée “plus moche” de sa promotion. Comble de l'ironie, cette notoriété lui apportera une autre forme de respect, elle pourra même prétendre participer au concours de Reine du lycée et récolter les lauriers de la gloire. Ce serait une juste morale, si l'auteur ne nous réservait pas une petite surprise de derrière les fagots.

Cette lecture a été appréciée par ma collégienne de fille, qui a trouvé un certain plaisir à suivre toutes les péripéties des filles de Mount Washington, avec une préférence pour les imbroglios sentimentaux (gros craquage pour Milo !). Elle a toutefois déploré la fin qui survient abruptement et les nombreuses fautes de frappes et autres coquilles que renferme ce livre !

La liste, par Siobhan Vivian
Nathan, 2013 - traduit par Anne Delcourt

20 juin 2013

Warning! (Défense de lire ce livre)

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Finch Penny a douze ans, onze mois et trois semaines au moment où elle entame son journal intime. Elle vit seule avec sa maman célibataire, le papa est mort avant sa naissance, toutes deux ont trouvé refuge chez Olive McKay (dite Nolly), devenue leur grand-mère d'adoption, et n'envisagent pas de bousculer cet équilibre fragile, mais rassurant. Du moins, c'est surtout Finch qui s'y accroche.

Aussi, lorsque sa mère introduit chez elles un certain Action Man, l'adolescente voit rouge. Elle ne supporte pas que ce type fourre son nez partout, se sente à l'aise dans leur cocon, prenne ses marques et ses habitudes. Elle entend manifester son mécontentement, à force de bouderies et petites réflexions de mauvaise foi. Ce n'est pas très cool de sa part, sa mère ne la comprend plus, et toutes les deux se battent comme des chiffonniers.

Finch doit aussi gérer l'idée de quitter prochainement son école primaire pour le collège, et pour la première fois elle va être séparée de sa meilleure amie, Cassie, inscrite dans une école privée. c'est beaucoup trop de changements pour une adolescente débordée par ses émotions et qui se réfugie dans des listes de souhaits (pour avoir plus de poitrine, rencontrer la famille de son père, gagner au Loto et ne plus se retrouver dans la classe de Shane Ripley...).

Cette lecture, très divertissante, nous fait partager les petits tracas d'une héroïne attachante, qui se livre en toute transparence, et avec une certaine dose de dérision. Les enfants dès 10 ans apprécieront ! Le livre avait déjà été édité en 2002, sous une autre couverture. Il existe même  une suite, seulement en VO.

Défense de lire ce livre, par Pat Moon
Flammarion, coll. Tribul, 2012 pour la présente édition - traduit par Rose-Marie Vassallo

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