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Chez Clarabel

27 mars 2013

"Come on, girl. Don't cry."

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C'est au son de la voix grave de la très belle Anna Mouglalis, un choix qui a été approuvé par Toni Morrison elle-même, que j'ai donc choisi de me laisser bercer, pour mieux découvrir l'univers de l'auteur qui m'était peu familier. A peine les premières notes ont retenti, l'histoire a jailli de nulle part et j'ai tout de suite été transportée dans un ailleurs fait de poussière, de rage, de désespoir, dans un paysage lavé de couleurs. Un monde terne et âpre.

C'est donc l'histoire de Franck, vétéran de la guerre de Corée, qui s'échappe de son asile dès lors qu'il apprend que sa jeune sœur Ycidra est gravement malade. On sait très peu de choses sur lui, pour commencer. On devine son désarroi, son désespoir et sa détermination à quitter Seattle pour arriver en Géorgie. Son but : la petite ville de Lotus, où il a grandi sans une étincelle de bonheur. Son univers tournait autour de sa sœur et de ses meilleurs potes. Puis il est parti à la guerre, lui le soldat noir, fier de servir le drapeau américain.

Après quoi, le retour a sonné le début de sa descente aux enfers, trop de cauchemars, d'images immondes, de sacrifices, de meurtres et de massacres viennent le hanter. Il tente d'oublier dans l'alcool, ou dans l'amour, mais c'est un homme brisé. C'est finalement au cours de son voyage, pour sauver sa sœur, qu'il comprendra tout ce qu'il a tenté de camoufler, ce qui a bien failli l'étouffer.

De son côté, Ycidra aussi a connu sa douleur, ses rêves brisées et ses illusions perdues. Car c'est un peu le tour de piste que nous offre ce court roman, un panel de vies démantibulées, d'existences fracassées. Des corps usés. Des esprits hantés. C'est dur, oui. Par contre, ce n'est pas le champ de mines dont on pourrait en sortir avec la tête à l'envers. En fait, on se surprend à avaler tout ce qu'on nous raconte comme sous l'effet d'hypnose. La langue est belle, pure et sophistiquée. Pas un pas de travers. L'image toujours impeccable. L'auteur tranche dans le vif, crac, et ça ne fait même pas mal.

La forme courte réussit très bien à ce récit, pour son état d'urgence et de sauve-qui-peut. Seule la dernière ligne droite m'aura laissé un goût amer, chiffonnant presque la très belle appréciation que j'avais de cette rencontre, et c'est bien parce que j'ai aimé les 3/4 du livre que je lui octroierai donc mon plein assentiment ! A digérer, à méditer, à ruminer. 

Home, par Toni Morrison
Christian Bourgois éditeur, 2012 / Audiolib, 2013 - Traduit par Christine Laferrière
Texte intégral lu par Anna Mouglalis
durée : 4 heures seulement !

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26 mars 2013

“Write about what disturbs you, particularly if it bothers no one else.”

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Quelle magnifique histoire ! J'avais vaguement suivi le buzz autour du roman au moment de sa parution, encore une fois j'avais préféré attendre avant de me faire ma propre opinion, et puis j'ai opté pour l'audio-livre, qui a fini de planter le clou dans mon appréciation plus qu'enthousiaste ! Les trois comédiennes nous transportent littéralement dans leur monde, dans leur histoire, c'est un délice pour les oreilles.

Nous plongeons donc dans le Sud des Etats-Unis, à Jackson, dans le Mississippi, dans les années 60, et nous découvrons la vie des bonnes noires, qui élèvent les enfants des familles blanches, lesquelles ne se conduisent pas toujours de façon charitable ou honorable avec elles. Nous sommes aux balbutiements des droits civils, de Martin Luther King et du président Kennedy, ça fourmille, ça grouille, ça songe mais ça n'ébranle pas cette petite société sudiste, rétrograde et endormie sur elle-même.

Alors, nous faisons connaissance avec plusieurs bonnes, dont Aibileen et Minny. La première a déjà une longue expérience derrière elle, c'est une femme sage, un peu usée, mais qui n'aime pas faire de vagues. Elle est folle de la petite Mae Mobley, la fillette rondouillette dont elle s'occupe, mais envers laquelle sa propre mère, Miss Leefolt, est souvent maladroite et exigeante. Minny, elle, est une tigresse, elle n'a pas sa langue dans sa poche, elle dit tout haut ce qu'elle pense, ce qui lui fait souvent perdre sa place. Elle a un sérieux contentieux avec Miss Hilly, une redoutable mégère qui mène tout le monde à la baguette et qui interdit quiconque de l'embaucher dans tout le Mississippi !

Heureusement, Minny va rencontrer Miss Célia, un clone de Marilyn Monroe, jeune femme douce, complètement à côté de ses pompes, qui ne sait rien faire de ses dix doigts et qui voudrait apprendre à cuisiner, sans que son mari en sache quelque chose. Alors Minny doit travailler en cachette. Quelle farce ! Le nombre de fois où la bonne se retrouvera dans des situations saugrenues est aussi l'occasion de bonnes séances de gloussements... Sans quoi, ce duo est foncièrement attachant. J'ai beaucoup aimé leurs séquences.

Bref, parmi les amies de Miss Leefolt et Miss Hilly, nous avons Miss Skeeter, qui est pourtant tout le contraire de ces dames. C'est une grande branche, à la coiffure rebelle, toujours célibataire, au grand dam de sa mère. Elle rêve de mener une carrière dans le journalisme ou l'édition. En attendant, elle rédige des conseils de ménagère pour la gazette locale (une blague !), avant de se lancer dans son grand projet qui va la réunir, elle et Aibileen, puis toutes les bonnes de la région, autour de leurs conditions de travail et du regard qu'elles posent sur leur situation.

Cette ébauche de livre est un futur brûlot. Et pourtant, toutes vont s'y consacrer, d'abord avec maladresse et la peur au ventre, puis animées d'une foi véritable, d'une envie d'en découdre, de parler, de raconter, de se libérer. Car elles ont toutes une histoire poignante, révoltante, attachante à partager. Et c'est fascinant avec quelle simplicité, quel amour et quelle passion nous adhérons à leur incroyable parcours. Ce sera comme une gestation dans la douleur, avec un voile de folie et d'insouciance, mais quel acte de courage aussi !

Sincèrement, je n'ai pas vu le temps passer. Tout de suite, j'ai été absorbée par cette formidable aventure humaine, parsemée d'anecdotes très drôles (le premier rendez-vous entre Miss Skeeter et Stuart, le moment où Minny se planque dans les toilettes, la pathétique collection de trônes éparpillés dans le jardin pour protester contre la loi sur les WC, sans oublier la fameuse tarte au chocolat ... un potin tout bonnement hilarant, même s'il est tout sauf appétissant !). Il y a donc matière à sourire, rire, soupirer aussi, face à tant de bêtises, d'injustice et de discrimination, mais globalement il en sort un message très positif et une sensation jubilatoire. Je recommande fortement !!!

La couleur des sentiments, par Kathryn Stockett
éditions Jacqueline Chambon, 2010 / en poche, Babel pour Actes Sud, 2012 / Audiolib, 2011
Traduit de l'anglais (USA) par Pierre Girard
Texte intégral lu par Nathalie Hons, Nathalie Hugo, Cachou Kirch et la participation de Valérie Lemaître
durée : 17 h 50

26 mars 2013

Ah, Twitter ! Haïku pour les semi-analphabètes !

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Abigail Donovan a publié un premier roman qui a connu un joli succès, mais son éditrice menace de la lâcher si elle ne parvient pas à lui fournir un nouveau livre. Depuis quelques mois, Abigail sèche devant son ordinateur et découvre par hasard Twitter. Aussitôt elle rencontre un certain Mark Baynard et s'amuse à flirter en ligne avec lui.

Moi qui ne crois pas trop à ces dragues sur internet (cf. Quand souffle le vent du nord de Daniel Glattauer ou Attachement de Rainbow Rowell), j'ai eu la très grande surprise de m'enthousiasmer complètement pour cette histoire ! Les échanges entre Abigail et Mark sont drôles, alertes, ponctués de nombreuses références à la pop culture (un vrai régal de deviner à quelle série ils pensent au moment de se dire au revoir), en somme c'est une véritable bouffée d'air pur !

Fatalement, l'auteur a maladroitement glissé un petit élément dont on aurait pu se passer, parce qu'on n'avait pas besoin de notre dose de mélo dans cette lecture pétillante. Sans quoi, vraiment quelle bonne tranche de rigolade ! de plaisir ! de surprise ! Par principe, je suis complètement hermétique aux cuicuis du petit oiseau bleu, un simple détail au final, car le réseau est juste un prétexte pour que deux personnes se rencontrent, et puis ... chabadabada !

Pour un Tweet avec toi, par Teresa Medeiros
Milady romance, coll. Central Park, 2012 - traduit par Emmanuelle Ghez

  • Un petit clic vers le billet de Mlle Pointillés, qui donne des extraits de sa lecture, de quoi vous donner envie de tenter le coup !

25 mars 2013

“The past is history. The future is a mystery. The present is a gift.”

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L'histoire se situe dans la proche banlieue de New York, aux Hollows, petite bourgade réputée tranquille et silencieuse, cerclée par des bois qu'il faut éviter de traverser, à cause des mines souterraines. Une vingtaine d'années plus tôt, une femme a disparu, abandonnant son mari et ses deux jeunes enfants. C'était la première grosse enquête de Jones Cooper, aujourd'hui flic à la retraite et occupant ses journées à bichonner les jardins de ses voisins.

Lorsque Michael Holt est de retour en ville, pour vider et vendre la maison de ses parents, il souhaite également rouvrir le dossier sur la disparition de sa mère. Il a embauché un détective privé, lequel est assisté d'une médium, Eloise Montgomery, qui fait des rêves sur les morts suite à un tragique accident de voiture. Sans comprendre pourquoi, elle a eu une vision de Jones Cooper et vient le lui signaler. Ce dernier est intrigué, mais a d'autres chats à fouetter.

En effet, Jones a été sollicité par la très discrète Paula Carr, mariée et mère au foyer, qui s'inquiète à propos de la première femme de son mari. Celle-ci a envoyé son fils Cole en vacances chez eux, mais depuis n'a plus donné de nouvelles. Kevin prétend qu'elle a mis les voiles, mais Paula est quelque peu perplexe. Personne ne doit être au courant de cette enquête que Cooper tient à cœur de conclure, pour se réconcilier avec ses vieux démons.

Cette lecture n'est finalement composée que d'action lente et d'introspection, avec une ribambelle de personnages dont les destins vont finir par se croiser, ou disons qu'on s'en doute, sinon à quoi servirait cette galerie de portraits interminable ? Bref, l'auteur déroule son fil sur un rythme nonchalant, en entretenant l'idée que l'on se fait du suspense, c'est psychologique, pas éclaboussant.

Il faudra attendre la deuxième partie, au bout de 300 pages, pour enfin s'offrir un début de frisson. C'est dommage d'avoir cherché à tout décortiquer, dans la présentation des lieux, des personnages et dans l'analyse de leurs sentiments, leurs secrets et leurs pensées, c'est beaucoup trop touffu, trop long. Le dénouement, finalement, n'est qu'une suite de décompression après toutes les fausses angoisses perçues. Je vous jure, rien que le prologue promettait une histoire plus stressante.

Ce n'est pas une déception, juste une frustration. C'est moins un thriller, et davantage une sombre histoire de vies ordinaires bousculées par les désordres amoureux et les non-dits, avec pour cadre la parfaite petite ville américaine, théâtre fabuleux des drames intimes.

Les voix du crépuscule, par Lisa Unger
Livre de Poche, 2013 (éditions du Toucan, 2012) - traduit par Yoko Lacour

-SELECTION POUR LE PRIX DES LECTEURS-

25 mars 2013

Emile, le petit fifre de Anne de La Boulaye et Sébastien Mourrain

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Voici les aventures imaginaires du jeune Émile, modèle du célèbre tableau de Manet.

Émile est orphelin et, à dix ans, fait partie des jeunes musiciens de la Garde impériale. Un jour, alors qu'il est puni et doit rester seul dans la caserne pour récurer le réfectoire, on lui demande d'accompagner le commandant Lejosne chez un peintre... Émile prend peur. Que va-t-il donc lui arriver ?

L'histoire est belle, mais c'est surtout la reproduction du tableau de Manet qui interpelle et impose le respect. Je signale au passage que la véritable histoire du peintre et de son chef-d'oeuvre est accessible dans un mini-livre, en début d'ouvrage. La version proposée ici par Anne de La Boulaye n'est qu'imagination folle et débordante... mais classieuse.

Un album assurément classique et très élégant. Le travail de Sébastien Mourrain est remarquable !

Emile, le petit fifre (d'après le tableau d'Edouard Manet) de Anne de La Boulaye et Sébastien Mourrain (Seuil jeunesse, mars 2013)

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23 mars 2013

“The word friends doesn't seem to stretch big enough to describe how we feel about each other.”

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C'est le deuxième été pour Bridget, Léna, Carmen et Tibby, le deuxième été pour le jean magique aussi ! Toute l'année, il attend sagement dans un placard et ne ressort que pour accompagner les jeunes filles dans leurs aventures estivales. Alors, au programme : la mère de Carmen a un amoureux et se comporte comme une gamine, ce qui a le don d'exaspérer sa fille. Tibby, elle, s'est inscrite à un stage de cinéma et tente de reprendre goût à la vie, depuis la disparition de Bailey. Léna a rompu avec Kostos et s'en mord les doigts. Bridget a décidé de rencontrer sa grand-mère maternelle, en Alabama, mais en lui dissimulant sa véritable identité. Elle a aussi abandonné le foot, changé de couleur de cheveux et pris quelques kilos.

La saga, donc, se poursuit, entre rires et larmes (j'ai eu le cœur gros pour Léna et son grand-père !). Les adolescentes apprennent à grandir, à accepter le fait que leurs parents sont aussi des êtres imparfaits, elles se cherchent dans la création artistique, dans le sport ou à travers leurs origines, elles ont soif d'aimer et d'être aimées, même si ce n'est pas facile tous les jours.

En bref, c'est un nouvel été riche en émotions, conforme aux idées et aux rêves que peuvent se faire toutes les jeunes filles de leur âge ! Chacune des histoires, de Tibby, Léna, Bridget et Carmen, est personnelle, attachante et on peut s'y identifier facilement. Pour ça, et pour le plaisir d'évasion qu'elle procure, je continue de porter une affection toute particulière à cette série...

Quatre filles et un jean (livre II), par Ann Brashares
Gallimard jeunesse, 2009 pour la présente édition - traduit par Vanessa Rubio
existe aussi en format poche, dans la collection Pôle Fiction

22 mars 2013

BD Kids : Théo Toutou & Ariol ! ♥

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Deuxième volume des aventures de Théo Toutou, notre gentleman détective, qui aime donner un coup de patte à la police et écrire des romans basés sur ses expériences, il est aussi secrètement amoureux de Natacha, la librairie.
Par six fois, ce héros au grand cœur nous entraîne dans des enquêtes virevoltantes : résoudre le kidnapping d'une fillette amatrice de barres chocolatées et de bandes dessinées gore, retrouver Clément Tourloupe, le cambrioleur le plus redoutable de la planète, déjouer les plans du perfide Ruby, qui vient de voler un livre chez Natacha, venir en aide à celle-ci alors qu'elle était aux trousses du voleur de la statue d'art dingo, déjouer un trafic de confiture, parlementer avec le sculpteur Ted Gorfou, déterminé à mettre fin à ses jours au moment de l'inauguration de sa dernière œuvre, parce qu'il s'est trompé dans ses calculs !

On ne s'ennuie pas un seul instant, les personnages ont un charisme fou et font parfois preuve d'un humour débonnaire (exemple avec le commissaire Duraton, en plein interrogatoire : "Allons, Rhino, fais un effort, ne sois pas rosse... même si je sais bien qu'un rhino, c'est rosse !"). Entre jeux de mots, aventures trépidantes, bon esprit, fantaisie, action et émotion, nous passons vraiment un très bon moment de lecture ! A recommander à tous les jeunes lecteurs.

Théo Toutou, volume 2 : A pattes de velours, par Yvan Pommaux (BD Kids, 2012)

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Est-il besoin de rappeler le succès de cette série ?! Car Ariol est un héros attachant, très attachant. Ne pas le connaître signifierait passer à côté d'un excellent moment de lecture.

C'est drôle, simple, ça ressemble à la vie de tous les jours, Ariol est un petit âne qui se comporte comme un enfant, il va à l'école, a des copains (Ramono le cochon, mon chouchou !!!), il est amoureux de Pétula, mais il n'ose pas se déclarer, il est timide, intrépide, il fait des bêtises, sans friser l'insolence. C'est aussi un grand amateur de jeux vidéo et il vénère le héros de sa série préférée, le Chevalier Cheval.

Ariol est un héros du magazine J'aime Lire, c'est aussi une série à la télévision, et des livres qu'on trouve donc chez BD Kids, dont voici le 8ème volume ! Au programme : 12 histoires courtes, mais très drôles. Cela passe d'ailleurs beaucoup trop vite. Cela va de la visite au cimetière avec la grand-mère, qui a la tête dans les nuages, à un anniversaire-surprise, de la musique de chambre à une virée au supermarché, d'une dent qui balance à la visite au musée, d'un concours de châteaux de sable à une opération de nettoyage de la forêt, et j'en passe...

C'est aussi grâce à Marc Boutavant, le papa de Mouk, qu'on peut se régaler des petites histoires d'Ariol, sur des textes cuisinés aux petits oignons par Emmanuel Guibert. Franchement, ces deux-là ont remporté le jackpot : cette série, en plus d'être hilarante, est intelligente et transmet des idées généreuses sur la vie, la famille, l'amitié... C'est une série indispensable !

Ariol, tome 8 : Les trois baudets, par Emmanuel Guibert et Marc Boutavant (BD Kids, 2013)

22 mars 2013

♪♫ Cet élan est à moi ! ♥

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Wilfred, un jeune garçon, trouve en pleine nature un élan. Il décide aussitôt de l'adopter et d'en faire son animal de compagnie. Il lui donne, pour commencer, le nom de Marcel.

Puis, il édicte plusieurs règles, pour expliquer grosso modo ce que Wilfred attend de son nouvel ami : ne pas faire trop de bruit quand il met un vinyle sur son tourne-disque, toujours aller où le garçon veut, ne pas trop s'éloigner de la maison, offrir un abri contre la pluie, sortir son propriétaire d'un mauvais pas ...

Est-ce qu'un élan peut devenir un bon animal de compagnie ? Wilfred pense que oui. Nous, on pense tout le contraire ! Mais surtout, c'est le retournement de situation qui se produit au cours de l'histoire (et à la fin, aussi). C'est vraiment très drôle, charmant, avec une petite pointe de malice pour taquiner personnages et lecteur.

Alors, je suis absolument, totalement fan d'Oliver Jeffers, donc forcément ce nouvel album ne pouvait que combler mes attentes. Un petit plus, dans son esthétisme, puisque l'auteur s'est inspiré de décors réels en arrière-plan (des paysages de montagnes et de plaines), mais aussi de papier peint vintage pour y juxtaposer ses propres dessins. Effet très chic ! Ajoutez la pelote de laine bleue ... ou l'autre variante du fil rouge, vous comprendrez que cet album est, encore une fois, truffé de petits détails qui ne comptent pas pour des prunes !

Cet élan est à moi, par Oliver Jeffers (Kaléidoscope, 2013)

22 mars 2013

Oumpapoose cherche la bagarre ☺♥

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Souvenez-vous de Billy le môme ... Un jeune cowboy intrépide, qui parcourait les plaines à la recherche de folles aventures.

Découvrez maintenant Oumpapoose, le petit indien renfrogné, bagarreur et intenable.

Lorsque le matin il se lève, il n'a qu'une idée en tête : chercher la bagarre. Bon, déjà, la nuit, ses rêves sont peuplés de coups de poing et de coups de pied. Il est comme ça, vif comme l'éclair, bondissant, rugissant, grinçant des dents.

Son problème, c'est qu'il ne trouve jamais personne pour se battre avec lui : ses copains ont mangé trop de pemmican, ses grands frères partent chasser le bison, même le septième régiment de la cavalerie s'éloigne au trot et au son du clairon en le voyant, son pote Billy (clin d'œil) doit se rendre en classe, Buffalo Bill prépare son nouveau show, le Shérif joue au baby-sitter ...

Le pauvre se sent seul, frustré, abandonné et incompris. Reste, finalement, la petite sœur ! Avec ses yeux écarquillés et son sourire coquin, la demoiselle est prête à répondre à l'appel. Car "Une bonne bagarre, ça fait du bien !"

Qu'est-ce que c'est drôle ! L'histoire est épatante, avec son humour espiègle et canaille, auquel les illustrations de Ronan Badel trouvent une parfaite harmonie. Jusque dans les moindres détails, tout est finement choisi, pensé, calculé. Parmi mes scènes préférées, il y a celle de l'ours et celle de la diligence, bien entendu. Rien que dans les expressions d'Oumpapoose et les petites réflexions qui les accompagnent, j'étais bidonnée de rire !

Vraiment, cette série est une réussite sur toute la ligne !

Oumpapoose cherche la bagarre, par Françoise de Guibert et Ronan Badel (éd. Thierry Magnier, 2013)

21 mars 2013

Emma à New York de Claire et Etienne Frossard

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Emma et ses parents coulent des jours heureux à New York, au coeur de Central Park. Mais un matin, Emma prend une grande décision : elle veut partir à l'aventure. Elle veut voir Paris.

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Un long voyage, qui commence dans les rues de New York : de Broadway Avenue au quartier de Little Italy, du Flatiron building au pont de Brooklyn, Emma nous entraîne dans une visite enchantée de Big Apple. ♥

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J'ai trouvé magnifique et original le principe des illustrations superposant dessins et photographies ! Le rendu est génial. En plus d'être un superbe voyage, c'est aussi une invitation au rêve et à l'évasion ou l'imagination... Je suis conquise, amoureuse, admirative.  New York Forever !!! ♥

Emma à New York, par  Claire et Etienne Frossard (Belin jeunesse, février 2013)

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