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Chez Clarabel

29 mars 2011

She's no angel...

IMG_3105Après les tragiques événements survenus dans le tome 1 (cf. Strange Angels), Dru et Graves débarquent à la Schola - l'école pour les djamphirs et les wulfens. Très vite, l'atmosphère des lieux fait prendre conscience à la jeune femme que sa présence cloche - et effectivement il s'avère qu'ils ont été détournés de leur véritable destination et qu'un piège leur a été tendu. De nouveau, Dru court un grand danger ! Christophe ne donne plus de nouvelles, mais peut-elle encore lui faire confiance ? Car à force d'isolement et d'inactivité, elle s'est perdue dans ses réflexions et en a conclu qu'il y a bel et bien un traître dans son entourage.

De nouvelles révélations éclatent, le passé ressurgit, plus vif et douloureux, l'amitié s'affirme et en vient à semer une autre incertitude, la loyauté de Graves n'a pas d'égale, toutefois se pourrait-il qu'il en pince sérieusement pour elle ? Dru ne sait plus, comme elle se trouble dès qu'elle revoit Christophe (et son odeur de tarte aux pommes sortant du four), mais elle jure qu'elle ne ressent rien, si ce n'est de la peur !

Dru n'a pas fini d'être terrifiée - mais ce qui me frappe dans cette suite, c'est que l'héroïne est également et essentiellement passive. Ce n'est pas du tout son genre, c'est même limite décevant. Du coup, l'ambiance générale en subit les conséquences. Le ton est plus lourd et traînant, ça manque un peu de peps, bien que d'un autre côté cela donne aussi la chair de poule. De toute façon, cette série est loin d'être glamour, il y a énormément d'énigmes à résoudre, des coups d'éclats pour le bénéfice de l'ennemi, et un peu d'humour (ça taquine, ça chatouille, parfois pour les beaux yeux de Dru)... Il ne faut pas s'attendre à un miracle non plus. C'est une série aux ambitions honnêtes, que j'apprécie pour son univers et les perspectives offertes, en lui reconnaissant aussi des défauts. Et je suis franchement curieuse des tournants qu'elle va prendre.

Betrayals (Strange Angels #2) - Lili St. Crow
Published November 2009 by Razorbill

LUENVOLu en VO - 12

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28 mars 2011

Résister plus et obéir moins.

Nous galopions sur un sentier de sable et d'herbes mêlés. L'air me fouettait le visage. J'étais stupidement heureux. La nature me semblait n'avoir été créée que pour moi. Les branchages, qui de temps à autre me flagellaient le visage, activaient mon sang et ravivaient mon bonheur. La vie valait décidément d'être vécue - ici et pas ailleurs.

IMG_3119C'est bien trop court, mais c'était tout de même un récit entraînant, au nom d'une cause perdue d'avance, sauf qu'il faut le faire. C'est le combat du pot de fer contre le pot de terre. L'Arizona Oil Company fait main basse sur toutes les terres pour son exploitation pétrolière, seul Granpa résiste. Plus jamais on ne le délogera de ses terres. Pour son ranch, pour son petit-fils, pour la nature sauvage, pour la faune et la flore, il veut se battre.
L'adolescent et lui se livrent à des menus actes de terrorisme, ils sabotent les engins pour retarder les travaux. Granpa, chevauchant son fidèle destrier, portant crânement son Stetson sur sa chevelure blanche, la Winchester à l'épaule, foule le sol sans jamais baisser la garde. C'est un modèle, un homme fier et revêche, qui a pris sous son aile son petit-fils après la mort de ses parents. Et son héritage, ce n'est pas seulement un ranch, des chevaux, des hectares de plaines, mais un flambeau à brandir, qui consiste à préserver la nature, à se donner pour elle et la préserver, à refuser l'engrenage infernal, la civilisation et son désir d'expansion, de grandeur, de folie.
Et ce roman a d'autant plus d'impact qu'il est raconté comme s'il s'agissait d'un western, avec le charme et le dépaysement, en plus du message écologique et militant. Très, très bon !

Granpa' - roman de Christophe Léon
Editions Thierry Magnier (2010) - 60 pages - 7,20€
illustration de couverture : Mathis

28 mars 2011

Vivre avec l'étranger

IMG_3101Un petit texte intelligent et limpide sur la question de "l'étranger" par sa définition politique, anthropologique, philosophique et psychologique. Surtout, aucune crainte ! C'est clair comme de l'eau de source. La collection (Chouette penser !) se destine aux enfants et tend à vouloir expliquer des questions essentielles en des réponses simples (il existe une thématique assez large, comme par exemple Pourquoi on écrit des romans de Danièle Sallenave, que j'ai lu il y a quelques mois mais j'étais restée sur ma faim).
Sur le sujet "Vivre avec l'étranger", il m'est apparu nécessaire à lire et à faire partager. C'est une lecture que BEAUCOUP devrait consulter afin de se rappeler ô combien on s'enrichit de l'autre et de ses différences. C'est ce qui fait bouger le monde, en plus de nous faire grandir.
Le livre est donc composé en plusieurs parties, qui sont les suivantes : L'étranger ou l'autre que soi - De l'étranger aux étrangers - L'état et ses étrangers - Soi-même comme un autre - Le moi caché - Vivre, apprendre et partager avec l'étranger.
On trouve en marge des petites chouettes savantes qui expliquent les termes qui pourraient freiner la compréhension (pour les plus jeunes), en plus de citations d'auteurs (Baudelaire, Machiavel, Marcel Proust, Freud...), tout ceci dans un décor orange, illustré de façon abstraite par Alexis Beauclair.
Ce qu'il faut retenir, donc, c'est le propos de ce livre. On chuchote, on soupire, on lit haut et fort des passages qui nous parlent, on souligne et on aimerait tant que ce soit une vérité entendue, une leçon de choses pour les amnésiques. Je me suis sentie totalement concernée par ce texte, j'ai aimé son approche et ses explications simples, la question de "vivre avec l'étranger", au sens le plus large, est retournée dans tous les sens et la conclusion n'est pas non plus moraliste. Elle est déclarative, et tellement évidente. Vraiment, j'ai trouvé cette lecture enrichissante et utile pour tous !

Aller à la rencontre de l'étranger, et ne pas simplement coexister, relève toujours d'une sorte de pari, mais ce pari peut être récompensé : les langues se réinventent par emprunts ; la vision de l'humanité s'enrichit et s'élargit ; les choix de vie que l'on fait pour soi-même sont plus réfléchis ; la créativité y trouve de nouvelles ressources.

Texte de Marie Gaille - Illustrations d'Alexis Beauclair
Gallimard jeunesse Giboulées / Chouette Penser ! (2011) - 70 pages - 10 euros

27 mars 2011

The vampire in me was closer to the surface...

stargazer

Deuxième tome de la série Evernight (qui se boucle en 4 livres, tous parus en VO, d'où ma motivation). Ce qu'on découvre ici tend à suggérer que Bianca est VRAIMENT différente de celle qu'on imaginait. Certes, j'ai lu de nombreux spoilers, je suis donc partiellement étonnée, mais je dois reconnaître que l'histoire parvient encore à m'intriguer.
Quand et comment Lucas et Bianca vont se retrouver ? Voilà la grande question qu'on se pose au début du roman. Balthazar revient alors sur le devant de la scène. 
Bianca et lui sont effectivement proches et vont davantage se rapprocher pour l'occasion - sur papier, c'est dans le but de pouvoir s'échapper d'Evernight sans éveiller les soupçons, et ainsi pouvoir retrouver Lucas à l'extérieur. Concrètement, on sent bien que cette relation factice tourneboule les concernés, même Lucas devient jaloux, inutile de chercher plus loin. Le clash arrive au grand galop !
En chemin, Charity-la-folle fait son apparition. Il s'agit en fait de la soeur de Balthazar, elle déteste Mrs Bethany et Evernight, s'est jurée de se venger et d'être sanguinaire envers les humains et ses ennemis. Je pensais que son intrusion serait purement anecdotique, bien qu'envahissante, il n'en est rien.
De même, Bianca fait connaissance avec les wraiths - les ennemis jurés des vampires. Depuis toujours, un semblant de paix existe entre eux, alors pourquoi aujourd'hui les wraiths envoient tout balader et hantent les murs d'Evernight, en prétendant réclamer un dû ?
Tout ceci donne des frissons à notre héroïne, mais pas seulement. Chaque fois qu'elle s'infiltre parmi les membres de la Black Cross, je retiens mon souffle ! Claudia Gray a déjà démontré qu'elle pouvait lâcher des scuds capables de TOUT remettre en question, cette attente entretient donc un perpétuel suspense. En bref, ce deuxième tome enchaîne les événements et annonce d'autres rebondissements. La série a désormais son rythme de croisière, j'en soupire d'aise.

Stargazer (Evernight #2) - Claudia Gray
Published March 2009 by HarperTeen

A PARAÎTRE EN VF EN AOÛT 2011 CHEZ POCKET JEUNESSE

LUENVOLu en VO - 11

25 mars 2011

Les racines du mal sont les fruits du paradis.

IMG_3089Quel immense coup de coeur, pour moi, ce livre ! Il réunit ces ingrédients qui me font chavirer : l'étendue sauvage, la chevauchée éperdue, l'équipée de bras cassés, l'aventure, les larmes, le chaleur, la faim, l'injustice, l'amitié, l'amour... Qu'est-ce que c'est bon !
Mosquito a été enlevé à ses parents, après que leur diligence ait été attaquée par la bande du redoutable Bandit. Celui-ci sème la terreur dans cette région qu'on surnomme le Ventre du Diable. L'enfant, habitué au confort, va brutalement connaître sa douleur. Il est confié à la cantinière du campement, la pétillante baronne Ernesta von Singer, apprend à ranger ses larmes dans sa poche, ne doit pas poser de questions, mais s'endurcir à cette vie rudimentaire, peut-être qu'un jour finira-t-on par le libérer si la rançon est payée.
Heureusement, il y a Paloma. La belle Amazone. Le gamin est totalement fasciné, il sent déjà son destin se lier à elle. Paloma, mystérieuse et frondeuse, s'attachera également à Mosquito. Tous les deux ont beaucoup à apprendre l'un de l'autre - la lecture, l'écriture, la vie, la confiance, l'espoir... mais aussi les armes, la bataille, le courage, la rage.
C'est terriblement poignant comme histoire. Ce sont plus de 300 pages qui vous embarquent, vous font adhérer à cette drôle d'épopée, vous laissant apercevoir un combat juste, malgré les moyens employés, et vous rendant tous les personnages tellement vrais. On sent le coeur battre et se serrer plus d'une fois, l'entrain est palpable, l'histoire se lit d'une traite, et je ne vous cache pas que, plus d'une fois, les larmes n'étaient pas loin.
Je suis totalement envoûtée. C'est un roman, aussi, qui porte un message fort et qui résonne encore dans nos sociétés - la force et la terreur, à tout jamais les armes des tyrans. Et pour combattre cela, il faut que renaissent les légendes.
Car c'est étrange ce qu'il se produit, le pouvoir de ce récit, comment notre affectif bascule d'un camp à un nôtre, le fait de détester un personnage puis de le comprendre, de le plaindre et de s'apitoyer sur son sort. C'est incroyable, incroyablement bon ! Et fort.

De Poussière et De Sang - Marcus Malte smileyc219
Pocket (2011) - 375 pages - 7€

Little Joy - mon dernier album coup de

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24 mars 2011

(...) la vie est une fleur. C'est une rose qu'on nous offre. Avec ou sans pétales. Et des épines, qui piquent et font saigner.

IMG_3082Très émouvant ! Beaucoup de sensibilité à travers ce récit qui parle de maladie, mais ce n'est jamais - par miracle - triste ou larmoyant. La petite soeur de Romain est atteinte d'un cancer, elle est hospitalisée, toute la famille s'installe à la Maison des Parents pour être plus proche d'elle. Romain est un passionné d'astronomie et connaît tout des mystères de l'univers. Il rencontre Alexia, dont le frère est également très malade. Elle porte un regard froid, réaliste et amer sur ce qui l'entoure. Elle reproche au garçon de ne pas avoir les pieds sur Terre, à force de trop regarder les étoiles.
C'est ce qui fait la force et la beauté de ce livre - une histoire de rencontres, d'expériences, de partages. La vie est un mystère, d'où le parallèle avec l'univers, de quoi rendre les perspectives infinies, avec risques de trou noir, sauf si on continue d'y croire, comme Laurette, la Blouse Rose, qui collectionne les pétales avec confiance et optimisme.
Une lecture définitivement positive !
NB : "Mon vaisseur te mènera jeudi sur un nuage" est en fait le moyen mnémotechnique pour se souvenir des planètes du système solaire, de la plus proche du soleil, Mercure, à la plus éloignée, Neptune. Chaque chapitre nous présente, de façon amusante, cette planète.

Mon Vaisseau Te Mènera Jeudi Sur Un Nuage - Marcus Malte
Syros, coll. tempo (2011) - 115 pages - 5,95€

Sophie a également aimé.

23 mars 2011

C'est l'image qui fait le mot.

Besoin de couleurs dans ma vie ... c'est alors que je me suis réfugiée dans les Colorissimots ! Un TRES beau programme.

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De belles couleurs éclatantes. Des clichés riches, drôles, fantaisistes. Beaucoup de photos (plus de 600). Un imagier original et multicolore. Un livre pour regarder les images, pour sourire, pour ne penser à rien. Pour déguster les mots. Une lecture qui réchauffe et illumine.
Par Elisabeth Brami & Jean-François Van Campo (éd. Thierry Magnier, 2011)

Un autre abécédaire photographique avait déjà retenu mon attention, il y a quelques mois - I comme Image de Marc Riboud. Je l'avais admiré sous toutes les coutures, me sentant petite et impuissante, incapable de partager ce qu'il m'inspirait. Mais je l'aimais - j'aimais les photos, les titres et les histoires cachées.

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Des sourires, des regards perdus, des rêves envolés, des questions, de l'indécence, du temps passé, des choses qui durent, des modes, des précieuses ridicules, des envies de crier son amour, des messages silencieux, des regards qui accusent, des brins d'herbe, des étendues de lumière, de visages, d'eau, des voyages, des histoires qui se racontent sans cesse, des petites copines chinoises bras dessus bras dessous, des beaux moments volés, des baisers échangés, des routes, des chantiers, de la préhistoire, du désordre, des bras levés, des girafes, de la tendresse, de la tristesse, des fils et des mères...
Regarder une photo, c'est retrouver ou inventer une histoire. En voici un bel exemple.

Photographies de Marc Riboud - Présentation de Catherine Chaine (Les Trois Ourses / Gallimard jeunesse, 2010)

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CHALLENGE Je lis aussi des albums (édition 2011) - 10

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22 mars 2011

Indiana Teller : Lune de Printemps

IMG_3051Les aventures d'Indiana Teller pourront séduire les plus jeunes lecteurs (dès 11 ans) mais satisferont difficilement un lectorat aux attentes plus exigeantes. Ce n'est pas que l'histoire soit mauvaise, elle n'est cependant pas très originale et semble surfer sur la tendance actuelle qui fait les beaux jours des intrigues avec des créatures fantastiques, comme les loups garous. (Toutefois, comme on le sait, il faut en prendre et en jeter !)

Indiana Teller, en hommage au célèbre aventurier de l'Arche perdue, est fils de loup garou, petit-fils de l'Alpha, orphelin depuis la mort de son géniteur, suite à un drame familial. La mère d'Indiana est folle, c'est elle qui s'est acharnée sur son époux, elle vit aujourd'hui dans un internat spécialisé. Ce n'est pas une louve, mais une rebrousse-temps. Une particularité qu'a également héritée le jeune garçon. (Sous le coup d'une émotion, le garçon s'éclipse et voyage brièvement dans le temps.)

Longtemps, il a grandi avec cette frustration d'être le plus petit, le plus frêle, celui qui ne se transforme pas, au sein d'une meute où les corps gras, lourds et costauds s'imposent. Malgré tout, l'enfant a souvent tenu tête, s'est même entraîné en cachette pour acquérir expérience et maîtrise du combat, et en devenant jeune homme, n'a pas hésité à affronter les siens pour aller à l'université. C'est un peu contre les règles du clan, comme le fait de ne jamais s'amouracher d'une humaine - sous peine de condamnation à mort. C'est sûr que ça ne semble pas la foire tous les jours, mais ce sont des principes ancestraux sur lesquels le grand-père d'Indiana s'appuie en tant que Grand Seigneur des Loups.

Or, Indiana a cette spécificité de braver les interdits - en ne se transformant pas, du fait de son patrimoine génétique qu'il doit protéger comme un secret, en se liant d'amitié avec un Semi, l'ennemi juré du loup garou depuis toujours, en s'éloignant de la meute et en rencontrant des humains, envers lesquels il est attiré, et surtout en tombant fou amoureux de Katerina, la plus jolie fille de l'université.

L'histoire est mignonne, l'intrigue n'est pas très solide, même si cela ne manque pas de scènes d'action ni de rebondissements, mais j'ai trouvé l'ensemble plutôt convenu et prévisible. La personnalité d'Indiana m'a aussi posé un problème, car je le trouvais souvent immature pour un garçon en âge d'entrer à l'université. Et je pense que c'est un gros souci pour qui espère lire cette série - quel lectorat est visé ? Selon moi, c'est davantage indiqué pour les plus jeunes. Si seulement Indiana avait été collégien, ou lycéen, je pense que mes attentes auraient été revues à la baisse. Car je me suis sentie frustrée !

Globalement, j'ai trouvé l'histoire assez lente à démarrer, toute la partie sur l'enfance et l'adolescence du garçon, trop détaillée, m'a très moyennement intéressée. De plus, il n'y a rien de neuf dans le récit - les conflits au sein de la meute, la jalousie entre les clans, les menaces et tentatives d'assassinat, même la révélation du coupable n'est guère surprenante, sans compter l'histoire d'amour *fatalement* impossible - avec l'humaine, Katerina. Plus d'une fois, j'ai trouvé certains éléments cruches et désespérants de naïveté. Cette série est donc à considérer avec énormément de recul, ou à conseiller aux plus jeunes.

Indiana Teller, tome 1 - Sophie Audouin-Mamikonian
Michel Lafon (2011) - 375 pages - 17€

22 mars 2011

Teaser Tuesday #12

TuesdayteaserNotre père, Nils Swedenborg, est si gentil. Toujours prêt à rendre service, attentionné presque à l'excès, d'une inébranlable tendresse. Il est aussi travailleur, et fort doué de ses mains. On ne connaît pas de meilleur charpentier. Non seulement il est habile et minutieux, mais malgré ses cinquante-deux ans il a conservé une belle énergie et soulève une poutre de frêne comme si elle était faite de carton.
Ce n'est pas non plus un mauvais cuisinier ; il lui arrive souvent de réussir d'excellents ragoûts, et de merveilleux gâteaux.
Sa fidélité est celle d'un chien de berger. Il n'a qu'une parole. Je ne l'ai jamais entendu mentir.
Il est bel homme, autant qu'une fille puisse juger l'apparence de son père.
Quel que soit le temps, quoi qu'il arrive, il est gai. Un vrai pinson, toujours à siffler ou à chanter.
Oui, vraiment, que de qualités.
Si seulement il n'était pas aussi bête.
Cela lui aurait évité d'épouser une sorcière.
Les sorcières de Skelleftestad - Jean François Chabas

C'était un mercredi. Le jour de la semaine où on a l'impression que vendredi ne viendra jamais. Et il faisait froid. Pas assez pour qu'il neige, mais un froid d'automne, lumineux et mordant, avec un vent glacé qui annonçait l'hiver. Bref, un jour à ne pas mettre le nez dehors. Un jour à rester bien au chaud, roulée en boule sur le canapé avec une tasse de chocolat fumant.
Belladonna Johnson parle avec les morts - Helen Stringer

Il paraît qu'au début, juste après le Retour, le parc d'attractions est quand même resté ouvert. Ils disaient que ça leur rappelait le temps d'avant. Le temps où ils n'étaient pas obligés d'ériger des clôtures, des murs et des barrières pour se protéger contre les masses de Mudos qui sont dans une quête perpétuelle de chair humaine. Le temps où les vivants n'étaient pas traqués à chaque instant.
Ils disaient que ça leur donnait l'impression que tout était normal.
Rivage Mortel - Carrie Ryan

Now that I've found the way to fly, which direction should I go into the night ? My wings aren't white or feathered ; they're green, made of green silk, which shudders in the wind and bends when I move - first in a circle, then in a line, finally in a shape of my own invention. The black behind me doesn't worry me ; neither do the stars ahead.
I smile at myself, at the foolishness of my imagination. People cannot fly, though before the Society, there were myths about those who could. I saw a painting of them once. White wings, blue sky, gold circles above their heads, eyes turned up in surprise as though they couldn't believe what the artist had painted them doing, couldn't believe that their feet didn't touch the ground.
Those stories weren't true. I know that. But tonight, it's easy to forget.
Matched - Ally Condie

21 mars 2011

"None of this makes any sense." I'm beginning to think I should make that the title of my autobiography.

IMG_3048J'avais, à juste titre, considéré Hex Hall comme une friandise sucrée, qu'on savoure pour tuer le temps, consciente de n'être pas en présence d'un chef d'oeuvre mais d'en apprécier toute la légèreté et l'humour car l'ouvrage a justement aboli toute prétention. Aussi, DEMONGLASS s'annonçait de la même trempe : une intrigue alerte et désinvolte, une héroïne dégourdie, intelligente et charmante, avec un solide sens de l'humour.

Alors, ok nous avons tout ça, et même plus ! Car je ne vous raconte pas ce final que l'auteur nous pond, c'est tout bonnement cruel (une sale habitude en YA !). Purée, nous lâcher en plein coeur de l'action, avec des points d'interrogation en pagaille, des cris de stupeur, des vilaines surprises qui font mal et crier d'horreur, des personnages auxquels on s'attache et qui se retrouvent dans la panade... enfin bref, nous ne sommes pas sortis de l'auberge !!! Pfiou.

Résumons, donc : Sophie débarque en Angleterre, avec son père, sa meilleure amie Jenna (la vampire qui aime le rose) et Cal, le soigneur de Hex Hall (qui est également le fiancé de Sophie !) - première grosse révélation. Or, la jeune fille n'a pas oublié Archer et se pose des questions sur ses sentiments. Lorsque ces deux-là vont enfin se retrouver, les doutes ne sont plus permis et le couple a choisi de ne pas nous servir le couplet des amants maudits - on les en remercie ! Car en fait, il y a plus grave à penser - les attaques de l'ennemi, de plus en plus répétées et meurtrières, des alliances troubles qui menacent le fragile équilibre existant chez les Prodigium, et enfin la découverte d'un trafic de démons comme une entreprise décisive mais à double tranchant. A Thorne Abbey, où Sophie et ses proches séjournent, se trouvent un frère et une soeur, Nick et Daisy, dont les origines sont tenues secrètes. Le père de Sophie est déterminé à faire éclater la vérité, avec l'aide involontaire de sa progéniture, laquelle doit également prendre une décision importante concernant ses nouveaux pouvoirs (un héritage qu'elle juge trop lourd à porter).

DEMONGLASS est donc une suite réussie, l'intrigue jongle entre le charme, l'humour et le dynamisme. On ne s'ennuie pas beaucoup, et c'est tant mieux. L'univers me fait également toujours penser à Harry Potter, le romantisme en plus (qui dit romantisme ne dit pas romance mielleuse). De nouvelles perspectives - invraisemblables, excitantes, tonitruantes et j'en passe - sont attendues pour le troisième tome, qu'il faudra espérer en 2012 - dur !

Demonglass (Hex Hall #2) - Rachel Hawking
Published March 2011 by Hyperion Books

LUENVOLu en VO - 10

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