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Chez Clarabel

18 mars 2011

Il était une fois ... les SIMS MEDIEVAL

Ma fille est totalement toquée des SIMS - la faute à qui ?! (mea culpa) Vous n'imaginez pas à quel point elle est toute émoustillée d'apprendre la parution prochaine du tout nouveau et totalement inédit SIMS MEDIEVAL. Au vu de ce qui va suivre, je partage totalement son excitation !

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Oyez, oyez, braves gens. Nous nous échappons des pages et des livres le temps de vous présenter cette nouvelle édition des Sims Medieval ! Il n'est plus question de changer de vie, de s'inventer une famille, des amis, de se construire une maison et de trouver un job à la hauteur de nos moyens, de peaufiner son look, de sortir du cadre du politiquement correct en commettant les pires bêtises que la vraie vie réprouve (ahem). Non, non. Cette fois, les Sims Medieval, jeu totalement autonome, nous propose de remonter le temps - en plein coeur du Moyen Âge, du jamais vu chez les Sims ! Pour l'occasion, n'en doutez pas, les créateurs ont mis le paquet.

 

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Dans des décors soignés et réalistes, il vous incombe donc de choisir votre personnage parmi l'éventail suivant : chevalier - médecin - souverain - sorcier - forgeron - barde - prêtre jacoban - prêtre pétérien - espion - marchand. Les bonnes habitudes ne changent pas, et tous les délires sont permis. Vous dessinez celui ou celle que vous allez incarner et affinez sa personnalité selon vos envies et propres exigences. Han, han, mais attention, car il faut savoir que les petits travers de votre personnage risquent très probablement de se retourner contre lui. Ainsi, son principal trait de qualité (et son défaut, aussi) devient à la fois une force et une faiblesse. Trop valeureux, trop bourreau de travail, trop porté sur l'alcool... et paf l'issue peut être fatale. (Condamné sur la place publique à recevoir des tomates ! Ou pire : être jeté dans la fosse pour affronter l'immonde créature qui y roupille. Berk.)

 

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Autre chose concernant ce nouveau Sims Medieval, la partie de jeu est centrée sur des quêtes qui permettent d'acquérir des points pour faire évoluer le reste (logique), d'où la nécessité de s'appliquer et de ne pas prendre le jeu à la légère. Libre à vous de pimenter l'enjeu en luttant continuellement entre le bien et le mal. Vos envies (ou lubies) décident la carte à jouer et - fatalement - tracent l'avenir de votre personnage. Et pas seulement, car le royaume est également entre vos mains. Vos choix se révèlent déterminants ! Je ne sais pas vous, mais je trouve ça particulièrement excitant ! ...

 

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Aussi, je vous propose de GAGNER 1 JEU " LES SIMS MEDIEVAL "  !
Pour cela, il vous suffit de glisser en commentaire votre petit laïus qui consiste à décrire le personnage qui vous aimeriez interpréter et pourquoi. (Un tirage au sort désignera le gagnant ! Promis, les moins chanceux ne finiront pas dans un cachot.)

N'hésitez pas à faire un petit tour du côté du site : http://www.ea.com/fr/sims-mediveval 

Et avant de claquer la porte, merci de jeter un oeil à cette vidéo pleine d'humour pour résumer ce qui vous attend... 

DATE DE SORTIE : 24 mars 2011

 


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17 mars 2011

A comme Association (la suite !)

IMG_3026Troisième tome de la série, L'étoffe fragile du monde va conduire Jasper dans une aventure interdite ! En fait, consigné pour deux semaines par l'Association et donc privé de nouvelles missions, le garçon pense profiter de son temps libre pour préparer son premier concert avec son groupe au son médiéval. Ce soir-là, Jasper passe un coup de fil à Ombe et découvre qu'elle est en danger. Il vole à son secours, le coeur battant (il a effectivement le béguin pour la jolie blonde) et découvre sur place ... un troll ! Pas un inconnu, puisqu'il s'agit d'Erglug (cf. Les limites obscures de la magie).

Que de péripéties ! Jasper convient vite d'une alliance avec le troll, tous deux se rendent sur l'Île-aux-Oiseaux où se trouve le clan d'Erglug, ils vont ensuite affronter le magicien noir pour rompre le charme qui condamne la créature à pourchasser Ombe jusqu'à ce que mort s'ensuive. Pfiou, pas le temps de souffler ! Cela ne manque ni de charme, et encore moins d'humour (vraiment le point fort de la série). J'ai cependant trouvé le temps long parmi les trolls, même si certaines scènes valent le détour (Jasper sent bouillir sa testostérone au contact d'une voluptueuse trollette !). Et la fin, comme toujours, laisse libre cours aux spéculations puisque les questions s'accumulent, les phénomènes étranges s'enchaînent et Jasper découvre en lui des capacités insoupçonnées, concernant la magie.

Ce troisième tome est un maillon de la chaîne, l'intrigue se met en place en privilégiant la dynamique du récit - le garçon est le roi du calembour et des jeux de mots pourris, cela vaut quelques répliques désopilantes ! Et je sens que l'auteur commence enfin à découvrir son personnage, à ôter ses pelures pour aller davantage au coeur de ses secrets, puisque ce n'est qu'un début et que la suite promet encore de belles surprises !

3. L'étoffe fragile du monde - Erik L'Homme
Gallimard jeunesse / Rageot éditeur (2011) - 198 pages - 9,90€ 

IMG_3027Enfin un tome centré sur les sentiments et les émotions ! Connaissant la personnalité d'Ombe, il était à prévoir que ce roman serait explosif, truffé de scènes d'action et de répliques fortes, et c'est tout le contraire ! Ombe va tomber amoureuse - d'un garou. Physiquement, la jeune femme a la particularité d'être incassable. Elle reçoit des coups, en donne autant, mais jamais elle ne reste à terre. Elle possède une capacité de régénération étonnante. Qu'en est-il de son coeur ? Ombe n'est pas la caïd qu'on imagine, au fond d'elle c'est une jeune femme seule, blessée et sensible. Et l'histoire le confirme.

Qu'est-ce c'est joli ! On voit Ombe craquer pour cet individu qu'elle sauve d'une mort certaine, elle est censée tirer de lui des informations pour l'Association, et puis le reste s'emballe. Parce que cette série se destine à un lectorat adolescent, nous aurons très peu de détails, mais certaines phrases résument tout et laissent voguer l'imagination vers des eaux plus sulfureuses. Enfin, cette série devient plus humaine, plus profonde, un peu plus tendre. Les personnages sont faillibles, sous leur carapace d'Agents surdoués et c'est rassurant. Et pour la première fois, Ombe et Jasper choisissent de se voir en mettant de côté tout ce qui touche à l'Association, ils se montrent tels qu'ils sont réellement, ils se confient et se comprennent. Ce début de rapprochement entre nos deux héros est un soulagement, car cette série, aussi palpitante soit-elle, dotée d'un sérieux sens de l'humour, ne devait pas oublier l'aspect émotif.

Les dernières lignes de l'histoire nous renvoient d'ailleurs en pleine face l'amertume d'une réalité sordide - Pierre Bottero signait là son dernier ouvrage, et c'est bien dommage.

4. Le subtil parfum du soufre - Pierre Bottero
Gallimard jeunesse / Rageot éditeur (2011) - 184 pages - 9,90€

Le tome 5 - Là où les mots n'existent pas - paraîtra en juin 2011.

16 mars 2011

Pêle-mêle Clarabel #25

Un petit tour d'horizon au joli pays des albums - des albums piochés au gré des envies et des surprises.
Place aux images et au blabla.

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Il n'y a pas de chats dans ce livre - album facétieux et original. Où les pages s'ouvrent sur des personnages qui ne pensent qu'à s'échapper pour visiter le monde. Complices, ils interpellent directement le lecteur et entretiennent un mini suspense qui rend le lecteur impatient et curieux de tourner la page, car une surprise attend à chaque fois. Aussitôt lu, aussitôt conquise. J'ai immédiatement pensé à mes amoureuses des chats ! Voilà un album fantastique et fantasque, qui réussit le tour de force de séduire une lectrice pas forcément sensible au charme félin, comme quoi c'est un album qui vaut le coup d'oeil.  Par Viviane Schwarz (Pastel, 2011)

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Le mariage de Simon, ou comment j'ai souri du début à la fin en me demandant combien de temps le jeune Simon allait résister face aux insistances de sa mère qui veut le marier à tout prix ! Elle a même fait appel à une marieuse, imaginez... Or, Simon ne veut pas se marier. C'est catégorique. Et il n'en peut plus de cette pression que lui met sa mère. Agnès Desarthe est brillante, son histoire est drôle et simple, quant aux illustrations d'Anaïs Vaugelade, c'est également un régal de sobriété sans niaiserie, j'ai aimé les expressions des cochons en plus de leurs répliques rigolotes. Une belle rencontre !  (l'école des loisirs, 2011)

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Décidément, le cochon a la cote ! Ici, Ptit Cochon est mécontent car sa mère n'a pas le temps de jouer avec lui. Il s'isole dans le jardin, en tapant du pied et en râlant. Il est tout seul, ce n'est pas marrant. Et là, il rencontre un escargot. Un escargot qui suit son bonhomme de chemin. Tranquillement. Ptit Cochon est intrigué. Il court récupérer sa loupe, observe la bestiole ... ce n'est sans doute pas l'activité la plus palpitante car Ptit Cochon finit par s'endormir. Mais dès qu'il se réveille, il reprend aussitôt son enquête. Il faut voir cette scène de la sieste - j'ai adoré ! C'est un petit album chic et craquant, où l'on réalise que tous les enfants sont les mêmes, boudeurs mais pas rancuniers, instables et puis soudainement hors-service, passionnés, impatients, virevoltants et enthousiastes, et toujours avec le chiffon à la main (lui, on ne l'oublie pas !). Un Escargot à la porte, par Lo Gruhier (L'école des loisirs, 2011)

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Magnifique album que voilà ! Adrien Albert, à chaque fois, me surprend, m'étonne, me ravit. Beaucoup de pureté, un total dépaysement, ici, avec Cousa, une petite fille en vacances chez sa grand-mère. Comme les garçons ne veulent pas jouer avec elle, elle se réfugie dans le jardin, se rend jusqu'à la rivière et là ... quelle rencontre ! Un ours sort des buissons et vient coller son museau sur la fillette au bord de l'apoplexie. Cousa n'aime pas trop raconter, ce qui me fait doucement sourire, parce que Waouh ! comme elle dit. (L'école des loisirs, 2011)

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Le dîner, par Michel Van Zeveren, c'est tout de même quelque chose ! Le lapin désobéissant tombe dans la gueule du loup, Petit Loup trépigne d'impatience car son estomac crie famine et n'écoute pas plus les consignes de l'adulte, et ainsi de suite... La preuve qu'il faut toujours écouter les plus grands et leurs sages conseils (ahem) et toujours tirer des leçons de ses erreurs. Yalla. Tout ça pour dire que c'était une lecture croustillante et au ton farceur, avec un petit Lapin qui friserait presque l'insolence et qui pourrait avoir le don de m'exaspérer ! Mais je lui pardonne. (Pastel, 2011) 

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Et un petit dernier pour la route : Coulico dont l'univers m'a étrangement fait penser aux Pozzis de Brigitte Smadja. Coulico est un drôle de petit oiseau. Il est né avec un chapeau sur la tête. Mais son chapeau ne s’ouvre pas comme celui de ses frères. Alors Coulico préfère dormir. Pendant ce temps les autres oiseaux sont partis. Il se retrouve tout seul, cherchant sa route, et c’est là que son chapeau se remplit de rencontres, d’émotions et de rêves. Il m'est difficile de décrire ce que cet album m'a fait ressentir, mais j'ai beaucoup aimé. On y découvre un univers imaginaire et poétique, à travers un magnifique voyage empreint de couleurs et qui invite aux découvertes enchanteresses. C'est un vrai jeu de séduction, sensible et délicat. Par Marie Assénat (Pastel, 2011) 

challengealbumbig1 Challenge Je lis aussi des albums (édition 2011) - 8

15 mars 2011

A comme Association - Pierre Bottero & Erik L'Homme

IMG_3019L'Association est une agence secrète, dont le but est de maintenir en permanence l'équilibre parfait entre les Normaux (les humains) et les Anormaux (vampires, trolls, garous etc.), et pour ce faire, cette tâche revient aux Paranormaux (personnes dotées de dons particuliers).

Ombe, dix-huit ans, est stagiaire au sein de l'Association et fournit un travail remarquable. Elle est - presque - incassable. Une vraie dure à cuire, dans le fond et la forme. Ombe, avec son look de rebelle, jolie blonde, au volant de sa moto, ne craint rien ni personne. Elle excelle dans l'action, et réfléchit ensuite. Elle n'est pas particulièrement douée en magie, ce qui la pénalise parfois lorsqu'elle doit gérer des dossiers épineux. Heureusement, le jeune Jasper, quinze ans, petit génie en langues anciennes et en magie, lui vient souvent en aide.

Dans ce roman, centré essentiellement sur l'introduction des personnages et de l'univers, nous avons donc droit à des combats, de la magie, quelques affaires pas bien méchantes, et l'ouverture vers d'autres aventures encore plus palpitantes... J'ai, en fait, été très agréablement surprise par cette lecture, j'ai d'ailleurs lu le livre en quelques heures. J'ai apprécié l'humour du récit, le rythme effréné, la personnalité fougueuse d'Ombe et ses répliques qui font mouche. Pierre Bottero s'était régalé en créant ce nouveau monde, et le plaisir est perceptible, donc partagé. Je suis déjà plongée dans la suite, en espérant très fort qu'on en apprenne davantage sur les deux héros, car pour l'instant cela reste encore en surface.

Les limites obscures de la magie - Pierre Bottero
Gallimard jeunesse / Rageot éditeur (2010) - 186 pages - 9,90€

IMG_3021Autre tome d'introduction, cette fois écrit par Erik L'Homme, La Pâle Lumière des Ténèbres met en scène Jasper, quinze ans, un physique dégingandé, adolescent maladroit et emprunté, totalement fasciné par la superbe Ombe, il excelle dans la magie, parle couramment l'Elfique et démontrera ses capacités exceptionnelles en tenant tête à un vampire, une guilde de magiciens et un démon !

En seulement 150 pages, le décor est planté, l'Association confie à ses stagiaires surdoués des missions jugées gentilles, et qui en fin de compte tournent à la catastrophe. Jasper doit s'introduire chez les vampires et découvrir qui est à la tête d'un trafic de drogue, et dans quel but. De la discrétion, lui somme son supérieur, Walter - sous le regard froid et impassible de mademoiselle Rose, la secrétaire. Je gage que ces deux personnages secondaires prendront davantage d'importance, chaque scène les concernant est plutôt risible - même constat avec le Sphinx, le gardien du temple (en fait, l'arsenal où les agents viennent regonfler leur besace). Oui, ça fait très James Bond et c'est sûr que l'action ne manque pas du tout. L'agent 007 peut pâlir de jalousie !

Bref, la personnalité du héros est franchement attachante, Jasper est drôle, irrésistible, cultive l'art de l'ironie et l'auto-dérision avec beaucoup d'intelligence. Maintenant, les présentations n'ont plus cure, il est temps de passer au cap supérieur, avec cette même énergie et cette fraîcheur qui rendent la découverte de cette série absolument réjouissante !

La pâle lumière des ténèbres - Erik L'Homme
Gallimard jeunesse / Rageot éditeur (2010) - 154 pages - 9,90€

le site : http://www.acommeassociation-leslivres.com/

15 mars 2011

Teaser Tuesday #11

TuesdayteaserAt a normal high school, having class outside on a gorgeous May day is usually pretty awesome. It means sitting in the sunshine, maybe reading some poetry, letting the breeze blow through your hair...
At Hecate Hall, aka Juvie for Monsters, it meant I was getting thrown in the pond.
Demonglass - Rachel Hawkins

Dans quelques années, en repensant au passé, je me souviendrai de ce jour comme de celui où je l'ai rencontré. Je me souviendrai de l'exact moment où il a fait son entrée dans ma vie. Jamais je ne pourrai l'oublier.
Wicca - Cate Tiernan

Micah respirait bruyamment. Ses pieds étaient maculés de boue. Il dépassa péniblement les vaches aux yeux d'agate qui broutaient dans la pommeraie le long de la route de la Rivière, puis, en bordure du village, escalada la clôture de Mattie Han. Comme ses jambes se faisaient de plus en plus lourdes, il prit un raccourci et passa entre la maison au toit de chaume et le jardin potager. La poitrine douloureuse, il dégringola du sommet de la colline en direction de la place, se laissant entraîner par son élan ; il avait du mal à rester debout. A chaque pas, il devait fournir un effort titanesque pour ne pas tomber tête la première dans la boue. Il déboucha dans la Grand-Rue, tituba et s'arrêta.
Tandis qu'il reprenait son souffle, les mains sur les genoux, Micah scruta la foule dense en contrebas. En ce jour de marché, il y aurait forcément un magicien dans les parages.
Le Prix de la Magie - Kathleen Duey

J'habite avenue Mauméjean, au numéro 9. Un gigantesque duplex perché tout en haut d'un immeuble haussmannien carrément imposant.
Un premier code permet d'entrer dans un hall sous surveillance (celle de notre concierge et de son chat Léon - à cause du film, pas de Tolstoï). Un deuxième code et, derrière une porte vitrée, on accède à l'ascenseur qui exige à son tour un troisième code pour s'ébranler.
Si un seul des onze propriétaires se fait cambrioler un jour, c'est qu'il aura lui-même engagé les voleurs !
Sur mon palier, au sixième, une seule porte et trois serrures, que je mets toujours cinq minutes à ouvrir. Pour rien, en fait. Car il existe un quatrième verrou. Un verrou invisible, beaucoup plus efficace que tous les autres.
C'est moi qui l'ai apposé.
Je n'ai pas dit posé, parce qu'il est rare qu'on 'pose' un sort sur une ouverture. On l'appose, c'est comme ça, je n'y peux rien.
J'avais dit que je révélerais 'plus tard' ma particularité, celle qui me vaut mon statut d'Agent (stagiaire) de l'Association. Eh bien, je crois que c'est le moment. Avant qu'on m'appose la question !
Je suis magicien.
Voilà voilà.
L'étoffe fragile du monde - Erik L'Homme

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14 mars 2011

Un auteur : Bjarne Reuter

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Derrière ce titre bien curieux - Le Capitaine Bimse et le Gogguelet - et cette couverture hallucinante (toute noire avec ses paires d'yeux), se trouve une histoire pour le moins surprenante. Le soir dans son lit, Anna, une petite fille planquée sous sa couette, avec son M. Johnson, un ours en peluche à l'oeil qui pendouille, bien calé sous son bras, songe avec tristesse à sa poupée Sophie qu'elle a oubliée dans la maison des vacances. C'est beaucoup trop loin pour aller la rechercher, ont dit ses parents. C'est alors qu'elle surprend l'arrivée d'un incroyable équipage à bord du Zanzibar, un avion qui carbure aux raisins secs. Le Capitaine Bimse et le Gogguelet - son copilote - oeuvrent pour le bien des doudous perdus et acceptent - après un plaidoyer simple et convaincant - d'embarquer la fillette et son ours pour retrouver Sophie. Leur épopée va les mener vers d'étranges contrées et les conduire à rencontrer d'autres espèces hors du commun (le Comte Double, le criquet Valdo, le Micro-microbe, le Monstre-Lune...). 
Si le début peut surprendre, l'histoire au ton facétieux, poétique et drôle parvient facilement à nous conquérir. La traduction de Nils Ahl apporte une vraie dynamique au récit qui nous balade dans un imaginaire auquel seront très sensibles les enfants. C'est un petit roman très original, qui ravira les fans de Toy Story !

Le Capitaine Bimse et le Gogguelet - Bjarne Reuter
traduit du danois par Nils Ahl
Neuf de l'Ecole des Loisirs (2011) - 165 pages - 9,50€
illustration de couverture : Gwen Le Gac 

Changement de programme avec Le Monde selon Buster, où je me suis sentie moins à l'aise et d'humeur chagrine, peut-être parce que l'histoire est ancrée dans la vie ordinaire et, même si elle se veut drôle, elle est loin d'être légère.
On suit les aventures de Buster Oregon Mortensen, futur grand magicien, qui passe donc son temps à faire des tours de passe-passe, insouciant et indifférent au reste. Les adultes pensent qu'il est perdu et finira chômeur comme son père, ses camarades le considèrent comme un clown, seule sa soeur le porte aux nues. Elle lui est reconnaissante de venir à la rescousse lorsque Lars, le gaillard à la mobylette, se moque d'elle à cause de son handicap. (Buster va inonder son réservoir avec du sucre, se moquant des conséquences car Lars n'est pas un tendre.)
Il est comme ça, Buster. Et j'avoue que, contre toute attente, ça m'a fichu un coup au moral... C'est un bon gamin, attachant et compatissant, il aime passer du temps avec sa vieille voisine malade, habituée à ses pitreries, et fait craquer la femme de l'épicier (il lui rappelle son enfance et les exploits de son grand-père). Il inspire autant la tendresse que l'agacement, parce que sa vie, dans le fond, n'est pas rose. On devine sa mère au bout du rouleau, les fins de mois sont difficiles, son père est alcoolique, et Buster n'a personne à qui se confier. Sa façon d'être, c'est aussi pour oublier ce qui rend son existence bancale et incertaine.
Alors, on valse entre la gravité et l'humour. On sait bien que cela ne sert à rien de s'appesantir, Buster le dit lui-même, il s'en sortira toujours ! Hélas, je me sens tristement résignée en ce qui le concerne, comme s'il s'agissait d'une cause perdue ou pathétique. On voudrait tellement que tout roule pour lui, alors qu'on se doute que ce sera difficile. Je sais bien que ce n'était pas l'intention de l'auteur, l'histoire veut tirer par le haut, et moi je suis restée en bas, trop terre à terre...  

Ktl en parle mieux.

Le Monde selon Buster - Bjarne Reuter
traduit du danois par Jean Renaud
Neuf de l'Ecole des Loisirs (1989, rééd. 2011) - 164 pages - 9,50€
illustration de couverture : Gwen le Gac

Bjarne Reuter est également l'auteur de Je suis Hodder et L'Anneau du Prince. Il est dit sur le site de l'Ecole des loisirs : Ses romans ouvrent toutes les portes de l’imaginaire sans réserve, des amitiés délirantes, de la drôlerie surgissant comme un diable aigu et tendre. Dans ses romans, on peut décider de sauver le monde à cause d’une fée, de cacher un lion boulimique et amateur de contes saugrenus dans sa chambre à coucher ou même de fabriquer un élixir d’immortalité à partir d’une rognure d’ongle du Malin…

J'aime !

12 mars 2011

Si le punk rock était un sport, ce serait le roller derby.

IMG_3013Bliss Cavendar, seize ans, vit dans la petite ville de Bodeen dans le Texas. Le trou du c** du monde, selon elle. Lycée minable, camarades analphabètes, misère culturelle, ennui abyssal... bref Bliss traîne son spleen, avec sa meilleure amie Pash, en attendant des jours meilleurs.
Et un jour, à Austin, Bliss rencontre des filles canons sur des rollers. Elles font le show, elles assurent et Bliss y voit là son issue de secours. Elle se lance dans cette aventure avec une énergie folle, devient le petit bolide de la bande du roller derby, elle se sent enfin vivre !
Elle est, de plus, tombée amoureuse. C'est tout nouveau, complètement fascinant, et ça la scie sur place, mais elle n'hésite plus un seul instant. Au diable la vie de Bodeen, les ambitions ridicules de sa mère qui l'inscrit à tous les concours de beauté... Elle n'existe plus que pour le roller ET Oliver.
Les mensonges n'ont toutefois pas une espérance de vie très longue, et lorsque la réalité se rappelle à elle, Bliss voit son monde s'écrouler. Et c'est avec une facilité déconcertante qu'on s'identifie à sa métamorphose - à sa soif d'indépendance, à ses goûts du risque, à sa vie rock'n roll et à sa chute libre.
Les émotions dans ce livre sont très fortes, le vertige nous chope de façon imprévisible, et autant on se délecte des révélations musicales ou amoureuses de l'héroïne, autant on a le coeur en vrille lorsqu'elle aime, se donne et se brise dans la même foulée.
Le roman a fait l'objet d'une adaptation cinématographique, le premier film réalisé par Drew Barrymore en fait, toutefois le roman est mille fois meilleur car l'humour et les sarcasmes de Bliss y prennent leur pied et c'est un pur régal. Et toutes les références à la musique m'ont comblée - d'ailleurs, la bande originale du film est également excellente !

Bliss (Métamorphose d'une fille ordinaire) - Shauna Cross  smileyc002
Milan, coll. Macadam (2011) - 240 pages - 10,50€
traduit de l'anglais (USA) par Marie Cambolieu

Bliss3  extrait :

Je passe en revue la collection musicale de Rocktavie, cherchant l'inspiration quand l'album du Velvet Underground & Nico m'attire l'oeil. J'ai souvent entendu parler de ce disque sans jamais avoir eu l'occasion de l'écouter. A tous les mélomanes snobs : je n'ai que seize ans et voilà seulement deux ans que je découvre la vraie musique. Laissez-moi le temps de me rattraper !
Je place le vinyle sur la platine, curieuse de comprendre pourquoi on fait tout un plat de ce Velvet. Le diamant gratte le sillon et oh-mon-dieu, je suis renversée.
Ce n'est pas du tout le rock punk hybride et bruyant auquel je m'attendais. Le son qui sort de la stéréo est un genre à lui tout seul, une sorte de conte de fées tordu et enchanteur qui me fend le coeur, au bon sens du terme. Je m'étale sur le sol, l'oreille collée au haut-parleur, en transe. Je pose la pochette sur mon visage, pour mieux étouffer le brouhaha ambiant, tandis qu' I'll Be Your Mirror m'envoûte. J'ajoute mentalement ce titre à ma liste des dix meilleurs morceaux de tous les temps.

N'hésitez pas à découvrir TEEN SONG de Claudine Desmarteau si vous avez apprécié cette lecture !

11 mars 2011

Numéro Quatre

IMG_3003Une déception, pour moi. La fin est touchante mais ne suffit pas pour rattraper l'histoire, laquelle s'est révélée plate et ennuyeuse. Le personnage central - Numéro Quatre - est en fait un gamin banal, qui tombe amoureux pour la première fois et va donc vouloir oublier la menace qui pèse sur son existence pour "croire" à une vie ordinaire. C'est bien gentil, mais ça passe au second plan l'essentiel de la trame, à savoir la planète Lorien, les méchants Mogadoriens et les autres enfants extraterrestres avec des Dons exceptionnels.

Il y a une quinzaine d'années, neuf enfants ont été envoyés sur Terre pour la survie de leur espèce. Ils ont été confiés à des tuteurs chargés de leur éducation, leur but étant de se fondre dans la masse, de ne jamais s'attacher et de survivre. Trois ont été retrouvés et assassinés. 
Numéro Quatre - connu sous le nom de John Smith - arrive à Paradise, dans l'Ohio, avec Henri. Il commence à manifester un certain ras-le-bol et aspire à s'établir dans une ville, avoir des amis, tomber amoureux, se poser pour oublier son destin. Dès son premier jour de lycée, John craque pour la jolie Sarah et s'attire les foudres de son ex petit copain. Et dans la foulée, ses premiers Dons apparaissent, quitte à le plonger dans l'embarras.

L'essentiel du roman s'attache donc à l'évolution de ce garçon extraterrestre dans son milieu ordinaire - un lycée dans une petite ville américaine. C'est ce que j'ai trouvé tristement plat et insipide, l'action est lente et les problèmes existentiels du héros m'ont hélas peu touchée. En fait, nous sommes constamment dans l'attente et l'observation, et après avoir découvert ce roman grâce à la bande-annonce du film dont il est l'adaptation, je n'imaginais pas une intrigue aussi statique.  J'ai clairement été frustrée !

L'action est plus pêchue dans les derniers chapitres, avec pas mal de rebondissements et des coups de théâtre plutôt saisissants. Ce n'est pas assez pour me convaincre, par contre j'avoue une profonde tendresse pour Bernie Kosar. Qui est Bernie Kosar ? Han, han. C'est un personnage qui m'a fait rire, trembler et même pleurer ! Bref, la suite paraîtra en VO à la fin de l'été 2011. Et notez le nom de l'auteur - Pittacus Lore ! Un extraterrestre, lui aussi... (frappé du même syndrome qui touche Lemony Snicket ou Pierdomenico Baccalario / Ulysse Moore).

Sans quoi, je ne peux que vous conseiller de découvrir la série Phaenomen d'Erik L'Homme ou Némésis de Catherine MacPhail, ainsi que les romans de Kevin Brooks (Being, iBoy...). Ils ne promettaient rien et se sont révélés agréablement surprenants, ce que je reproche au roman de Pittacus Lore. Numéro Quatre n'est, en somme, qu'un soufflé appétissant, qui s'est dégonflé à l'air libre. Je suis déçue !

Numéro Quatre - Pittacus Lore
Baam ! (2011) - 447 pages - 13,80€
traduit de l'anglais (USA) par Marie de Prémonville

Sortie française du film, réalisé par D.J. Caruso, le 16 mars.

10 mars 2011

Skeleton Creek, tome 1 : Psychose

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Il faut replacer le contexte : j'ai lu ce livre après avoir regardé The Mist en DVD, puis deux vieux épisodes de X-Files, et en songeant fortement au Projet Blair Witch. Imaginez le topo !
Le premier tome porte bien son nom : Psychose. Il s'agit du journal de Ryan, l'un des deux adolescents vivant à Skeleton Creek et pensant que leur ville cache un secret lié à la drague, ce lieu abandonné qui a servi à exploiter l'or et où un ouvrier a trouvé la mort. Depuis, on chuchote que son fantôme hante l'endroit.
Ryan et Sarah se sont rendus en pleine nuit sur place, mais le garçon a chuté et s'en est sorti avec une jambe dans le plâtre. Depuis, ses parents lui interdisent de revoir son amie et ont coupé toute communication entre eux. Par des moyens détournés, Sarah et Ryan réussisent à s'échanger les quelques tuyaux qu'ils dénichent concernant leur affaire.
Sarah, en fait, ne se sépare jamais de sa caméra et les vidéos qu'elle envoie sont parfaitement flippantes ! Au début, je pensais les zapper mais je suis allée par curiosité sur le site, j'en suis sortie les nerfs à vif.
C'est glaçant.
Si l'auteur a cherché à créer l'ambiance, à tendre l'atmosphère pour la rendre insupportable et angoissante, à rendre suspects la ville et ses propres habitants, bref c'est réussi. L'action est lente, et c'est essentiellement sur sa tension psychologique que ce tome 1 tient son pari.
En ce qui me concerne, je suis la cliente idéale pour mordre à l'hameçon et me laisse facilement embarquer dans ce genre d'histoires tordues ! Trois tomes restent à venir, frissons garantis.

Skeleton Creek #1 : Psychose - Patrick Carman
Bayard jeunesse (2011) - 190 pages - 13,90€
traduit de l'anglais (USA) par Marie-Hélène Delval

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9 mars 2011

Les Etranges Soeurs Wilcox #3 : Les Masques de Sang x Fabrice Colin

IMG_2961Chic ! Ce 3ème tome est ébouriffant, enlevé et palpitant. À peine survolé le résumé, on plonge de suite dans l'action et on n'a pas  le sentiment d'être à la ramasse car on se sent en territoire familier ! 
Par contre, j'ai cru à tort qu'il s'agissait du dernier tome de la série. IL N'EN EST RIEN. Avec une intrigue aussi riche et surprenante, l'auteur a cru bon de proposer du rab. 
Car c'est chaud devant ! Les Drakul mettent la pression et ne reculent devant rien. D'où l'avalanche de meurtres, de kidnappings, d'incendies criminels et de poursuites endiablées. Oubliez Londres et New York, cette fois les sœurs Wilcox partent à Venise. Sur place, elles vont séjourner chez le poète Robert Browning. Eh oui, encore un pipole ! ;-) 
De leur côté, Holmes et Doyle tissent une complicité espiègle. Ce ne sont d'ailleurs pas les seuls personnages secondaires à s'étoffer et prendre une importance dans la série. Tous ont désormais  un rôle attitré et font peser lourdement leur absence dans la balance en cas de coup dur. Bref.
Nos amis poursuivent leur recherche sur la guilde des Mystérieux - et espèrent trouver le dernier morceau du Venefactor. La mission est mise à mal, car l'ennemi gagne du terrain !
J'ai retrouvé dans ce troisième tome la même excitation éprouvée lors de ma toute première découverte de la série. Cela se lit à un train d'enfer, le rythme ne s'essouffle jamais et l'intrigue gagne en épaisseur et en ingéniosité.
Je suis définitivement conquise et me languis de lire la suite ! 

NDLR : Et là c'est le drame... Pourtant annoncé - en 2014 aux dernières nouvelles - le quatrième volet intitulé Le Dernier Sacrifice n'a JAMAIS VU LE JOUR. Pourquoi ? Mais pourquoi ? ... Cris de détresse d'une lectrice frustrée. Aux abois. Désœuvrée. En quête de réponse. HELP.

Les Etranges Soeurs Wilcox 3. Les Masques de Sang - Fabrice Colin
Gallimard jeunesse (2011) - 325 pages - 13,50€
illustrations : Erwann Surcouf

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