27/09/10

Reckless, de Cornelia Funke

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Grandiose ! Quel roman ! J'ai a-do-ré ! C'est sombre, baigné dans les contes de fées, les vrais, ceux qui sont sans espoir, qui font pleurer, saigner et trembler de peur. C'est magique, car envoûtant. Un charme fatal. Quasi immédiat, car les premières pages sont un peu teintées de brume. La suite se laisse dévorer, d'une traite. C'est radical. Fascinant !

Deux frères, Jacob et Will Reckless, ont traversé le miroir que cachait leur père dans son bureau. Ce miroir ouvre vers un autre monde, un monde en guerre, entre les chairs molles (les humains) et les Goyls (des créatures de pierre). Ces derniers sont redoutables, un coup de griffe vous transforme en pierre, comme cela a été le cas pour Will. Il souffre, est en train de se métamorphoser et son frère Jacob veut le sauver. Or, la Fée Sombre a rêvé de lui - du Goyl en jade. Le roi a envoyé ses meilleures troupes pour le trouver, la course contre la montre est entamée.

C'est sur ce rythme trépidant que la lecture s'enchaîne, dans un univers proche du conte, où la féérie, mielleuse et sentimentale, n'a pas lieu d'être. Les références sont nombreuses, détournées, et c'est un régal. Les émotions sont fortes, Jacob et Will sont unis mais la malédiction est en train de les séparer, de plus la jolie fiancée de l'un est en train de faire perdre la tête de l'autre, ou est-ce simplement sous l'effet de l'eau d'alouette ? Ils sont aidés dans leur tâche par Fox, leur amie-renarde, et par Valiant, un nain redoutable, fourbe et menteur, seul l'appât du gain compte à ses yeux. Des personnalités aussi belles et excentriques servent une intrigue délicate mais efficace. Ce qui rend cette oeuvre saisissante et scotchante, c'est l'aura qui s'en dégage, la force narrative et le pouvoir d'imagination de Cornelia Funke, c'est brillant, complètement exaltant, c'est aussi assez désespéré et poignant, mais c'est pour ça qu'on en redemande !

Gallimard jeunesse (2010) - 330 pages - 15€
imaginé et raconté par Cornelia Funke et Lionel Wigram
illustrations intérieures de Cornelia Funke
Traduit de l'allemand par Marie-Claude Auger

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25/09/10

Pêle-Mêle Clarabel #6

Récemment nous avons lu (en images) :

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Le Jardin en Chantier  d'Aurélia Grandin (Actes Sud) -) merci encore Gaëlle !!!

La dernière aventure de la Princesse Mortadelle et de ses parents trop occupés : une tempête vient d'emporter le château avec tous ses biens et ses conseillers. Livrés à eux-mêmes, les trois membres de la famille royale trouvent refuge dans un arbre et réapprennent à butiner et à profiter de la vie (ce qu'ils ont un peu perdu de vue).

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Princesse Mortadelle et la drôle de tempête, Didier Lévy & Nathalie Dieterlé (Nathan).

En séance de grosse rigolade, nous avons eu ceci :

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une histoire de croco qui dévore tout ce qu'il trouve, une histoire que ma fille qualifie de ... euh, marrante mais un peu dégoûtante, han mais je te jure, maman, il y a des passages où c'est horriiiiible, tout ce sang, toutes ces victimes innocentes (ma fille est pure !), je n'en revenais pas (sincère et poignante élocution de la miss, avec la main sur le coeur, la mine profondément choquée)... hihihi, j'étais davantage bidonnée ! Oui, c'est irrévérencieux, le croco est un affamé qui n'écoute pas les règles basiques de la vie dans la jungle ou à la ville, il n'en fait qu'à sa tête, s'attire des ennuis mais il s'en fiche car il trouve toujours la sortie de secours ! Grosse surprise, par contre, de découvrir que c'est un titre de référence pour l'Education nationale (liste de cycle 3) ... ah ouais ? Je me suis empressée de l'énoncer à ma fille, huhu, je vous épargne sa réaction. ^.^

Pour ceux que ça intéresse, c'est un titre de Joann Sfar (Monsieur Croco a beaucoup faim, chez Gallimard).

Et un extrait pour le sourire :

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extrait de ce petit bouquin ...

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UNE FRIANDISE QUI NE DONNE AUCUNE CARIE !!! C'ETAIT TROP BON ! Merci encore Gaëlle !

 

Et pour finir :  Marshmalone de Lolita Séchan ! Un régal !!! Si vous recherchez une lecture facile, distrayante, intelligente, avec des clins d'oeil, des situations qui sentent le vécu, des moments qui vous rappellent votre propre jeunesse, des éclats pas du tout nostalgiques, et encore moins mélancoliques, bref ce livre est pour vous. Imaginez une Lolita d'une vingtaine d'années qui apprend que son papa et sa nouvelle femme vont avoir un bébé ... Imaginez le choc, et c'est tout un film qui repasse en boucle, un apprentissage d'être grande soeur, de se trouver face à de nouvelles responsabilités (le beau mot), de ne pas savoir comment aborder sa propre vie d'adulte, d'être maladroite, colérique, envieuse et jalouse, mais drôle, drôle, drôle ! (Pour celles qui le liront, je pense à la soirée en boîte ou aux jeux d'enfance, notamment celui de la catapulte où tu atterris partout sauf sur les coussins ! ... Hihihi, j'étais éclatée de rire !). Alors, oui franchement je vous le conseille car c'est vraiment bien !

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bon weekend !

23/09/10

Des étoiles au plafond

des_etoiles_au_plafondC'est un roman qui se défend d'être triste, mais qui l'est dans les dernières lignes, parce que ce sont des pages belles, émouvantes et qui vous prennent à la gorge. C'est comme ça, incontrôlable, et on n'y peut rien. Cela n'efface pas les précédentes pages taillées d'humour et de facétie à croquer le portrait d'une adolescente de treize ans qui se sait moche, terne et plate, totalement fade, et qui se débat contre l'injustice de sa vie. A côté, il y a Péné, la fille la plus glamour de l'école, qui habite juste au-dessus d'elle, la cible parfaite pour Jenna et sa copine Susanna qui déchaînent leur verve. Elles détestent Pénélope-la-salope ! C'est toujours elle que tout le monde regarde, aime, courtise. C'est toujours elle qui organise les soirées les plus folles, les plus courues. C'est toujours elle qui se la pète, qui parle de ses vacances, qui fume, qui boit, qui collectionne les histoires sentimentales. Bref, elle exaspère !

Quand on n'a pas de poitrine, les cheveux ternes, un regard de veau perdu sans sa maman, et qu'on aimerait bien que ça bouge un peu dans sa vie, à trop baver sur Sakki, le beau gosse, celui qui fait tourner la tête de Jenna (et qu'en échange, rien, le vide intersidéral, c'est la loose), bref on espère, on attend un miracle, en regardant les étoiles au plafond de sa chambre. Susanna est gentille, mais un peu pénible aussi. Pourtant, elles se connaissent depuis toujours, elles ont grandi ensemble, fait du cheval toutes les deux, aiguisé leurs dents contre Péné, et puis Susanna connaît le secret de Jenna. Ce secret qui fait que l'adolescente barricade son chez-elle, son sourire, ses élans : sa maman est malade. Un cancer. C'est grave. Elle va mourir (lui serine-t-on).

Alors, c'est la course. Vivre, grandir, se mélanger, confondre, assister à l'intrusion de grand-mère, détester ça mais se taire. Aider maman, toujours. Se consoler de la voir un peu mieux. Trembler face à ses chutes. Être impuissante, muette, mais crier sa colère au fond de soi. Jenna est une jeune fille prise dans un tourbillon, elle doit combattre son chagrin et la panique engendrés par la maladie, mais aussi accuser ce qui change chez elle, dans son corps et dans sa tête. C'est le début de la crise, ce n'est pas facile, surtout quand Péné s'en mêle, oui, l'insupportable Péné, celle qu'elle déteste depuis toujours, et qui se révèle ... différente. Compréhensive. C'est le monde à l'envers. C'est un monde où on perd sa maman trop jeune et où on se sent abandonnée, malheureuse et perdue dans le noir. C'est sûr que c'est triste, vers la fin, mais ça reste une lecture incroyable, belle et attachante. Et ça raconte la jeunesse pas autrement qu'avec leurs mots, leurs émotions et ça ne trompe pas, c'est vif, cinglant, ça fait sourire et soupirer. En bref, c'était bon, très bon même !

de Johanna Tydell (éditions thierry magnier, 2010)
traduit du suédois par Agneta Ségol
336 pages - 17,50€

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22/09/10

Ne jamais te croire, Melissa Marr

ne_jamais_te_croireC'est vrai, le premier livre de Melissa Marr m'avait laissé une impression de "p't'être bien qu'oui, p't'être bien que non", j'avais pourtant envie de lire la suite, et j'ai bien fait car ce deuxième livre a balayé tous les doutes ! Je l'ai trouvé superbe, sombre, romantique, avec des personnages torturés, des amours impossibles, des déchirements, des corps malmenés, de la sensualité aussi, des idées noires, de la féérie, en un mot : un univers fascinant ! Plus besoin de rappeler les bases, cette fois l'histoire est lancée, le lecteur va être rassasié, car pas le temps de tergiverser.

Au centre, nous avons Leslie, l'amie d'Aislinn (la nouvelle Reine de la Cour d'Eté, auprès de Keenan), c'est une jeune fille complètement paumée, dont l'existence n'est pas rose à la maison, on le devine entre les lignes, elle a notamment été bafouée et abusée par son frère et ses copains dealers, depuis Leslie se sent sale et minable. Aussi, elle a choisi de faire peau neuve et de s'offrir un tatouage dans le dos. Un choix crucial. Un choix qui va la faire basculer, à son corps défendant, dans un monde des ténèbres, entre les mains d'Irial (le roi qui se nourrit des émotions des mortels).

Avant de découvrir ce sombre stratagème, Leslie et ses proches vont faire face à des bouleversements inattendus et complexes : Niall, le bras droit de Keenan, va être de plus en plus attiré par Leslie, alors que cela lui est proprement interdit, car lui aussi, du fait de sa nature secrète, peut mettre la vie de la jeune fille en péril. Voulant protéger son amie, Aislinn refuse de lui avouer l'existence des fés. Keenan se débat toujours avec les souverains des autres cours pour maintenir la paix (à noter, l'absence de Donia, alors que Seth est bel et bien présent !). Et Irial qui rôde, qui rôde, et qui a décrété que Leslie lui appartenait...

Témoin des multiples rebondissements de l'intrigue, le lecteur comprend le sournois et oppressant subterfuge qui se met en place. Et c'est ce qui rend l'histoire tour à tour excitante, poignante et mélancolique. L'histoire s'appuie énormément sur le personnage de Leslie, qui ne nous déçoit pas du tout, au contraire elle nous apparaît profondément émouvante, fragile en apparence, mais avec une vraie force au creux du ventre. Cette lecture a plus d'un tour dans son sac, elle nous étonne, nous touche et nous envoûte. (La fin m'est cependant apparue trop expéditive, c'est toujours comme ça quand on n'en a jamais assez !)

Traduit de l'anglais (USA) par Blandine Longre
Albin Michel, coll. Wiz (2010) - 375 pages - 14,00€ 

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21/09/10

Charles à l'école des dragons

Cet album est MAGNIFIQUE  !

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Déjà par son format, il nous en met plein la vue. C'est un grand et bel album que voilà, porté par des couleurs, mazette, j'en ai l'oeil qui frise... Philippe-Henri Turin nous offre une palette de détails, c'est fascinant, son petit monde peuplé de dragons se révèle lui aussi merveilleux et intelligent. L'imagination est en folie, ça court partout, il ne faut pas se priver car chaque page est riche de petites particularités qui sont autant de plaisir pour les yeux, oui, ça donne le tournis !

A la plume, Alex Cousseau nous emporte dans une histoire attachante : Charles, clin d'oeil à Baudelaire, est un jeune dragon qui naît avec des ailes immenses, des gros pieds et un corps chétif, ses parents le trouvent beau mais c'est une maigre consolation. Notre dragon est en effet mélancolique, il passe son temps à écrire de la poésie triste. A l'école, il se détache de ses camarades : il ne sait pas voler, ni cracher du feu. Il est seul dans son coin, on le surnomme le poète et on se moque de lui. Mais ses parents continuent de l'admirer et de clamer leur immense espoir en ses capacités ! Le déclic viendra, par l'intervention d'une minuscule mouche, et l'image n'étant pas galvaudée, Charles va bel et bien déployer ses ailes pour découvrir le monde et sortir le nez de son cahier !

« Le voilà !
C'est un bébé. C'est Charles : petits yeux rieurs, narines frétillantes, fine moustache, écailles fragiles, ventre maigrichon. Le tout à peine plus gros qu'un veau. Et ses pieds. Larges et griffus. Et ses ailes. Majestueuses. »

Pour petits et grands lecteurs.

une histoire d'Alex Cousseau, illustrée par Philippe-Henri Turin
Seuil jeunesse (2010) - 19,80€

 

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Girl in the Arena, de Lise Haines

Girl_in_the_arenaGirl in the Arena a été une sévère déception ! D'après la couverture, on nous promet une histoire sensationnelle, avec des gladiateurs, et une héroïne éblouissante. Le livre est d'ailleurs suggéré en conseil de lecture à tous les amateurs de The Hunger Games de Suzanne Collins. Bref, la déconvenue est énorme. Et c'est terriblement frustrant. De combats de gladiateurs, ma foi, il y en a très peu, ils sont de plus de courte durée. D'héroïne talentueuse et charismatique, on repassera : Lyn s'enferme dans une mélancolie rasante. Ce n'est pas trop ce à quoi on s'attend quand on espère un peu d'action. Du coup, on se retrouve avec un bouquin qui se regarde un peu trop le nombril, qui analyse beaucoup et où les personnages ne cessent d'étaler leurs tourments pour les partager avec le lecteur. Hélas, ceci nous laisse un peu de marbre.

Nous avons Lyn, fille de sept gladiateurs, puisque sa mère s'est remariée après chaque défaite de ses compagnons. Le dernier en date, Tommy, va aussi connaître une triste fin. Or, selon les règles en vigueur, la mère de Lyn ne peut plus se marier et doit désormais devenir officiellement une Veuve. Matériellement, leur vie s'annonce difficile car le frère de Lyn nécessite beaucoup de soins et d'attention. Allison, leur mère, est donc en pleine déroute. Pourtant, une solution se présente à eux : Uber, le récent vainqueur, a pris de droit un bracelet que portait Tommy, et qui appartenait à Lyn. Par ce symbole, la jeune fille se doit d'épouser le nouveau champion. C'est bizarre, je sais... Et la mère qui en rajoute une couche. Bref, ça peut paraître malsain mais Uber est un type sympa, pas une brute assoiffée de sang. Lyn va néanmoins vouloir aller plus loin, en refusant de reproduire le schéma maternel. La jeune fille est farouche, elle entre en résistance et décide de braver le système... autrement que dans l'arène. (J'ai oublié de préciser que l'histoire se passait dans un monde proche du nôtre, et pas du temps des romains !)

La couverture est tout simplement mensongère, car le combat de l'émancipation ne survient que dans les dernières pages. Autant dire que c'est long, très long et que ça manque désespérément d'action pour tenir la distance.
En toute logique, je n'ai pas aimé.

LireEnVo  challenge lire en VO - 29

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20/09/10

Lune Bleue, t.2

lune_bleueC'était trop beau pour être vrai, l'amour éternel dont rêvaient Ever et Damen va être de nouveau compromis. Un nouvel élève, Roman, vient de débarquer au lycée, tout le monde l'adore, à l'exception de la jeune fille (*spoilers* ceci ne l'empêchera pas de tomber dans le panneau à la fin du roman, mais bon... cherchez la logique !?). Depuis son arrivée, le comportement de Damen est différent, pour ne pas dire effrayant ! Un bref instant, j'ai éprouvé de la compassion pour Ever.

L'histoire, donc, se focalise sur la maladie de Damen, sur l'antidote, sur la lente descente aux enfers, sur le choix d'Ever à reprendre sa vie d'avant, croyant à une punition divine, etc. Je pense sincèrement que l'auteur aurait pu faire plus court, le choix d'une narration à la première personne étant déjà pénible, du fait du caractère de l'héroïne, donc suivre les atermoiements de l'adolescente sur plus de 300 pages, hmm, j'ai rongé mon frein. Et quand cesserons-nous enfin de prendre le lectorat YA plus prude qu'il n'est !?! Je pense bien sûr à l'acte sexuel, ici souvent songé, esquissé mais jamais abordé car constamment repoussé. C'est d'une hypocrisie ! 

C'est loin, très loin, d'être une série fétiche, mais la curiosité l'emportant, je lirai très probablement la suite, pour de multiples raisons peu avouables, et aussi parce que d'après certains spoilers, on abordera la magie noire ! ... Tentée, non ?

Tome 2 de la série Eternels, Alyson Noël
Michel Lafon (2010) - 315 pages - 15,95€
traduit de l'anglais (USA) par Laurence Boischot et Sylvie Cohen

A paraître : Eternels, Tome 3 : Le pays des ombres de Alyson Noël (14 octobre 2010)

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17/09/10

La maison

Au-dessus de ma porte est gravé 1656, une année de peste, l'année de ma construction. Je fus bâtie de pierre et de bois mais, au fil du temps, mes fenêtres se sont mises à voir et mon toit à entendre. J'ai vu des familles grandir, j'ai vu tomber des arbres. J'ai entendu des rires et le son du canon. J'ai connu des tempêtes, des marteaux et des scies, et enfin l'abandon. Puis, un jour, des enfants se sont aventurés dans mon ombre, à la recherche de champignons et de châtaignes, et une vie nouvelle m'a été donnée à l'aube d'un âge moderne. Vue de ma vieille colline, ceci est mon histoire.

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Plus ?

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« Sans cœur, une maison ressemble à une fleur dépourvue de rosée. »

Revisitez le XX° siècle à travers l'histoire d'une maison et de son environnement : c'est sublime ! Les illustrations de Roberto Innocenti sont de toute beauté, d'un réalisme saisissant. Il faut TOUT admirer, il y a des tas de petits détails à passer à la loupe, c'est étonnant, magique et somptueux. C'est un album qui invite à être lu et relu, l'histoire ne se répète jamais, et le texte de J. Patrick Lewis fait exprimer la maison elle-même, témoin de son époque, impuissante face à ce tourbillon. Son regard se veut tendre, cocasse, rêveur et résigné. Mais toujours la force coule derrière les mots...

 

1999 : Je ne reconnais plus cette adresse où je suis,
Ils veulent toujours plus, c’est moins, que je demande.

Mais je sens à jamais le soleil et la pluie,
Gardiens de mon domaine, ils sont là et m’entendent.

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par J. Patrick Lewis, illustré par Roberto Innocenti
traduit par Jean-François Ménard, Gallimard (2010) - 15,90€

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The Morganville Vampires #1

glass_houses_1Au début, j'étais totalement emballée par ma lecture : nouvelle série, nouvel univers, lequel se révèle gothique sans trop forcer la dose, et une histoire qui ne demande qu'à se déployer, j'étais cliente ! D'entrée de jeu, c'est plutôt rude, l'héroïne, Claire, étudiante de seulement seize ans (un génie), est le souffre-douleur de la Reine Monica, une garce insupportable, que j'ai même trouvée particulièrement chiante à la longue, en souhaitant in petto qu'on passe vite à autre chose (cela m'a fait penser au premier tome de Vampire Academy de Richelle Mead, Mia aussi était lourde, ça s'est calmé ensuite).

Claire quitte donc son dortoir et emménage chez Michael Glass, propriétaire d'une vieille maison atypique, qu'il partage avec deux autres jeunes gens, Eve et Shane. Ce que la jeune fille ignore, c'est que Morganville est totalement régie par les vampires, qu'il est dangereux de sortir la nuit et que la plupart des habitants ont passé un pacte avec l'ennemi, à l'exception des résidents de la maison Glass. Claire va mettre un bazar monstrueux dans le système, et à trop vouloir l'aider, ses camarades vont trop s'impliquer, ce qui conduit la petite tribu à devoir chercher encore plus loin des solutions pour réparer les dégâts. Le cercle infernal.

Glass Houses, donc, est une série qui ne fait pas dans la dentelle : ça se castagne, ça saigne un peu, ça menace à tour de bras, ça rend les filles hystériques et ça donne des garçons un peu machos (Shane endosse rapidement son rôle de saint-bernard, lui qu'on nous vend comme un tombeur de belles blondes, et qui va craquer pour la petite Claire, sympa...). Après lecture de ce tome 1, honnêtement je ne sais pas quoi penser de ce livre. J'ai quelque part trouvé que c'était plaisant, même si l'histoire souffrait de longueurs, qu'elle se cherchait aussi mais qu'elle était promise à des développements attrayants, il faudrait donc lui laisser sa chance pour connaître la suite, car là, maintenant, tout de suite, je ne crie pas au génie non plus.

Le problème, c'est que je m'attendais à une série un peu plus mature. Les personnages, stéréotypés à mon goût, cuisinent du chili, boivent de la bière et jouent à la console. Michael, lui, vit la nuit et joue de la guitare. C'est le personnage que j'ai longtemps trouvé le plus curieux, mystérieux et attirant, mais je suis restée sur ma faim. Claire, l'héroïne malgré elle, est un crack, à seize ans elle est déjà à l'université, elle se débrouille plutôt pas mal pour faire face à tout ce qu'elle découvre (les vampires, en premier !), et son seul défaut est de toujours fourrer son nez dans des affaires louches pour s'attirer des ennuis. D'où son rapprochement avec Shane, toujours prêt pour assurer ses arrières.


Je ne jugerai qu'au deuxième tome si la série est à la hauteur de l'engouement qu'elle soulève aux USA ! Pour l'instant, j'aime bien mais je ne suis pas complètement mordue.

Glasses Houses - Rachel Caine

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Disponible en VF dès le mois d'octobre chez Hachette, coll. Black Moon, sous le titre : Vampire City, tome 1 : Bienvenue en Enfervampire_city

 

16/09/10

La surprise

L'adorable mamie gâteau, qui lit des belles histoires, et qui ne vit que pour vous, vous la rangez au placard ! C'est terminé, à l'exemple de la grand-mère du petit narrateur qui s'offre une seconde jeunesse : un nouveau look, des sorties entre copines, des tenues affriolantes, et tous les gadgets à la mode en sa possession, mamie est dans le vent ! Mais que cache son air rêveur ? ...

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Et un album qui casse un peu l'image classique de la grand-mère ... ça fait du bien !!! Aujourd'hui, la mamie est une femme moderne, indépendante, qui n'oublie pas sa féminité aux vestiaires et qui reste toujours présente pour ses enfants et petits-enfants, sans devenir leur esclave !
Et tout ça est raconté avec humour, sous le regard placide et naïf du petit garçon.

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de Nadia Roman (texte) & Jean-Pierre Blanpain (illustrations)
éditions thierry magnier (2010) - 15€

et une chanson que ma fille adore :

 

 

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