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Chez Clarabel

2 août 2009

Succubus Blues ~ Richelle Mead

Bragelonne, 2009 - 380 pages - 20€
Traduit de l'anglais (USA) par Benoît Domis

succubus_bluesJ'ignorais tout de la signification du mot succube, entendez : un démon qui prend l'apparence d'une femme pour avoir des relations sexuelles avec un mortel. Ha-ha. Ma curiosité a toutefois été titillée, ça et le fait que l'histoire se passe dans un monde autour des livres ... j'étais cliente !  
Georgina Kincaid, l'héroïne, travaille dans une librairie. Elle est succube mais déteste ça. Ses réflexions et ses attitudes s'attachent plus à celles d'une humaine, jusqu'à son apparence, irréprochable de séduction, qui fait tourner la tête à tous les hommes sur son passage.
Cela commence par sa rencontre avec son auteur préféré, Seth Mortensen, qui se révèle sous un jour nouveau. Beaucoup moins brillant qu'à l'écrit, l'homme est un introverti peu sûr de lui, fasciné par la belle Georgina, pourtant il recule plus souvent qu'il n'entreprend. Mais il faut souvent se méfier de l'eau qui dort ! 
C'est Roman Smith, un type croisé entre les rayons de la librairie, qui rendra Georgina fébrile d'excitation rien qu'à sa vue. Il est beau, il est sexy, il est charmant, il est culotté. Il est le fruit défendu. Georgina se fait violence de ne pas succomber, car elle connaît les conséquences, aussi elle se retient, souffre et devient folle de désir, en dépit des nombreuses barrières qu'elle s'impose.
Des scènes d'intensité érotique sont à prévoir ! Vraiment, un régal.
Bref, toute cette histoire ne se cantonne pas à des aventures sentimentales d'un succube qui regrette son pacte avec le diable. En fait, Seattle voit surgir un tueur en série qui s'en prend à la communauté des immortels, dont fait partie Georgina. Le petit groupe se concerte, cherche des solutions, malgré les imprécations sévères de l'archidémon Jérôme et de l'ange Carter qui souhaiteraient mettre leur troupe à l'abri.
Sur ce plan, l'auteur cherche à brouiller les pistes, j'ai joué le jeu durant un temps mais j'ai clairement vu venir le fin mot de l'histoire. Ceci n'a nullement gâché mon plaisir, j'admets, j'étais accrochée aux pages de mon livre. Au début j'étais étonnée du manque d'action et du côté plan-plan de l'intrigue. Des démons et des vampires mènent une vie ordinaire, se fondent dans la masse, côtoient des anges en toute impunité, et jamais ne démontrent l'étendue de leurs pouvoirs machiavéliques, tiens donc ! C'est dire combien cette lecture s'appuie sur d'autres sensations, plus sensuelles et érotiques, mêlant crûment les fantasmes et le sexe.
N'est-ce pas terriblement affriolant ?
Verdict sans appel : La lecture est rapide, distrayante, surprenante et très sexy !
Le tome 2 "Succubus Nights" est déjà disponible en français. Yapluka !

En savoir plus sur Georgina Kincaid, sur le blog de l'éditeur et sur Facebook

illustration de couverture : Jean-Sébastien Rossbach

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1 août 2009

La rebelle flamboyante ~ Heather Graham

Editions J'ai Lu, 1997 - Couverture 2009 - 350 pages - 6,50€
Traduit de l'anglais (USA) par Daniel Garcia

la_rebelle_flamboyanteTerritoire de Floride, 1837. La flamboyante Tina Warren a été priée par son détestable beau-père, le colonel Michaël Warren, de quitter Charleston pour débarquer à Tampa alors que le pays se livre un combat sans merci pour chasser les indiens Séminoles qui occupent cette région marécageuse.   
Tina est à mille lieux des considérations politiques et militaires. Elle est accueillie à Cimarron, la propriété du couple McKenzie (Jarrett et Tara, dont les aventures torrides sont à découvrir dans La fugitive des bayous, pour votre information).

Le soir même, une fête d'anniversaire est donnée et la rencontre explosive a lieu : Tina contre James, dit Ours rapide, un sang-mêlé, de père écossais et de mère séminole, séduisant brun aux yeux bleus, exsudant la virilité, la noblesse et la force sauvage. Tout un programme.
Il s'agit aussi du demi-frère de Jarrett. Ils ont reçu la même éducation métissée, mais James a préféré se tourner vers sa lignée indienne pour vivre à leur façon, en concédant de temps à autre une apparition dans le beau monde.
Sa rencontre avec Tina se passe très mal. Elle est la fille du type qu'il déteste plus que tout au monde. A ses yeux, elle ne vaut pas mieux que lui. Tina, de son côté, est fascinée par sa beauté animale, vite douchée par l'accueil qu'il lui réserve.

D'office, le roman s'ouvre sur une scène bourrée d'action (Tina est tombée dans une embuscade mêlant l'armée et les indiens), de suspense (la demoiselle a un coutelas sous la gorge, son scalpel va bientôt devenir le trophée de son assaillant) et d'érotisme fou (la belle est enlevée dans une hutte de roseaux, avec pour comité d'accueil une bousculade rapide et énervée dans les herbes) ... et nous ne sommes qu'à la page 15 !

Ne nous emballons pas. Ceci n'est qu'un préambule. Le chapitre d'après nous replace six mois en arrière, lorsque Tina et James se rencontrent pour la première fois, se détestent cordialement, s'attirent, se repoussent, se lancent des noms d'oiseaux, se cherchent, se bousculent et non ils ne se réveillent pas.

Comme d'habitude.

Extrait :

 

 

 

 

 

 

Elle s’allongea sur le lit et ferma les yeux pour mieux retenir les larmes qu’elle sentait venir. Quand elle entendit de nouveau marcher dans le couloir, elle se releva d’un bond, sortit sur la galerie et courut jusqu’à la porte-fenêtre qu’elle savait être celle de sa chambre.
La pièce était vide. Il était parti.

Un sanglot dans la gorge, Tina revint dans sa chambre et se jeta sur le lit, se retenant de fondre en larmes.

Un léger bruit, au-dehors, la fit se retourner. Elle regarda par la porte-fenêtre et, à sa grande surprise, elle l’aperçut là, torse nu, éclairé par la lune. Il la regardait. Il paraissait si calme qu’il devait l’observer depuis un moment. Soudain, il entra dans la pièce et se dirigea droit vers elle. Tina n’eut pas le temps de s’écarter : il l’avait déjà attrapée par le bras pour l’attirer contre lui.

- Vous n’avez pas le droit…, protesta-t-elle. Vous ne pouvez pas entrer dans ma chambre comme si…

Elle ne put terminer sa phrase. Il s’était emparé de ses lèvres pour un baiser passionné. Sauvage.

- Vous êtes venue devant ma chambre, dit-il en relâchant ses lèvres. Pourquoi ?

- Pour vous dire au revoir.

- Non.

- Pour vous dire au revoir !

- Vous mentez, Tina. Vous êtes venue pour autre chose.

- Non.

- Dites-moi pourquoi.

- Pour vous dire…

- Je veux la vérité !

- J’étais venue…

- Pour moi. Et pour ça…

Il l’embrassa encore. Tina aurait voulu se débattre, lui échapper, mais au lieu de cela elle lui rendit son baiser. Sa sauvagerie l’effrayait autant qu’elle l’attirait. A cet instant précis, elle ne pouvait rien rêver de plus beau que de se trouver dans ses bras puissants. Bonté divine, elle devait absolument se reprendre ! Ne pas oublier qu’il la haïssait !

Il la relâcha soudain et s’écarta d’elle pour la contempler. Aucune lampe ne brûlait dans la pièce. La seule clarté de la lune accentuait le contraste entre la blancheur de sa peau, celle de sa chemise de nuit et le flamboiement de ses cheveux. James s’approcha de nouveau d’elle.

- Attendez ! dit-elle.

- Attendre quoi ? J’allais partir de cette maison, vous m’avez décidé à rester. Vous ne pourrez plus m’arrêter, à présent.

Elle faillit crier quand il commença à délacer sa chemise de nuit. En quelques secondes, elle se retrouva nue dans ses bras, tremblante de désir et d’appréhension. Quand il voulut la coucher sur le lit, elle trouva enfin la force de le repousser et s’aperçut qu’il souriait.

- Je ne vous laisserai pas vous moquer de moi, ni me ridiculiser ! lui lança-t-elle. Jamais !

Il secoua la tête.

- Je ne me moquais pas de vous, mais de moi, murmura-t-il. Parce que, au lieu de quitter Cimarron, je vais rester ici toute la nuit. Dans cette chambre. Le petit papillon s’est approché trop près de la bougie…

 

 

 

 

Hihihi. J'adore ça. C'est délicieusement niais.

Même si l'histoire, à la base, est élémentaire, nous avons un mâle beau, arrogant, tiraillé par ses deux cultures (blanche et indienne) et une héroïne tout aussi charmante, au caractère bien trempé. Fatalement l'attirance entre les deux est immédiate, mais animée par la haine. En effet l'homme abhore la jeune femme pour ce qu'elle représente (la fille du colonel qui extermine tous les indiens Séminoles) et elle s'en veut de céder si facilement à la passion, car elle a sa fierté et son orgueil, je ne parle pas de sa vertu dont elle fait peu de cas !

Leur liaison est impossible, mais l'interdit est irrésistible et nos deux amants vivent une passion qui me rend coite. Là où la belle dit non, son corps dit oui. Le bellâtre use et abuse beaucoup de rudesse et de gestes sauvages, c'est écrit souvent, l'auteur insiste, à tel point que je me suis demandée qui de l'auteur ou du traducteur était venu à bout de son dictionnaire de synonymes.

Sans quoi, j'ai beaucoup aimé suivre le jeu du chat et de la souris entre ces deux amants (qui mériteraient des claques). C'est une lecture qui se dévore en une soirée, avec beaucoup d'aventures et de passions comme l'indique la collection. 

harlequinades

 

31 juillet 2009

lectures du mois #7

juillet a été un mois extraordinaire, même si en tant que lectrice j'ai souvent rencontré des hauts et des bas, abandonnant beaucoup de livres, ne donnant guère de chance à certains, parce que je n'avais pas envie, pas la tête à ça, et malgré mes efforts il fallait me rendre à l'évidence, l'histoire ne s'imprimait pas dans ma petite tête. tant pis, inutile de crier au sacrilège, la lecture est aussi affaire de rencontre et d'instant, ça ne se discute pas, ou ce serait du temps perdu.

amis lecteurs, vous avez peut-être noté mes absences, mon manque d'assiduité dans les commentaires, et mes balades sur vos blogs ont également été très discrètes, ce n'est pas de la bouderie de ma part, c'est juste comme ça, en attendant, peut-être que ça reviendra, le principal reste que je partage ce que je lis, ce que j'aime, plus ou moins... c'est comme ça, comme dit l'ami florent pagny (le monsieur est actionnaire chez france bleue, la radio, c'est pas possible, la chanson passe en boucle, ça use !).

ma playlist "summer 2009"

rhaaa ! je ne sais plus éditer de playlist avec la nouvelle version de deezer !!!

marilyn_beach

*******

en juillet, j'ai aimé :

et d'autres lectures arrivent, avec une participation inattendue de ma part pour les harlequinades 2009 ! oui, oui, ma soeur, tu comprends maintenant pourquoi tu as été bombardée de mails pressants, à caractère d'urgence (masquée), mea culpa, et je lance le même message à la cantonnade, on ne sait jamais, un lecteur de passage pourrait devenir mon bienfaiteur sans le savoir, donc je recherche ceci :

les_foudres_dargent  souffle_de_satin
Dans la collection Passion - La saga des Delaney Edité par Presses de la Cité (en format poche)
Première édition en 1990
Traduction de Françoise Roche

-> Hélas pour moi, impossible de les trouver. Je fais donc appel à vos piles cachées, vos vide-greniers, vos bouquinistes, ou que sais-je. Merci ! J'ai lu ces titres il y a très longtemps, durant mon adolescence naïve et insouciante, et j'aimerais bien les relire, même si je risque de briser un "mythe" ! ^_^

Donc, au programme dans les jours prochains... de la romance, de la passion, de l'aventure. Des filles superbes, des garçons arrogants, de la passion torride. L'été sera chaud !

Août me tend les bras, j'arriiiiive... sur le même pas de danse ! ! ! !

harlequinades

31 juillet 2009

Triskellion ~ Will Peterson

Milan jeunesse, 2009 - 379 pages - 13€
Traduit de l'anglais par Jacqueline Odin

triskellionTandis que leurs parents règlent leur divorce, les jumeaux Rachel et Adam se rendent en Angleterre chez leur grand-mère maternelle. A Triskellion, l'atmosphère du village pèse. Il fait très chaud, pas un chien ne court les rues, les boutiques sont désertes. Le peu entr'aperçu donne des frissons, et en guise de bienvenue Adam se frotte à deux types du cru qui lui éclate le nez. Frère et soeur filent à toute allure sur leur bicyclette et se réfugient chez leur Bonne-maman Root. Le confort chez elle est rudimentaire, pas de réseau pour les portables, des pannes d'électricité dès qu'il pleut et une ligne téléphonique qui ne dépasse pas le coin de la rue.

Rachel et Adam n'ont pas fini de se questionner sur cette étrange localité, qui semble isolée du reste du monde et dont tous les bâtiments sont frappés du sceau de la triskèle, un symbole celtique avec des cercles. Un jour, en se perdant dans les bois, ils découvrent des hommes déguisés en train de constituer un tribunal improvisé, les deux accusés sont les sales types qui ont cassé la figure d'Adam. Attachés à un arbre, les garçons sont cagoulés et flagellés sévèrement. Les jumeaux sont intimement persuadés d'assister à une scène qu'ils ne devraient pas voir, ils sursautent au moment où les hommes des bois sortent d'une camionnette une tronçonneuse.

Il ne s'agit pas d'un livre d'épouvante, rassurez-vous, c'est simplement un roman fascinant, qui cultive la tension et l'angoisse dans un but mystérieux. Triskellion nous offre une véritable atmosphère, sombre et louche, au coeur d'un village où le temps semble s'être arrêté. La population a des secrets, même la grand-mère Root n'est pas extraordinairement hospitalière, elle est très pointilleuse sur l'appréciation à avoir concernant le commodore, Gerald Wing, le tenant du manoir, qui serait un homme bon et indispensable à Triskellion. Rachel et Adam ont pourtant failli être écrasés par son Land Rover alors qu'ils faisaient du vélo. Ce n'est pourtant pas la première fois qu'ils essuient les brusques virements d'humeur des habitants, entre agacement excessif et empressement soudain d'être aimable. C'est franchement déconcertant.

En s'introduisant chez le commodore, poussés par un instinct basique idiot, les jumeaux et Gabriel - un curieux bohémien taciturne, nouvellement arrivé au village - dérobent un document ancien, très précieux. Aidés des confidences de l'apiculteur, Jacob Honeyman - et ce n'est pas une blague ! -, les adolescents vont s'improviser archéologues, contacter une équipe de télévision et mettre le village en émoi en déterrant ce qu'ils n'auraient jamais dû.

Atmosphère étrange et fascinante, personnalités troubles et inquiétantes, un vrai climat de tension et d'angoisse s'installe au fil des pages. Ce roman n'est que le premier tome d'une trilogie, il est foncièrement captivant. D'un rythme très lent, qui prend le temps d'installer les choses et de créer le suspense, ce livre happe littéralement le lecteur et mêle un peu trop facilement les genres, dans la dernière moitié, mais sans générer la moindre frustration. Vivement la suite. 

le site : http://www.triskellion.fr/ (avec bande-annonce sur youtube)

Will Peterson est le pseudonyme de deux auteurs : Mark Billingham et Peter Coks.

 

30 juillet 2009

Elyon, tome 3 : La Dixième Cité ~ Patrick Carman

Bayard jeunesse, 2008 - 230 pages - 11,90€
Traduit de l'anglais (USA) par Danièle Laruelle

elyon_3J'ai lu les deux premiers volumes d'Elyon, à quelques mois d'intervalle, en 2007 (ici et ici). J'avais aussitôt été embarquée dans cet univers particulier, sombre, mystérieux créé par Patrick Carman : une jeune héroïne de douze ans se voit confier la mission de causer la perte de créatures immondes et redoutables, qui s'entourent des ogres pour assouvir leurs ambitions. Alexa a toujours compté sur l'aide et le soutien de ses amis, dont Yipes, un petit bonhomme haut comme trois pommes, ou des animaux avec qui elle peut communiquer grâce à la pierre de Jocaste... Pas besoin de refaire le film, il faut lire cette passionnante trilogie pour se rendre compte de sa qualité.
J'ai un peu traîné avant de lire le troisième tome, La Dixième Cité, et je le paie en retour. Dans les premières pages, je me suis sentie complètement paumée, coupable d'avoir oublié les personnages et le but de la mission. Alexa et ses compagnons naviguent à bord du Warwick Beacon sur l'océan de Solitude, réputé sauvage et intrépide. Jamais personne n'a su dompter ces eaux imprévisibles. Mais Alexa n'a pas le choix, son ami Yipes a été kidnappé par Grindall, et Elyon compte sur elle pour affronter Abaddon qui cherche à ruiner le calme de la région.
Au cours de cette aventure, les dangers affluent sur les eaux, dans les airs, sur et sous la terre. Le menace est partout. Alexa, pourtant, excellera à briller dans chacune des épreuves rencontrées, ne manquant jamais de courage ni de témérité. Elle viendra à bout de son épopée avec la confession d'un terrible secret sur ses origines, et la dernière page se tourne.
Toutefois, d'autres aventures nous attendent puisqu'un 4ème volume vient de paraître, qui entame une autre palpitante saga à suivre !

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30 juillet 2009

Elyon, tome 4 : Au coeur des brumes ~ Patrick Carman

Bayard jeunesse, 2009 - 322 pages - 11,90€
Traduit de l'anglais (USA) par Danièle Laruelle

elyon_4Quelle surprise ! En tournant la page du tome 3, La Dixième Cité, le lecteur découvre qu'un nouvel ouvrage est désormais disponible, reprenant l'action là où elle se terminait, c'est-à-dire à bord du Warwick Beacon. Cette fois, Alexa a l'esprit en paix, la tête tournée vers la découverte de nouvelles contrées, les oreilles à l'écoute d'une histoire passionnante, contée par Roland Warvold, et qui révèle le passé étonnant de Roland et son frère Thomas.
Il s'agit donc d'une nouvelle série, inspirée de la première, mais totalement indépendante, puisqu'elle peut être lue sans la connaissance des trois précédents volumes d'Elyon. Selon l'auteur (astucieux), c'est aussi un moyen de donner envie, le fait de lire ce "prequel" incite les nouveaux lecteurs à se passionner pour les mystères de la terre d'Elyon et les aventures qu'ils engendrent.
L'histoire de Roland raconte donc sa sinistre enfance passée dans la répugnante Maison sur la Colline, son évasion et celle de son frère, annonçant ainsi le début de nouvelles péripéties. Ils vont découvrir ce que signifient leur étrange tatouage, croiser des personnages qui compteront énormément dans la suite de l'histoire et explorer de nouveaux territoires inconnus.
C'est vrai que j'étais étonnée en prenant connaissance de l'existence de ce tome 4, j'étais persuadée d'avoir bouclé la boucle. Cependant, je ne suis pas mécontente de renouer avec un univers qu'on a du mal à quitter, la terre d'Elyon et le destin extraordinaire d'Alexa. Patrick Carman a déjà prouvé qu'il était un véritable créateur d'atmosphère et un formidable conteur d'histoire. Cet ouvrage en est la preuve.
De plus, il tisse avec brio une intrigue autour du passé et du présent, de nouvelles personnalités se dévoilent, des secrets vont émerger et probablement cela va éclaircir des détails restés nébuleux précédemment.
Le monde d'Elyon est un monde passionnant, n'hésitez pas à vous laisser convaincre !

 

29 juillet 2009

La mystérieuse affaire d'Echo Falls ~ Peter Abrahams

Albin Michel, coll. Wiz, 2009 - 347 pages - 13,50€
Traduit de l'anglais (USA) par Nathalie Peronny

la_mysterieuse_affaire_echo_fallsIngrid, l'héroïne de L'Etrange Cas de l'assassinat de Katie la Fêlée, est de retour. A Echo Falls, paisible ville américaine, l'adolescente s'aperçoit de quelques faits troublants qui touchent sa famille : la manie de son père de jeter chaque matin le journal à la poubelle, l'addiction soudaine de son frère pour l'haltérophilie, la valeur grimpante de la ferme de son grand-père pour une vente prochaine. Et puis, arrive le kidnapping d'Ingrid. L'adolescente, qui parvient à s'échapper, se confie à la police qui reste dubitative. Pas de problème pour Ingrid, l'apprentie détective va reprendre du service, car, si vous l'ignoriez, l'adolescente est une fervente admiratrice de Sherlock Holmes, elle collectionne tous les épisodes de la série en DVD, qu'elle connaît par coeur, et elle n'hésite pas à citer tout haut les répliques de son personnage fétiche pour activer ses neurones !
J'ai beaucoup apprécié l'ambiance de ce roman, du fait des personnages originaux, de la personnalité attachante d'Ingrid, jeune héroïne de treize ans (qui tient son prénom d'Ingrid Bergman, l'actrice de Casablanca, le film préféré de sa mère) adepte de foot et de théâtre, grande buveuse de soda à la fraise, et des anecdotes tendrement saugrenues qui surviennent dans cette ville, laquelle est aussi décrite de façon cocasse, au point de la rendre atypique et conviviale.
Je n'ai pas été particulièrement sensible ou embarquée dans l'intrigue policière, j'ai passé l'âge, mais je comprends qu'un lecteur niveau fin de primaire / collège trouve son compte, et se passionnera pour les aventures de cette jeune détective, dans la veine des Nancy Drew + Veronica Mars + Enola Holmes. La couverture tendrement déjantée signale l'idée approximative du monde dans lequel pénètre le lecteur. Un monde décalé, avec des mystères, pas méchant non plus, un peu dingue dans le fond, et plan-plan parfois, la vie coule paisible entre quelques bizarreries, bref c'est un vrai souk. Ou un joyeux bordel.

La chronique de Sophie Pilaire sur Ricochet 

 

28 juillet 2009

Le voleur de foudre ~ Rick Riordan

Albin Michel, coll. Wiz, 2006 - 425 pages - 15€
Traduit de l'anglais (USA) par Mona de Pracontal

le_voleur_de_foudre_1Présentation : Percy Jackson est un adolescent turbulent, atteint de dyslexie et de troubles d'hyperactivité. En six ans, il a changé six fois d'établissement scolaire. Son entrée à Yancy ne fait pas exception à la règle : lors d'une banale sortie au musée des Beaux-Arts, département des antiquités grecques et romaines, Percy découvre que sous la figure peu aimable de son professeur de maths, Mme Dodds, se cache un monstre qui veut lui faire la peau. Hélas, personne ne semble croire son histoire, ni son meilleur ami Grover, dont l'attitude fuyante éveille de plus en plus les soupçons de Percy.
Finalement, le garçon va découvrir, en catastrophe, qu'il est un sang-mêlé, soit le fils d'une mortelle et d'un dieu grec. Sa mère a longtemps préservé ce secret pour protéger son fils, qui court aujourd'hui un grave danger. Il n'a plus le choix, au dépit de sa mère, il doit se rendre sur la Colline des sang-mêlés et intégrer le pensionnat qui n'accueille que les enfants de son espèce.

L'aventure et les rebondissements ne manquent pas dans ce roman, premier tome d'une série, au désavantage de placer les personnages, le décor, le contexte, etc. C'est le seul inconvénient que je lui trouve, prendre le temps, dire les choses, ne pas sauter de suite dans le feu de l'action (je suis d'un tempérament impatient, hélas). Pourtant, l'intrigue fourmille de détails importants, d'événements extraordinaires et de pointes d'humour fort appréciables.
Dans ce roman, par exemple, on découvre des créatures mythologiques sous les apparences humaines ordinaires, il leur suffit juste de cacher leur particularité sous un subterfuge, comme un fauteuil roulant, et ainsi se fondre dans la masse. C'est judicieux, moderne, totalement crédible. L'histoire ne manque pas d'inventions pertinentes, les allusions à la mythologie sont passionnantes, pas du tout barbantes, et les piqûres de rappel sont même fort appréciables !
J'ai aimé ce nouvel  univers créé par Rick Riordan, auteur d'une série en 5 tomes, qui n'a pas manqué me rappeler un autre monde peuplé de sorciers... car Percy Jackson et Harry Potter ont beaucoup de points communs. Cependant, cette série s'annonce à part et toute personnelle, riche en promesses et pirouettes en tout genre. Que j'aime ça ! 

 

 

d'autres avis : Mélanie, qui la première a su me donner envie, et Leiloona

Et je découvre, par la même occasion, qu'un film va sortir aux USA en février 2010, réalisé par Chris Columbus (coupable des deux premiers films d'Harry Potter... m'étonne plus du tout !)

Bande-annonce :

 

Existe également avec une nouvelle couverture, version 2008 le_voleur_de_foudre_2

27 juillet 2009

Dernier jour de beau avant la pluie ~ Marie-Sophie Vermot

Médium de l'Ecole des Loisirs, 2009 - 116 pages - 8,50€

dernier_jour_de_beauL'histoire raconte le chagrin et la mélancolie de Chloé, dix-huit ans, inconsolable depuis vingt et un mois. Depuis la mort accidentelle de sa soeur jumelle, Beryl. L'histoire raconte donc la mise au vert de Chloé, son frère Alban et leur meilleur ami Félicien. Tous trois se sont isolés dans le cabanon familial, perdu au coeur d'un vallon, niché dans un jardin sauvage, bordé par une source. Ils ont décidé de bûcher sérieusement, avant les examens. Chloé n'a pas du tout la tête à ça, c'est la première fois qu'elle remet les pieds au cabanon depuis la disparition de Beryl. Son absence lui pèse. Tous, pour la plupart, ont su remonter à la surface, effectuer leur deuil, reprendre goût à la vie. Chloé en est incapable.
Poussée par les siens, dévisagée par ses camarades au lycée, elle n'en fait qu'à sa tête. Songer à prendre le large. Tourner le dos à cette existence qui l'étouffe.
Pensant avoir trouvé la solution à ses soucis, Chloé a invité sa nouvelle amie Madeleine. Elle est d'une présence irradiante, tout sourire, tout enthousiasme dehors. Sa fraicheur de vivre fait plaisir, pourtant elle ne contamine pas Chloé.
Veut-elle vraiment guérir de son chagrin ? Ne porte-t-elle pas une responsabilité trop lourde pour elle ? Que cache-t-elle au fond ?
D'un état d'esprit introverti et mélancolique, ce roman évite toutefois de sombrer dans la morosité pure. Point de cafard à l'horizon, si ce n'est dans le comportement de Chloé, constamment léthargique, plongée dans ses pensées noires, à ressasser un passé éteint, douloureux, mort. La finesse du roman se trouve dans le décor idyllique du cabanon, endroit coupé du reste du monde, petit paradis terrestre, une bulle réconfortante et apaisante. Vivre à quatre des journées en plein air, sous une chaleur accablante, déguster des grillades, manger des fruits, lire dans le hamac, se baigner, plonger du haut de la cascade, se lancer des défis... A travers ses diverses activités, grisée par l'enchaînement intense de ses vacances pas comme les autres, Chloé finira par ressentir le déclic final. Point d'honneur à un long, lent travail de maîtrise de soi.
Un joli roman de vacances, teinté de douceur de vivre et de spleen.

Illustration de couverture : Franck Juery

Autre avis : Reno a également apprécié toutes les subtilités de ce roman sensible et intelligent.

26 juillet 2009

Du vent dans mes mollets ~ Raphaële Moussafir

J'ai Lu, 2009 - 112 pages - 4,20€

du_vent_dans_mes_molletsRachel a neuf ans et doit se rendre chez Mme Trebla, une dame qui parle avec les enfants en faisant des dessins, pour tenter de comprendre pourquoi la demoiselle s'endort tous les soirs sans enlever ses chaussures ni son cartable. La raison, Rachel la connaît, mais c'est une adorable chipie qui aime raconter sa vie avec un humour vif et pétillant. Rachel a une maman étonnante, un peu forte physiquement, la fillette en a honte malgré elle, mais elle adore cette maman qui lui tient tête, qui est fière d'elle, fière de son physique spirituel, comme elle dit, et qui admire sa coupe de cheveux façon petit lord Fauntleroy ou qui refuse d'envoyer un chèque au Club Barbie, parce que c'est risible de vouloir entrer au club des amis d'une fille en plastique avec des cheveux en nylon filasse (prière de ne pas surchauffer la maison afin d'éviter à la meilleure amie de fondre sur un radiateur, s'esclaffe le père). Et pourtant, "il faut laisser aux enfants la liberté d'avoir mauvais goût" soupire la maman. A ceci, la réplique de la gamine fuse : "Parce que c'est moi qui ai mauvais goût ? Alors ça, c'est la meilleure ! Et ça la gêne pas, maman, de mettre des chaussettes en laine dans des mocassins blancs avec sa jupe longue à franges sous prétexte qu'il y a un petit vent frais ?... C'est bien ce que je dis, décidément, les parents heureusement qu'ils filent pas dans leur chambre à chaque fois qu'ils sont à côté de la plaque, parce que sinon, il resterait plus grand monde à table." Futée, la petite Rachel, et dire qu'elle n'a que neuf ans ! (Le même âge que ma fille, d'ailleurs, sauf que je n'ai pas le même spécimen à la maison.)
Rachel a aussi une grande amie, Hortense, sa complice pour les blagues téléphoniques (pauvre Mme Courtecuisses !). Bref, cette lecture cultive un ton qui reste bon enfant. C'est agréable, impertinent, rafraichissant, et les réflexions de la fillette font souvent mouche. On ricane, on ricane. Et progressivement, les rires font place aux larmes, pas dégoulinantes, c'est juste la grande faucheuse qui s'invite sans prévenir, et ça vous coupe les pattes. Comment dire la mort, comment l'expliquer, comment dormir sans se reprocher de ne plus y penser. Toutes questions philosophiques sont mises à part, à vrai dire. Car ce petit bouquin joue son va-tout pour une lecture simple et pleine de vie, et passe en revue des considérations enfantines sans paraître insupportables ou caricaturales. J'ai juste un reproche, c'est beaucoup trop court ! 

A été lu par Lily

Existe aussi en coffret 2 CD audio, texte lu par l'auteur, et ça coûte 15,50€ (à découvrir des extraits sur le site Lire dans le Noir) et en version illustrée par Mamz'elle Roüge aux éditions Intervista pour le prix de 16,50€.

Voilà. :)

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