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Chez Clarabel

10 juillet 2009

Des vérités cachées ~ Ann Cleeves

des_verites_cacheesDans une petite ville du Northumberland, le corps d'un garçon est retrouvé mort dans son bain. Quelques jours après, c'est celui de l'institutrice stagiaire, baignant au fond d'une grotte. Le lien entre les deux saute aux yeux : une mise en scène macabre, avec des fleurs autour du corps qui flottent dans l'eau. Est-ce assez pour conclure à un tueur en série ? Vera Stanhope, chargée de l'enquête, va étudier tous les détails. Elle ne va plus lâcher le groupe de passionnés d'ornithologie, les premiers à avoir découvert le deuxième crime, et qui, selon elle, adopte une attitude supérieure dans l'espoir de masquer des agissements plus vils et mesquins. Son propre passé lui revient en mémoire, qu'elle chasse farouchement, pas le temps de s'épancher car Vera s'est taillée une réputation d'enquêtrice implacable, vulgaire, lourde et négligée, d'une cinquantaine d'années et toujours célibataire. La vie personnelle de Vera est encore sous réserve, on sait juste qu'elle préfère la bière ou le whisky au thé qu'elle ingurgite - faute de mieux - chez les témoins qu'elle interroge.
Car il y aura d'autres romans policiers avec Vera Stanhope, cf. Morts sur la lande déjà disponible chez Belfond. Et ce n'est pas plus mal. Ce premier de la liste m'a semblé agréable et plaisant à lire, très propre sur lui. On s'intéresse de près à un groupe de personnes, on les suit dans leur quotidien, on devine leurs vérités cachées, mais vraiment au compte-goutte, car l'intrigue sait bien nous balader, elle nous donne la becquée pour nous endormir et c'est seulement vers les dernières pages que la solution nous est dévoilée, purement et simplement.
J'ai bien aimé cette façon de procéder, pas franchement révolutionnaire, c'est vrai, toutefois c'est une promenade dépaysante et une première accroche convaincante. Pour l'amatrice des romans policiers anglais que je suis. Dans la veine des Martha Grimes ou Elizabeth George.

Pocket, 2009 - 412 pages - 7,30€

traduit de l'anglais par Claire Breton

www.anncleeves.com

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9 juillet 2009

Darling Jim ~ Christian Mork

darling_jimQuel roman, mes aïeux. Noir et inquiétant, comme sa couverture, le roman l'est véritablement et peut gonfler la poitrine d'offrir un contenu à l'égal du contenant. C'est très rare. L'histoire nous transporte dès les premières pages, dans la verte et bucolique Irlande, même si la carte postale fiche aussi les jetons. Dans la maison de tante Moïra, les corps de trois femmes ont été retrouvés, portant des traces de sévices et autres souffrances importantes. Vision apocalyptique, d'autant plus incompréhensible qu'il s'agit de Moïra et de ses nièces, Fiona et Roisin. La bête et les beautés, dit-on en se signant. Les langues se délient à vitesse folle dans le village, or elles ne peuvent soupçonner l'origine du cauchemar. Ni qu'un tel massacre est devenu la conclusion d'un amour qui consume plus intensément qu'un brasier.
C'est alors qu'un jeune postier, qui trompe son ennui en dessinant des comics, va mettre la main sur le journal de Fiona, miraculeusement sauvé de l'enfer et échappé des fouilles de la police. En première page, Fiona supplie son interlocuteur, qu'importe son identité, de lire son histoire du début à la fin car elle se sait condamnée mais elle n'espère pas que sa mort tombera dans l'oubli. Il faut qu'on sache son histoire, il faut la lire et la colporter.
A la façon d'un seanchai, un conteur de légendes irlandaises.
Fiona a eu la malchance d'en croiser un sur son chemin, en la personne de Jim Quick, la beauté du diable, le regard implacable, et le charme de son mystère auréolant le trouble qu'il fait naître chez les femmes. De pubs en pubs, il raconte son histoire d'homme-loup, et dans son sillon la presse se fait écho d'étranges disparitions de jeunes femmes.
Qui est-il ? Que veut-il ?
C'est l'une des nombreuses raisons qui vous pousse à ne plus quitter ce livre du danois Christian Mork, oui danois, j'ai moi-même été surprise de le découvrir. C'est dire le talent exceptionnel qu'il possède, la capacité de se fondre dans un décor, de créer l'illusion. Son roman lui-même est constitué de tiroirs sans fonds, on les ouvre sous l'emprise d'une puissance maléfique, on emprunte des chemins de traverse, mais le narrateur vient toujours nous repêcher et nous pousse vers d'autres couloirs labyrinthiques. C'est prodigieusement bluffant. Un roman dans le roman. A la façon des poupées russes. Bref, j'ai adoré.
Et l'écriture est sensuelle, brillante, étourdissante. C'est un livre à plusieurs facettes, qui vous raconte une histoire d'amour, de danger et de tristesse. Une histoire qui donne la chair de poule. Une histoire un brin fantastique, avec des contes et légendes qu'on imagine se raconter au coin du feu ou avec une lampe de poche sous une tente ! Pour frémir de plaisir.
Une lecture que je recommande.

Le Serpent à Plumes, coll. roman noir, 2009 - 382 pages - 20€

Traduit de l'anglais par Agnès Jaubert

Lily a également été fascinée - Joëlle l'a dévoré - Ys pense que cela ferait un excellent scénario de film

8 juillet 2009

Le dieu des animaux ~ Aryn Kyle

le_dieu_des_animauxJ'ai craint l'ennui en parcourant les premières pages de ce roman, perdue dans l'univers des chevaux, au coeur d'un ranch en plein désert du Colorado, où une vie rude et proche de la misère est racontée en des termes simples mais captivants. Il faut dire que l'histoire d'Alice Winston, treize ans, devient vite attachante. La jeune fille est coincée avec son père depuis la fugue de sa soeur aînée, qui s'est mariée avec un cowboy. C'était elle, Nona, le bras droit, la cavalière émérite, la star locale. Leur mère aussi a connu son heure de gloire, mais elle a sombré dans un état léthargique qui la cloue au lit du matin au soir. Et Alice n'est pas tendre avec la maladie de sa mère, avec l'odeur que son corps dégage, ni envers sa mollesse, ses idées folles. Tout ennuie Alice, même de travailler comme une acharnée dans les écuries. Elle rêverait d'une vie d'ado ordinaire, elle envierait presque Sheila Altman, une fille à maman qui vient prendre des leçons d'équitation, et qui mène une vie précieuse et confortable. Très loin de ce que connaît Alice.
Un jour, la disparition d'une camarade de classe, Polly Cain, et la découverte de son corps dans le canal voisin par le propre père d'Alice, vont l'amener à se créer une autre vie. Elle va rencontrer son professeur d'anglais, prétendre être la meilleure amie de Polly, inconsolable et terriblement seule, lui téléphoner très régulièrement en lui racontant mensonges sur mensonges. A partir de là, Alice va s'enfermer dans un univers qui l'éloignera de sa réalité, alors même qu'elle aspirait déjà fortement à partir, dans sa tête ou pour de vrai. Tout, plutôt que croupir dans ce ranch qui la rend folle. Folle d'ennui et de désespoir.
C'est un roman troublant, qui n'est pas tendre, et où l'espoir n'a pas droit de cité, et pourtant quel roman envoûtant ! On y ressent toute l'âpreté des personnages et des décors. Car c'est un roman violent, terrassant, captivant et suffocant. D'une beauté sombre et poignante. Un peu lourd avec ses passages sur le monde des chevaux, il n'en demeure pas moins habile à dévoiler une peinture du tragique sur l'adolescence et la difficulté de se tailler une part dans un monde où on ne trouve pas sa place.
Brillant, et singulièrement fascinant !

Gallimard, 2009 - 415 pages - 25€

traduit de l'anglais (USA) par Anne-Laure Tissut

34127897

 

 

 

7 juillet 2009

Le temps des lézards est venu ~ Charlie Price

le_temps_des_lezardsLa mère de Ben est folle, frappée d'hallucinations, elle imagine des lézards partout et s'attend à une invasion imminente. Lycéen désoeuvré, Ben passe son temps à la surveiller, qu'elle évite le mélange des cachets et de la drogue, et tente de mettre la main sur son père qui s'est fait la malle, ou fait les cent pas dans le hall de l'hôpital en espérant un énième internement.

Un jour, il rencontre Marco Lasalle, un garçon dans la même situation que lui - sa mère est folle et internée. Ils vont se revoir chez Marco et celui-ci va alors lui raconter une histoire complètement dingue. En glissant le bras dans un trou de ver, en fait un portail temporel, il va se rendre en l'an 4000 et découvrir que cette société est désormais capable de guérir les maladies mentales.

Après une période de doutes, Ben est tenté de croire les élucubrations de Marco. Qu'importe si elles l'emportent dans une fuite en avant qui pourrait avoir raison de son propre self-control... Etrange roman que voilà ! Toutes les frontières sont abolies, brouillant les pistes qu'on imaginerait toutes tracées à l'avance.  Le début est franchement très bon, mais à partir du moment où l'épisode de l'an 4000 fait son apparition, l'histoire devient vraiment trop bizarre. Partagé entre la SF et la folie, le récit aurait tendance à nous déconcerter au fil des pages. Toutefois cela se lit très vite, toutes circonspections rangées dans la poche.
Un roman bizarrement très prenant.
Par l'auteur de Ce qu'ils savent.

Editions Thierry Magnier, coll. Romans Grands formats, 2009.
(achevé d'imprimer au présent) 240 pages - 16€

Traduit de l'anglais (USA) par Pierre Charras

Un roman à décrypter, selon Pages à pages

*****

Concours sur le site des éditions Thierry Magnier

1er prix
un exemplaire de
Le temps des lézards est venu et De l’autre côté de l’île
+ les deux prochains titres de la série
(à paraître entre septembre et octobre – envois à la rentrée)

du 2e au 10e prix
un exemplaire de
Le temps des lézards est venu et De l’autre côté de l’île

Click !  (pour remplir le formulaire et répondre aux questions)

6 juillet 2009

Artemis Fowl 6 / Le paradoxe du temps ~ Eoin Colfer

artemis_fowlPour sauver sa mère qui souffre d'une maladie magique, Artemis fait appel à Holly Short, son amie fée, pour l'aider à remonter le temps. Il doit en effet retrouver le lémurien de Madagascar, un animal en voie d'extinction, qui détient l'antidote, mais affronter son double âgé de dix ans qui, alors en possession de l'animal, va marchander le singe pour financer une expédition dans l'Arctique. Bienvenue dans le paradoxe du temps ! D'apparence sans queue ni tête, ce voyage dans le temps va offrir un face à face particulièrement excitant entre l'Artemis plus jeune, soit un gamin rusé et filou, et l'Artemis de maintenant, aguerri des missions crapuleuses. Cela permet aussi de constater la grande évolution dans la série. Que de chemin parcouru... (j'y reviendrai)

Dans ce sixième volume de la série, Artemis et Holly tentent donc de réécrire l'histoire passée pour sauver Angeline Fowl - petite pensée pour Hermione et Harry Potter qui ont utilisé un Retourneur de temps dans le Prisonnier d'Azkaban. Bien évidemment l'expédition va frôler le pire et connaître bien des mésaventures, notamment à cause du jeune Artemis de dix ans et du retour inopiné d'Opale Koboï (cf. le tome 4 pour faire sa connaissance).

Artemis Fowl est une série que je lis depuis plus de cinq ans maintenant, ce sont de bons romans d'aventures, dans la lignée de James Bond (cité en clin d'oeil, à ce propos). On y trouve beaucoup de technologie et de gadgets, mais aussi du fantastique (des fées lutines, un nain cleptomane ou même un centaure) qui se fond dans le décor à merveille. Ce sixième volume, à l'instar des précédents, est riche en action, en humour, en rebondissements, propose un voyage dans le temps et même une relation entre Artemis et Holly qui pourrait dépasser le simple cadre amical. Huuu. La série a bien grandi et chaque épisode reste un rendez-vous incontournable. Hélas je me sens un peu nostalgique des premiers tomes. Je ne suis pas allergique aux changements - Artemis est un personnage qui évolue vers le bien, alors qu'il était connu pour incarner la canaille - mais j'ai surtout peur de voir l'auteur s'élancer dans une série à rallonge et épuiser le filon jusqu'à définitivement dégoûter le lecteur. Parce que, mine de rien, ce tome 6 n'est pas le meilleur de la série non plus... malgré cela, il est très agréable à lire.

Gallimard jeunesse, Coll. Hors série Littérature, 2009 - 430 pages - 18€

traduit de l'anglais par Jean Esch

******

Oyez, Oyez, amis lecteurs, c'est l'heure du jeu qui permettra à 5 d'entre vous de gagner un roman Artemis Fowl !

Il vous suffit de répondre à 3 questions :

  1. Comment a eu lieu la première rencontre entre Artemis Fowl et Holly Short ?

  2. De quelle nationalité est l'auteur Eoin Colfer ?

  3. Quel est le titre du cinquième tome ?

(merci de donner vos réponses par email : clarabel76@yahoo.fr )

Un tirage au sort départagera les 5 gagnants. Bonne chance à tous !

edit du 9 juillet :  le tirage au sort a été effectué et les gagnants ont été avisés par email. Merci à tous les participants.
Les réponses aux questions étaient : 1) kidnapping  2) irlandaise  3) Colonie perdue.

A une prochaine fois ! 

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4 juillet 2009

Mes vacances sans Edgar ~ Claire Julliard

mes_vacances_sans_edgarLes vacances aux Mansardes, la maison de campagne de la famille Maladier, s'annoncent mal, très mal. Atroces, comme disent les soeurs Alice et Mélanie. Accusées de trop manger, elles affichent des kilos en trop qui dégoûtent Annabelle, longiligne et rigoureuse, mais au tempérament mal trempé dans l'acide. Charlotte a suivi la petite troupe, s'est greffée au noyau familial qui compte également Emilien et Julius. Or, tous les cinq ont le mal d'Edgar, le cousin qui vit une success story entre Paris et Saint Tropez, heureux chanteur à la mode, détenteur du fameux tube de l'été. Edgar n'a donc pas tenu sa promesse, il ne se joindra pas au groupe pour l'été et son absence pèse sur l'atmosphère rendue électrique.
Charlotte, la narratrice, est mélancolique malgré elle. Elle avait une histoire secrète avec Edgar, une amourette qui n'a pas supporté le monde du showbiz, néanmoins elle préfère taire ses frustrations et jongle entre les cousins pour calmer les chaudes humeurs et les échanges de noms d'oiseaux.
Et puis Edgar débarque, et avec lui un mini cyclone qui va tout mettre sens dessus dessous.
L'histoire montre un groupe en souffrance, enfermé dans sa fascination pour un garçon en apparence formidable, mais en dedans moins extraordinaire. Son arrivée à l'improviste va propulser des émotions trop longtemps enfouies, va aussi permettre d'ôter des oeillères chez ces adolescents dégingandés et indolents. Le rythme du roman m'est apparu mou, dans le bon sens. Tous s'ennuient, guettent, épient et tendent l'oreille vers le retour du guerrier. A un moment la narratrice évoque sa lecture d'un roman de Françoise Sagan, Le garde du coeur, et justement je me faisais la réflexion que la prose de Claire Julliard s'y approchait magnifiquement.
Hélas, dès lors que le bel Edgar fait son apparition, l'histoire devient beaucoup moins intéressante. Tout y passe : la célébrité soudaine, la musique commerciale, le star-system, les dérives... L'ensemble m'a semblé trop cousu de clichés. J'ai beaucoup moins apprécié et j'ai préféré vite boucler ma lecture qui ne me correspondait plus du tout. Plus dans la bonne tranche d'âge, dirons-nous.
A conseiller aux ados, dès 12-13 ans. Ou plus. Ou moins. Je ne sais pas ! ;)

Medium de l'Ecole des Loisirs, 2009 - 146 pages - 9,00€

illustration de couverture : Franck Juery      

4 juillet 2009

lectures du mois #6

en juin, mois qui a filé plus vite que l'éclair, j'ai aimé ...

chagrin_du_roi_mort      un_amour_prodigue

3 juillet 2009

En poche ! #27

Le secret ~ Frédéric Lenoir

« Emilie fut la seule à remarquer que son fils avait dans le regard quelque chose de nouveau, d'indéchiffrable, une lumière impalpable qui lui rappelait ce bonheur intérieur qu'elle-même ressentait lorsqu'elle allait visiter son propre secret. Elle sut que Pierre taisait l'essentiel, mais elle resta silencieuse. »

le_secretPierre Morin est un jeune homme élevé seul par sa mère, garçon atypique car rêveur, secret et pur. Il apprécie davantage être en communion avec la nature, les fleurs, les animaux qu'au milieu des hommes. A part la fille du cafetier, la jolie Pauline, dont il est secrètement amoureux... Un jour, lors d'une chute contre le pied d'un saule pleureur, il perd connaissance, est porté disparu pendant deux jours et est retrouvé dans cette posture, mais avec une lueur étrange et nouvelle dans les yeux. Pierre possède désormais un secret ! Lequel ? Les gens pensent de lui qu'il est simple d'esprit, fou, idiot. Mais lorsqu'il hérite inopinément d'une grande bastide et de plusieurs hectares de terres, il devient aussitôt la coqueluche du village, le nouveau bon parti pour toutes les filles à marier, Pauline compris.

Dans cette histoire qui se passe au coeur d'un village d'un autre siècle, l'auteur dépeint essentiellemnt les cupidités, les avidités et les perfidies qui naissent chez le commun des mortels. La figure de Pierre Morin semble la seule à s'élever au-dessus du lot. Devenu la cible des pires calculs, victime de toutes les bassesses inimaginables chez l'homme, Pierre préserve un secret qui exacerbe les passions. Frédéric Lenoir maîtrise le jeu du début à la fin, mais s'affale aux dernières pages. L'issue apparaît soudainement bien décevante alors que le lecteur avait été tenu en haleine jusque-là. Cela fait l'effet de trouver une mouche dans sa soupe, après de succulentes lampées. Très frustrant, donc.

(lu en février 2006)

Livre de Poche, 4,50€

**********

7 jours à River Falls ~ Alexis Aubenque

7_jours_river_falls

Ce thriller à la sauce américaine a en fait été écrit par un libraire français. L'action se passe dans une petite ville près de Seattle, mettant en scène un shérif, une profileuse et des étudiants de bonne famille, tous très beaux, intelligents et branchés.

Même si personnellement j'ai moyennement accroché à cette lecture, lui trouvant un air de feuilleton sans grande originalité, je peux comprendre qu'il parvienne à séduire un lectorat avide de sensations. A River Falls, les corps de deux étudiantes ont été retrouvés, portant des traces de sévices et autres tortures. Le shérif Logan est assisté d'une profileuse du FBI, Jessica Hurley, qui est aussi son ancienne petite amie. La fin se révèle assez riche en rebondissements.

Un deuxième livre vient de paraître, Un automne à River Falls, avant le troisième opus qui bouclera cette trilogie.

(lu en août 2008)

Livre de Poche, 6,95€

3 juillet 2009

Sortilèges de dentelle ~ Brunonia Barry

 

sortileges_de_dentelleTowner, trente-deux ans, vit seule en Californie lorsqu'elle reçoit un appel de sa famille de Salem qui lui apprend la mystérieuse disparition de sa grand-tante Eva. N'écoutant que son affection envers cette femme qu'elle aimait plus que tout, Towner retourne à Yellow Dog Island qu'elle s'était jurée de quitter à jamais. Quinze ans auparavant, Towner a perdu sa soeur jumelle, Lindley. Elle s'est toujours sentie responsable de cette mort, notamment parce qu'elle est comme toutes les femmes de la famille Whitney capable de lire l'avenir dans la dentelle. A l'instar de sa grand-tante Eva. Pourquoi n'ont-elles pu la sauver ? C'est un mystère parmi d'autres que ce retour aux sources va forcément chercher à soulever.

J'espérais un instant de lecture plus passionnant, j'avoue, je me suis vaguement ennuyée par moments. Je crois que le roman est trop long, avec une centaine de pages en moins j'aurais jugé l'impact plus percutant. L'idée de baser l'histoire à Salem était intéressante, on y découvre un folklore particulier, qui sort des sentiers battus, et contre lequel la ville cherche d'ailleurs à s'imposer en se taillant une nouvelle réputation (or, dur d'effacer des siècles d'histoire !). Les personnages sont des originaux difficiles à cerner, mais ce ne sont pas des tordus. Il ne faut pas non plus s'attendre à une intrigue policière poussée, la disparition d'Eva trouve une explication. C'est finalement sur la personnalité de la narratrice - Towner Whitney - que repose tout le roman. En vrai, elle se prénomme Sophya, elle est folle et elle ment tout le temps. Voilà le programme des festivités annoncé en préambule.

Donc, nous avons : un joli titre (en v-o, on parle de The Lace reader), une couverture réussie, un cadre excitant, des personnages profonds, une intrigue entrelacée à des secrets de famille, une communauté en autarcie. En gros, je pense que c'est un roman intéressant, avec des lacunes et des bonnes choses. Je lui souhaite une seconde chance en format poche pour conquérir un plus large lectorat. Il le mériterait...

Calmann-lévy, 2009 - 375 pages - 18,90€
traduit de l'anglais (USA) par Jean-François Chaix

 

2 juillet 2009

La main de gloire ~ Jean Luc Bizien

la_main_de_gloireAyant beaucoup apprécié le volume précédent, La chambre mortuaire, je n'ai pas hésité à lire la suite des aventures de Sarah Englewood, jeune anglaise entrée au service de Simon Bloomberg, un aliéniste qui exerce son métier chez lui, dans sa maison-pyramide de la rue Mazarine, une sorte de cour des miracles, où il accueille ses patients avec lesquels il choisit de discuter pour mieux les guider vers la guérison. Cette méthode, pour l'époque, est absolument révolutionnaire et décriée par ses pairs !

Bref, de récents événements ont bouleversé la vie de Bloomberg (je maintiens le secret pour ceux qui n'ont pas lu le premier tome, car il s'agit d'éléments importants). L'homme est désormais apathique, et seul le dévouement de Sarah lui permet de ne pas sombrer dans une grave dépression. Tandis qu'à Paris l'exposition universelle bat son plein, les services de la Sûreté découvrent en pleine rue une main momifiée puis des cadavres en chaîne. Raoul Mesnard et Léonce Desnoyers sont sur les dents, il faut comprendre vite cet imbroglio macabre et prendre de court la presse. Pour cela, ils sollicitent le jugement éclairé de l'aliéniste Bloomberg, en dépit de sa léthargie consternante. Qui sait ? Un dossier peut en chasser un autre...

Ce deuxième livre confirme les qualités de cette série qui est riche, passionnante, avec des personnages complexes mais au charisme avéré. Il est nécessaire d'avoir lu le précédent roman pour bien comprendre celui-ci, lequel rassemble deux, trois points légèrement frustrants. Tout d'abord, dès les premiers chapitres, la part de documentation sur l'Expo de Paris est énorme, très importante, au risque de paraître trop didactique. L'intrigue policière est, par conséquence, plus en retrait et ne se déploie qu'à mi-parcours. Petite déception aussi de peu retrouver l'ambiance de la cour des miracles, si prenante et fascinante dans le livre précédent. A contrario, on croise des figures peu communes, comme Buffalo Bill, ou le magicien chinois Chung Ling Soo. Ce sont des détails infimes, car je le répète, cette série de JL Bizien est une formidable découverte !   

10/18 Grands Détectives, 2009 - 250 pages - 7,90€

Merci l'auteur ! Et vivement le prochain. ;o)

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