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Chez Clarabel

22 février 2008

Voyager léger - Julien Bouissoux

voyager_legerTristan Poque écrit toujours, mais sous plusieurs pseudonymes, il a revu ses prétentions à la baisse, au diable la littérature, aujourd'hui il écrit des romans de gare, des polars sombres et austères, sans réel cachet. Pour arrondir ses fins de mois, il accepte aussi d'être lecteur pour une maison d'édition et gobe les manuscrits insignifiants qui, d'abord, boostent son énergie, et puis finissent par le laminer.
Son dernier livre peine à voir le bout du tunnel, sans cesse son intrigue dérape, ses personnages deviennent flous. Au gré des rencontres et des questions bassement métaphysiques qu'entretient Tristan, son Cocktail Mortel boit l'eau.
Heureusement, il y a l'ami Poupou, compagnon de plume, de boisson et d'infortune. Lui aussi connaît le syndrome de la page blanche, au lieu de se miner il décide de se complaire dans l'observation des plantes fougères. Tous deux, paressant mollement sur le balcon du nouvel appartement de Poupou, devisent peu sagement et échafaudent un plan drôle et inventif.
Vous ignorez qui est Tristan Poque ? Alors, vous n'avez jamais lu le roman de Julien Bouissoux, La chute du sac en plastique. Dommage pour vous. Mais quelle chance de pouvoir faire cette rencontre prochainement ! Plaisant et désabusé, le ton de Julien Bouissoux saura vous toucher et vous séduire, en plus de son personnage attachant qu'est Tristan Poque. Héros peu romantique des Temps Modernes, il traîne son spleen et sa cruelle lucidité sous notre oeil charitable. Il incarne à lui tout seul le jeune auteur peu ambitieux, ou forcé de ne plus l'être, qui se trouve au creux de la vague et du dilemme qu'est le manque d'inspiration. Les passages avec l'autre écrivain en manque de veine donnent aussi lieu à des échanges cocasses, un peu tordus, mais qui sont le reflet de cette littérature contemporaine, légère et peu affectée. Ici, les personnages s'ennuient mais ne rasent pas le lecteur. A prendre à la légère, comme le titre !

Editions de l'Olivier - 177 pages - 16 € 

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21 février 2008

Petit dictionnaire chinois-anglais pour amants - Xiaolu Guo

petit_dictionnaire« Personne ne sait mon nom ici. Même s'il lit : Zhuang Xiao Qiao, il ne sait pas dire. Quand il voit que mon nom commence à Z, il abandonne. Je suis l'indisable, Miss Z. »
Non, vous n'avez pas la berlue. Ce n'est pas une petite fille de quatre ans qui vous parle, ni un relevé de fautes de frappe. C'est bel et bien un langage livré dans toute sa crudité, d'une chinoise débarquant à Londres pour apprendre l'anglais, une langue maladroite, truffée de fautes, parfois exécrable et intraduisible, mais qui, au final, se révèle craquante !
La jeune narratrice, âgée de 24 ans, arrive donc dans la capitale anglaise, envoyée par ses parents, pour suivre les cours d'une Mrs Margaret. Elle découvrira très vite les us et coutumes d'un pays qui la déconcerte au plus haut point. Déboussolée dans ses repères, ne comprenant pas le moindre mot, elle erre dans les rues londoniennes, armée de son dictionnaire Collins bilingue. Elle veut tout savoir, tout décrypter, tout piger.
Un soir, dans une salle de cinéma, elle rencontre l'Autre, cet homme de vingt ans son aîné qui va l'héberger sous son toit et devenir son amant. Après la nourriture, la grammaire et les films d'auteurs, la jeune fille découvre l'amour. Et c'est toujours un fossé qui se creuse, le même qui sépare le chinois de l'anglais.
Miss Z pose sans cesse des questions, raconte des « non-sens philosophiques occidentaux », s'étonne de tout et de rien (le passage avec le vibromasseur est piquant !). Forcée de partir cinq semaines pour découvrir le continent européen, la narratrice prend contact avec des notions, comme la solitude, qui échappent totalement à son vocabulaire de chinoise vivant dans un esprit communautaire.
Le contraste entre les deux mondes, les deux cultures est savoureux. Il ne cesse de s'enrichir et de renvoyer à deux fausses vérités qui, sans cesse, se contredisent. Personne ne sort gagnant ou perdant, peut-être l'héroïne acquerra-t-elle une plus grande autonomie, dans son pays communiste ! Un comble, subtil et désarmant.
Absolument hilarant à lire, tour à tour brillant, intelligent et futé, ce Petit Dictionnaire est un roman, mais aussi un carnet de voyage, un journal intime, un recueil avec des mots, des définitions qui rappellent les problèmes du couple et la vision perplexe d'une jeune fille de l'Est sur les travers de l'Occident. C'est aussi un voyage à travers le langage, complexe et poétique, délirant et sensible. C'est tout simplement réjouissant, ça se lit en une goulée et ça vous donne un léger tournis euphorique et grisant, bref un livre à recommander !

Buchet Chastel - 330 pages  / 21 €

Traduit de l'anglais (Chine) par Karine Laléchère

20 février 2008

Good news !

Ceux et celles qui suivent mes pérégrinations dans l'univers des livres en tout genre connaissent ma récente addiction pour une série de manga, et n'ont pas douté que j'ai failli tomber en syncope tout récemment, et pourquoi ? Simplement parce que le tome 5 d'Emma vient enfin de paraître !

emma_5

Pfiou ! J'étais donc restée sur la note du quatrième volume en étant un peu à cran ! Les lecteurs de cette série ont compris pourquoi, le livre se finissait à un moment particulièrement prenant ! Il fallait connaître la suite, au plus vite ! Quelle surprise ne me réserve donc pas ce numéro 5 ? ! C'est un voyage vers le passé qu'il nous offre, un retour vers la source d'autres amours, d'autres histoires difficiles. C'est une possibilité pour nous, lecteurs, de mieux comprendre le poids de la famille, de la respectabilité, du rang social et du regard extérieur.

L'intrigue est délicieuse ! Nos deux amoureux ont donc fini par se retrouver, mais cela ne signifie pas pour autant que les barricades soient enlevées. William est fiancé à une autre, Emma n'est qu'une soubrette... et pourtant, le garçon va affronter ses pairs pour vivre à fond sa passion folle. C'est du moins ce qu'il paraît sur le papier, car en réalité les choses n'en finissent pas de se compliquer !

emma_6J'ai poursuivi sur ma lancée en lisant le tome 6 en anglais (comment voulez-vous résister ?!) et j'en suis sortie complètement groggy et bouche bée. Je ne dévoile pas ce que le sort réserve à cette chère Emma, mais il ne faudrait pas me faire poireauter trop longtemps !!! J'ai, de plus, le sentiment que l'histoire finit trop tôt ici, je sais bien qu'il faut ménager le suspense, mais bon ...

Que nous réserve la fin de cette série ? Entre tragédie ou histoire nunuche qui s'assume, la suite d'Emma promet de belles perspectives ! Je m'en régale d'avance !!!

bandeau_manga_bis

Enfer et damnation ! Jusqu'à présent, j'avais lu les 6 premiers volumes d'Honey & Clover avec délectation, y appréciant infiniment le mélange d'humour et de dérision, l'abus du ridicule (qui ne tue pas) et du grotesque. J'avais un grand attachement pour tous les personnages, me passionnais pour leurs petites vies et leurs histoires de coeur. Et puis paf ! je viens de lire le tome 7 et j'avoue avoir été un peu ennuyée ! ...

honey___clover_7Quel drame ! Ce livre s'attarde beaucoup sur Takemoto qui est parti faire le tour du Japon à vélo. Il vit de petits boulots, de rencontres itinérantes. Le garçon se cherche, on se souvient de son ras-le-bol général, et puis voilà ... Du côté de la bande, Yamada rencontre enfin Rika, LE grand amour de Mayama. La jeune fille est troublée, mais accepte pourtant la proposition de collaborer avec sa meilleure ennemie.

J'ai trouvé cet épisode creux, un peu bateau. Rien de transcendant, quoi. Mais où est passé le flot d'émotions, de délires et d'inattendus qui survenaient dans le début ? ! Bien sûr, c'est toujours (un petit peu) drôle, mais un rien pêche pour retrouver ma totale exaltation ! ... Encore 3 tomes, pourtant, et je veux connaître la suite !

Ori est toujours aussi fan !

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Le nouveau Kiriko Nananan est disponible ! Il affiche  sa couverture très tendance, en jaune & noir, pour un contenu qui donne ceci :

amours_blessantesHomme ou femme, personne, dans son existence, n’échappe à ce moment où fatalement, l’amour fait mal... Il suffit de l’odeur d’un parfum pour faire resurgir le souvenir d’un ancien amant, volage et magnifique. Il suffit de croiser l’homme qu’on a tant aimé autrefois, pour retrouver ses sentiments d’antan. Il suffit encore de songer à ce corps que l’on donne en pâture contre de l’argent, pour se dégoûter soi-même. Et il suffit parfois de la promesse d’un amour éternel, pour que notre petit monde vacille...
En vingt-trois courts récits, Kiriko Nananan explore les sentiments amoureux dans toute la splendeur de leur cruauté. Sa sensibilité exacerbée, portée par son trait lisse et net, fait une fois de plus merveille. Cette oeuvre fort d'une beauté limpide nous rappelle que vient un jour où chacun blesse ou se trouve blessé. Ainsi va l'amour...

Je déconseille ce livre à tous les déprimés, les prudes, les romantiques, les idéalistes et autres utopistes. Le début du recueil est absolument déroutant, une réalité brusque et amère sur les déceptions amoureuses, ou sur ce qu'est l'amour tout court, à travers ses revers et ses petites choses communes. Un peu laid, sur le coup.

La plongée est glaciale et paralysante. Pourtant on parvient à rester à la surface et à reprendre pied. J'ai surtout compris que lire l'ensemble offrait un impact plus fort qu'une succession d'histoires très courtes légèrement dissuasives... Bien sûr, on en sort tout de même avec le coeur lourd et les espoirs éreintés. Si la mélancolie et l'amertume ne vous rebutent pas, courez-y sans attendre ! Le trait est fin, gracieux, minimaliste. A l'image du propos de chaque histoire. Tout est lisse et intériorisé. Cela vaut à l'auteur d'être sa signature, d'où l'expression sensibilité à fleur de peau qui acquiert ici tout son sens !

J'aurais voulu avoir des histoires intéressantes à raconter.
Comme dans les téléfilms, tu vois.
Mais c'est justement parce ce qui s'y passe
n'arrive jamais dans la réalité que j'ai rien à raconter.
Dans la vie, il ne se passe jamais rien,
ou alors à une si petite échelle
que c'est sans intérêt.

Pourtant je continue à attendre.
J'espère toujours que des choses bien vont arriver.

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20 février 2008

Aujourd'hui c'est un album en anglais que notre

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Aujourd'hui c'est un album en anglais que notre Miss présente, totally in english indeed ! ...

libraryThe Library de Sarah Stewart est une petite merveille à se procurer, même si vous n'y comprenez goutte à la langue de Shakespeare ! C'est un livre qui parle de livres, plus particulièrement d'une femme passionnée par la lecture dès son plus jeune âge. Petite fille, Elizabeth Brown boudait les poupées. Jeune demoiselle, elle rechignait à sortir avec des prétendants. Son seul hobby est de se plonger dans un livre, de bouquiner des heures durant, et même la nuit grâce à la fidèle lampe torche, ou le jour en passant l'aspirateur !

En grandissant, sa passion ne la quitte pas : elle envahit sa maison ! Et puis vint le jour où ... 

« When volumes climbed the parlor walls And blocked the big front door, She had to face the awful fact She could not have one more. »

Alors notre lectrice compulsive décide de faire un don à la ville de toute sa collection de livres pour ouvrir ... une Bibliothèque !

Simplicité et merveille font bon ménage à travers cet album qui se destine à tous les lecteurs de tout âge ! Nul doute que les illustrations de David Small auront raison de vos dernières résistances...

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( Click pour agrandir les images )

19 février 2008

Fantômes à tous les étages - Laura Ruby

fantomes_a_tous_les_etagesLa charmante bourgade de Cape May se trouve à la pointe du New Jersey, en bordure d'océan, et est réputée pour « ses maisons victoriennes pareilles à des gâteaux nappés de sucre glace rose et blanc, ses plages ensoleillées et jonchées de diamants de mer, et ses nombreux fantômes égarés ».
Sur ce dernier point, l'information n'est pas de source publique.
Lily Caldwell, 13 ans, va en faire l'expérience, et ce, au terme d'une aventure éclatante, pleine de rebondissements, et étonnante de fraîcheur.
Sa mère Arden vient de quitter son énième boyfriend, n'a plus un sou en poche et trouve salutaire l'invitation de son oncle Wesley d'occuper la maison d'été de la famille Wood. Cette demeure au luxe rococo a toutefois été le théâtre de drames tenus secrets, qui impliquent un incendie criminel ayant coûté la vie de l'oncle Max et entraîné la mort prématurée de l'arrière-grand-mère Katherine...
Lily est une adolescente assez amère, forcée de suivre les lubies de sa mère fofolle et irresponsable. Elle voit dans cette nouvelle vie à Cape May une étape provisoire, en attendant son entrée au collège, et avant une prochaine virée vers un ailleurs plus réjouissant - pense-t-elle.
Aussi classe soit-elle, la maison lui apparaît lugubre et étrange. Des objets disparaissent, des souffles se font entendre, son linge est teinté en rose, ou son visage est barbouillé de maquillage grotesque. Pourtant rationnelle, Lily croit de plus en plus que la maison est hantée !
Pour comprendre les mystères du 206 Perry Street, Lily va donc espérer trouver dans les archives de la bibliothèque quelques précieuses indications sur sa famille. Aidée dans cette mission par un esprit fantôme, Lily est aussi soutenue par un garçon qu'elle vient de renverser près de chez elle, un dénommé Vaz, aussi séduisant que mystérieux !

Je n'ai pas assez de qualificatifs pour exprimer ce que la lecture de « Fantômes à tous les étages » saura vous apporter : elle est étonnante, captivante, pleine de rebondissements jusqu'à la fin. Elle n'est pas totalement du domaine du fantastique, même si quelques fantômes planent ci et là, ces derniers tiennent une place assez plaisante, mais que j'estime plutôt espiègle ! Oubliez toutes les histoires à la Casper ! Ce roman saura davantage vous épater, par sa fraîcheur et sa richesse. L'histoire fourmille d'anecdotes, de retournements de situations. C'est finalement plus une quête des origines, une recherche sur les secrets de famille. Et le résultat est une vraie réussite ! On se laisse happer par l'histoire, qu'on lit d'une traite.
A souligner aussi : la merveilleuse couverture a été réalisée par Benjamin Lacombe !

Albin Michel jeunesse, coll. Wiz. 296 pages / 13 €

Traduit de l'anglais (américain) par Nathalie Serval

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18 février 2008

Je suis ta nuit - Loïc Le Borgne

Je_suis_ta_nuitLe narrateur (Pierre) cherche à soutenir son fils Tristan, désemparé par le suicide d'une amie. Ce drame a fait remonter à la surface la mort de la mère, survenue deux ans plus tôt. De son côté, Pierre replonge dans ses souvenirs d'un été 1980, particulièrement violent, alors qu'il avait onze ans.

Pierre a grandi à Duaraz, un village breton, avec sa bande de copains. Il y avait Mélanie, Karl, Francis-Emmanuel, Sébastien et Maël. C'est ce dernier qui a raconté au groupe la terrifiante histoire du « Bonhomme Nuit ». Depuis peu, le village est témoin d'événements troublants et bizarres : des corps mutilés, des animaux agressifs, une coupe de vin remplie de sang, des yeux noirs, des comportements anormaux... Le Bonhomme Nuit serait à l'origine de cette série de cauchemars et d'actes épouvantables. Mais qui est-il véritablement ?

On plonge alors dans l'histoire, frappée d'horreur et d'angoisse. Oui c'est dingue comme c'est terrifiant ! Mais j'ai adoré cette ambiance flippante et oppressante. Il ne faut pas avoir les nerfs à fleur de peau ou c'est tant pis ! Et si vous vous demandez quel est le rapport entre l'histoire du père et son fils déprimé, c'est simplement parce que Pierre cherche à démontrer ce qu'est la perte de l'innocence, parce que lui aussi est passé par là ! Stupéfiant procédé, j'en conviens...

J'ai aimé, j'ai été ébranlée, la fin m'a laissé un goût d'inexplicable... 
A tenter ! Ce livre plaira aussi à tous les fans de Star Wars et de Goldorak !

Editions Intervista - Coll. 15 - 20 / 353 pages.

A paraître début Mars 2008 !

Merci Lily pour l'envoi et le prêt de ce livre ! Pour lire son billet à ce sujet, c'est ici !

Coup de coeur de Ricochet (chronique de Sophie Pilaire)

A lire : interview de l'auteur pour le site Fantasy.fr

17 février 2008

Le Mystérieux Docteur Fu Manchu - Sax Rohmer

mysterieux_docteur_fu_manchuQu'elle ne fut pas ma surprise en me plongeant dans ce texte dont l'incipit a su aussitôt me transporter dans un Londres du début du 20ème siècle, plus exactement dans le bureau de Petrie, docteur Ecossais un peu fleur bleue, qui voit bondir son ami, Nayland Smith, directement de son ambassade de Birmanie. L'homme est en alerte, il est sur les traces du terrible et redoutable, voir mystérieux, Docteur Fu Manchu.
Qui est-il, que veut-il ? Ce sont des énigmes à la pelle. C'est lui le spectre du Péril Jaune, il vient en Europe menacer l'équilibre entre l'Orient et l'Occident, il pratique magie, mysticisme, vaudouisme et autres tours de passe-passe, à la barbe de Scotland Yard.
Smith, agent secret d'expérience et de caractère, ne souhaite pas s'en laisser conter. Il part donc aux trousses de Fu Manchu, qui est plus souple qu'une anguille. Il est là et partout à la fois, il se déguise, manipule des dacoïts, use de l'hypnose, abuse de l'opium mais dupe l'assistance, l'animal est insaisissable !
Smith et Petrie vont vivre des aventures rebondissantes, palpitantes, et assez angoissantes. Plus d'une fois ils vont se retrouver dans un sale pétrin, et devront la vie sauve à une beauté exotique qui est tombée sous le charme de notre chroniqueur.
Bref, ce livre a déjà été publié dans les années 20. Il est le premier volume d'une longue série, aujourd'hui proposé dans une nouvelle traduction (par Anne Sylvie Homassel). C'est incroyable qu'on puisse louer encore de nos jours Conan Doyle et son personnage récurrent, Sherlock Holmes, et avoir totalement oublié Sax Rohmer et son Mystérieux Docteur Fu Manchu ! Je ne sous-entends nullement qu'il s'agit d'une copie. Rohmer propose une littérature de genre, c'est tout aussi enthousiasmant. J'espère que vous vous laisserez surprendre par cette série, qui promet !

Très belle couverture de David Pearson. Zulma, 318 pages.  15 €

Un site sur Sax Rohmer

16 février 2008

Alaska - Eugène Nicole

alaskaLe narrateur quitte Paris suite à une déception amoureuse et se réfugie en Alaska où il vient de décrocher un poste de lecteur à l'université de Fairbanks pendant neuf mois. C'est le début d'une étourdissante plongée dans un univers unique et fascinant (la nuit éternelle, les aurores boréales, la poudre neigeuse), où vivent les dernières survivantes du peuple eyak.
Le narrateur avait pensé utiliser cette fuite comme un refuge, il découvrira bien vite que ce sera impossible de se tenir à l'écart de ses collègues de l'université, pour la plupart de jeunes hippies américains (nous sommes dans les années 60). Ce sont des extravagants, des rapporteurs de légendes et d'anecdoctes invraisemblables (la jeune fille perdue dans la sonate, qui joue à perdre la raison, Colette l'impossible, qui pansera ses plaies du coeur, ou Noémie, l'ancienne lectrice de français, partie en escapade amoureuse avec un trappeur). Ce sont des instants sur le vif, des clichés spontanés, entre lesquels on retrouve la parole du narrateur, son espoir (ou désespoir) de penser à celle qui l'a quitté. Un jour, une lettre arrivera pour lui annoncer qu'elle rentre. Serait-ce aussi l'autre fin d'un voyage ?
Ce roman est un tout : un journal de bord, une comédie burlesque, un récit incoercible, un appel à la diversité. C'est très étrange de rapporter son sentiment sur ce livre, car l'affinité avec le lecteur ne tient qu'à un fil. Je pense aussi que c'est la plume d'Eugène Nicole qui fera toute la différence, on aime ou pas, mais cela exerce un pouvoir de séduction incontournable. A ceci s'ajoute le cadre de l'Alaska, ses légendes et ses coutumes. C'est une lecture foncièrement envoûtante, que j'ai aimée, et pourtant j'ai beaucoup de mal à conseiller.
Il suffit juste d'avoir la bonne approche, d'aimer l'incipit et, ainsi de suite, on ne lève plus son nez du livre, ou on abandonne.

Editions de l'Olivier - 245 pages.  20.00 €

A lire, un très très bon billet ici !

15 février 2008

(Ce blog passe en pilote automatique, jusque

(Ce blog passe en pilote automatique, jusque lundi.)

bat for lashes / the wizard

15 février 2008

Gammes - Annie Saumont

gammesVous prendrez bien un petit en-cas, servi par la grande spécialiste de la nouvelle, la bien nommée Annie Saumont ? Dans ce fin bouquin, à la couverture vert prairie, se cachent trois petites histoires mettant en scène les enfants et l'enfance. Vaste territoire !
Mais le plat est fameux. Goûtez donc !
La première nouvelle raconte les souvenirs de vacances d'été d'un garçon, chez sa grand-mère, dans une ferme à la campagne. Entre deux bouchées pour vider l'assiette, celle-ci a décidé de lui raconter l'histoire de la Genêse.
La deuxième est la correspondance désespérée d'un gamin, coincé dans une colonie, où il est le souffre-douleur. Il se plaint auprès de sa mère, qui fait la sourde oreille, alors il invente des guerres incroyables pour sa petite copine.
Et enfin, 'Gammes' est une histoire à trois, Charles, Julien et Claire. Ce sont trois meilleurs amis, penchés sur leurs souvenirs et une photo, ils s'aiment et ne se quittent pas.
Rien n'est jamais anodin chez Annie Saumont. Sa façon de raconter une histoire est unique. Vous en sortez toujours avec un certain ravissement. Et comme il est écrit, dans le livre : Le firmament est fait.
Un poil trop court, cependant. Dommage.

Editions Joelle Losfeld - Coll. Arcanes - 73 courtes pages. 6.90 €

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