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Chez Clarabel

11 juin 2007

Le poids de la neige ~ Ariane Gardel

Comment parler de l'indicible mystère de ce roman, "Le poids de la neige" d'Ariane Gardel ? Une écriture feutrée, un voile de douceur et de nostalgie qui s'immisce entre les mots de l'auteur, et cette touchante héroïne, Anne, bouleversante dans toute sa pudeur et sa franche confession...
Anne entre à l'hôpital pour quelques examens obscurs, elle est enceinte. Dehors, le temps est à la tempête de neige. C'est angoissée qu'elle pénètre dans l'enceinte de l'hôpital, marquée par son enfance, sa mère et ses séjours à rallonge jusqu'à son décès et l'éternel regret de n'avoir pas su, à ce moment-là... N'avoir pas su dire son amour, sa compréhension et sa compassion.
Parallèlement, Anne se souvient de son petit copain Max, un petit voyou, puis sa passion dévorante pour Arthur... et son amitié avec Félicien.
Et puis les anecdotes de son séjour à l'hôpital : le ballet des infirmières, Alice qui lui rappelle sa mère, le jeune homme chargé du ménage, monsieur Javel, le médecin chef et son interne, la vieille dame du troisième qui aime trop les livres et perd la tête...
L'histoire d'Anne est ponctuée avec les éclairs de souvenirs du présent, du passé et par le discours muet à cette maman disparue tôt et subitement. Une petite phrase, au hasard du roman, résume l'acmé du roman : "Le bonheur n'est là que par instants fulgurants."
Oui, Anne a grandi et ses fantômes l'accompagnent. C'est ainsi, haussement d'épaules.

Portrait très sensible d'une jeune femme délicate, un regard subtil et nuancé de son apprentissage sentimental, "Le poids de la neige" est un petit roman poétique et poignant. Une invitation tendre et douce pour quelques heures de lecture percutante. D'un paragraphe à l'autre, on saute dans un moment de la vie d'Anne. C'est dit en peu de mots, c'est direct et efficace.

juin 2004

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10 juin 2007

Sept jours ~ Valentine Goby

"Sept jours" est un roman assez pesant. L'histoire parle d'un moment grave: la mort d'un parent et la réunion des enfants pour le partage des biens. Une heure pénible, difficile et douloureuse, parfois source de conflits et de heurts. Dans le roman de Valentine Goby, tous ces sentiments sont couvés, étouffés vainement. Chacun des frères et soeurs est enfermé dans son chagrin et son incapacité à communiquer. Le deuil révèle (et réveille) des souffrances enfouies et les remet au goût du jour. Triste choix de mise au point ... En sept jours, Louise, Laure, Matthieu et Xavier vont tenter de jouer cartes sur table. Tentative maladroite et qui va meurtrir les plus sensibles...
Bref, "Sept jours" est un roman méticuleux et juste, "dont la force ne se montre pas : un récit tout en nuances, qui est moins là pour dénoncer les turpitudes de l'âme humaine que pour en montrer les méandres, les incertitudes et le retournement toujours possible de situations." . D'une grande sagesse, d'une jolie poésie et d'un émotion concentrée.

juin 2004

7 juin 2007

Paris l'instant - Philippe & Martine Delerm

paris_l_instant"Paris se regarde. Sur tous les présentoirs de cartes postales, Paris se cherche dans sa propre image, amusé, étonné de si peu se reconnaître. (...) Paris fait la moue, un peu flatté quand même d'être partout décliné, reproduit, prolongé en abyme, de voir surgir une vie arrêtée qui ne lui semble pas la sienne."
Oubliez tous vos guides sur la Ville Lumière, plongez votre nez dans l'ouvrage réalisé en commun par le couple Delerm (Philippe pour le texte, Martine pour les photographies) et savourez le plaisir de découvrir Paris tel que jamais vous ne pensiez le deviner !
C'est une longue promenade qui commence, dès dix heures trente au Jardin des Plantes pour s'épuiser dans la mi-journée rue des Cascades... Qu'on soit en avril, en juin ou un soir d'été, on parcourt Paris avec ce même regard étonné, cette curiosité sans cesse renouvellée.
Ce qui est bien avec Philippe Delerm ce sont ces petits instants flashés sur le vif, ces petits riens qui font toute la différence, ces moments indicibles. On pense que c'est si facile d'écrire comme il le fait, et pourtant nul autre que lui ne possède ce doigté à décrypter une lumière blonde sur la terrasse d'un café, le mystère d'une chambre sous les toits, le silence du rossignol, le goût du coquelicot fariné ou d'une soupe à l'oignon.
"Paris l'instant" ne contient aucun poncif, c'est bien au contraire tout l'art de retrouver une ville magique ! "Des pages, des images qu'on ne cherche pas mais qui vous hèlent doucement quand on fouille au hasard, le dos courbé sous le soleil. Des rencontres un peu magiques, mais faciles aussi, et pas complètement singulières : si on ne trouve pas, quelqu'un d'autre passera (...)" .

154 pages - Fayard octobre 2002 - Le livre de Poche mars 2004.

Un grand Merci à Caro[line] qui m'a adressé ce livre - elle en parle chez elle ici !

  • Le couple Delerm avait également collaboré sur Fragiles en 2001

7 juin 2007

A Garonne - Philippe Delerm

A_GaronneA Garonne est le souvenir d'un homme pour une maison, celle de ses grand-parents, à Malause dans le Tarn-et-Garonne. C'est La maison où ses parents et lui descendaient chaque été pour y couler leurs jours heureux, échappant à une année confinée dans un logement de fonction en Ile-de-France (ses parents étaient instituteurs).
La maison de Malause est la parenthèse idyllique, bucolique et nostalgique d'un homme devenu écrivain et qui aujourd'hui se penche sur sa feuille pour y déposer toutes ses émotions. Du goût des échappées à vélo, du plaisir d'aller à la pêche, des souvenirs du bal et des filles aux robes blanches, de la grand-mère ou du grand-père qui occupaient une chambre séparée, de la quête des racines, des copains du village... Ce sont tous des moments à jamais gravés dans les mémoires.
En écrivant ce livre, Philippe Delerm prend le pari de livrer une part intime plus audacieuse qu'auparavant. Lui qui voue son écriture à la restitution d'instants fugitifs, à l'intensité des sensations d'enfance atteint avec ce récit une grandeur qui est très émouvante. Dans les dernières pages de son livre, il explique ce que devient cette maison après la mort de ses grand-parents, qu'elle représente toujours un point d'ancrage pour toute la famille et qu'elle porte désormais le nom de La Mascagne, "la maison de ses racines".
Par certains aspects, ce livre me fait penser à La Gloire de Mon Père de Pagnol, et si j'éprouve une grande affection pour ce condensé de souvenirs de l'enfance, c'est aussi parce qu'il pointe le doigt sur l'importance d'une Maison dans l'Histoire d'une famille, et parce que tout n'est pas idyllique. "Pas évident de vivre ensemble quand on ne vit plus ensemble. Et puis, au coeur de la famille, chaque famille a son évolution, son destin. Le quotidien n'est pas si simple à moduler, quand les systèmes de vie s'éloignent et que l'affectif apparaît toujours en filigrane, dans les moments passés ensemble. Mais tout cela, nous le savions à l'avance. Les idées les plus fortes, celles qui nous font vivre, sont les plus difficiles à incarner. Les plus belles. La Mascagne est là. Une maison à partager, par le présent, par la mémoire."
Voilà, c'est tout simple et sensible à la fois. Moi j'aime beaucoup.

135 pages - Nil, mars 2006 - Points, mai 2007.

6 juin 2007

Le Désir d'amour - Dieter Wellershoff

desir_d_amourC'est un roman sur l'amour, l'amour et le mariage, la trahison dans l'amour, la pérennité des sentiments, la passion vouée à l'échec et le couple au coeur de tout cela. En fait, ils sont quatre dans cette histoire : Paul, Marlène, Léonard et Anya. Ce sont "quatre pions sur un terrain de jeux trop étroit".
Anya est une jeune étudiante qui est embauchée chez Marlène et Paul pour garder leur maison, le temps d'un voyage en Extrême-Orient. Elle fera la connaissance d'un homme brillant et instruit, Léonard, un ami du couple qui la séduit et la demande en mariage. Tous les quatre deviennent inséparables, mais entretiennent une amitié sur des faux-semblants. Car Léonard est l'ex de Marlène qui l'a trompé et quitté pour son ami Paul. Aujourd'hui Paul est troublé par Anya, jugée instable et fragile pour son entourage... Et adviendra la haute trahison, encore et toujours.
Ces quatre-là devront ôter leurs masques, cesser d'être dupes et tenter d'être sincères. Mais il est difficile de commencer à dire les choses qu'on a préféré taire pendant des années ! Alors le drame pointe, annoncé en début de roman par le suicide d'Anya.
En procédant de la sorte, l'auteur Dieter Wellershoff demande ainsi au lecteur de ne pas juger et lui accorde une prescience. Car sans en connaître le déroulement, on sait déjà la conséquence fatale. Voilà, l'histoire peut commencer sur une note triste et prédestinée. Impossible aussi de blâmer l'un ou l'autre des personnages.
La composition de cette oeuvre intimiste est rigoureuse, écrite avec un grand classicisme. Cette maîtrise parfaite paralyse un peu l'émotion, mais on se laisse surprendre à parcourir les 400 pages de ce roman pour en voir la fin, coûte que coûte.

405 pages. Editions de Fallois, 2002. Le Livre de Poche - 2004. Traduit de l'allemand.

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5 juin 2007

La fille du rang derrière - Françoise Dorner

fille_du_rang_derriereNina est mariée à Roger et mène une petite vie étriquée qui perd son goût du bonheur au fil des jours qui passent. Enfin, c'est plus vicieux car c'est Nina qui se tourmente du silence de son homme, de son rythme acharné à travailler pour leur kiosque à journaux et vient l'instant critique où Nina pense que l'étincelle s'est éteinte, faute à la lassitude, aux habitudes, au temps qui fâche. C'est en se plaçant dans des situations cocasses et coquines que Nina va avoir l'opportunité de comparer la passion de son couple à ce qu'il est possible d'éveiller, ou de raviver !
Bref, elle va décider de suivre son mari au cinéma et de prétendre être une autre femme. Et l'étonnement ne manque pas car Roger va se laisser étourdir par cette étrangère ! Nina va vivre un calvaire effroyable car cette "fille du rang derrière" lui offre sur un plateau un mari tout neuf qu'elle redécouvre et aime à la folie, mais inversement elle se sent blessée et inquiète d'avoir un mari capable de perdre les sens pour une inconnue !
Alors l'histoire n'en finit pas de nous surprendre, à suivre cette Nina désoeuvrée et touchante dans sa quête de l'amour. Françoise Dorner ne donne jamais à son héroïne matière à s'épancher, bien au contraire ! C'est tonique, excitant et inattendu. Le sujet est plus dense qu'en apparence et, sincèrement, c'est tout à la fois : grave et léger, mélancolique et drôle. Très sensible, comme le prouve aussi son deuxième roman "La douceur assassine". Mais le roman a cependant manqué d'un léger plus pour remporter totalement mon adhésion.

125 pages. Paru chez Albin Michel en mars 2004. Format Le livre de Poche, en Août 2006. Prix Goncourt du premier roman 2004.

5 juin 2007

Mon âge - Camille Pouzol

mon_agePourquoi j'ai tenu ce livre entre mes mains ?
A cause de ceci : ... Même si en même temps, je peux toujours tempérer ma joie en considérant que je n'en ai plus vingt non plus. Mais qui compte ? J'aime bien me poser exactement les mêmes questions qu'avant, sur le mode d'emploi des gars, la taille des jupes, les heures de sommeil ou l'intérêt d'avoir bon caractère. J'aime bien n'avoir rien senti ou beaucoup ressenti, contente que ce soit passé, puisque sincèrement je ne me referais pas le bac, l'appareil dentaire, le concert de U2 dans la fosse ou la toute première déclaration d'impôts. Nostalgie. J'ai connu un temps où Internet n'existait pas, ni les portables, ni la Star Academy, pour moi, les Twix resteront des Raiders. Contente que ce ne soit pas fini aussi, tout ce qui ne te tue pas te rend, disons, plus en vie. 30 ans. (Présentation de l'éditeur)
Car dans cet infime extrait, je me suis totalement reconnue ! Avoir 30 ans, bientôt ou passés, c'est un tel cap dans son existence qu'il est bon de s'y pencher en feuilletant ce dictionnaire léger et touchant qu'a écrit Camille Pouzol.
Camille est journaliste à Elle, elle rédige des rubriques comiques et ironiques, et son ton dans "Mon âge" est dans cette vague. C'est du blabla de fille, qui donne le sentiment d'avoir une discussion entre copines, parce que ce que raconte Camille Pouzol a, dans l'ensemble, eu un large écho en moi !
J'appartiens à cette génération, j'ai les mêmes avis sur le couple, sur l'amour, l'anniversaire ou Jane Austen, Scarlett O'Hara et Belle du Seigneur. Un vrai melting-pot ! L'avantage aussi, en plus d'être drôle et distrayant, c'est que ce livre ne se prend pas au sérieux. Cela se lit à petites doses ou à grandes goulées (qu'importe l'envie, pourvu qu'on ait l'ivresse !), et on en sort rasséréné, conforté d'appartenir à un clan, à la joyeuse bande des 3-0.
Point nostalgique, mais vivifiant, éclatant, pointilleux et désopilant !

J'ai Lu - 216 pages. Avec illustrations de C. Zig.

J'en profite pour glisser le commentaire d'un livre lu depuis quelques temps déjà ...

satineCe roman est déroutant, tant par son histoire que par l'impression qu'il laisse sur le lecteur. Satine est une manucure virtuose qui travaille chez Franca. Pour elle, son travail s'apparente à un Art qu'il faut sans cesse peaufiner, ne jamais ménager ses efforts. Et pourtant, Satine commence à sentir une menace autour d'elle : sa patronne, ses collègues et mêmes ses clients ont tous l'air de se liguer contre elle. Un complot s'ourdit, mais Satine n'est pas dupe. Elle scrute, épie, intercepte les conversations et se prépare à la riposte. Mais qu'entend-elle au fond ? Des voix qui ne lui parlent qu'à elle ? Des idées qu'elle seule échafaude ?
"Satine" est un roman étrange, qui bascule dans le délire d'une paranoïaque patentée. C'est l'histoire d'une névrose, à la fois sombre et déconcertante. En fait, ce roman m'a fait ni chaud ni froid, pourtant j'ai été désorientée plus d'une fois. Ce n'est pas que je n'ai pas aimé, mais je n'ai pas adhéré complètement. L'angoisse qui colle à la peau de Satine est effrayante mais la mécanique de sa peur est admirablement démontrée.

Satine, par Bénédicte Puppinck.  245 pages. Publié chez Fayard en mars 2006. Format poche chez J'ai Lu.

L'avis de Tatiana de Rosnay dans Psychologies

4 juin 2007

Le livre du Temps, Tome 2 : Les sept pièces - Guillaume Prévost

  1. Le livre du Temps, Tome 1 : La pierre sculptée 

livre_du_temps_2Depuis sa découverte de la pierre sculptée, Sam Faulkner n'en finit plus de voyager dans le temps et de vivre d'étranges et fascinantes aventures à travers les âges. Mais c'est sans compter qu'il lui faut retrouver son père, Allan, libraire porté disparu depuis plusieurs mois. Sam pense l'avoir localisé dans un cachot du château de Vlad Tepes, le pendant de Dracula. Pour s'y rendre, il est nécessaire de rassembler sept pièces pour programmer sa destination et permettre l'évasion d'Allan.

Bien évidemment, cela va se corser. Dans ses voyages et également dans le présent, Sam commence à douter d'une ombre malfaisante qui cherche à nuir à la pierre sculptée. De plus, ses recherches pour délivrer son père l'amènent à rassembler des indices déconcertants et qui placent Allan Faulkner dans une posture peu reluisante. Son père aurait-il abusé de sa connaissance de la pierre pour s'emparer des richesses du passé et les vendre aux plus offrants ?

Jusqu'aux dernières pages, très honnêtement, l'action se nourrit d'éléments palpitants et haletants. Les voyages dans le temps donnent droit à des scènes riches, très fournies en détails historiques, et l'auteur ne manque pas d'imagination pour alimenter sans cesse la curiosité du lecteur. On dévore littéralement ce roman ! C'est d'autant plus redoutable qu'on enchaîne les chapitres, sur 260 pages, on voit trop rapidement surgir la fin, qui nous laisse groggy et déchiré par le final de ce tome 2 ! La suite doit paraître en janvier 2008, ce qui peut soulager l'attente. Mais n'attendez plus pour vous mettre au parfum, car les aventures du jeune Sam Faulkner sont foncièrement passionnantes ! Le style est soigné, et toutes les notions historiques sont rigoureuses, de la part d'un professeur agrégé d'histoire on n'en attendait pas moins !

Gallimard jeunesse, 260 pages  (2007).

4 juin 2007

Mon amie, Anne Frank ~ Alison Leslie Gold

Universellement connue, la petite Anne Frank est célèbre pour la publication de son journal écrit pendant les années noires de la guerre où elle et sa famille se sont cachés parce qu'ils étaient juifs. Anne Frank et sa famille ont malheureusement été arrêtés et déportés, et la jeune fille est morte dans un camp peu de temps avant la Libération...
Dans "Mon amie, Anne Frank", Alison Leslie Gold a rencontré Hannah Goslar, une amie d'enfance d'Anne Frank. Hannah a survécu à l'Holocauste mais elle-même a souffert des persécutions, de la déportation et des autres misères infligées aux juifs par les Nazis. L'histoire de "Mon amie, Anne Frank" commence en 1942 à Amsterdam. Anne et toute sa famille ont disparu, on murmure qu'ils se sont réfugiés en Suisse. Son amie Hannah, restée seule, est triste de n'avoir aucune nouvelle. Elle vit avec son père, sa mère enceinte, sa petite soeur Gabi, ses grand-parents et une jeune fille attardée, Irma.
Hannah pense très souvent à Anne Frank, une jeune fille à la joie de vivre perpétuelle, tout le temps follement amoureuse, très fière de ses jolis cheveux noirs. Elle se souvient des fêtes d'anniversaire, des soirées-pyjamas, des célébrations religieuses et de leur groupe de ping-pong, "La petite Ourse moins deux". Pour soulager son angoisse face aux rafles de plus en plus incessantes, Hannah s'imagine Anne à l'abri dans un chalet suisse à déguster un bon chocolat chaud...
Très vite les évènements tragiques vont se précipiter. Hannah et sa famille vont être envoyés dans un camp avant d'être déportés à Bergen-Belsen où, par mirable, Hannah va retrouver sa meilleure amie Anne.
"Mon amie, Anne Frank" est un très joli roman adressé aux plus jeunes qui souhaitent connaître davantage la jeune Anne Frank, ce qui lui est arrivée après la fin de son Journal. C'est aussi une très jolie histoire d'amitié entre Anne et Hannah Goslar dont l'histoire est racontée dans ce roman, sans pathos, sans complaisance, et avec une lucidité sage et grave. Car l'histoire d'Hannah est touchante, aussi bouleversante que celle de son amie Anne Frank. C'est un témoignage poignant de la condition des juifs persécutés, blessés, martyrisés, et un témoignage sur la vie difficile qu'ils menaient dans les camps de travail. La traversée du tunnel est longue, pénible mais comme la lumière au bout semble lumineuse !.. Vers la fin du roman, Hannah a une parole très juste devant Berlin bombardé et rasé: "Le peuple allemand a donc souffert, lui aussi ! Pas seulement nous !". Toute cette souffrance et ce gaspillage par la seule folie d'une poignée d'hommes ... c'est déplorable.

juin 2004

3 juin 2007

Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaine - Tome 13 : La fin - Lemony Snicket

orphelins_baudelaire_la_totaleLes aventures des Orphelins Baudelaire se résument en l'annonce tragique de la mort des parents des enfants, de l'incendie de leur maison, de l'adoption par un sinistre Comte Olaf qui veut dilapider leur fortune.. Les trois Baudelaire vont avoir recours à leur esprit imaginatif, inventif et ingénieux pour se sortir de cette guigne. C'est ce qui est particulièrement captivant dans cette série : l'auteur ne nous plonge pas dans un univers surréaliste ou magique, au contraire on se rapproche davantage de Tim Burton et de la Famille Adams par l'esprit glauque et sinistre de bout en bout. Ambiance sombre et grotesque comme il n'est pas permis ! L'auteur Lemony Snicket va se révéler un personnage dans cette histoire, pour commencer il est le narrateur qui interpelle son lecteur, plus tard il en déballera davantage ! Les promesses sont à venir, il faut persévérer jusqu'au tome 5 (oui, c'est un peu long) pour s'embarquer dans une folle aventure palpitante ! Mais le début est annonciateur de terribles et terrifiants augures ...

 

Voilà, j'ai commencé cette série en décembre 2004 et je la termine en juin 2007. Voici mon avis sur le dernier tome :

Autant le dire de suite : j'ai été très déçue par ce 13ème volume de la Série ! Entre le sentiment de frustration, d'incompréhension et de lassitude, j'avoue avoir été balancée par une foultitude d'émotions. Il m'est cependant difficile de prétendre avoir autant aimé que les tomes précédents, non !
Je me posais la question si justement l'attente n'avait pas trop exacerbé mon envie et râpé mon enthousiasme ! ? Puisque c'est généralement très difficile de mettre un point final à une production fructifiante, de la part du lecteur et de l'auteur. Mais Lemony Snicket donne franchement l'impression de broder du vide, de tartiner du blabla et de revenir sans cesse sur des faits survenus dans le passé, un peu pour faire le point et pour rappeler les désastreuses aventures des orphelins.
baudelaire_13Dans ce Tome 13, Violette, Klaus et Prunille échouent sur une île après une terrible tempête en mer. Ils rencontrent une étrange communauté d'hommes et de femmes vêtus de blanc et qui rejettent toute possession matérielle, au nom des prêches de leur grand Facilitateur, un dénommé Ishmael. Et pour la première fois, le comte Olaf ne parvient pas à duper les îliens et se retrouve mis en cage pour crimes et agissements illicites !
L'idée était bonne, pourtant rien n'est creusé. Et les énigmes lancées depuis les derniers tomes ne trouvent hélas guère de réponses concrètes dans ce dernier volume. Tout semble dix fois plus philosophique, Lemony Snicket étale d'ailleurs une théorie confondante sur le mot "fin"... C'est déconcertant.
Je suis donc déçue. Ce tome 13, qui clôt une série assez longue, n'offre aucune apothéose, bien loin de là ! Et la frustration menace de poindre chez tous les fans !

Pour connaître mes résumés sur les 12 tomes précédents, cliquez ici !

Nathan, 234 pages. Traduit de l'anglais par Rose Marie Vassalo. Illustrations de Brett Hellquist.

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