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Chez Clarabel

18 mai 2007

Les hommes préfèrent les blondes - Anita Loos

les_hommes_preferent_les_blondesLorelei a quitté Little Rock en Arkansas pour débuter dans le cinéma avant de s'installer à New York et vivre "aux crochets" des hommes nantis d'une bonne fortune. C'est une jeune femme charmante, elle fréquente un certain M. Eisman qui lui donne de quoi subvenir à ses besoins "pour parfaire son éducation" ! Il poussera même le projet jusqu'à l'envoyer en Europe (à Londres, Paris et Budapest) en compagnie de son amie Dorothy, une fille au franc-parler qui désespère notre jeune héroïne. En Europe, les observations des deux filles sont sources de moments cocasses et loufoques, mais toujours élégants et avec bienséance ! La naïveté avec laquelle s'emploie Lorelei à rapporter ses histoires est touchante et amène à sourire.
Lorelei tient un journal, sur l'initiative d'un bon Samaritain qui lui a dit "comme ça que lorsqu'une jeune personne a des dons intellectuels, elle doit en tirer un meilleur parti". Et effectivement, c'est très drôle ! C'est même plutôt spirituel, car cette ravissante Lorelei est une opportuniste séduisante et qui se défend d'être arriviste. Son art s'élève à charmer les gentilhommes aisés pour lui offrir bijoux, restaurants, sorties et entrées dans le Monde ! Est-ce sa faute si "les hommes préfèrent les blondes" et succombent à ses traits d'esprit ? !
La liste de leurs aventures est longue, mais tordante. Si vous connaissiez le film avec Marilyn Monroe, il faut absolument lire ce livre d'Anita Loos qui était une figure littéraire à son époque, dans les années 20. C'est très différent du film, même si les grandes lignes s'y trouvent, et c'est un régal !

Gallimard / folio.  185 pages

Ma nouvelle devise : Vous comprenez, le champagne, moi, ça me rend toujours philosophe ; ça m'aide à comprendre qu'il n'y a rien à faire, lorsque la vie d'une jeune fille semble marquée comme la mienne du sceau du Destin.

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17 mai 2007

Pour qui vous prenez-vous ? ~ Geneviève Brisac

L'influence anglo-saxone est grande dans le recueil de nouvelles de Geneviève Brisac ! Tour à tour les ombres de W. Auden, Virginia Woolf, Isabelle Archer et Henry James survolent ces pages au léger goût de soufre. Geneviève Brisac écrit le désespoir, la douleur et la presque-folie. Ses personnages valsent de nouvelles en nouvelles, d'une page à l'autre on les retrouve transportés dans d'autres histoires et états d'âme. Car Geneviève Brisac nous parle de ces choses simples et tranchantes: la peur de voyager, la peur de mourir, la peur de ne plus aimer ou être aimé. En onze nouvelles, elle plante son lecteur dans ce décorum qui laisse parfois perplexe, enchanté ou cynique. L'auteur a une plume vive et incisive, elle nous transperce ainsi que ses personnages de papier. La narratrice est soit fâchée de ne pouvoir ouvrir une fenêtre dans un taxi pour cause d'air conditionné, s'offre des vacances et rencontre une gardienne qui jure de venger sa soeur battue par son compagnon, ou tremble de perdre l'homme qu'elle aime et qui se noit sous ses yeux, s'envole en Louisiane pour des vacances d'envers du décor ou à Cancun en compagnie d'un cercle de poètes qui sentent la bière et l'huile solaire... Le monde de Geneviève Brisac n'est pas édulcoré, tout est souvent sinistre et railleur. Ils s'appellent Max, Gerbert, Melissa Scholtès, Mélinée ou Madame Archer. Ce sont des êtres qui souffrent (en silence), qui frisent la folie ou le désespoir. Ils témoignent d'une société qui vote l'inconscience, téléphone par mobile, part skier près d'un pays en guerre ou part un week-end à la campagne. Au fil des pages, la narratrice, aidée par l'auteur très en verve, regarde le monde et nous ouvre les yeux. Avec elle, on sent la honte de la puérilité, le trouble de la mort et on regarde ces oiseaux noirs de malheurs : les corbeaux. ("C'est l'un des animaux les plus proches de l'être humain. ça les rend intelligents, névrosés, cruels, intéressants, tendres aussi.") Le livre de Geneviève Brisac est tout ça aussi : tendre, violent, intelligent et attachant. La lecture n'en laisse pas moins perplexe mais "Pour qui vous prenez-vous?" recèle un charme indicible, un peu poète et beaucoup désespéré. "Dans l'eau, je me suis mise à pleurer sans crier gare. Des litres de larmes dans des litres d'eau. Les larmes faisaient des trous dans la mousse, comme des puits creusés par des puces de sable, par des lombics. Des tunnels de larmes pour aller nulle part."

mai 2004

17 mai 2007

Désagrégé(e) ~ Christophe Ono-dit-Biot

César a loupé son agreg, et il s'en faut de peu pour qu'il soit sur la liste des admis (c'est lui le "premier collé"). Une idée germe dans son esprit retors: récupérer la place d'un admis et pour cela pourquoi pas l'éliminer ?.. En cible, son meilleur ami Arthur. Tous deux partent en vacances à Cuba; pour César son plan doit fonctionner, il rentrera agrégé dès son retour au pays. Evidemment les choses vont se corser, sur l'île du Lézard Vert les plaisirs paradisiaques vont embrumer les esprits souvent pris d'alcools des deux jeunes gens. César, entre scrupule et calcul, va tenter de redonner goût à la vie à Arthur, en couple depuis six ans et donc qui traverse une crise existentielle. Les deux compères vont se perdre en rencontres, sorties et autres épopées "calientes". Pour conclure à un dénouement assez inattendu...

Bref, ce premier roman de Christophe Ono-dit-Biot est l'histoire d'une jeunesse désolée et perdue dans des échecs sociaux, sentimentaux et ...scolaires. César est le jeune homme qu'on abhorre par excellence, grand et petit joueur à la fois. Incapable d'encaisser l'échec de son agreg, il pense avoir loupé complètement sa vie. Mauvais, il en veut aux autres et du coup abuse du système : il boit trop, attise les jeunes filles, couche trop vite et se sauve au petit matin, se joue de la vie comme d'une partie de pocker. Résolu mais pris de remords, César pourra-t-il atteindre son objectif ??? Pour cela, l'auteur use (et abuse) de 245 pages pour dépêtre son personnage cynique et un rien dandy. César, le Surcouf des amphithéâtres, a 23 ans, il n'est ni fou ni amoureux, et va commettre un crime. D'emblée, son histoire est tracée. Christophe Ono-dit-Biot fait valser sa plume pour créer ce ton blasé et auto-dérisoire, parfois lourd à lire. Trop de cynisme finit par tuer l'assassin. Et puis, il aurait été préférable d'abréger de quelques chapitres l'histoire qui a tendance à s'enliser vers la fin ... mais bon. Petite erreur de jeunesse somme toute pardonnable. "Désagrégé(e)" est un roman cocasse, écrit subtilement (et aussi pointilleusement). L'écriture captive ou lasse (parfois). L'auteur signe un bon petit roman intéressant, mais qui ne s'inscrira pas dans les annales.

mai 2004

17 mai 2007

Le vol des aigrettes - Sue Monk Kidd

vol_des_aigrettesJessie reçoit un coup de fil de l'île des Aigrettes, là où elle a grandi avec son frère Mike et leurs parents, avant de quitter les lieux précipitamment quelques années plus tard. Trop de mauvais souvenirs, dont la mort de son père, pour laquelle elle s'est sentie responsable.
Elle est aujourd'hui mariée à Hugh, un homme charmant et intelligent. Elle peint des petites boîtes et surmonte le départ de sa fille Dee pour l'université. Mais la façade lisse de sa belle vie idyllique s'effrite, car Jessie s'ennuie sans l'admettre officiellement.
Ce coup de fil, finalement, est un sursaut pour elle. On lui annonce que sa mère s'est intentionnellement tranchée un doigt, qu'elle a besoin de sa fille et qu'il faut à Jessie le courage d'effectuer ce retour vers le passé.
Son arrivée sur l'île s'accompagne de grandes bouffées d'asphyxie, de nostalgie, de douleur et de tristesse. Aux grandes questions qui impliquent la santé de sa mère, viennent aussi celles sur la mort de son père, sur ce qui a poussé toute une famille à éclater après ce drame. Et puis, il y a ce moine bénédictin, Frère Thomas, qui trouble et attire Jessie. N'étant plus sûre de sa vie de couple, elle se sent prête à sauter le pas pour de nouvelles expériences, affronter les fantômes et brusquer sa mère et leurs amis pour connaître les secrets.

J'avoue avoir lu ce roman car j'avais beaucoup aimé le premier livre de Sue Monk Kidd, "Le secret des abeilles". Bon, cette fois-ci je suis un peu moins emballée mais assez séduite par ce talent qu'a l'auteur de créer une réelle ambiance, une atmosphère réconfortante avec des personnages terriblement attachants.
Il y a toujours un fond mystique et religieux dans ces histoires, ici on prend connaissance d'une mystérieuse chaire ornée de sirènes sculptées, en hommage à une sainte qui, selon la légende, a abandonné sa condition de sirène pour se convertir au catholicisme. Toutefois, cela n'affecte pas davantage la lecture ni l'histoire.
La couverture n'est pas très réussie non plus et peut inviter le lecteur à la confusion. Ceci n'est pas un roman sentimental, juste un peu, mais c'est surtout le portrait d'une femme qui a une quarantaine d'années et qui traverse une crise. Il est, enfin, intéressant de se pencher sur une telle situation. Il est fini de s'imaginer que seul un homme peut connaître "le démon de midi". Car ici Jessie s'échappe de sa vie conjugale, de son cocon et va connaître des sensations nouvelles qu'elle va écouter, et non plus étouffer.
C'est une lecture séduisante, avec ses qualités et ses défauts, mais on en sort plutôt ravi.

JC Lattès, 380 pages / Avril 2007.

16 mai 2007

Des experts, une mariée et quelques déesses...

Suivez le titre et vous aurez le programme du jour ! 

petits_expertsD'abord, Les petits experts

Présentation de l'éditeur
Mais qu'est-ce que les petits experts fabriquent avec tout ce matériel ? Ils jouent à police scientifique bien sûr ! La règle du jeu ? Amitié, humour et imagination. Pas besoin de vrai crime ! Mais attention : à force de chercher des indices, on finit par trouver des suspects...

C'est notamment parce que Miss C. vient de perdre deux dents en un temps record que j'ai été intriguée par cette couverture. Et puis, le titre me plaisait ... Comme j'aime suivre la série tv du même nom, j'ai trouvé plutôt cocasse qu'on enseigne aux enfants ce qu'est la police scientifique à leur petite échelle.

Les personnages sont drôles : Patty, Miloch, Doudoune, Babine et Fafou. Ce sont des chiens qui décident de lancer un nouveau jeu, pour faire comme à la télé ! Nos amis vont chercher des indices avec leurs loupes, ne pas brouiller les empreintes grâce aux gants, faire des moulages de leurs dents et mettre la main sur un pick-pocket grâce aux preuves prises par des photographies et en réunissant des témoignages. Ce sont des enquêtes de terrain, par contre il n'y a jamais de meurtre ! Les crimes sont légers, et parfois ce sont nos petits enquêteurs qui les créent !

Evidemment, ce livre n'a rien à voir avec les dents (mise à part l'histoire "Pâte à dent", mais ce n'est pas dans le sens que j'espérais !). Le sommaire de ce livre propose 3 textes, plus des séquences d'observation et de devinettes. Un bon livre sympathique, et qui peut initier l'enfant à la lecture de la BD.

IMGP4552

Les petits experts, par Nordine Bouguerine & Juliette Boulard (Albin Michel Jeunesse)

mariee_etait_trop_bellePassons encore à un livre plein d'humour : La mariée était trop belle

Cela raconte l'incroyable aventure de Philomène la couturière qui rêve du jour où ce sera son tour de se marier. Elle brûle d'envie, essentiellement parce qu'elle s'imagine la robe fabuleuse qu'elle pourra se confectionner !

Et puis, Philomène a enfin un fiancé : Tino, le mécano. - Eh bien, ce n'est pas trop tôt ! se dit notre couturière. Aussitôt, elle commence à penser à sa robe de mariée. Elle a un tas d'idées en tête, un peu trop peut-être...

Elle sacrifie ses dimanches, ses rendez-vous avec Tino tant elle est occupée à sa besogne. Vivement le jour des noces, pense son fiancé qui fait grise mine. Et le jour J, que ne voit-on pas venir ? !

Vraiment, c'est très, très drôle ! La tête du Tino quand il découvre sa dulcinée, perdue dans ses froufrous et ses dentelles, présentée dans son amas d'étoffe blanche ! ... ah oui vraiment on en rigole !

Ce livre figure dans la collection Girafon Poche des éditions Sarbacane, qui propose à des prix abordables les plus grands succès de leur catalogue. Miss C. a craqué pour toute une floppée de titres !

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La mariée était trop belle, par Beatrice Masini & Anna Laura Cantone

Celui-ci était avant tout pour moi, mais offrez-le aussi aux enfants car ils vont se régaler !

kamisamaKamisama, les contes de la colline

Présentation de l'éditeur
La déesse de la colline existe-t-elle vraiment ? Qu'est-ce qu'un cerisier électrique ? Shimashima, le chaton au grand cœur, retrouvera-t-il le chemin du monde des vivants ? Bienvenue dans le monde merveilleux de Kamisama ! Entre manga et conte, cet Alice au pays des merveilles nippon regroupe plusieurs récits féeriques, drôles et émouvants à la fois. Une série de mangas entièrement en couleurs, véritable invitation au rêve et à la poésie.

C'est un livre magique, féérique et drôle !

Si vous aimez l'esprit "manga", vous allez succomber : l'émotion donne la main au burlesque, la poésie laisse éclater ses couleurs grâce aux illustrations enchanteresses, les tons sont doux, un peu sucrés.

Pour les enfants, c'est également très commode car les dialogues sont peu nombreux. Ils pourront avant tout se repaître les yeux grâce aux images. Et puis les histoires sont craquantes : peut-on rêver un instant ? les petites déesses existent, elles sont cachées, elles vivent sur la colline ou dans les cerisiers, elles viennent en aide aux chats égarés... C'est très joli, ça communique un confort moelleux, c'est une invitation à imaginer et perdre la tête dans les étoiles.

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Kamisama, par Keisuke Kotobuki (Editions Ki-oon)

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15 mai 2007

La femme interdite - Delphine de Malherbe

femme_interditeLa femme interdite s'appelle Lila. Elle a 24 ans et partage sa vie avec Serge, âgé de 55 ans. Mais Lila a un problème : elle souffre de vaginisme, l'impuissance féminine. Son corps se crispe dès qu'on l'approche. Son corps est vierge, la jeune femme, elle, est pourtant brisée.
Sa relation avec Serge semble à bout de souffle, mettant ces deux amants face à une liaison stérile et qui les dérange de plus en plus. Décidée d'en guérir, Lila consulte un énième médecin, mais son couple n'est-il pas déjà perdu ?
En voici un roman pudique sur un thème dont on lève très rarement le voile à son propos. Et pourtant les corps impénétrables, ça existe mais on n'en parle guère, et ça bouleverse car : Comment aimer lorsque le corps s'y refuse ? Se ferme ?
Très surprenant, ce roman de Delphine de Malherbe décide de briser la loi du silence. De manière enlevée, pour mieux masquer l'émotion et les angoisses, elle décide donc de retracer ce parcours avec heurts et déboires, son amour pour un homme épuisé et son chemin vers la guérison.
Jamais de mélancolie, un peu d'ironie, beaucoup d'humour et de dérision, bref le style est fin et s'apprécie. J'ai toutefois pensé que ce "roman" aurait pu se soulager de quelques passages qui pèsent et alourdissent le rythme de lecture.
Sans quoi, pas mal. Sujet étonnant, à découvrir quoi !

JC Lattès - 265 pages / Janvier 2006.  A LIRE : lu / lu  ** Découvrez aussi le MySpace de Delphine de Malherbe !

15 mai 2007

L'amour vient en dansant (1941)

amour_dansantMartin Cortland (Robert Benchley), le directeur d’un grand cabaret, est très sensible au charme de ses danseuses. Amoureux de sa nouvelle recrue, Sheila (Rita Hayworth), il lui achète un magnifique bracelet de diamant. Mais Sheila est nettement plus intéressée par le meneur de revue de Cortland, Robert Curtis (Fred Astaire), qui danse si bien. Aussi, lorsque Cortland lui offre le braclet, est-elle soulagée de voir débarquer la femme de celui-ci (Frieda Inescort).

(La suite)

14 mai 2007

L'Aventure de Mme Muir (1947)

mrs_muir_4Dernière mise à jour :

Au début du siècle à Londres, Lucy Muir, jeune et belle veuve, quitte sa belle-famille pour aller vivre au bord de la mer avec sa fille et sa servante. Lucy loue un cottage qu’on dit hanté par le fantôme du capitaine Gregg. Il l’est en effet et apparaît à Lucy qui, loin d’être terrorisée, lui voue au contraire une grande tendresse malgré son caractère frustre et bougon.

(La suite)

14 mai 2007

Piazza Bucarest - Jens Christian Grondahl

piazza_bucarestIl est bien difficile de parler de ce livre, de son histoire et de la résumer. C'est emmêlé, fils et intrigues forment une tresse, et c'est un casse-tête d'entreprendre de les désentortiller !
On pourrait donc dire que l'histoire commence par l'arrivée d'une lettre postée de Roumanie, envoyée à Copenhague et adressée à une certaine Elena. C'est le narrateur qui la réceptionne, et il s'interroge. Car Elena est la deuxième femme qu'a épousé son beau-père, quelques années après son divorce avec la mère de celui-ci. Mais Elena aussi est partie et a quitté Scott en lui laissant un simple mot, sans explications.
Désormais retourné dans son pays natal, Scott vit seul avec ses fantômes et son passé embrumé. La lettre de Roumanie est une invitation à plonger dans le temps et les souvenirs. N'étant pas prolixe, l'homme raconte cette partie de son existence qui a conduit le photographe à faire un reportage à Bucarest. Il avait une quarantaine d'années, il ne pensait pas tomber amoureux de cette jeune fille de vingt-deux ans, Elena.
Même s'il se doutait qu'elle ne l'aimait pas, il lui a proposé le mariage pour fuir le pays de Ceausescu.
On pourrait presque décomposer le roman, tant le narrateur est le rapporteur de deux histoires assez distinctes et que seule une lettre sert de trait d'union. Troublant, donc. Mais captivant !
JC Grondahl écrit à un moment : "Raconter n'est pas seulement conserver des souvenirs, mais aussi en éliminer." Et c'est justement ce qui fait la marque de l'écrivain danois. C'est un mélancolique, un puriste de la nostalgie et du temps passé. Son style est lent, élégant et cultive les mystères. Sa mise en scène semble parfois empesée, mais jamais bien longtemps (ici, il faut donc dépasser les 30 premières pages). Ses personnages ont peu de relief, peu de charisme, pourtant leurs histoires nous captivent. "Il n'est pas ici question d'une histoire sensationnelle. C'est juste une de ces histoires qui, vues de l'extérieur, semblent parfaitement banales, la manière dont se façonne une vie. (...) Une histoire tout à fait ordinaire, avec ses pas et ses passages lents ou brusques, avec ses lacunes, ses creux et ses vides obscurs et inconnus qui la font avancer ou déraper."
"Piazza Bucarest" est un roman admirable, incroyablement bien écrit, et qui vous parle donc de la vie d'hommes et de femmes qui se sont croisés, un peu aimés, jamais compris, puis quittés sans chercher à retenir, conservant des plaies béantes. Remarquable, oui.

Gallimard, 180 pages.  Janvier 2007

13 mai 2007

Salles Obscures

Les films Classiques sont toujours très présents dans ma vie. J'en parle moins parce que je réfléchissais à une autre solution de "présentation" ... Mes dernières séances continuent donc, à cette adresse :

salles_obscures_3

Salles Obscures

adorable_voisine_2Dernière mise à jour :

L'adorable voisine - film réalisé par Richard Quine en 1958.

Avec James Stewart & Kim Novak.

Propriétaire d’une boutique d’objets d’art dans Greenwich Village, Gillian (Kim Novak) est une sorcière moderne, jolie et sexy, mais terriblement seule. Elle s’ennuie, tout en se désespérant de ne pas être une femme comme les autres. Le jour où elle apprend que son charmant voisin de palier (James Stewart) est sur le point de se marier, elle décide de le séduire en lui jetant un sort…

(La suite)

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