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Chez Clarabel

24 janvier 2007

Tournants dangereux - Maïtena

tournants_dangereux_maitenaMaïtena revient avec une nouvelle série : après Les Déjantées, voici donc Tournants Dangereux, un mélange acidulé de drôlerie et de vérité sur le monde dans lequel nous baignons avec allégresse et perfidie. Dans cet album (souple et non pas cartonné, comme les BD habituelles), on dévore très vite les saynètes qui épinglent les jeunes femmes actuelles et ce qui caractérise notre terrifiante (et affligeante) société : la mode, la plaie du fumeur, les questionnaires type, ce qui dérange dans le foot, les cadeaux difficiles, la lingerie, le bronzage, le sport, les péchés capitalistes, le jeunisme, la quête du grand amour, la fidélité, la routine...

Maïtena porte également un regard très corrosif sur le couple, sur l'enfant et les névroses dont font bien souvent leur beurre moults magazines féminins, cela sonne comme ces rubriques futiles et insensées, mais c'est dix fois plus mordant et volontairement moqueur. Aucune complaisance, le trait dans les dessins de Maïtena prouve cette énergie découlée de l'agacement et du désir de dire Stop aux classiques complexes féminins (certains jugeront que ces dessins ne sont pas très beaux, c'est vrai !). Dans l'ensemble, la pilule n'est pas amère, on rigole beaucoup, se reconnaissant ici ou là, les thèmes étant évidemment universels !

Je trouve, toutefois, que cette lecture s'adresse davantage à un public féminin. A noter, en indice d'humour, on pense à notre petite française, Hélène Bruller, auteur de "Je veux le prince charmant" (chez Albin Michel). Le but recherché étant de divertir, je pense que c'est honnêtement atteint, même si c'est un style déjà vu, il faudra penser à se renouveller pour la suite !

Métailié

 

  • Quelques feuilles :

 

 

 

 

 

 

 

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24 janvier 2007

Mercredi, jour des enfants

Midi est passé. A la maison, nous ne sommes pas de grandes cuisinières mais nous apprécions les livres qui en parlent ! Parmi nos plats préférés, il y a un incontournable, un inévitable et très savourable -...- et nous avons trouvé un livre qui a consacré ses pages rien que pour ça. De quoi s'agit-il ?

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Bon, pas de grands discours autour de ce livre qui présente à merveille l'Italie et la culture de la pasta ...

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Je vous livre juste quelques images pour le plaisir des yeux ... Car pas besoin de mots pour faire envie, croyez-moi !

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Et comme l'indique l'éditeur : Il flotte toujours un délicieux parfum dans la cuisine des "mamma". Francesca, accompagnée de son chat Ravioli, vous fera découvrir onze recettes traditionnelles, faciles et équilibrées, issues des diverses régions d'une Italie gourmande et pétillante.

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Un album comme si on y était ! Très agréable à feuilleter.

Les recettes sont authentiques et me semblent très faciles (rédigées par Sophie Cottin et Francesca Arbogast Albanese). Il y a de plus une foultitude d'anecdotes, de conseils et astuces pour mieux approcher cette culture italienne ET culiIMGP3107naire que présente la pasta !

Les illustrations sont celles d'Amandine Piu et remportent l'adhésion des jeunes lecteurs. (Bon, ci-contre en fait, Miss C. s'exclame auprès du chien A., qui préfère garder l'anonymat, que non ! ce livre n'est pas pour toi ! il faut juste regarder ! cesse de baver !).

Un dernier mot pour conclure : ce livre est le produit d'une jeune maison d'édition (créée depuis 2000) basée en Normandie : Petit A Petit . Leur catalogue offre quelques originalités, dont cette collection "Marmitontaine et Tonton", avec à paraître :  Le riz de Ly qui sera une exploration aussi riche et passionnante de la cuisine vietnamienne (parution en mai 2007).

Les pâtes de Francesca - par Sophie Cottin / Francesca Arbogast Albanese / Amandine Piu

Chez Petit A Petit

24 janvier 2007

La lecture est une amitié (Marcel Proust)

IMGP3077Merci Bellesahi, généreuse donatrice de ce livre d'Agnès Desarthe : Les frères chats qui a su nous enchanter, Miss C. et moi !

C'est l'histoire de Tony et Mario, deux frères chats. L'un était blanc, l'autre était noir. Tous deux aimaient beaucoup chasser et manger la souris, mais le problème, c'est qu'à force il n'y en avait plus. Les souris avaient quitté le quartier. Un jour, Tony eut l'idée de s'inscrire au golf, persuadé de dénicher des souris dans les trous. Mais il y a un pépin : le club de golf est réservé aux chiens ! Mince, il faut ruser et Tony décide d'acheter un masque de caniche ! (la tronche, oooh !)

Et patati et patata. Tony est un roublard qui opte pour les remèdes peu honnêtes, mais peut-on le blâmer ? Parce que, reconnaissons-le, il est drôle, ce Tony ! Dix fois plus que son frère Mario !!! C'est simple : le texte est truffé d'humour cocasse, de rebondissements inattendus et qui forcent à s'esclaffer. Après un hâtif jugement sur la couverture que je ne trouvais pas terrible, j'ai bien vite admis que les illustrations d'Anaïs Vaugelade, au coeur de l'histoire, sont absolument délirantes et contribuent aux éclats de rire. Honnêtement, une belle lecture pour coller nos têtes, de mère à fille. Je signale aussi que c'est très, très accessible pour les lecteurs débutants (à l'image de la collection Animax de L'école des Loisirs, d'ailleurs.)

Les frères chats - par Agnès Desarthe & Anaïs Vaugelade

L'école des Loisirs

23 janvier 2007

Jeune fille - Anne Wiazemsky

wiazemsky_anneAnne, âgée de 17 ans, suit son amie Florence, actrice débutante, chez le réalisateur Robert Bresson. Il est immédiatement sous le charme de cette délicieuse jeune fille, muette, réservée et engoncée dans une gaucherie maladive. Anne se sent impossiblement creuse, nulle et moche, complètement inexistante. Aussi, la proposition de Bresson de la faire tourner dans son prochain film présente à ses yeux une offre irréelle, un cadeau du ciel et une nouvelle étape de sa vie, qu'elle jugeait jusqu'à présent fort ennuyeuse et conventionnelle, avec pour seul horizon le baccalauréat à passer.

L'été d'Anne se passe du côté de Guyancourt, à servir un réalisateur exigeant et despotique, confondant le miel et le vinaigre pour plier son équipe et asservir les jeunes filles têtes d'affiche de ses films. Anne devient la "prisonnière" de Bresson, troublée par cet homme plus âgé, rebutée par son souffle chaud et ses caresses enjôleuses. Elle se vexe pourtant de perdre son intérêt, s'inquiète de le vexer et s'ennuie de lui durant un week-end en famille. Anne, élevée dans une famille bourgeoise, petite-fille de François Mauriac, devient soudain songeuse : cet été auprès de Bresson serait-il le présage d'un avenir en mouvement ?

"Jeune fille" d'Anne Wiazemsky est un roman silencieux et pudique sur les débuts d'actrice de l'écrivain. Racontée avec du recul et un détachement déconcertant, l'histoire d'Anne s'appose également pour décrire le portrait de toute jeune fille mal dans sa peau, à qui on offre soudainement de décrocher la lune, et en saisissant cette chance une audace prend le pas. Anne devient ange et démon, un petit papillon qui sort de sa chrysalide. Sa relation avec le réalisateur dérange, détonne, perturbe. Mais à la fois, l'idée d'émotion et de sincérité se complète, vous laissant un goût de simplicité jamais frelatée. Un plaisir de lecteur comme Anne Wiazemsky sait merveilleusement créer, à travers ce thème de l'innocence trompeuse et trompée. A déguster !

Gallimard

23 janvier 2007

Adieu les anges... ~ Pierre Wiehn

Un roman léger et sensible à la fois, avec Petit Pierre, garçonnet de presque neuf ans, au centre de l'histoire : au pays du Cognac, la vie aux Coudriers est paisible et idyllique. La vie à l'école, le catéchisme, les messes, les amis (dont Simon, dit Bubu, dit "l'Alsacien"... un secret) et la belle Marie, la jeune fille qui lui met le ventre à l'envers. Histoire quelconque ? Non, nous sommes en 1944, le pays est occupé par les Allemands, même si le village de Petit Pierre semble être épargné. Pourtant il vit chez son oncle et sa tante, ses parents ne donnent aucune nouvelle et les rumeurs grondent : actes de résistance, radio de Londres, messages codés, maquisards ou miliciens... Petit Pierre observe les tourments d'une guerre à travers les yeux d'un enfant intelligent, futé et qui tente de retenir les leçons que tous les adultes veulent lui apprendre.
Instants magiques et mélodieux, "Adieux les anges..." est un petit roman à savourer & savoureux ! C'est bon comme du bon pain, un roman qui baigne dans le terroir, sans franchement basculer dans la tendance. Un ton juste du début à la fin. Et des mots bien dits et bien pensés pour résumer la guerre, l'occupation, la résistance et la libération. Un petit bijou !

lu en janvier 2005

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22 janvier 2007

La dernière sonate de l'hiver - Béatrice Wilmos

la_derniere_sonate_de_l_hiverParce que le narrateur est prié de rédiger une courte biographie sur le pianiste russe, Vladimir Solianovsky, il découvre avec fascination son interprétration fantasque et pleine de fougue de Scriabine. La figure souriante et qui cache le désespoir de cet homme poursuit le narrateur qui décide de fouiller le passé, de partir à la pêche aux souvenirs, en rassemblant les morceaux d'un puzzle qui vont le conduire en Allemagne, sur les traces d'un violoniste, Ivo Vaganov, russe également, et d'une jeune femme allemande, Maria Ködenitz.

La première moitié du roman s'attache à débusquer les traces de Solianovsky, lesquelles vont se perdre en traînées de poussière dans l'autre moitié de cette histoire. A force de rencontres, de cahiers retrouvés miraculeusement, de lettres cachées et jamais envoyées, le narrateur obsédé par ce jeu d'ombres parvient à redessiner l'histoire des deux musiciens russes et d'une romance à Berlin, en plein coeur de l'hiver 1943, sous la crainte des bombardements et de l'écho lointain de la bataille de Leningrad.

C'est un chant mélancolique que nous conte Béatrice Wilmos dont "La dernière sonate de l'hiver" est le premier roman. C'est une histoire bouleversante, habitée par des spectres, des héros désespérés qui préfèrent mourir pour une "simple romance" plutôt que pour "rien". Après tout, comme souligne l'un des personnages, "nous n'avons été que des musiciens", livrés au chaos, à la folie et au massacre. Tout n'est que fureur et hécatombe, à travers les destins brisés des russes et des allemands, comme le témoigne la bouleversante confession de Maria, prise au piège de ses fantômes, désemparée par le poids de la responsabilité du secret qu'elle porte. D'abord nébuleuse, l'histoire de ces héros tragiques se peaufine, s'étoffe et prend de l'ampleur, à tel point que "j'ai eu l'illusion qu'ils étaient vivants". Les zones d'ombre demeurent, mais les grandes lignes ont été tracées : "quand la lumière est trop vive, les ombres sont plus épaisses". Vraiment une sonate qui va résonner pour un petit bout de temps dans ma tête...

Flammarion

22 janvier 2007

Envie de relire

la_visiteQuatrième de couverture
Une célibataire de trente-six ans se fait braquer sa voiture, un soir glacé d'hiver. De retour chez elle, elle est encore sous le choc lorsqu'on sonne à sa porte. Troublée par une apparition pour le moins inattendue, elle accueille l'étrange visiteuse sans poser de questions. Deux jours radieux en compagnie de cette femme remettent peu à peu en question sa vie, ses choix, et la réconcilie avec elle-même.

Un roman troublant, oppressant où l'héroïne passe deux jours avec sa surprenante visiteuse. Baigne-t-on dans la douce illusion, l'utopie de croiser des fantômes ou l'angoisse du cauchemar sans fin ?  J'ai lu ce roman en avril 2004, pourquoi je songe à le relire ? ... Une envie soudaine, là.. brusque et vorace. (Non ça ne fait pas mal !)

22 janvier 2007

Clara la nuit - Catherine Locandro

clara_la_nuitClara est double : la journée c'est une jeune femme en jeans et baskets, la nuit elle revêt sa tenue de prostituée et tapine au bar Chez Louisa. Jusqu'à présent, Clara maintenait cette limite avec exigence. Or, la visite d'un client lui demandant de lire quelques lignes d'un message sensuel va bouleverser Clara et sa rigueur. En revoyant cet homme dans son existence "normale", en se faisant houspiller par un individu qui cherche à plier son indépendance et la ranger dans son sérail, Clara comprend que sa vie bascule, que ses fantômes la rattrappent, qu'un "second voyage" s'impose...

Ce livre est perturbant. Il déroute parce qu'il parle du milieu de la nuit et de la prostitution avec clairvoyance. C'est glauque, c'est violent, c'est désespérant. Et pourtant, l'histoire de Clara trouve à sortir du piège du misérabilisme. Son portrait est écrit sans dentelles ni fioritures, mais il se pare d'une rencontre amoureuse qui sauve l'aura oppressant de Clara la nuit. Souvent j'ai eu envie d'abandonner ma lecture, mais Catherine Locandro (qui écrivait là son 1er roman) a réussi le tour de force de séduire dans l'absolu, d'être réaliste et tendre à la fois. Clara la nuit est une prostituée au grand coeur, elle est belle, et elle passe son temps à lire. Cette silhouette de lectrice doit certainement compter dans la conquête de ses pages... à méditer ou consulter si ce livre a le bonheur de paraître en poche.

Gallimard

21 janvier 2007

La musique du Dimanche

Ah ! quelle découverte ! ça vous rend fou / folle ! Complètement à l'ouest, cette Zoé ...

zoe_tout_va_bien

Mais diantre, c'est absolument fascinant. Je vous recommande d'écouter la chanson "tout va bien", dans laquelle nous pouvons être nombreuses à nous retrouver ! Une femme bien, en apparence, mariée,  des amis sensas, des gentils voisins, des parents adorables, le petit chien, etc ... mais croyez-moi ou non ça semble grinçant ET inquiétant !..

Pour voir la vidéo, direction le site de Zoé, rubrique "Vidéo" et clic sur "Le nouveau clip de Zoé".

Bonjour docteur faut que j' m'allonge,
Faut m'écouter m'servir d'éponge,
Faut qu'je vous raconte mon grand malheur,
Difficile à dire en une heure,
Mais voilà, faut que je vous explique,
J'ai trop de bonheur, c'est horrifique,
J'ai beau chercher un truc pas bien,
Je deviens dingue, je deviens dingue,

Parce que tout va bien, tout va bien, un vrai bonheur en masse,
Un mec au petit soin qui jamais ne m'agace,
Des amis, des voisins, qui sont vraiment sensas,
Une maison, un jardin, j'ai de l'air, de l'espace,
Des parents, un petit chien, qui sont vraiment coriaces,
Sincérement tout va bien, j'en peux plus çà m'angoisse,
Tout va bien, tout va bien, et tout va bien, tout va bien.

(...)

19 janvier 2007

A paraître en février 2007

dans_le_scriptoriumEn février, va sortir le nouveau roman de Paul Auster : Dans le scriptorium chez Actes Sud.

Voici le résumé du livre :

L’homme qui, ce matin-là, se réveille, désorienté, dans une chambre inconnue est à l’évidence âgé. Il ne sait plus qui il est, il ignore pourquoi et comment il se retrouve assigné à résidence entre les quatre murs de cette pièce, percés d’une unique fenêtre n’ouvrant que sur un nouveau mur et d’une porte qui, pour lui demeurer invisible, doit bel et bien exister puisque des “visiteurs” vont la franchir… Sur un bureau, sont soigneusement disposés une série de photographies en noir et blanc, deux manuscrits et un stylo.
Qui est-il ? Et que lui veulent ses interlocuteurs, dont cette Anna qui lui donne du “Mr Blank” et lui parle de comprimés, d’un traitement en cours, mais aussi, étrangement, d’amour et de promesses ? Une journée se passe, lors de laquelle les “visiteurs” qui se présentent reprochent au vieil homme de les avoir jadis envoyés accomplir de mystérieuses et périlleuses missions dont certains sont revenus irrémédiablement détruits. Et cependant qu’entre deux vertiges, corps et mémoire en déroute, Blank interroge des souvenirs qui refusent de se laisser exhumer, qu’il cherche dans le manuscrit l’hypothèse d’une explication, une caméra et un micro enregistrent le moindre geste, les moindres bruits de cette chambre où il subit son ultime et interminable épreuve…

Pour lire un extrait, cela se passe ici ...

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