La Marque de Windfield, de Ken Follett
Un collège prestigieux, une amitié qui se scelle autour d'une tragique disparition, un rêve qui s'effondre et des espoirs qui partent en fumée... Le destin de Hugh Pilaster s'inscrit dans ce long roman - long à démarrer - et nous embarque dans son histoire de banques, de familles et d'ambitions démesurées au cœur de cette Angleterre des années 1860 (et des décennies suivantes).
À la mort de son père, Hugh Pilaster doit quitter son école et comprend qu'il n'a plus d'autre choix que de se retrousser les manches pour gagner sa vie. Même s'il appartient à une famille riche et puissante, rien ne lui sera épargné pour gravir les marches du succès : coups du sort, tromperies et mensonges. Les Pilaster gouvernent le milieu de la banque, des affaires et de la bourgeoisie entre gant de velours et bras de fer. Toutefois, les passions aussi entraînent tout ce petit monde à comploter sans fin pour le pouvoir. En amitié, en amour, en politique, en société, les limites n'ont plus lieu.
Une incroyable dynastie finit par découler - tout en rebondissements et en éclats. Ken Follett réussit ainsi à nous tenir en haleine et à nous surprendre sans cesse. Sa brochette de personnages est également bien campée avec des pourris jusqu'au trognon qui continuent d'agir en toute impunité (son cousin Edward, sa tante Augusta ou le sulfureux Micky Miranda...). C'est limite excitant de voir leurs combines se goupiller aussi efficacement - mais c'est aussi hyper écœurant !!!
En conclusion, la lecture est certes parfois trop dense mais globalement captivante. Se lit facilement.
©2002 Éditions Robert Laffont, pour la traduction française (P)2018 Audiolib
- Lu par : Thierry Blanc
- Durée : 18 h 10 env.
Très bon choix du comédien qui nous transporte des bureaux lambrissés d'acajou aux salons privés où se tiennent des parties fines, des quartiers populaires aux bureaux solennels où règne la finance... Un récit qui gagne en intensité et redonne vie à la fascinante Angleterre victorienne. Dans toute sa splendeur. Dans toute sa noirceur.
Le Chardon et le Tartan (Outlander 1), de Diana Gabaldon
Cette lecture est un vrai festival d'émotions !
On a de l'aventure, de la passion, des rires, des larmes et des écossais bien sûr.
J'avais les images de la série TV dans la tête et ça a comblé mon imagination. Me manquait plus que l'accent gaélique de Sam Heughan pour un bonheur complet !
La voix de Marie Bouvier est globalement adaptée à la lecture, si ce n'est qu'elle donne au caractère de Claire un aspect plus fantasque ou hystérique... très différent de ce qu'on aurait pu attendre. Ceci dit, la lecture n'en demeure pas moins captivante.
On vit des heures palpitantes à parcourir la belle campagne écossaise, à partager avec le clan MacKenzie des heures sombres et néanmoins excitantes, à se pâmer devant les sourires ou le regard coquin de Jamie, à frissonner face à la complicité entre Claire et lui, avant de partager leur intimité. La jeune femme ne manque pas de ressources face à ce choc des cultures et parvient à supporter cet étrange voyage dans le temps avec un formidable aplomb.
Bien entendu on déteste toujours autant le Capitaine Randall et on abhore sa troublante ressemblance avec l'époux de Claire... deux siècles après. Car le final reste très, très éprouvant (mais vraiment). J'avais envie de tout zapper pour revenir aux temps joyeux et insouciants. Sauf que ce n'est pas possible et juste le début de longues épopées bouleversantes.
En attendant, 800 pages plus tard, 26 heures d'écoute acharnée, je quitte cette lecture avec un gros pincement au cœur. J'ai très envie de continuer la saga, sachant qu'il me faut caser près de 30 heures de lecture audio dans mon emploi du temps... et là ce n'est pas une mince affaire. Mais quand on aime ! ...
Gros BIM BAM BOUM pour ce début de série incontournable !
©1995 Traduit de l'américain par Philippe Safavi (P)2017 Audible Studios
- Lu par : Marie Bouvier
- Série : Outlander, Volume 1
- Durée : 26 h 45 env.
Bilan du mois d'Août 2019 ♪♫•*¨*•...•*¨*•♫♪
Moisson de l'été ...
☼ Le Moulin du Loup, de Marie-Bernadette Dupuy
☼ Un karma (presque) parfait, de Roxane Dambre
☼ Signé Sixtine #1 Derrière les étoiles, de Roxane Dambre
☼ Cinq à sexe (Stephanie Plum #5), de Janet Evanovich
☼ Pulpeuse fiction, de Sophie Noël
☼ Sa Majesté des fèves, par Eve Borelli
☼ Ces liens qui nous séparent, par Ann Brashares
Et une étonnante série TV :
DEAD TO ME : série télévisée américaine créée par Liz Feldman (2019)
& interprétée par Christina Applegate et Linda Cardellini.
Jen Harding vient de perdre son époux dans un accident de la route avec délit de fuite. Agent immobilière, elle doit faire face à la colère du deuil ainsi qu’aux dures réalités de la vie qui la rattrapent. Elle rencontre Judy lors d’une séance de thérapie de soutien face au deuil.
Humour noir, suspense & rebondissements font de cette série une très agréable surprise ! À découvrir, en attendant la suite. ☺
Vu aussi la Partie 3 de LA CASA DE PAPEL
Sauf que ça devient TOO MUCH et moins spontané ! ça commence à m'agacer...
Bilan du mois de Juillet 2019 ♪♫•*¨*•...•*¨*•♫♪
Le temps passe vite, quand la saison est douce... et les lectures affluent.
Ont donc retenu toute mon attention :
24 Épisodes pour lui Plaire, par Maurene Goo
Au Cœur de l'Été (Meurtres à Sandhamn #5), de Viveca Sten
Le Chant du Rossignol, de Kristin Hannah
Filles de la Mer, de Mary Lynn Bracht
♪♫•*¨*•...•*¨*•♫♪
Et pendant ce temps-là, dans mon poste, ont défilé des séries TV multiples et variées.
Captive (ou Alias Grace en VO) : mini-série télévisée canado-américaine en six épisodes, créée par Mary Harron, adaptée du roman de Margaret Atwood.
Voilà une histoire prenante car troublante et pleine de mystère : une jeune domestique est condamnée à mort pour avoir assassiné son maître et sa gouvernante. Celle-ci se défend et jure son innocence... mais son attitude hystérique et trop émotive ont joué en sa défaveur. Arrive alors un spécialiste du subconscient qui désire la rencontrer et discuter de son parcours. Leurs tête-à-tête vont faire naître un lien particulier entre la patiente et son médecin, lui tombe sous le charme, elle cherche à le manipuler... ou pas ? Cette demoiselle inspire beaucoup d'interrogations ! J'ai totalement succombé à l'ambiance suffocante et néanmoins envoûtante. En plus de comprendre qui a fait quoi, de remonter l'enquête et les crimes commis. On a envie de savoir et on ne décroche plus des six épisodes. Fascinant !
Le Chalet est une mini-série française en six épisodes, créée par Alexis Lecaye, réalisée par Camille Bordes-Resnais et diffusée au printemps 2018.
Un village de montagne coupé du monde + six habitants + treize invités = un thriller macabre, à l'atmosphère en « huis clos » très réussie. Je n'avais pas deviné tous les ressorts du dénouement... bon point ! C'est carrément bluffant.
Et enfin, MON PÊCHÉ MIGNON !
POLDARK (2015) série britannique de Debbie Horsfield avec Aidan Turner (Ross Poldark), Eleanor Tomlinson (Demelza). D'après les romans de Winston Graham.
Direction les Cornouailles, vers la fin du XVIII siècle. Ross Poldark revient de la guerre d'Indépendance américaine pour retrouver sa bien-aimée, sauf que tout a basculé : un domaine en ruines, une promise à un autre, une famille au bord de l'implosion. J'avais bien tenté cette série au moment de sa sortie mais n'avais pas donné suite... ignorant que j'allais pleinement succombé, quatre ans plus tard. C'est romanesque, mais captivant. Les personnages nous agacent, nous font chavirer. Les décors nous éblouissent. Oui, c'est mon pêché mignon de cet été 2019.
La dernière saison devrait arriver dès la rentrée... mon cœur s'emballe. ♥☺
2 Séries pas du tout aimées :
What / If série américaine produite par Robert Zemeckis, avec Renee Zellweger, dans le rôle d'une manipulatrice implacable qui propose un étrange pacte (dont on ne connaît pas les lignes) à un jeune couple pour financer leur entreprise. C'est long et terriblement poussif. Pas adhéré.
Traitors série britannique d'espionnage diffusée en 2019. En 1945, à Londres, une jeune femme se lance dans l'espionnage en cherchant à démasquer un agent russe au sein du gouvernement britannique alors dirigé par les Travaillistes. Scénario correct hélas pollué par un érotisme inutile et abusé... NEXT.
Le casse (Fox and O'Hare #1), de Janet Evanovich & Lee Goldberg
J'ai tenté la pause Stéphanie Plum en voulant faire connaissance avec Kate O'Hare l'autre héroïne de Janet Evanovich mais ça a été une mauvaise pioche. Là où Stéphanie est risible à courir comme une cinglée dans Trenton, Kate est tristement rigoureuse et hyper conformiste dans son job. Pas très fendard à lire, quoi.
Agent du FBI, Kate est obsédée par un escroc notoire qu'elle traque depuis des années. Mais Nick Fox est un vrai passe-muraille qui use de son charme pour échapper à tout contrôle. Finalement la blague tourne court et le type est arrêté. Kate filerait presque un mauvais coton d'avoir atteint son but (trompe son ennui comme elle peut) jusqu'à ce qu'elle découvre que Nick s'est encore fait la malle.
Direction une île grecque pour des retrouvailles étonnantes car un étrange deal est alors proposé à ce couple impossible. Sauf que voilà... ça ne fonctionne pas ! J'ai trouvé l'ensemble hyper convenu et décevant. Les personnages agissent comme des pantins à qui on a distribué les cartes. C'est trop facile, trop attendu. Bref. Ça manque de pétillant et de dérision. Manque clairement un truc qui me fait douter quant à la suite de cette série. :-/
Pocket (2017)
Elisabeth LUC (Traducteur)
Le grand huit (Stephanie Plum #8), de Janet Evanovich
C'est la déprime post-rupture dans ce tome 8, si bien qu'on suit mollement l'enquête de Stéphanie qui recherche une femme en fuite avec son enfant. Après un divorce difficile, son ex menace de porter plainte et agite la caution du droit de garde. D'où l'intervention de notre experte qui a été engagée par la voisine de ses parents.
Mais cette mission voit aussi l'intrusion de la mafia avec des tueurs sans foi ni loi, en plus de semer la terreur dans les rues de Trenton, ils paradent dans des déguisements grotesques - genre, un costume de lapin ou un masque de Clinton - et foutent franchement les jetons !!!
À maintes reprises, Ranger ou Morelli interviennent pour prendre des nouvelles ou mettre leur grain de sel. Ce serait tellement plus simple si Stéphanie disait enfin POUCE et prenait des vacances au soleil. Malheureusement Miss Plum est obstinée et orgueilleuse. Elle refuse de passer pour une faible femme et enchaîne les déconvenues.
Oui, oui, encore un DDC impossible à attraper. On ne perd pas le nord non plus. Et ça saoule...
Ajoutez aussi que le Magicien entre en piste et réclame le paiement de sa dette. Sauf que je ne suis pas contente. C'est loin d'être fini avec Morelli, s'il fallait que l'héroïne de Janet Evanovich croque le fruit défendu pour s'en convaincre... Je soupire, je peste, je râle.
Voilà.
En plus, ça se termine très abruptement - niveau intrigue, on a fait mieux car on a le sentiment d'un travail bâclé et bouclé à la va-vite. Mouaip...
Pocket (2006)
Philippe LOUBAT-DELRANC (Traducteur)
Septième ciel (Stephanie Plum #7), de Janet Evanovich
Je n'avais pas forcément prévu d'enchaîner ce présent tome car j'avoue être un peu lasse des cavalcades de Stéphanie Plum ! C'est non seulement toujours la même chanson mais souvent excessif et assez débile car trop immature. À force, ça use.
Cette fois, Stéphanie se coltine un vieux teigneux - déprimé et carrément cinglé - qui fuit dans toute la ville au volant d'une Cadillac et qui riposte avec une arme au poing. Sa mission se barre dans tous les sens et ne tient pas nécessairement en haleine...
Non, hélas, ce n'est guère excitant. Toujours les mêmes combines, les mêmes situations ubuesques, les mêmes tergiversations. J'ai parfois l'impression de retrouver les mêmes chapitres prémâchés qu'on recolle mot pour mot au fil des tomes. Ça me saoule.
Heureusement j'y trouve aussi mon compte car je suis absolument, totalement, complètement fan de Morelli. Ses rares apparitions sont du miel pour mon cœur. Et j'enrage contre Miss Plum qui ne reconnaît pas l'évidence et qui joue un jeu dangereux avec Ranger. ARGH.
Pocket - 2005
Philippe LOUBAT-DELRANC (Traducteur)
Six appeal (Stephanie Plum #6), par Janet Evanovich
Stéphanie Plum, c'est encore et toujours la même rengaine : une tendance disproportionnée à se mettre dans le pétrin à cause de son entêtement (parfois) puéril.
Et ça donne, encore et toujours, des bagnoles qui prennent feu, des types lourdingues qui collent aux basques, des DDC qui refusent de suivre la meilleure chasseuse de primes, des virées nocturnes pour acheter des barres de chocolat, des boulets qui handicapent sa vie sexuelle et des enquêtes qui sont souvent résolues au pif... disons-le clairement.
Dans cet épisode, Stéphanie doit accessoirement retrouver Ranger étrangement mêlé à une affaire de meurtre. Sa grand-mère vient emménager dans son appartement. Elle adopte sans le vouloir un chien à l'appétit insatiable. Et Morelli ronge son frein pour partager un peu d'intimité avec sa douce.
On a donc de bonnes séquences cocasses - heureusement - car le profil global fait penser à du copier-coller pur et dur. À consommer à doses homéopathiques... ou pas !
Pocket - 2004
Julie SIBONY (Traducteur)
☆☆☆☆☆☆☆
- La vache, si je gagnais un dollar pour chaque bagnole que tu bousilles, je pourrais déjà prendre ma retraite, lança Lula en arrivant.
- C'était pas ma faute.
- Ouais, c'est jamais ta faute. Ça doit être une question de karma. T'as vingt sur vingt au compteur à emmerdes quand il s'agit de bagnoles.
☆☆☆☆☆☆☆
Cinq à sexe (Stephanie Plum #5), de Janet Evanovich
Cela fait un moment que je voulais reprendre cette série car on ne lit jamais assez de bouquin rigolo et garanti sans prise de tête ! Et puis c'est tellement bon de glousser en tournant les pages d'une histoire complètement foldingue. J'ai donc retrouvé cette chère Stéphanie Plum, alias la Chasseuse de primes Explosive, dit-on. *rires* L'effet promis a été radical.
Dans cet épisode, Stéphanie est chargée de retrouver un oncle évaporé dans la nature, de passer les menottes à un Munchkin teigneux, de démêler une facture réglée à la société des ordures ménagères, d'échapper à un Champion revanchard qui lui promet un rendez-vous avec Jésus, de calmer ses hormones et de manger trop de glucides. Voilà, voilà.
En bonus, nous avons également une Lula remontée à bloc et une Mamie Mazur à l'écoute de nouvelles expériences. Sans oublier, évidemment, des voitures noires qui tombent comme des mouches. Des cadavres qui se ramassent à la pelle. Ranger qui fait tomber le masque. Et Morelli qui fait du Morelli ! Bref. Entre interdit, mystère et charme canaille, notre cœur fait BOUM. Reste maintenant à savoir à qui Stephanie a passé ce fichu coup de fil... bon sang. Cette petite phrase finale m'a mise k-o.
Six appeal, me voilà !
POCKET - 2003
Philippe LOUBAT-DELRANC (Traducteur)
Signé Sixtine #1 Derrière les étoiles, de Roxane Dambre
Encore une lecture hyper réjouissante qui consiste à mettre en scène des personnages drôles et attachants en plus de les propulser dans une pseudo enquête journalistique sur fond de mystère cosmologique avec soupçon de vie extraterrestre... Go, girl ! Scully's on fire !
L'histoire présente en effet une jeune journaliste aux idées colorées, son stagiaire photographe accro à la bouffe, une joyeuse équipe de scientifiques qu'on croirait sortis de The X-Files (cf. les Bandits solitaires) et un commissaire sarcastique qui ne laisse rien au hasard. Vous les lancez dans un congrès ronflant soudain chahuté par une annonce révolutionnaire puis par un meurtre. Et vous vous embarquez pour une aventure improbable avec tournées de pizza et rapt nocturne qui ferait glacer d'effroi le plus stoïque des chercheurs...
Bref. On s'amuse bien même si on voit venir le dénouement à des kilomètres à la ronde. On se surprend tout de même à hausser les sourcils en suivant l'intrigue dont les rebondissements - parfois saugrenus - nous font rire sous cape ! En fait, on adhère avant tout à l'ambiance, au casting et à la bonne humeur générale. Car pour une première mouture, voilà qui annonce une série sans prétention et très divertissante !
Affaire à suivre.
Calmann Lévy (2018)