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Chez Clarabel

17 janvier 2020

Juste avant de mourir, de S.K. Tremayne

Juste avant de mourir LizzieVictime d'un grave accident de voiture, Kath s'en sort avec quelques égratignures et une mémoire en vrac. Impossible de se souvenir des derniers événements. Par contre, elle a bien conscience de la colère froide de son mari Adam et des troubles du comportement de leur fille Lyla. Cette dernière devient également très protectrice envers sa mère et lui répète tout le temps qu'un homme les surveille sur la lande. Cet homme serait Adam.
Commencent ainsi à germer une pointe de doute et une flopée d'interrogations... sur l'attitude de son époux, sur les circonstances de son accident, sur sa famille et sur l'héritage laissé par sa mère (qui a tout donné au frère en prétendant agir pour le bien de sa fille). Kath cherche à éclaircir la situation mais se heurte à des révélations qui vont déstabiliser ses acquis.
Vivant dans une ferme isolée au beau milieu de la campagne du Devon, Kath se sent plus vulnérable que jamais... encerclée par du flou et pressentant un danger imminent !

On retrouve l'empreinte de Tremayne dans ce troisième roman sur fond de tension psychologique et de drame familial. On ne moufte pas de toute la lecture jusqu'au dénouement : un final confus et chaotique, avec un dernier lapin sorti du chapeau, youhou, pas vu venir ce truc. C'est un peu moyen, mais ça n'enlève en rien le stress éprouvé depuis les premiers chapitres ni le tricotage minutieux de l'intrigue pour en venir là.
En fait, ce que j'apprécie par-dessus tout dans les romans de Tremayne, c'est l'atmosphère si particulière qui s'en détache. C'est suffocant et néanmoins captivant. Cette fois, la région du Dartmoor est mise à l'honneur : cadre sauvage, climat rude, colonie de moutons et de poneys. En un mot, superbe ! Les décors sont une vraie valeur ajoutée à la lecture (les Cornouailles dans La menace ou Eilean Torran, petite île écossaise dans Le Doute)... on fantasme à mort. En somme, c'est mon rendez-vous incontournable au-delà de l'appréhension à n'avoir pas toujours une intrigue qui tient la route. Après tout, ça se lit vite et bien aussi.
Bon point pour moi !

©2018 / 2019 Titre original : "Just Before I Died" / Presses de la Cité pour la traduction française par Isabelle Maillet (P)2020 Lizzie

Prêtant sa plume à un drame familial qui interroge le poids de l'hérédité, les liens du couple et le mystère qui entoure les enfants atteints du syndrome d'Asperger, le maître du thriller atmosphérique revient avec un quartet brumeux qui laissera le lecteur hagard, ivre de secrets inavouables et de stupéfiantes révélations.

Excellente interprétation de Laëtitia Lefebvre ... avec des séquences FLIPPANTES dès qu'elle se glisse dans la peau de Lyla ! ... Mais vraiment. J'étais aux aguets dans ma maison, verrouillant scrupuleusement toutes les portes, toutes les fenêtres, et sursautant au souffle du vent et à la pluie tombante. Une expérience mémorable !!!

⭐⭐⭐

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16 janvier 2020

Je sais que tu sais, de Gilly Macmillan

Je sais que tu sais LizzieLecture clairement efficace en format audio !
Vingt ans après le meurtre de ses deux meilleurs amis, Cody Swift relance l'affaire avec un podcast car il est convaincu que le coupable incriminé était innocent. Son initiative n'est pourtant guère accueillie avec entrain auprès des témoins de l'époque. Entre les traumatisés à vie et les réfractaires allergiques à remuer le passé, cette enquête de la seconde chance s'annonce pénible et douloureuse.
Et pourtant, contre toute attente, Cody Swift fait bouger les lignes. Sa compagne et lui reçoivent d'ailleurs des menaces pour les obliger à cesser leurs activités. Le succès de leur émission grandit. Le dossier est finalement déterré et la police revoit sa copie.
C'est le troisième roman de Gilly Macmillan que je lis (il me semble). J'aime bien ses histoires à suspense qui nous mènent par le bout du nez et nous font gober tout et n'importe quoi. On mord facilement à l'hameçon, ne cherchant pas à botter en touche. On se laisse prendre dans ses filets, comme ça, on a le plaisir de tomber des nues en lisant son dénouement.
Cela me convient tout à fait : un bon cold-case rondement ficelé avec des acteurs pas très nets et de nouvelles révélations qui viennent les ébouriffer. C'est plutôt pas mal. Mais là où je dois reconnaître le succès de cette lecture, c'est son format audio : la réalisation est top et la performance réussie. C'est super addictif à écouter et on ne voit pas le temps passer. Je recommande fortement (10 heures d'écoute) !

©2019 Édition française publiée par Les Escales, traduit par Séverine Quelet (P)2019 Lizzie

  • Lu par : Emmanuel DekoninckOliver Premel
  • Durée : 10 h env.
  • Avec la participation de Thierry Janssen, Pierre Lognay, Fabienne Loriaux, Claire Tefnin, Maxime Van Santfoort et Patrick Descamps
  • L'émission L'HEURE DE LA VÉRITÉ de Cody Swift est également disponible en 11 volumes de 15 à 20 minutes chacun : L'heure de la vérité

 

  • En savoir + : https://urlz.fr/bArY

⭐⭐⭐⭐

16 janvier 2020

Thornhill, par Pam Smy

THORNHILLDeux histoires et un seul mystère autour de Thornhill, une vieille bâtisse d'aspect gothique.
En 1982, Mary y séjourne en tant que pensionnaire, sans famille, attendant une éventuelle adoption. Mais la jeune fille est mutique. Solitaire, elle se cloître souvent dans sa chambre et vit entourée de ses livres et ses poupées.
Des années après, en 2017, Ella emménage dans la maison voisine de cet institut abandonné. Elle retrouve le journal de Mary et découvre son histoire bouleversante : harcelée par une camarade, incomprise et poussée à bout...
Ella est profondément chamboulée par sa lecture, qui a un écho tout particulier en elle car la jeune fille se sent délaissée depuis la mort de sa mère et les absences répétées de son père. Son seul passe-temps consiste à fouiller les ruines de Thornhill et récupérer des petits trésors, comme des poupées en miettes, auxquelles elle donne une seconde jeunesse.
J'ai été littéralement happée par ce gros roman qui offre mille possibilités d'évasion : son esthétisme austère, sa couverture cartonnée, ses nombreuses illustrations en noir et blanc, son parfum d'interdit, son intrigue entremêlant passé et présent, ses fantômes et ses secrets qui hantent le récit... C'est carrément flippant. La chute est d'ailleurs rude, abrupte mais remarquable.
Vraiment, cette lecture nous glace le sang dans les veines. Et on se surprend à la fin de relâcher la pression tant on a retenu son souffle tout du long (inconsciemment). Cette belle brique noire - telle qu'elle se présente - est un petit bijou. Un objet fascinant pour une plongée terrifiante dans un univers très énigmatique. Totale réussite !

Rouergue (2019) - Traduit par Julia Kerninon

Dans la lignée des romans de Brian Selznick, encensé par Philip Pullman, le premier roman graphique de Pam Smy est un petit bijou gothique.

En savoir + : 

Teaser

 

Présentation de l'auteure et de son travail

 

15 janvier 2020

Show Stopper, par Hayley Barker

ShowstopperMagnifique couverture mais lecture assez plate !

Dans un monde imaginé (Londres, 2045) avec une société divisée entre les Purs et les Bâtards, un Cirque déambule pour présenter ses numéros hors du commun. Afin de satisfaire le public, avide de sensations fortes, il faut pousser sans cesse les limites. Ainsi il n'est guère surprenant de mettre en scène des lions en train de dévorer des artistes ou des requins se jeter sur des filles ligotées pour le show... Ce spectacle de l'Horreur procure des Oh et des Ah d'admiration, faisant fi de toute moralité. Après tout, les acrobates ne sont que des rebuts de la société. Des pièces interchangeables, rien à tirer de cette engeance.

Pour Benedict Baines, le Cirque le fascine depuis qu'il a aperçu au loin une funambule et ne s'explique pas ce qu'il ressent. « Mon cœur hurle que c'est mal. Hoshiko, moi, tout ceci. Le Cirque, le monde - c'est mal. Mon cœur me crie de la suivre. Ma tête me dit d'arrêter de faire l'idiot. Je ne vis pas un conte de fées débile. Ce monde, c'est celui dans lequel nous vivons. Les choses sont ainsi. À quoi ça sert de souhaiter qu'elles soient différentes ? Je ne suis qu'un adolescent. Un adolescent tout seul. Point. Regardez ma famille, ma vie, ce que je suis. Je fais partie de ceux qui ont eu de la chance. Je suis du bon côté du gouffre qui divise notre monde en deux. Ce profond et infranchissable abîme. Et je ne peux rien y changer, même si j'en ai le désir. »

Hoshiko incarne le Chat sur scène depuis plusieurs années. Elle subit la tyrannie de Silvio (un Monsieur Loyal pathétique) et prend soin de ses camarades les plus vulnérables. L'arrivée dans son existence de Ben l'irrite au plus haut point : c'est le fils de la Ministre du Contrôle des Bâtards dont les discours virulents découlent sur des mesures radicales. Hoshiko déteste les Baines et leur caste en général. Savoir que ce garçon lui tient la main, lui adresse des mots doux et lui montre de la tendresse la perturbe et chamboule son univers.
Bref.

Ce que j'ai regretté dans cette lecture, c'est d'abord la promesse d'une histoire palpitante, d'un amour contrarié et d'une aventure déchirante. Car le résultat est moins transcendant : tout arrive soudainement, les événements, les émotions, les actions. Les personnages ne se connaissent pas et voudraient nous faire gober à leur romance ? Hum. On nous sert aussi une vision trop machiavélique de leur société : les méchants sont trop méchants... aucune nuance. C'est tout noir, tout blanc : un peu léger, tout ça.

Par contre, le roman se lit rapidement - le rythme est entraînant, la narration est alternée même si elle n'enrichit que très peu l'intrigue (beaucoup de répétitions, je trouve). L'auteure prétend avoir écrit Showstopper en réaction au racisme qui enfle autour d'elle. Pour ça, elle s'inspire des Jeux du Cirque (la passion des Romains) et reprend les mêmes abus et autres excès qui consistent à torturer des esclaves pour divertir une foule en liesse. Certaines scènes sont choquantes mais remarquables car (honteusement) réussies.

Verdit personnel : une lecture glaçante, qui sème parfois le trouble. Les émois amoureux sont de trop ou ont juste été mal exploités. Un deuxième tome doit paraître (Show Stealer).

Bayard (2019) - Traduit par Laurence Bouvard

 

14 janvier 2020

Munkey Diaries (1957-1982) de Jane Birkin

Munkey Diaries (1957-1982)Cela commence par les souvenirs futiles d'une gamine de 11-12 ans, une petite anglaise rêveuse qui se trouve gauche et quelconque, avec en toile de fond des histoires sur sa famille, sa maman comédienne, son papa engagé dans la résistance, son frère Andrew, sa sœur Linda...
Puis viennent les rencontres amoureuses, d'abord John B. puis Serge G. Une fois encore, c'est une Jane sans fard qui se dévoile. Elle nous livre ses histoires avec la plus grande transparence : ses promesses, ses espoirs, son épanouissement, sa chance, ses peurs, ses déceptions... Tout n'est que passion dans la vie de Jane : donner et recevoir, aucun compromis.
Bien sûr, son bonheur a un prix. Ce journal s'achève au moment où Jane quitte Serge. La séparation est douloureuse. Ses confidences sont d'ailleurs sans filtre et très émouvantes. De manière générale, son récit donne des frissons. D'abord il nous plonge dans le passé, avec une part de nostalgie pour le Swinging London, puis au cœur du cinéma français des années 70 avec ses légendes vivantes (Romy Schneider, Brigitte Bardot, Trintignant, Depardieu, Pierre Richard...) sans oublier un épisode étrange avec Claude François.
Jane évoque aussi son quotidien, rue de Verneuil, ses tournages, ses filles, son souci de tout concilier et de ne se sentir jamais à sa place. Cette lecture est finalement très fidèle à l'image qu'on peut se faire de Jane Birkin : une personnalité fantasque et éthérée. On la retrouve avec ses questions, ses désirs, sa poésie et sa tendresse.
En effet, j'ai trouvé une vraie part d'émotion, pure et sincère, dans ses journaux. On sent la jeune femme à fleur de peau, qui trace son bout de chemin en suivant ses propres règles, à la fois exigeantes et compatissantes, mais jamais sans tricher.
Rien que pour ça, c'est une lecture fascinante car pleine de grâce - à conseiller aussi en livre audio car texte lu par Jane elle-même ! 🤍🌺

©2018 Librairie Arthème Fayard (P)2019 Audiolib

Un journal à la fois intime et universel, sublimé par la lecture unique et touchante de Jane Birkin.

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Bienvenue chez Serge Gainsbourg rue de Verneuil

Image associée

 

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14 janvier 2020

Stella et les Mondes Gelés (Le club de l'ours polaire #1) par Alex Bell

Le club de l'ours polaireQuelle fabuleuse lecture !
Stella Floccus Pearl vient enfin d'obtenir le droit d'accompagner son père Félix dans son expédition. Pour la fillette de douze ans, l'occasion est trop belle pour vivre en vrai ses rêves les plus fous. Mais pour cela, il a fallu négocier son titre de Membre Junior et (hélas) Temporaire auprès du Cercle de l'Ours Polaire. Stella et Félix doivent maintenant prouver que sa place est amplement méritée.
Et pourtant... « une règle bien connue veut que les expéditions audacieuses dans des contrées sauvages ne se déroulent pas toujours comme prévu » : les traîneaux sont à peine lancés sur les pistes enneigées et déjà les loups partent en vrille. Les quatre enfants à bord sont brutalement livrés à eux-mêmes, quand débutent leurs folles et palpitantes aventures...
En route vers l'inconnu, semé d'embûches, auprès de compagnons très dissemblables : Stella doit composer avec son cousin Dragigus, timide et maladroit, Shay, un valeureux chuchoteur de loups, et Ethan, un irascible magicien qui appartient au club concurrent du Calmar Géant. Forcément leurs différences serviront d'armes pour affronter les obstacles et enrichir leur équipe de bras cassés.

En attendant, c'est un savoureux mélange de complicité, d'humour, de magie, de mystères et de rebondissements. Pour Stella, le voyage la conduira jusqu'aux secrets de ses origines - la fillette avait été abandonnée dans la neige et recueillie par Félix vers l'âge de trois ans. C'est aussi une histoire pleine de clins d'œil pour La Reine des neiges ou Les Royaumes du Nord : paysages du bout du monde, ambiance glaciale, créatures fantastiques, folklores et légendes... Cette lecture inspire une envie de voyage et d'évasion - c'est tout cuit ! La suite est déjà disponible avec Le Mont des sorcières.

Gallimard Jeunesse (2018) - Traduit par Faustina Fiore

illustré par Tomislav Tomic

Parution en format poche chez FOLIO JUNIOR (2019)

⭐⭐⭐⭐.5

12 janvier 2020

Les Mystères de Larispem : L’Élixir ultime, par Lucie Pierrat-Pajot,

Larispem L'élixir ultimePour moi, cette série a trop vécu dans l'ombre de La Passe-Miroir : pourtant, nulle comparaison n'est possible, si ce n'est d'avoir été également lauréat du Concours du Premier Roman chez Gallimard Jeunesse. Le sang jamais n'oublie était d'ailleurs arrivé ex-aequo avec le roman de Christelle Dabos ! Le lecteur a probablement foncé sur cette série en supputant qu'elle opérerait le même magnétisme. D'où certaines frustrations ou autres attentes... que sais-je ? En tout cas, il me semble qu'elle ne récolte pas le succès qu'elle mérite. Et c'est fort regrettable car j'adore cette série !

Les Mystères de Larispem nous plongent dans un imaginaire foisonnant - l'histoire se déroule après la Commune de Paris, sauf que l'issue est totalement réinventée et sert de lancement à notre lecture. On trouve donc une nouvelle hiérarchie, une ville transformée, une langue réécrite, un ordre social revu et corrigé, des inventions géniales et des complots toujours plus enragés.
Dans ce troisième tome, nos jeunes héros sont dans la panade, plus déchirés que jamais : Liberté a été démasquée et envoyée en prison, Nathanaël a pris la poudre d'escampette et Carmine a la mémoire en vrac mais ne décolère pas d'avoir été trompée par ses camarades.
Face à eux, les Frères du Sang prennent l'avantage. À leur tête, la cruelle Vérité de Maugardin ourdit son plan implacable en se procurant les preuves nécessaires pour son Élixir. La tension est à son comble dans ce dernier livre qui montre Larispem en plein chaos et ses personnages malmenés (chacun nous fait vivre son aventure donc cela élargit les perspectives et rend la narration encore plus vive et trépidante).
C'est donc sur un rythme enfiévré qu'on boucle notre tour de piste : action, rebondissements, émotions, retrouvailles et discordes... La lecture est palpitante et sert admirablement cette série audacieuse, à l'ambiance rétrofuturiste et aux richesses insoupçonnées !
Je conseille toujours et encore. ♥

Gallimard Jeunesse (2018) - Couverture illustrée par Donatien Mary

⭐⭐⭐⭐

10 janvier 2020

Ragnvald et le loup d'or (La Saga des Vikings #1), de Linnea Hartsuyker

Ragnvald et le loup d'orJ'étais en plein sevrage de la série The Last Kingdom lorsque j'ai découvert cette saga. Bim bam boum. Je n'avais même pas encore ouvert le roman que je fantasmais déjà sur les chevelus aux airs farouches, invectivant leurs cris de guerre et parés pour des combats sanguinaires... humm.
C'était avant de savoir que le roman raconterait une version chevaleresque de la vie de Ragnvald Eysteinsson (autrement dit l'ancêtre de Guillaume le Conquérant). Eh oui ! ça vous en bouche un coin. Mais honnêtement on s'en moque un peu quand on se lance dans cette histoire : Ragnvald est d'abord un miraculé, quelconque et anonyme.
Expédié par-dessus bord du bateau qui le ramenait d'une mission victorieuse, le garçon comprend qu'il vient d'être trahi par Solvi et jure de se venger. Son retour provoque évidemment des remous, Ragnvald rumine sa rancœur et accepte de partir au combat auprès de Harald à la Belle Chevelure pour s'enrichir et reconquérir sa ferme et les terres de son père décédé.
Il confie sa jeune sœur Svanhild à son ami d'enfance mais celle-ci tape du pied en protestant contre son sort. Elle aussi ambitionne de s'évader en mer et de faire le plein de conquêtes. Elle n'attend pas son tour et s'éclipse en douce pour suivre sa destinée. Une destinée qui l'amène à recroiser Solvi... dont le charme ténébreux lui avait fait tourner de l'œil avant de réaliser qu'il avait voulu tuer son frère. Passion tourmentée et interdite, nous voilà !
En fait ce roman se lit vite et bien. On visualise chaque scène, on prend part aux conciliabules, on vit au rythme des combats, on s'insurge contre la félonie, on remplit notre jauge en émotions. C'est bouillonnant. Tout ça n'est pas sans défaut non plus. Car il ne faut pas s'attendre à une lecture follement épique et la tentation au sentimentalisme exacerbé est grande (Svandhild nous réserve des moments de grâce qui font lever les yeux au ciel *ironie*).
Ces petites défaillances mises à part, on passe un bon moment à voyager dans le temps auprès des mythiques Vikings qui vont chavirer notre imaginaire affamé. C'est assez excitant comme perspective. La suite est déjà disponible : La Reine des mers.

©2018 Presses de la Cité, pour la traduction française. / Titre original : The Half-Drowned King. Traduit de l’anglais par Marion Roman. (P)2018 Lizzie

Très bonne lecture entreprise par Rémi Bichet : ça vibre, ça souffle, ça transporte vers un univers palpitant... Excellente interprétation, sans surjouer les personnages, les rôles... tout est juste. Cette lecture audio est aussi une bonne contribution à découvrir la Saga des Vikings !

Et pour ceux que ça intéresse, la saison 4 de THE LAST KINGDOM est programmée (vraisemblablement) pour cet été... yeah !!! As 2020 gets underway, Alexander Dreymon (aka Uhtred son of Uhtred) has a message for you. Happy new year, Arselings! 

Format poche chez POCKET (2019)

 

LA SAGA DES VIKINGS T1

 

 

10 janvier 2020

Le Manoir des Sorcelage (Wicca #1), par Marie Alhinho

Le Manoir des Sorcelage WiccaAvril et Octobre grandissent à l'abri des regards indiscrets, dans un vieux manoir en rase campagne. Les Sorcelage sont en fait des sorciers wiccans qui pratiquent une magie bienveillante et en respect avec la nature. Mais les enfants ont interdiction d'en parler à leur amie Nour... d'ailleurs, dès que celle-ci leur rend visite, c'est le branle-bas de combat pour dompter les caprices de la maison. Interdiction de faire des farces pour taquiner l'innocente. Et pourtant, Avril et Octobre sont eux-mêmes peu raisonnables et réservent à leur copine une séance de spiritisme à faire dresser les cheveux sur la tête !

Mais un esprit frappeur va se faufiler dans la brèche. Un cercle protecteur a été rompu, un démon s'est échappé et cherche à semer la pagaille. Le frère et la sœur sont drôlement embêtés. Nour devient fuyante et ne parle plus à ses camarades. Leur grand-tante Nana s'épuise contre les mauvais sorts. Le calme avant la tempête ? Bref. Tout fout le camp !

J'ai été charmée par ce petit roman adorable et par son cadre délicieusement frissonnant (qui conviendrait merveilleusement pour le #challengehalloween). On est loin du rendez-vous d'épouvante, par contre c'est une belle histoire de famille et d'amitié. J'avais un sourire banane tout du long tant j'étais enchantée par le caractère affable des personnages et de leurs aventures. Tout est mignon, un peu facétieux et vraiment distrayant.
J'ai beaucoup aimé cette première rencontre et cette invitation à explorer un monde épatant !

Poulpe fictions (2019) - illustrations de Diglee

#wicca #lamagieestentoi #sorcièresdaujourdhui

⭐⭐⭐.5

 

9 janvier 2020

Apprentie Princesse (The Rosewood Chronicle #2) par Connie Glynn

Rosewood Chronicles 2 apprentie princesseJ'ai donc lu la suite de Princesse Incognito sur ma bonne lancée puisque j'étais déjà familière avec les lieux et les personnages. Pourquoi s'en priver, après tout ?

Lottie Pumpkin a fait du chemin depuis ses débuts à Rosewood Hall : elle se fait toujours passer pour une princesse, en accord avec la famille royale, et a même endossé le titre de Sénéchale pour les formalités. Par contre la menace a également éclaté au grand jour avec une tentative d'enlèvement et des révélations plus ou moins surprenantes quant aux rôles joués par ses proches. Au lendemain de cette zizanie, l'enquête se poursuit : qui sont les Léviathans ? sont-ils à l'origine des étranges empoisonnements qui visent les élèves ? comment pourraient-ils s'introduire dans l'enceinte de l'école ? encore des complices ?

Lottie est sur tous les fronts et finalement à côté de la plaque car trop accaparée par ses propres soucis : elle a soudain envie de connaître ses origines. Elle sent depuis peu une présence fantôme autour d'elle et pense avoir un lien avec une princesse disparue et le créateur de Rosewood. Pourtant, elle n'ose pas se confier auprès de son amie Ellie. Le désordre amoureux vient aussi semer le trouble. D'un côté, Jamie devient taciturne et prend ses distances. De l'autre, Lottie papillonne et ne veut décevoir personne. Quelle mouche a piqué tout ce petit monde ?

Cette série réussit encore à faire preuve de légèreté en créant une ambiance merveilleuse et pleine de charme. Toutefois cela manque de croquant et on ne ressort pas de Rosewood Hall avec le souffle coupé ou la sensation d'avoir vécu une expérience mémorable. Oui, c'est adorable mais un peu futile. Les personnages ne nous impressionnent pas davantage et semblent se contenter de suivre le mouvement. En clair, ils débarquent après le déluge et en subissent les conséquences... c'est assez frustrant. Et puis je ne comprends pas ce micmac des attirances - ça va ça vient, sans logique, sans émotion - j'étais complètement perdue.

Si j'ai passé un agréable moment de lecture, je garde en tête que celle-ci n'est pas encore à la hauteur des espérances. Pour moi, l'auteure ne fouille pas assez son intrigue ni ses personnages et se limite à un exercice élégant mais trop lisse. MOVE ON !

Casterman (2020) - Traduit par Anne Guitton

Le troisième tome est annoncé pour la fin d'année (ou début d'année prochaine).

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