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Chez Clarabel
22 mai 2012

“I have walked through fire for you.”

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Tempérance est une jolie veuve guindée, qui dédie sa vie à s'occuper de l'orphelinat mis en place par son père, aujourd'hui décédé. Elle est également assistée par son frère Winter, mais tous les deux ont bien du mal à boucler les fins de mois, l'argent manque et ils viennent de perdre leur plus généreux donateur. Du coup, Tempérance se résigne à conclure un marché avec lord Caine, qui erre dans le quartier pour trouver l'assassin de sa maîtresse. La jeune femme a rangé dans sa poche ses scrupules et sa pudibonderie, elle accepte de l'assister dans son enquête, en échange il a promis de lui faire connaître des personnes avec un porte-feuille bien rempli.

Et c'est comme ça, à force de traîner ensemble dans les rues sordides de Maiden Lane, de se livrer à des confidences anodines parce que la nuit est plus propice au relâchement, c'est bien connu, que notre couple va peu à peu laisser leur attirance réciproque prendre le pas. Tempérance se prétend vertueuse et respectable, ce qui ne fait aucun doute, mais c'est aussi une petite dévergondée qui brûle de désir pour le séduisant lord Caine, qui incarne l'interdit et le risque, de quoi le rendre bougrement attirant. Par contre, lui ne fait pas dans la dentelle, c'est un type cynique et brutal, à la hauteur de sa réputation de dépravé (le type reconnaît fréquenter très régulièrement les prostituées, avec lesquelles il pratique des rapports anti-conformistes pour l'époque), et il masque bien sa vulnérabilité !

Par certains côtés, la romance est sulfureuse et pimentée mais elle réussit bien au couple qui forme un duo explosif (la fausse effarouchée et le pur débauché). Sans quoi, c'est l'ambiance générale qui m'a vraiment plu dans cette série. L'histoire a lieu dans un quartier populaire et canaille, ce qui nous change des salons privés et des bals, il y a aussi une intrigue criminelle, des personnages secondaires judicieusement introduits pour la continuité de la série. Je ne m'attendais pas à apprécier autant ce roman, j'avoue même l'avoir lu en quelques heures à peine tant la surprise était bonne ! J'ai maintenant hâte de me replonger dans cette ambiance atypique.

Troubles intentions (Les fantômes de Maiden Lane #1), par Elizabeth Hoyt
J'ai Lu, coll. Aventures & Passions, 2012 - traduction de Daniel Garcia 

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5 mai 2012

..it hit her like a mallet to the temple, the realization that she was in love with him. Stupidly, dreadfully in love with him.

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Pendant un long, long, long moment, j'ai adoré ce que je lisais. Le couple Tremaine, séparé depuis dix ans, veut divorcer. Une farouche bataille s'engage alors, Gigi souhaite retrouver sa liberté pour épouser un nouveau parti, mais Camden, exilé à New York, rentre aussitôt au bercail pour exiger d'elle un héritier. Cette ultime humiliation est la suite logique d'une série de coups bas dont leur union a fait les frais. Aujourd'hui le couple est trop orgueilleux pour admettre qu'une attirance est encore perceptible entre eux, et puis l'amertume née d'un sentiment de trahison a fini de les éloigner.

Le couple s'acharne donc à se disputer et s'agacer du mieux possible, donnant ainsi des joutes verbales absolument jubilatoires. Heureusement l'histoire alterne aussi avec le passé, permettant de suivre la première rencontre de Gigi et Camden, une rencontre placée sous le signe de l'espièglerie, de la séduction et de l'audace. Camden pensait alors en épouser une autre, Gigi a rusé et a raconté un mensonge pour le détourner du droit chemin, résultat le couple s'est fiancé dans la joie et l'allégresse, et le soir de la nuit de noces, la vérité a éclaté et Camden a pris la poudre d'escampette.

Tous les deux sont maintenant bêtes et butés, ils préfèrent se convaincre que tout est fini entre eux, alors qu'on voit bien que l'alchimie est intacte. Ils se comprennent, sont encore sensibles aux charmes de l'un et l'autre, et puis ils ont changé aussi, dans le fond Gigi n'est plus capricieuse et égoïste, Camden s'est adouci, les dix années de séparation ont eu du bon ! Mais que de perte de temps... Peut-être la situation tend à s'éterniser et la lecture perd de sa saveur dans la deuxième partie. Cela n'enlève pas le charme, l'éclat et la vitalité de cette jolie romance, autour d'un couple explosif et de leur relation tumultueuse. Il faut aimer le style pétulant, en ce qui me concerne cela a été une vraie partie de plaisir.

Arrangements privés, de Sherry Thomas
J'ai Lu Aventures & Passions, 2009 - traduit de l'anglais par Anne Busnel 

4 mai 2012

"I told you, I have no desire to put myself under the thumb of any man, ever again."

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Par une nuit pluvieuse, Gabriel rencontre Callie et son fils Nicky au bord d'une falaise. La jeune femme cherche un abri pour son fils, sans révéler toutefois qu'elle est princesse et lui prince héritier, menacé de mort, et qu'elle souhaite se tenir à distance de ses ennemis, sans éveiller le moindre soupçon. Lui, Gabriel, ne voit qu'une belle dame au caractère trempé, veuve, elle a décidé de mener sa barque en toute indépendance, ne voulant plus subir le joug masculin. Il lui offre le gîte et le couvert, elle accepte... du bout des lèvres.

A sa façon, Callie est adorable dans son obstination à ne vouloir compter sur personne, à maintenir ses origines secrètes et à surprotéger son fils. Nicky a une jambe boiteuse, il a peur des chevaux mais ne demande pas mieux de vivre comme un gamin normal, si bien qu'il se sent très vite à l'aise chez Gabriel. C'est un homme remarquable, très attentif, taquin aussi. Il est totalement sous le charme de Callie, et le lui fait savoir en lui volant des baisers, elle joue les belles effarouchées, qui tape du pied et du poing, mais n'en paraît pas moins insensible pour autant.

Il y a aussi toute une petite tribu qui vient se greffer au trio, ce sont des personnages secondaires très attachants, qui rendent le récit encore plus fluide et agréable à suivre. On se glisse avec aisance et bonheur dans l'existence de cette communauté, on s'y sent très bien, mais pour les besoins de l'intrigue, il faut que ça bouge à Londres, où on prend réellement connaissance avec les fameux Archanges du Diable (c'est le nom de cette série !). Et là, la famille de Gabriel Renfrew dévoile ses secrets, ou une partie, ce qui augure de belles heures de lecture. C'est d'ailleurs ce que je retiens de cette jolie romance, une touche de délicatesse et de romantisme, c'est mignon comme tout, ça ressemble à un cocon douillet, on aime les personnages, il y a une belle alchimie au sein du couple, l'histoire connaît quelques revers avec une fin en suspension (toutes les questions n'ont pas eu leurs réponses, il me semble, qu'en est-il du vilain de l'histoire ?!). En somme, c'est une lecture classique et potable, une mise en bouche savoureuse, où il manque toutefois un petit ingrédient indéfinissable...

Le Cavalier de l'orage (Les Archanges du Diable #1), par Anne Gracie
J'ai Lu Aventures & Passions, 2012 - traduit par Catherine Berthet 

4 septembre 2011

The Duke and I (Bridgerton #1) - Julia Quinn

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Simon Basset fête son retour à Londres en s'affichant aux petites sauteries organisées par la bonne société où toutes les mères mettent en pâture leur progéniture et se pressent autour des prétendants (dans l'espoir d'un bon mariage, cela va sans dire). Et c'est dans des circonstances plutôt mouvementées qu'il rencontre Daphné Bridgerton (en train de coller son poing en pleine face d'un admirateur trop insistant). Les deux se plaisent mais réalisent avec horreur qu'ils se connaissent (en fait, Simon est le meilleur ami d'Anthony, le frère aîné de Daphné) et donc toute idée de marivaudage leur est strictement interdite. Cela dit, face à la pression sociale, le couple met au point un plan tiré par les cheveux, selon lequel ils ne se quittent plus d'une semelle, font semblant d'être entichés l'un de l'autre avant de s'offrir une rupture nette et officielle qui ouvrira ainsi la porte à d'autres admirateurs pour Daphné et la liberté pour le jeune duc (celui-ci refuse absolument de se marier). Daphné et Simon entretiennent l'illusion à merveille, tant et si bien qu'ils finissent par tomber dans le piège tendu par Cupidon. Quelle terrible erreur ! 

Rien à ajouter sur cette première partie qui donne le sourire jusqu'aux oreilles ! Le couple est sensationnel. Contrairement à la plupart des héroïnes de romance, Daphné Bridgerton n'est pas une cruche qui minaude en jouant l'oie blanche (sauf exception, lors de son entretien avec sa mère où il est question de l'intimité conjugale... huhu). Simon est un homme séduisant et très attirant, mais son arrogance masque une blessure profonde. L'auteur a probablement voulu draper le héros d'un voile de mystère, en vérité cela s'est avéré chiant et redondant, heureusement que ça devient plus marrant dans la toute dernière partie, la plus croustillante. 

Parce qu'il faut bien admettre aussi que la tension sexuelle n'est pas flagrante pendant les 3/4 du roman, à la place cela ressemble plus à du badinage amoureux, entretenu avec esprit et facétie (même si l'attirance entre Simon et Daphné est bel et bien réelle). Et c'est donc en bout de course que ça s'éclate enfin et à fond ! Les relations du couple sont explosives, avec une soirée d'ivresse... ma foi... la lectrice jugera par elle-même. Ce premier tome de la saga est donc bon, il remplit avec brio toutes les exigences du cahier des charges, même si Simon marmonne trop dans sa barbe, au lieu d'envoyer au diable le passé. Ce tome sert également à présenter la fameuse tribu des Bridgerton, non mais quelle troupe tumultueuse ! J'ai souvent trouvé leurs manières pénibles et envahissantes, j'espère que ça va se tasser par la suite. En attendant, tout ceci se déguste en gloussant sans retenue, avec mention spéciale aux petites notes de la très mystérieuse lady Whistledown (j'ai une petite idée sur son identité, il faut que je vérifie ça...).

The Duke and I (Bridgerton #1) - Julia Quinn
Published January 2000 by Avon 
disponible en VF sous le titre Daphné et le duc (J'ai Lu, coll. Aventures & Passion) 

LUENVOLu en VO - 33

21 janvier 2011

In the mood for a good, steamy, old-fashioned bodice-ripping romance ?

IMG_2237Caleb Black, un nom qu'il suffit de prononcer pour frissonner de la tête aux pieds. La première fois qu'il se présente à Willow Moran, il lui fait l'effet d'un ange vengeur. Et pourtant elle a besoin de lui, besoin qu'il l'aide à retrouver son frère quelque part dans le Grand Ouest. Inversement, lui aussi va tirer profit de la situation, il recherche activement un dénommé Reno, celui-là même que Willow présente comme son époux (puisqu'il lui faut mentir à son sujet selon ses conseils reçus dans une lettre). Caleb ne dit rien mais il doute, il suffit de la regarder rougir dès qu'il lui pose des questions pressantes pour croire sérieusement à un mariage, selon lui, les deux sont simplement amants. Tant mieux, cela servira davantage ses plans. Caleb s'est juré de séduire cette beauté du Sud, aux manières raffinées, de retrouver Reno et de le buter.

La chevauchée à travers les Rocheuses s'annonce longue, très longue, tendue et périlleuse. A leurs trousses, on compte des hors-la-loi, des Comanches, des bandits qui veulent soit la tête de Caleb, récemment mise à prix, soit les pur-sang que Willow trimballe partout avec elle, et qu'elle considère comme ses gosses. La tension est palpable aussi (tension sexuelle, j'entends bien !) car l'homme et la femme vont se découvrir, s'apprécier et s'attirer. Alors oui, il y a pas mal de sensualité au fil des chapitres, et une leçon de pêche à la truite qui vaut le détour...

La suite est classique, comme souvent dans ce registre de romance historique. Caleb Black est un mâle, un vrai, qui protège les plus faibles et qui n'a qu'une parole lorsqu'il s'engage. Ses sentiments envers la petite Willow sont touchants, ce qui n'était qu'une simple affaire de vengeance personnelle va devenir un casse-tête chinois où les coeurs de nos deux protagonistes louperont presque un battement quand ils découvriront le pot aux roses (mais au moins ça relance l'action et la passion !).
Il s'agit en fait d'une réédition d'un titre paru déjà il y a quinze ans. Je crois même l'avoir lu à l'époque, c'était sympa de le retrouver...

Et je sais que vous attendez LA réplique culte, la voici donc :

 

Les longs cils de Willow s'abaissèrent doucement, ombrant ses joues, tandis que le soleil jouait avec leurs pointes dorées. Caleb la contemplait, fasciné.
- J'ai les yeux fermés, fit remarquer Willow au bout de quelques instants.
- J'ai vu. Où avez-vous déniché des cils de cette longueur, ma belle ?
- Je les ai volés à un veau.   
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Aventure dans les Rocheuses - Elizabeth Lowell
Traduit de l'américain par Catherine Plasait - J'ai Lu, coll. Aventures & Passions (2010)

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7 janvier 2011

Série : The MacLeods of Skye

Et c'est reparti pour un tour ! Alex MacLeod (le frère de Rory) est de retour d'une mission longue et fastidieuse, lorsqu'il surprend l'attaque d'un convoi par des brigands sanguinaires. Là, il vole au secours d'une demoiselle en détresse - Meg Mckinnon, une petite chose trempée jusqu'aux os, qui tient en joue son agresseur et reste bouche bée devant son sauveur (il quittera la scène aussitôt, sans avoir prononcé le moindre mot). Quelques mois après, Alex et Meg se retrouvent à la cour du roi. Lui fait mine de ne pas la connaître, elle est persuadée du contraire. Il est toujours en mission secrète, cette péronnelle menace ses plans, à eux de se tenir à distance (car, accessoirement, Meg est à la recherche d'un époux, un homme loyal, fort et de confiance, et non un mercenaire qui vend ses services au plus fort, comme le prétend Alex - mauvais candidat, donc).

Bien entendu, plus ils essaient de s'éviter et plus ils se collent ! C'est LE schéma classique, et je mords à l'hameçon avec grand plaisir. Je n'oublie pas les à-côtés rebattus (le romantisme, les clichés, blablabla). L'auteur insiste également trop sur l'impossibilité de leur union, à tel point que le suspense est éventé (ils sont faits l'un pour l'autre, ils vont se marier et vaincre l'insurmontable, bah voyons !). Ce n'est pas une grande saga flamboyante, il manque de la passion sauvage et folle (oui, je sais) mais j'ai tout de même trouvé ce deuxième livre meilleur que son prédécesseur (lequel était potable, sans plus). Les premières rencontres entre Alex et Meg arrachent quelques sourires, ce n'est pas le nirvana non plus (le côté fleur bleue parfois me pèse) mais ça se lit avec plaisir ! Enfin j'ai bien aimé sur le moment.

Et le fameux passage qui marque LA rencontre entre nos héros (c'est vous dire...) :

Soudain, en une fraction de seconde, sa prière fut exaucée sous la forme d'un impressionnant destrier noir qui surgit d'entre les arbres.
Un chevalier. Non, un guerrier. Il ne portait pas d'armure, mais la cotte de mailles d'un chef. Sa carrure seule faisait de lui un être d'exception. Il était l'homme le plus puissant que Meg ait jamais vu. Grand et musclé, il semblait taillé dans la pierre, tant il était imposant.
La jeune femme fut parcourue d'un frisson de terreur. Un agresseur allait-il en remplacer un autre ? Leurs regards se croisèrent. Elle demeura bouche bée face à ses yeux d'un bleu limpide, dans un visage viril en partie dissimulé par une barbe de plusieurs jours. Elle décela une autorité incontestable chez cet homme, mais aussi quelque chose de rassurant.

 

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Je rappelle mon avis sur le premier livre (La Loi du Highlander) :

Lui, Rory MacLeod, fier Highlander, accepte pour promise Isabel MacDonald, fille du clan ennemi. Le pacte est signé pour un an et un jour, après cela c'est chacun chez soi. Turlututu, la belle demoiselle ne l'entend pas de cette oreille. Sur les conseils de son oncle, vil et sournois, elle doit tout mettre en oeuvre pour faire perdre la tête du Highlander, afin de lui dérober ses secrets. C'est facile quand on possède la beauté et l'intelligence d'Isabel... Et pourtant, Rory résiste ! Il ne veut pas, non, il résiste. Oh bien entendu, il brûle secrètement de passion pour la donzelle, il rêve de lui faire connaître les plaisirs de l'amour, mais le Highlander est un gentleman. Il ne veut pas abuser de la situation, bien qu'il partage le lit d'Isabel, où rien, jamais, ne se passe, pas un frémissement, à peine un effleurement, et encore par accident ! Notre Highlander se refuse d'enfreindre son code de l'honneur, il est noble, il restera chaste, on croit rêver !

Oui mais voilà, c'est une jolie histoire d'amour, teintée de romantisme et auréolée d'un voile d'érotisme, et si vous en attendiez plus, c'est bien dommage ! L'histoire aurait pu être un poil plus drôle et coquine, d'abord si l'auteur avait cessé de répéter quinze mille fois le terrible dilemme qui oppresse l'un et l'autre des protagonistes, ensuite s'il y avait eu un peu moins de longueurs et de maladresses, l'ensemble n'est rien d'autre que convenu et attendu.

Restent le fantastique paysage écossais, l'île de Skye dans toute sa splendeur, le sentiment d'appartenir à un clan car la famille de Rory MacLeod est attachante, et vivre à Dunvegan vous procure une délicieuse sensation de bulle réconfortante, sans oublier quelques bonnes scènes classiques (et efficaces), comme lorsque Isabel s'affiche dans une robe indécente au moment du souper, excitant la jalousie de Rory, qui l'entraîne aussitôt par le bras jusqu'à leur chambre pour l'obliger de se changer. Ou lors de l'agression dans les sous-bois par un vilain voisin, Rory intervient in extremis pour sauver la vertu de sa demoiselle en détresse et commence - enfin ! - à manifester son affection. Globalement, c'était gentil, mais j'espérais plus de sensations fortes ! ...

Traduit de l'américain par Elisabeth Luc - J'ai Lu, coll. Aventures & Passions (2010)

Le troisième tome sortira le 16 mars ! 

7 novembre 2009

Bargain with the Devil ~ Enid Wilson

*****

In Jane Austen's Pride and Prejudice, Fitzwilliam Darcy learns of the debacle involving Elizabeth Bennet's sister several months after he was rejected by Elizabeth, and volunteers to help find her sister, of his own accord. But what if Mr. Darcy demanded a reward to help her ?

*****

bargain_with_the_devilL'histoire commence juste après le couac de Hunsford. Lydia s'est enfuie avec Wickham, Elizabeth et son père sont à Londres pour les retrouver. En chemin pour Bond Street, Elizabeth rencontre Darcy à Hyde Park (on se rappelle avec émotion l'épisode de la lettre), malgré tout la demoiselle n'hésite pas à lui demander son aide. Darcy accepte, on croit relire le roman original, sauf que Darcy décide de négocier. Le monsieur est encore froissé du refus de la belle, il compte bien lui rappeler la sensation de gifle cinglante qu'elle lui a infligée précédemment et qui continue de le meurtrir. Pour l'heure, ses conditions sont encore vagues. Liz, qui n'a pas le temps de faire la fine bouche, se demande in petto s'il est temps pour elle de prier pour sa vertu ! ^-^
D'après la couverture, c'est fort probable !
Soyons fous, cette bluette écrite par l'australienne Enid Wilson est une petite chose coquine et insensée. Liz et Darcy sont beaucoup  plus entreprenants, leurs regards sont sous-jacents, les sourires démoniaques et leurs gestes tellement plus explicites. Amis puristes, passez votre chemin !
C'est simple, tout commence lorsque Liz et Darcy se retrouvent aux trousses du couple en fuite, quelque part dans une petite ville de pêcheurs. Liz s'est déguisée en garçon, elle a choisi, contre l'avis de Darcy, de se joindre à lui car elle craint sa colère d'avoir été dupé par deux fois par Wickham, elle souhaite éviter le duel. Ainsi, elle se présente à lui, la cheville foulée et les habits trempés (elle vient de glisser dans l'eau). Darcy est légèrement en pétard, de plus l'orage approche et il est temps de se mettre à l'abri. Le couple trouve rapidement refuge chez l'habitant.
Liz et Darcy vont alors passer toute une nuit dans la même chambre, ajoutez qu'ils sont nus (leurs vêtements sèchent près du feu) et Darcy va bien arroser sa soirée. Résultat, il est complètement ivre lorsqu'il se glisse sous la couette en prodiguant moults caresses et paroles interdites aux moins de 16 ans !!!
Hihihi. Ce n'est pourtant qu'une mise en bouche.
Las, le dossier Lydia-Wickham connaît une triste fin. Liz et Darcy ne vont plus se voir pendant six mois, jusqu'à l'invitation à Pemberley. Je passe à vive allure les atermoiements respectifs, notre couple est enfin nez à nez dans le labyrinthe du parc et s'avoue leurs sentiments (en s'échangeant quelques baisers hardis). Le soir même, la douce Elizabeth brise sa coquille et sussure, franco, "Fitzwilliam, make me yours" !!!
Les Janeites viennent de pousser leur dernier cri d'horreur.
Verdict, empreint d'une grande clémence : voilà un petit roman de 100 pages, polisson, pas bien méchant, avec du bon et du moins bon aussi (après tout, c'est à la base une fanfiction !). Ceux qui n'imaginent pas Liz et Darcy autrement que s'échangeant des billets doux, le regard énamouré, les courbettes respectueuses, et où seule
la scène du lac atteint son plus haut degré d'érotisme, oui effectivement passez votre chemin, ce roman n'est pas pour vous ! ;o)

> lire le 1er chapitre (en anglais) 

LireEnVo
challenge Lire en vo - 2 

21 août 2009

Brûlés par le désir ~ Johanna Lindsey

Editions J'ai Lu 1997 - 314 pages - 6,50€
Traduit de l'anglais (USA) par Nathalie Dallain
Titre vo : Love me forever

brules_par_le_desir_1L'Ecosse, le clan des MacGregor, un maraudeur prêt à tout pour sauver un château en ruines, bref j'en salivais d'avance. Et puis, plouf. Adieu l'Ecosse. Toute la clique rejoint la saison londonienne pour la chasse à l'épouse (riche, de préférence) car le chef du clan doit absolument renflouer les caisses désespérément vides (la belle-mère, devenue veuve, a pris la poudre d'escampette avec l'héritage de la famille).

Yan MacGregor est un type très, très grand, au charme dévastateur... mais c'est aussi un épouvantable coeur d'artichaut ! On le découvre au début amoureux éperdu d'une dénommée Megan, dont la beauté lui a fait perdre la tête, il y a un an elle était en chemin avec son fiancé lorsque l'Ecossais a commis la folie de la kidnapper pour la faire sienne. La belle a été sauvée, sa vertu restée intacte, elle est désormais l'épouse du duc de Wrothston, et c'est dans le manoir de Sherring Cross que Yan va déposer ses valises (car, ne le sait-il pas encore, mais il est un cousin éloigné du mari de Megan !).

Les retrouvailles s'annoncent chaudes, chaudes, chaudes.
Que nenni. Megan est une épouse fidèle, elle est insensible aux déclarations enflammées de l'Ecossais, en fait elle a pour projet de lui faire épouser la jeune Lady Kimberly Richards, priée par son horrible père de trouver au plus vite chaussure à son pied. Or voilà, d'après la description faite de la jeune fille, ce n'est pas une beauté ravageuse, elle a un beau sourire, elle est mince, presque trop grande, ses cheveux blonds couronnent de boucles un visage qu'elle juge plutôt fade, malgré d'immenses prunelles en amande d'un vert aussi pur que l'émeraude.

La première rencontre entre Yan et Kimberly est donc un Grand Moment. Lui fait son entrée comme un bourrin, et elle a la morve au nez (oui, oui) et s'essuie avec la manche de sa robe (erk) tandis qu'elle bave d'envie devant l'apollon qui s'offre à elle. Le laird est passablement dégoûté, d'ailleurs il n'a d'yeux que pour la très belle Megan, auprès de laquelle il conte fleurette sans tarder. La relation entre les promis n'en restera bien évidemment pas là, il y aura enfin du rapprochement, avec une nuit d'amour, la première, assez particulière (la demoiselle est tellement imbibée, trop de champagne bue durant une soirée, qu'elle croit rêver qu'un type se glisse dans son lit et la déflore sans le réaliser concrètement !). Eeek.

Yan MacGregor a maintenant opéré un virage à 180° puisqu'il est fou de lady Kimberly (coeur d'artichaut, vous dis-je) mais il tente une dernière entreprise auprès de Megan, en ignorant que sa promise est témoin de la scène. Dé-goû-tée ! Kimberly rompt toutes idées d'alliance avec l'Ecossais, elle s'étourdit dans les bras d'autres prétendants, ce qui exacerbe la jalousie du laird ! J'ai d'ailleurs trouvé toute cette partie excellente. C'est d'un classique, tu me tiens, je te tiens, par la barbichette, etc. mais c'est un roman de Johanna Lindsey (la même qui a écrit la Viking insoumise, rrrrh !) et donc on a droit à beaucoup d'humour, de passion et d'aventures.

Par contre, grosse déception, dès la page 200, les carottes sont cuites ! Tsss. A mon goût, le roman va remplir les 120 pages restantes avec du n'importe quoi, de façon trop académique aussi, chaque dossier est traité un par un, chaque solution apportée avec une facilité absolument pas crédible, c'est énervant. J'ai donc fini mon petit bouquin rouge passion en poussant d'énormes soupirs (de frustration, d'ennui, de rage, de désespoir) et en pensant déjà au prochain Aventures & Passions que j'allais dévorer. Pour me consoler, cela s'entend.

Et j'en profite pour signaler qu'il existe deux autres romans jamais traduits en français de la série des Highlanders, par notre chère Johanna Lindsey (après deux livres lus, j'estime que nous sommes intimes), en premier Man of my dreams, qui raconte les folles aventures passionnantes entre Megan et Devlin, incluant le kidnapping insensé de l'Ecossais ^-^, et The pursuit, la suite, qui n'a pas remporté un gros succès auprès des lectrices, et qui raconte les amours de la prochaine génération.

Avant de conclure, voici notre petit comparatif des couvertures ! ^-^

la première édition française de 1997 (contre celle de 2009 ci-dessus) /  la couverture de l'édition américaine, trèèès trèèès fade à côté !

brules_par_le_desir_2  brules_par_le_desir_vo

no comment, dirons-nous.

version courte :

Mon commentaire va être plus modéré que celui des autres internautes, car j'ai trouvé cette lecture agréable, mais décevante également. Le personnage masculin est un épouvantable coeur d'artichaut, il papillonne de fille en fille sans ciller, et la demoiselle ne cesse de rougir du début à la fin, elle semble aussi très souvent subir ses actes et ceux de son séducteur sans réelle opposition (la première nuit d'amour dépasse l'entendement, l'abus d'alcool a tout de même ses limites !).

J'ai cependant beaucoup apprécié la partie durant laquelle Kimberly, ayant réalisé que Yan était amoureux d'une autre, rompt toutes idées d'alliance avec lui et s'étourdit dans les bras d'autres prétendants, ce qui exacerbe la jalousie du laird. C'est d'un classique, tu me tiens, je te tiens, par la barbichette, etc. mais c'est un roman de Johanna Lindsey (la même qui a écrit
La viking insoumise, rrrrh !) et donc on a effectivement droit à beaucoup d'humour, de passion et d'aventures.

Par contre, grosse déception, dès la page 200, les carottes sont cuites ! Tsss. A mon goût, le roman va remplir les 120 pages restantes avec du n'importe quoi, de façon trop académique aussi, chaque dossier est traité un par un, chaque solution apportée avec une facilité absolument pas crédible, c'est énervant. J'ai donc fini mon petit bouquin rouge passion en poussant d'énormes soupirs (de frustration, d'ennui, de rage, de désespoir) et en pensant déjà au prochain Aventures & Passions que j'allais dévorer. Pour me consoler, cela s'entend. 

 

10 août 2009

La viking insoumise ~ Johanna Lindsey

Editions J'ai Lu, 1992, rééd. couverture 2009 - 380 pages -6,90€
Traduit de l'anglais (USA) par Paul Bénita
Titre vo : Hearts aflame

la_viking_insoumiseNorvège, 873 après JC.
Kristen Haardrad est belle, blonde, très grande, elle ne manque pas de soupirants mais elle refuse toutes les propositions de mariage. Elle attend le grand amour et, comme elle a soif d'aventures, voudrait accompagner son frère Selig qui part avec trois drakkars et une trentaine de compagnons pour vendre des peaux et des fourrures dans l'Est. Son père refuse catégoriquement mais la jolie viking n'en fait qu'à sa tête : elle va se cacher dans la cale du bateau et se trouver à bord d'une mission beaucoup plus périlleuse.
En effet, Selig a menti à ses proches, puisque c'est un raid vers les côtes saxonnes qu'il a magouillé. La présence de Kristen se révèle plus que compromettante, d'ailleurs l'attaque tourne à la catastrophe. Les norvégiens tombent dans une embuscade, de nombreux morts et blessés sont à déplorer, et Kristen assiste impuissante à l'assassinat de son frère.
Avec une poignée d'hommes, dont son cousin Thorolf, la jeune femme est détenue prisonnière, déguisée sous des oripeaux masculins. Ils sont amenés au domaine de Royce de Windhurst, un type très, très beau et bâti comme un dieu, mais au caractère détestable. Car Royce hait les vikings depuis qu'une précédente invasion a coûté la vie de son père, son frère et sa fiancée. L'heure est venue de se venger.
Finalement, il va retenir le monstre sanguinaire qui veille en lui et accorder aux vikings sa clémence. En échange, ils vont devenir ses esclaves et bâtir une forteresse contre les Danois qui stagnent au Nord du pays.
Les semaines passent sans heurts, Kristen joue le jeu et reste discrète, mais le petit manège des norvégiens est vite démasqué. A elle, la vie de château ? Pas vraiment. En guise de comité d'accueil, Kristen se bat avec deux hommes et quelques femmes, dont la maîtresse de maison, parce qu'il est question qu'elle prenne un bain. ^-^
Sa taille impressionne et sa réputation de viking la précède. D'office son entrée tapageuse annonce qu'elle a besoin d'être matée. Ajoutez qu'elle accepte d'être prise pour une catin, puisque c'est à ce prix qu'aucun Saxon n'abusera d'elle ! ^-^
Oui, oui, il faut le lire pour le croire. C'est tordu, mais logique. A leur façon. (Très tirée par les cheveux !) J'adore les romancières américaines éditées chez Aventures & Passions !!!

Enfin bref, les relations entre Kristen et Royce ne seront jamais reposantes, c'est le feu de la saint-jean qui brûle perpétuellement entre eux. Et puis, la viking n'est pas prude, elle est attirée par le saxon et le lui fait savoir, en se montrant séductrice en diable, ce qui lui change de la péronnelle anglaise qui lui sert de fiancée occasionnelle - Corliss de Raedwood, une magnifique créature aux tresses d'or rouge et aux yeux noisettes. Je pensais qu'elle aurait joué un rôle plus important dans l'histoire, mais ça équivaut à un fétu de paille. Dommage. Elle était garce et redoutable à la fois, ça aurait pu promettre.
Néanmoins, la relation entre Royce et Kristen reste intense.
Même si je trouve pénible, à la longue, la présence des chaînes. Kristen est une esclave, elle doit porter des chaînes aux pieds. C'est entendu. Mais après sa première nuit d'amour, elle estime avoir gagné le droit de les enlever. Que nenni. Le type est assez goujat pour lui demander de les remettre, tous les matins, sitôt qu'elle quitte son lit.
Rhooo.
Je comprends notre Viking insoumise !
Le coup des chaînes, donc, va longtemps rester un sujet de discorde. Et ça traînaille inutilement.
Royce, t'es trop macho !!! ^.^

Quant au reste, j'ai vraiment accroché. L'héroïne est loin d'être une vierge effarouchée, elle a son franc-parler et elle sait se défendre. L'épisode où elle est kidnappée par l'ennemi de Royce est un passage à porter au pinacle, c'est franchement aberrant et démesuré, du genre wonderwoman sans peur et sans reproche qui vient à bout, seule, de tous les obstacles sur son passage... elle porte sur son dos un Royce à moitié dans les vapes, en train de se vider de son sang, elle chevauche sa monture à bride abattue, et elle assomme de ses poings quiconque se dresse sur son passage, rhooo !
C'est carrément too much mais ça me manquerait si ce genre de romance en était totalement dépossédée ! ^.^
Argh, des défauts deviennent des qualités, c'est dire mon degré d'addiction pour la collection J'ai Lu Aventures & Passions !!!

En fait, ce n'est pas une découverte pour moi car j'ai des excellents souvenirs de lecture qui datent de mon adolescence. J'ai donc repioché plusieurs titres dans des vieilles valises, dont La Viking insoumise, je savais que c'était un très bon moment à passer, 400 pages de passion ardente, à dévorer d'une traite, et je n'ai pas boudé mon plaisir.
Tout est excessif, flamboyant, passionné et passionnel, c'est usant quand on arrive aux dernières pages (la fin est d'ailleurs un summum du genre, pfff !) : Royce de Windhurst roule des mécaniques à s'en déboîter les épaules, et la famille Haardrad n'est pas en reste, championne toutes catégories dans la crânerie, hanlala. Quel concours de bourrins, ça devient n'importe quoi.
Et c'est la honte... ultime, parce que je n'ai pas su décrocher du livre avant d'avoir tourné la dernière page, c'est dire combien j'y prends goût ! ^.^
Donc, ceci n'est pas qu'une passade.
Damned.

* -- *  -- * -- *

 

harlequinades

A souligner : le billet de Chiffonnette qui dénonce le relooking de la collection Aventures & Passions dont les couvertures se sont parées d'une hypocrisie presque regrettable... moins de muscles apparents, moins de chevelure au vent, moins de torse bombé, moins de tuniques déchirées qui dévoilent une plantureuse poitrine... y'a plus de morale, mes braves gens ! ^-^

Pour connaître la couverture originale de La Viking insoumise, cliquez ici

1 août 2009

La rebelle flamboyante ~ Heather Graham

Editions J'ai Lu, 1997 - Couverture 2009 - 350 pages - 6,50€
Traduit de l'anglais (USA) par Daniel Garcia

la_rebelle_flamboyanteTerritoire de Floride, 1837. La flamboyante Tina Warren a été priée par son détestable beau-père, le colonel Michaël Warren, de quitter Charleston pour débarquer à Tampa alors que le pays se livre un combat sans merci pour chasser les indiens Séminoles qui occupent cette région marécageuse.   
Tina est à mille lieux des considérations politiques et militaires. Elle est accueillie à Cimarron, la propriété du couple McKenzie (Jarrett et Tara, dont les aventures torrides sont à découvrir dans La fugitive des bayous, pour votre information).

Le soir même, une fête d'anniversaire est donnée et la rencontre explosive a lieu : Tina contre James, dit Ours rapide, un sang-mêlé, de père écossais et de mère séminole, séduisant brun aux yeux bleus, exsudant la virilité, la noblesse et la force sauvage. Tout un programme.
Il s'agit aussi du demi-frère de Jarrett. Ils ont reçu la même éducation métissée, mais James a préféré se tourner vers sa lignée indienne pour vivre à leur façon, en concédant de temps à autre une apparition dans le beau monde.
Sa rencontre avec Tina se passe très mal. Elle est la fille du type qu'il déteste plus que tout au monde. A ses yeux, elle ne vaut pas mieux que lui. Tina, de son côté, est fascinée par sa beauté animale, vite douchée par l'accueil qu'il lui réserve.

D'office, le roman s'ouvre sur une scène bourrée d'action (Tina est tombée dans une embuscade mêlant l'armée et les indiens), de suspense (la demoiselle a un coutelas sous la gorge, son scalpel va bientôt devenir le trophée de son assaillant) et d'érotisme fou (la belle est enlevée dans une hutte de roseaux, avec pour comité d'accueil une bousculade rapide et énervée dans les herbes) ... et nous ne sommes qu'à la page 15 !

Ne nous emballons pas. Ceci n'est qu'un préambule. Le chapitre d'après nous replace six mois en arrière, lorsque Tina et James se rencontrent pour la première fois, se détestent cordialement, s'attirent, se repoussent, se lancent des noms d'oiseaux, se cherchent, se bousculent et non ils ne se réveillent pas.

Comme d'habitude.

Extrait :

 

 

 

 

 

 

Elle s’allongea sur le lit et ferma les yeux pour mieux retenir les larmes qu’elle sentait venir. Quand elle entendit de nouveau marcher dans le couloir, elle se releva d’un bond, sortit sur la galerie et courut jusqu’à la porte-fenêtre qu’elle savait être celle de sa chambre.
La pièce était vide. Il était parti.

Un sanglot dans la gorge, Tina revint dans sa chambre et se jeta sur le lit, se retenant de fondre en larmes.

Un léger bruit, au-dehors, la fit se retourner. Elle regarda par la porte-fenêtre et, à sa grande surprise, elle l’aperçut là, torse nu, éclairé par la lune. Il la regardait. Il paraissait si calme qu’il devait l’observer depuis un moment. Soudain, il entra dans la pièce et se dirigea droit vers elle. Tina n’eut pas le temps de s’écarter : il l’avait déjà attrapée par le bras pour l’attirer contre lui.

- Vous n’avez pas le droit…, protesta-t-elle. Vous ne pouvez pas entrer dans ma chambre comme si…

Elle ne put terminer sa phrase. Il s’était emparé de ses lèvres pour un baiser passionné. Sauvage.

- Vous êtes venue devant ma chambre, dit-il en relâchant ses lèvres. Pourquoi ?

- Pour vous dire au revoir.

- Non.

- Pour vous dire au revoir !

- Vous mentez, Tina. Vous êtes venue pour autre chose.

- Non.

- Dites-moi pourquoi.

- Pour vous dire…

- Je veux la vérité !

- J’étais venue…

- Pour moi. Et pour ça…

Il l’embrassa encore. Tina aurait voulu se débattre, lui échapper, mais au lieu de cela elle lui rendit son baiser. Sa sauvagerie l’effrayait autant qu’elle l’attirait. A cet instant précis, elle ne pouvait rien rêver de plus beau que de se trouver dans ses bras puissants. Bonté divine, elle devait absolument se reprendre ! Ne pas oublier qu’il la haïssait !

Il la relâcha soudain et s’écarta d’elle pour la contempler. Aucune lampe ne brûlait dans la pièce. La seule clarté de la lune accentuait le contraste entre la blancheur de sa peau, celle de sa chemise de nuit et le flamboiement de ses cheveux. James s’approcha de nouveau d’elle.

- Attendez ! dit-elle.

- Attendre quoi ? J’allais partir de cette maison, vous m’avez décidé à rester. Vous ne pourrez plus m’arrêter, à présent.

Elle faillit crier quand il commença à délacer sa chemise de nuit. En quelques secondes, elle se retrouva nue dans ses bras, tremblante de désir et d’appréhension. Quand il voulut la coucher sur le lit, elle trouva enfin la force de le repousser et s’aperçut qu’il souriait.

- Je ne vous laisserai pas vous moquer de moi, ni me ridiculiser ! lui lança-t-elle. Jamais !

Il secoua la tête.

- Je ne me moquais pas de vous, mais de moi, murmura-t-il. Parce que, au lieu de quitter Cimarron, je vais rester ici toute la nuit. Dans cette chambre. Le petit papillon s’est approché trop près de la bougie…

 

 

 

 

Hihihi. J'adore ça. C'est délicieusement niais.

Même si l'histoire, à la base, est élémentaire, nous avons un mâle beau, arrogant, tiraillé par ses deux cultures (blanche et indienne) et une héroïne tout aussi charmante, au caractère bien trempé. Fatalement l'attirance entre les deux est immédiate, mais animée par la haine. En effet l'homme abhore la jeune femme pour ce qu'elle représente (la fille du colonel qui extermine tous les indiens Séminoles) et elle s'en veut de céder si facilement à la passion, car elle a sa fierté et son orgueil, je ne parle pas de sa vertu dont elle fait peu de cas !

Leur liaison est impossible, mais l'interdit est irrésistible et nos deux amants vivent une passion qui me rend coite. Là où la belle dit non, son corps dit oui. Le bellâtre use et abuse beaucoup de rudesse et de gestes sauvages, c'est écrit souvent, l'auteur insiste, à tel point que je me suis demandée qui de l'auteur ou du traducteur était venu à bout de son dictionnaire de synonymes.

Sans quoi, j'ai beaucoup aimé suivre le jeu du chat et de la souris entre ces deux amants (qui mériteraient des claques). C'est une lecture qui se dévore en une soirée, avec beaucoup d'aventures et de passions comme l'indique la collection. 

harlequinades

 

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