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Chez Clarabel
23 juin 2020

Pressentiments, de Katherine Webb

PressentimentsSur un chantier près de Ypres, la découverte de la dépouille d'un soldat, avec deux lettres soigneusement préservées en poche, va conduire une journaliste à résoudre un drame survenu un siècle plus tôt, en pleine campagne du Berkshire, impliquant un révérend, son épouse et leur domestique suite à l'arrivée d'un pseudo théosophe au presbytère.

Printemps 1911. Cat Morley est embauchée chez le couple Canning peu après sa sortie de prison, mais la venue de Robin Durrant va chambouler un quotidien assez morne et néanmoins paisible. En effet, l'homme veut démontrer la présence de créatures célestes et parcourt de longues heures les plaines et les bois avec son matériel photographique. Le révérend est fasciné et ne pense plus qu'à ça, au point de s'éloigner du lit conjugal. Hester est désemparée et cherche à tenir leur convive à l'écart malgré une emprise grandissante sur l'harmonie du foyer.

Tensions, désirs, frustrations... l'atmosphère du roman est lourde et sulfureuse. Mais quelle lecture étonnante ! La construction est somme toute classique (passé et présent en alternance) ce qui nous donne à partager l'avancée de l'enquête, tout en s'attachant aux destins tragiques des personnages de 1911. C'est comme fouiller une malle abandonnée pour y piocher ses petits trésors ou réveiller ses souvenirs enfouis. Disons que ça a un charme désuet toujours plaisant ! Et même si l'intrigue est un peu longuette, l'ambiance générale est sincèrement captivante.

Pocket (2014) - Traduit par Isabelle Caron

à suivre également sur instagram @lemoisanglais #lemoisanglais

⭐⭐⭐

 

 

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2 juin 2020

Les Secrets des Hauts Murs, de Lulu Taylor

Les Secrets Des Hauts MursQuelle agréable surprise ! Roman lu en perspective du Mois Anglais organisé par @lou_myloubook avec @plaisirsacultiver et @_lamousme_ : j'ai pleinement savouré l'atmosphère de cette lecture qui propose deux histoires sur deux époques qui seront appelées à se rejoindre.

Après son accident de voiture, Emily se relève doucement de ses blessures alors que son mari est plongé dans le coma. Mais la jeune femme est en colère car elle vient d'apprendre qu'ils ont perdu toutes leurs économies. Contrainte de vendre leur belle propriété, elle reçoit un héritage providentiel et part s'installer en Cumbria avec ses jeunes enfants. Elle ignore pourquoi sa tante a couché son nom sur le papier et entame quelques recherches pour retracer son parcours.

Direction les années 60. Cressida Fellbridge n'en peut plus du joug paternel et veut prouver qu'elle peut gagner sa croûte en décrochant un poste d'enseignante. Mais c'est surtout sa rencontre avec le couple Few qui fait basculer son destin : Ralph est artiste peintre, recruté pour faire son portrait ; sitôt qu'elle croise son regard, elle se sent immédiatement attirée par lui mais Cressie s'empêche de succomber à la tentation par respect pour son épouse Catherine. Un lien très fort semble encore les unir, ce qui trouble davantage notre héroïne.

En fait, la trame romanesque n'est pas nouvelle mais qu'importe : c'est si joliment raconté ! Certes il y a des petits défauts, notamment dans le dénouement (hâtif) de l'histoire mais l'essentiel est prenant et plaisant à lire. Entre la campagne anglaise et les affres d’une éducation bourgeoise qui étouffe une héroïne peut-être trop romantique, c’était pour moi un rendez-vous charmant. L'évasion était de mise donc très bon point !

suivi instagram pour @lemoisanglais #lemoisanglais

City poche, 2016 / 2015 pour la traduction française

Traduit de l'anglais par Benoite Dauvergne

Par contre, l'éditeur a rassemblé tous les artifices gnangnan sur cette couverture... 🙄

⭐⭐⭐.5

30 mai 2020

La maison aux secrets, de Catherine Robertson

La maison aux secretsEn apprenant qu'elle est l'héritière d'une propriété en Angleterre, April envisage sérieusement d'y renoncer puis finit par se rendre sur place par curiosité. La demeure est imposante mais dans un triste état. Le notaire est prêt à lui accorder le temps nécessaire pour entreprendre les travaux et changer d'avis sous l'influence de sa voisine qui lui raconte les années dorées du domaine.
Un certain Oran vient donc lui prêter main forte. Sous ses dehors bourrus, le type se montre coopératif et efficace. Ensemble ils n'accomplissent aucun miracle mais mettent à jour de vieux secrets enfouis. Lors d'une promenade dans les bois, elle fait aussi la rencontre de Jack et son chien Gabe. Avec son physique de bûcheron, peu loquace et très détaché, lui aussi est énigmatique et attirant...
Mais April est en plein conflit : depuis la mort accidentelle de son fils, elle a choisi de vivre à l'écart du monde, elle fuit le bonheur ou refuse toute idée de seconde chance. Cet héritage vient donc tout chambouler et la plonge au cœur d'une nouvelle vie bourdonnante de sons et de lumières.

Malgré ce résumé alléchant, j'ai été déçue par cette lecture : entre le caractère morose de l'héroïne, son insistance à tout verrouiller en souvenir du drame vécu et les déboires d'Oran (qui m'ont hélas laissée dans une totale indifférence) j'ai finalement trouvé le temps LONG.
Seules les histoires du passé - auprès de James, Sunny, Lily et Rowan - m'ont bien plu car le reste du temps m'a semblé poussif et trop mélancolique. Il y avait parfois un charme suranné qui surgissait des vestiges de L'Empyrée... mais son parfum reste trop fugace !
Je n'ai pas accroché plus que ça aux personnages contemporains, ni à leurs parcours dilués et lassants. Au bout du compte, ce roman plein de promesses (j'adore les histoires de vieilles maisons et de secrets de famille) s'est révélé peu touchant et s'est conclu sur un rendez-vous loupé, pour moi.

Charleston, une marque des éditions Leduc.s (2017)

Traduit par Fabienne Duvigneau / Titre VO : The Hiding Places

Repris en format poche chez POCKET

⭐⭐⭐

13 mai 2020

Les lumières de Cape Cod, par Beatriz Williams

Les lumières de Cape CodTrès, très attirée par l'ambiance côte est américaine, années 60, résidences cossues surplombant les plages et abritant des drames familiaux sur les traces des Kennedy... j'ai donc dévoré ce livre en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire ! Mais si j'admets que ça se lit vite et bien, le contenu est souvent gnangnan. 😏

Tiny Hardcastle est l'épouse comblée du prochain candidat aux élections présidentielles (du moins, Frank fait tout pour). Il n'hésite donc pas à mettre en scène son couple et conforter l'illusion d'un bonheur sans nuage. Car la réalité est autre : Tiny est malheureuse et ne trouve plus sa place parmi ce clan oppressant. Le retour du héros de guerre a également remué de vieux souvenirs d'une idylle survenue lors de ses fiançailles et qui s'est interrompue dans les larmes. Aujourd'hui Tiny est victime de chantage. Son passé toque à sa porte et il est temps de régler sa dette. Sa sœur Pepper débarque à son tour pour insuffler à son existence un peu d'exubérance et d'hypothétiques scandales. Un été chaud brûlant se prépare.

Je suis assez lucide quant aux défauts du roman mais je ne regrette pas ma lecture qui m'a fait voyager dans un univers propice aux fantasmes. Avec sa silhouette blonde et gracile, Tiny détient un certain potentiel hitchcockien (un savant mélange de force et faiblesse). Elle renonce à la passion pour se plier aux jeux des convenances dans cette Amérique puritaine. Seulement, le pouvoir et le mensonge l'étouffent et la poussent à se rebeller. Le soutien de sa petite sœur est d'ailleurs formidable ! ... Et me donne envie de lire les histoires des autres sœurs Schuyler - cf. La vie secrète de Violet Grant et Une maison sur l'océan - car je crois avoir pris goût à toute cette matière sucrée et lourde (ça me fait penser à du Lucinda Riley ou c'est tout comme). Quoi qu'il en soit, c'est une lecture délicieuse et qui invite à la détente !

Pocket (2018) - Traduit par Julia Taylor pour les éditions Belfond

Titre VO : Tiny Little Thing

⭐⭐⭐⭐

 

3 février 2020

L'ange de Marchmont Hall, de Lucinda Riley

L'ange de Marchmont Hall

Cette lecture nous embarque pour un voyage dans le temps en trois étapes, car ce sont tour à tour les histoires de Greta, sa fille Cheska et enfin Ava qui seront relatées sur presque trente années de folles et passionnantes épopées.
Enceinte au lendemain de la guerre, Greta est plaquée par son bel officier américain mais trouve refuge chez l'oncle de son ami David en attendant des jours meilleurs. Puis c'est sa fille Cheska dont on retrace les débuts turbulents. Désormais une star du cinéma, celle-ci a connu la gloire dès son plus jeune âge. Sa mère a régenté sa carrière d'une poigne de fer avant de tomber dans le coma. Sous ses dehors glamour, Cheska souffre aussi d'une grande instabilité émotionnelle. Vient enfin Ava, plus calme, plus placide. En grandissant dans un écrin préservé, elle ignore encore le poids de son héritage.
En marge de ces trois héroïnes flamboyantes, c'est aussi le destin de Marchmont Hall qui se dessine.Ce domaine romantique, situé au pays des Galles, est fatalement le théâtre de grands bonheurs et de drames indélébiles ! Le scénario classique.
Quand on se lance dans un roman de Lucinda Riley, on sait à quoi s'attendre : des femmes ravissantes et naïves, des passions contrariées et des destins bouleversés, ambiance fleur bleue et écriture mielleuse... Tout ça, en plein. L'overdose est même proche. La partie sur Cheska m'a d'ailleurs fait bisquer - personnage caractériel et enchaînement mélodramatique atteignant des sommets ridicules... au secours. C'est le pompon. La suite avec Ava apparaît presque trop lisse. Heureusement, Cheska opère un retour fracassant et met ainsi du piment à cette soupe trop fade ! Ah ah. Jamais contente !

Les romans de Lucinda Riley me laissent toujours perplexe : c'est super gnangnan, bourré de clichés, d'une providence convenue et abusée... pourtant, on gobe tout. Tellement c'est roublard et d'une efficacité redoutable. Bravo madame. Vous nous retournez le cerveau avec vos sourires enjôleurs, ce n'est pas bien. Comme cette déclaration de trop, à la dernière minute, pff. C'est presque écœurant et ça colle aux doigts, gare à vous. Sans quoi, foncez si ça ne vous fait pas peur !

©2017 Leduc.s (P)2017 Audible Studios

Rien à regretter de la performance audio : ce format offre une plongée distrayante et agréable, malgré les longues heures promises. La voix de la lectrice est également entraînante et conforme aux attentes. Vraiment rien à dire là dessus !

⭐⭐⭐

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10 décembre 2019

L'Enfant du lac, de Kate Morton

L'Enfant du lacJ'ai un faible pour les histoires de famille, de vieilles maisons et de campagnes anglaises... ce roman de Kate Morton ne pouvait donc que me plaire !
En Cornouailles, une belle demeure abandonnée, Loeanneth, porte les stigmates d'une tragédie survenue durant les années 30 : un enfant a mystérieusement disparu avant d'être déclaré mort. Les Edevane n'ont jamais surmonté le drame et ont quitté les lieux pour ne plus y revenir.
Sadie Sparrow, en vacances chez son grand-père, tente de chasser ses idées noires après son fiasco au cours d'une enquête criminelle. Elle tombe par hasard sur cette affaire et commence à fouiller dans les archives pour remonter le fil du temps : un couple amoureux, des fillettes épanouies, un jardinier séduisant, la guerre...
Rares sont désormais les témoins, si ce n'est Alice Edevane, l'une des sœurs devenue écrivain à succès et qui refuse de recevoir Sadie pour évoquer le passé. Culpabilité ? remords ? non-dits ? On va et vient entre les époques, dénichant les pistes, débusquant des révélations, rebroussant chemin pour revoir ses suppositions. On est alors face à une intrigue à tiroirs très habile et efficace !
Dense et adepte de chausse-trappes, le roman en devient vite passionnant. Par contre j'ai été un poil déçue par le dénouement - ce dernier lapin sorti du chapeau, non vraiment, c'était le coup de trop ! Sinon c'était un bon moment de lecture : romanesque et émouvant. On se laisse aisément bercer par le flux et le reflux du courant.
La lecture assurée par Catherine Griffoni est également très agréable et réussie.

©2016 Presses de la Cité, pour la traduction française. Titre original : The Lake House. Traduit par Anne-Sylvie Homassel (P)2019 Lizzie

"Kate Morton tire habilement sur toutes les ficelles du genre - mystère, culpabilité, liaisons secrètes, passé qui fait des croche-pieds. Si vous aimez Daphné du Maurier, vous allez adorer ce roman dont le héros est un manoir."
ELLE

 

2 septembre 2019

Le Chemin des falaises (Le Moulin du loup #2), par Marie-Bernadette Dupuy

Le chemin des FalaisesRetour au Moulin du loup dans la verte campagne charentaise, sur les terres de la famille Roy, alors unique papetier du pays. Amoureuse d'un bagnard en fuite, Claire avait rongé son frein pour vivre au grand jour leur bonheur en dépit de nombreuses déconvenues.
Cette suite promettait des retrouvailles, des émotions, des tourbillons. Et j'ai récolté des soupirs et des grimaces. En cause, le comportement de Jean : colérique, jaloux, impétueux. Mais aussi la sensiblerie excessive de Claire, devenue étrangement chichiteuse et barbante. Résultat, leur relation est souvent ponctuée de chamailleries inutiles et lassantes.

Ce gros roman de 790 pages, qui s'ouvre en 1905, décrit longuement la vie paisible au Moulin : les enfants grandissent, les cœurs battent à l'unisson, les espoirs s'enflamment et les illusions aussi se brisent. En fait, on suit des scènes de vie quotidienne avec le sentiment que c'est mou. Il y a bien des coups de canif dans le contrat, des gueulantes qui font claquer les portes... mais ce n'est jamais foufou non plus. On attend aussi les tourments de la guerre - qui survient finalement au 3/4 du livre ! On se dit que ce n'est pas grave. Après tout on sait que l'ambiance de cette saga est principalement sentimentale. On se passionne à juste titre pour les amours impossibles et les secrets de cette famille ordinaire. On s'attache à la brave Raymonde, au gentil Léon, à la délicieuse Faustine, à l'impossible Étiennette, au vieux Colin, à la pimbêche Bertille, au fougueux Matthieu et à l'intrigante Blanche... Finalement cette lecture se lit avec ses défauts car elle possède un goût de revenez-y auquel j'ai honteusement succombé.

Pocket (2016)

Après Le Moulin du Loup, Le Chemin des falaises poursuit l'histoire touchante d'un couple dans la tourmente des sentiments, des drames de la vie et de la tragédie de la guerre.

©2009 Presse de la Cité (P)2017 Sixtrid

 

1 septembre 2019

Le Chardon et le Tartan (Outlander 1), de Diana Gabaldon

Le Chardon et le TartanCette lecture est un vrai festival d'émotions !

On a de l'aventure, de la passion, des rires, des larmes et des écossais bien sûr.
J'avais les images de la série TV dans la tête et ça a comblé mon imagination. Me manquait plus que l'accent gaélique de Sam Heughan pour un bonheur complet !
La voix de Marie Bouvier est globalement adaptée à la lecture, si ce n'est qu'elle donne au caractère de Claire un aspect plus fantasque ou hystérique... très différent de ce qu'on aurait pu attendre. Ceci dit, la lecture n'en demeure pas moins captivante.

On vit des heures palpitantes à parcourir la belle campagne écossaise, à partager avec le clan MacKenzie des heures sombres et néanmoins excitantes, à se pâmer devant les sourires ou le regard coquin de Jamie, à frissonner face à la complicité entre Claire et lui, avant de partager leur intimité. La jeune femme ne manque pas de ressources face à ce choc des cultures et parvient à supporter cet étrange voyage dans le temps avec un formidable aplomb.

Bien entendu on déteste toujours autant le Capitaine Randall et on abhore sa troublante ressemblance avec l'époux de Claire... deux siècles après. Car le final reste très, très éprouvant (mais vraiment). J'avais envie de tout zapper pour revenir aux temps joyeux et insouciants. Sauf que ce n'est pas possible et juste le début de longues épopées bouleversantes.

En attendant, 800 pages plus tard, 26 heures d'écoute acharnée, je quitte cette lecture avec un gros pincement au cœur. J'ai très envie de continuer la saga, sachant qu'il me faut caser près de 30 heures de lecture audio dans mon emploi du temps... et là ce n'est pas une mince affaire. Mais quand on aime ! ... 

Gros BIM BAM BOUM pour ce début de série incontournable ! 

©1995 Traduit de l'américain par Philippe Safavi (P)2017 Audible Studios

        Outlander Audible

 

31 juillet 2019

Les filles d'Ennismore, de Patricia Falvey

LES FILLES D'ENNISMOREBof bof bof ... quoi !
Tout d'abord je n'ai pas du tout accroché aux personnages - mention spéciale à cette chère Rosie qui ne se remet JAMAIS en question et qui renvoie toujours la faute sur les autres.

Fille de fermiers, Rosie va recevoir une proposition inespérée en suivant des leçons au domaine Ennismore, auprès de la jeune lady Victoria, sur l'invitation des propriétaires. Les fillettes envisageraient d'être amies *n'ai rien vu de tel* mais ne perçoivent pas encore les difficultés à venir. Car Rosie va grandir en reniant ses origines mais avec la conscience de ne pas être à sa place parmi la noblesse non plus. Ce sentiment va lourdement handicaper son parcours et ses choix car la vie va la conduire à ravaler sa fierté et la contraindre à faire des choix dégradants.
Sauf que Rosie va pointer du doigt la famille Bell, à commencer par son ancienne camarade Victoria qui fait son entrée dans le monde et lui propose maladroitement de devenir sa femme de chambre *huhuhu* ainsi que Valentin qui lui a fait miroiter des rêves d'amour !

Je ressors donc de cette lecture avec un sentiment de tromperie car lecture injustement comparée à Downton Abbey pour un contenu assez pauvre et très artificiel. J'ai quasiment passé mon temps à me demander ce que les avis élogieux trouvaient au roman... Rien ne colle. Les événements qui s'enchaînent ne sont pas crédibles. Tout est survolé ou bidouillé de façon absurde. Coïncidences improbables, rebondissements attendus. J'ai beaucoup, beaucoup soupiré.

Amitié, jalousie, lutte des classes, émancipation féminine, drame amoureux... À l'aube du XXe siècle, au cœur d'une Irlande en ébullition, une saga inoubliable dans la droite ligne de Downton Abbey.  *description éditeur*

©2019 Belfond. Traduit de l'anglais (Irlande) par Julia Taylor (P)2019 Audible Studios

 

 

31 juillet 2019

Quand soufflera le vent de l'aube, par Emma Fraser

quand soufflera le vent de l'aubeÎle de Skye, début du XXe siècle.
Flora MacKenzie rêve de suivre les pas de son père médecin. Mais l'attention poussée d'un jeune lord - suivie de son étrange disparition - va bousculer ses plans et impliquer la famille MacCorquodale (ses voisins & modestes métayers) dans la même tourmente.
En gros, le fils Archie s'enfuit en Amérique, la fille Jessie renonce à ses études d'infirmière. De son côté Flora part vivre à Édimbourg et tire un trait sur son passé.

Le reste du roman va s'appliquer à raconter les parcours des deux femmes tout en décrivant le contexte sociétal avec un regard très réaliste. Il y a forcément un peu de romanesque dans l'histoire (le sort de Flora et Jessie est franchement triste).
On n'échappe pas non plus au procès sur la misère des plus pauvres, la condition féminine, les pratiques de la médecine, les récits de guerre (des plaines de la Serbie à la retraite vers le Montenegro). 
Tout ça pour une lecture poignante et vibrante d'émotions.

Mais il m'aura manqué cette petite flamme pour affoler mon imaginaire... Une atmosphère trop lourde, des coups du destin implacables, des personnages accablés par des revers trop injustes. Tout n'est pas léger, léger. Ou disons que ce roman n'est pas à lire en plein cœur de l'été !
Malgré ces réserves, cela reste une découverte non moins intéressante.

Pocket (2018)

Traduit par Abel Geschenfeld, Dominique Haas & Odile Demange

 

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