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Chez Clarabel
11 décembre 2010

"I punched to line. "Yes? What?"

J'ai fait une orgie de tomes 1, j'ai tant d'objectif de séries à découvrir qu'il était temps de faire un peu de ménage...

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Kitty Norville est une déesse de la radio, son émission sur les créatures fantastiques est en train de connaître un succès inattendu, ce qui va aussi provoquer pas mal de changements dans sa petite vie. Kitty a été attaquée par un loup-garou quelques années auparavant et porte ce secret comme un poids mort. Elle a beaucoup de mal à accepter son sort, à se plier aux règles de la meute, d'ailleurs mettons les choses au point : si Patricia Briggs et Mercy Thompson offrent une vision virile et dominante, dans les limites d'un certain civisme, Carrie Vaughn a opté pour un point de vue différent. D'abord, aucun coming-out. Loup-garous et vampires vivent dans l'ombre, ils ne s'entendent pas et détestent les brebis galeuses. C'est plutôt rude et violent, je n'ai pas trop aimé. Les rapports sont bruts et sans concession, et quand on n'a pas trop l'habitude, c'est franchement déconcertant.

Bref, l'émission à succès de Kitty est très mal perçue par ses comparses, l'Alpha lui demande même de tout arrêter, pour son bien et pour celui de son espèce. La jeune femme refuse, elle propose alors de lui verser son salaire en échange de pouvoir continuer. Et ce n'est qu'un début... J'ai eu vraiment pitié pour Kitty, c'est une paumée qui a encore bien du mal à accepter le loup qui est en elle, elle a très peu d'amis et se sent étrangère au sein de la meute. Son émission lui donne le sentiment d'exister, même s'il faut pour cela attirer trop d'attention, au risque de déplaire ou de courir de graves dangers. Et ça ne manque pas : il existe désormais un contrat sur sa tête, ce qui la conduit à rencontrer Cormac, le chasseur de lycanthropes. Vouiiii, je vous vois venir. Il est sexy, le Cormac ? Euh... difficile à dire (il a une moustache ! vous le croyez, vous ? je n'aime pas les types à moustache ! désolée). Comme j'ai terriblement envie de vibrer pour le mâle au charme mystérieux et inquiétant, je vais m'emballer. Juste un frémissement d'emballement, en fait. Le problème, c'est que la série ne veut pas donner dans le glamour. C'est un tort, nous sommes bien d'accord ? Aussi, même si je trouve la petite aventure de Kitty Norville intéressante, elle n'est pas non plus terriblement excitante (dans le sens secrètement désiré).

Par contre, bon point pour les émissions de radio de Kitty, qui sont drôles, vives et assez pétillantes, donnant plus de punch à l'héroïne - oui, clairement c'est son créneau et ce job est fait pour elle, ce serait dommage de l'en priver ! Ses premiers coups de fil avec Cormac m'ont bien faire rire. C'est dommage ce qu'il existe au sein de la meute, ces rapports de force un peu trop cash... Cela influence la personnalité de Kitty, la montrant trop vulnérable et déprimée, du coup même l'ambiance du roman prend un sérieux coup de blues. Bof, il me manque la petite étincelle pour aller plus loin.

Existe en VF : Kitty et les ondes de la nuit - Carrie Vaughn

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La série de Rachel Vincent n'a pas suscité de plus vif intérêt. C'est l'histoire de Faythe, une petite vingtaine d'années, étudiante à l'université et ... werecat (là, au moins ça change un peu). Cependant, même si elle a choisi de vivre en marge de sa tribu et de sa famille, elle se rend vite compte que toute liberté ou idée d'indépendance lui est passablement refusée. Du fait de son sexe et de son statut, elle est particulièrement vulnérable. D'autres jeunes femmes werecats ont récemment été enlevées, elle-même vient tout juste d'essuyer une tentative de kidnapping, et c'est alors que réapparaît Marc, le bras droit de son père.

Marc a accessoirement été son amant dans le passé, elle n'est pas enchantée de le revoir, car cela signifie qu'elle a ordre de rentrer à la maison. Elle va tenter de protester, elle va même s'entêter à vouloir prouver qu'elle est capable de s'assumer comme une grande et que les strays (ces werecats qui vivent comme des marginaux) ne lui font pas peur. Non, non, ça ne l'inquiète pas qu'une fille de sa connaissance a été retrouvée torturée et violée et qu'elle est probablement la prochaine sur la liste. Faythe est capricieuse et bornée, à ce stade c'est pénible. (Ha, ha ! La gourde se fera bien avoir par l'ennemi d'ailleurs, je ne spoile pas, c'est censé donner du piment à l'intrigue.)

Le problème, c'est qu'il manque le petit truc qui fait swoush. Et puis je n'aime pas les personnages, ils m'ennuient et ils ne possèdent pas cette flamme nécessaire dans ce genre de lecture (à propos, le couple doit gérer leurs retrouvailles glaciales et effacer les plaies du passé, sauf que l'attitude de Faythe rend l'affaire difficile ; elle sait s'y prendre pour épuiser nos réserves de patience !). Le rythme du roman est également long, trop long.  Bref, je n'ai pas du tout accroché. Comme d'habitude j'ai cherché les spoilers de la série, elle se boucle en 6 tomes et a recours au vieux piège du triangle amoureux dans sa forme la plus vicieuse et classique. Raison de plus, pour moi, de fuir cette série !

Existe en VF : Les griffes de la nuit - Rachel Vincent

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Happy Hour at Casa Dracula est en fait un pur produit de chick lit à la sauce paranormale. Nous avons Milagro de Los Santos, une jeune femme d'origine mexicaine, à qui la vie n'a jamais fait de cadeau. Elle collectionne les petits boulots, vit dans un appartement qui grouille de rats, elle est fâchée avec sa mère et ne parvient pas à faire publier son livre. A part cela, Mil conserve son esprit et son humour malgré le lot d'épreuves qui jalonne son existence.

Lors d'une soirée littéraire, elle tombe nez à nez avec son ex, Sebastian Beckett-Whiterspoon, devenu un auteur à succès et un snobinard arrogant. Ils se querellent quasi aussitôt. De colère, elle accepte de suivre un bel inconnu jusqu'à sa chambre d'hôtel où, par un incontrôlable instinct, le couple échange un baiser passionné, mais aussi un peu de sang (l'un des deux s'est écorché la bouche). Pendant les jours qui vont suivre, Mil se sent complètement groggy, elle revoit également Sebastian qui va la kidnapper et lui annoncer une nouvelle terrible.

Mil a été contaminée par un vampire, ledit Oswald Grant et sa famille seraient activement recherchés par une organisation secrète qui lutte contre les espèces démoniaques (de purs activistes complètement allumés, en fait !) et la jeune femme pourrait servir de pièce maîtresse pour faciliter leur arrestation. La seconde d'après, elle est enlevée par Gabriel, un rouquin dont elle a récemment fait la connaissance, et conduite au ranch de la famille Grant. Vous imaginez l'angoisse ?! Milagro est au bord de la panique, mais elle gère. En fait, les Grant se défendent d'être des vampires, ils souffrent d'un dérèglement génétique (les rendant plus sensibles à la lumière du jour et les contraignant à se nourrir exclusivement avec des aliments de couleur écarlate, non ils ne boivent pas de sang). L'incident entre Oswald et Mil est un cas exceptionnel, car la jeune femme n'aurait pas dû survivre !

A partir de là, la vie de notre héroïne prend des tours et des détours inattendus ! C'est très léger et plutôt drôle. Ce n'est franchement pas le genre de bouquin qu'on cataloguera comme inoubliable, toutefois ça ne fait pas de mal d'en lire de temps en temps. La narratrice est une nana pleine de punch, qui contourne les situations désespérantes grâce à son aplomb et son humour. A côté, Oswald, le potentiel masculin, fait pâle figure. Par contre, j'ai beaucoup aimé sa famille - la grand-mère Edna, en tête ! - et la vie au ranch avec les cowboys en toile de fond. Hmm. (Ce 1er tome est déjà suivi de 3 titres, ** spoilers ** Milagro va se fiancer avec Oswald et rompre avec lui pour les beaux yeux d'un autre vampire, sauf qu'elle s'en mordra les doigts, sera victime d'un incident et tombera amnésique, ce qui peut-être lui permettra de se réconcilier avec son ex !) Voili voilà.

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Passons maintenant à une bombe ... Gentlemen prefer Succubi, de Jill Myles. La couverture, déjà, tout un poème... ahem, et l'histoire n'en est pas moins étonnante. Jackie Brighton, vingt-sept ans, guide dans un musée, un physique passe-partout et une vie toute propre, lisse et sans saveur, est complètement déprimée d'avoir loupé une promotion. Après une nuit d'ivresse, elle se réveille à poil à l'arrière d'un Dumpster et se souvient vaguement d'être tombée dans les bras d'un apollon rencontré dans un bar. Ohmygod. Jackie est sous le choc, mais ce qu'elle va apprendre en recroisant son amant, Noah, dans la rue n'est qu'un modeste avant-goût de ce qui l'attend. En gros, Jackie a été mordue par un vampire, a couché avec un ange déchu et est désormais un succube ! Oh yeah.

La transformation est en cours, la jeune femme a les sens en éveil, les yeux d'un bleu vif, signe que son *Itch* a besoin d'être chatouillé, physiquement sa poitrine a doublé de volume, son corps la démange, son besoin de sexe la tiraille, et à part Noah, elle ne connaît personne d'autre vers qui se tourner - notre Apollon s'exécutera à merveille pour satisfaire ses besoins, ne reculant devant rien, quitte à se réfugier dans le confessionnal d'une église pour répondre au plus pressant ! C'est sans compter les retrouvailles avec son vamp agresseur - Zane, aussi bouillant et sexy que son concurrent. Et vas-y que je m'éclate, à droite et à gauche, copieusement et goulûment, arf. Certes, il y a un soupçon d'intrigue entre deux hautes considérations sexuelles et bassement existentielles, mais je n'en retiens rien du tout. Franchement, je me demande d'où m'est venue mon envie de lire ce roman, est-ce à cause du titre ? Ou parce que je voulais parfaire mon vocabulaire érotique ? Ha ! ha ! je me demande moi-même ce qui me passe par la tête... Mais au moins, je me suis bien amusée.

 

Je commence à saturer, il est temps que je change de registre !

LireEnVo

 

Je booste mon challenge Lire en VO !!!
- 42 ! Oh yeah.

 

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6 décembre 2010

Mercy Thompson #4 : La Croix d'Ossements

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Quatrième tome avalé et aussitôt digéré tant il est conforme à ce que j'attendais ! L'histoire est proprement ficelée, les personnages sont et demeurent attachants, c'est un vrai petit monde dans lequel on s'incruste, parce qu'on s'y sent quasiment à l'aise, Mercy est une héroïne qui possède d'énormes atouts, tout en tirant profit de ses défauts (sa propension à se mettre dans des situations catastrophiques, notamment). Et puis, il y a une vraie tension sexuelle, depuis le temps qu'on attendait que ça se décante, et même si le passage à l'acte laisse un goût d'inachevé (voire, de frustration !). Avec Patricia Briggs, c'est "laisse parler ton imagination" !

Pour l'histoire, Mercy est donc de retour chez les vampires. La Reine a découvert que la Changeuse avait tué son Favori, elle lui déclare la guerre en imprimant une croix d'ossements sur la porte de son garage. Qui dit vampire, dit le retour de Stefan, notre fan #1 de Scoubidou. J'aime beaucoup ce vampire au grand coeur, fidèle et loyal, même dans l'adversité. Cela compense l'absence de Warren et Kyle, deux autres personnalités atypiques, que j'affectionne grandement ! Donc, pour éviter une guerre des clans, Mercy s'éloigne en se rendant chez une copine de fac, Amber, qui a sollicité son avis depuis qu'elle pense sa maison hantée. Ce bol d'air ne sera pas qu'une promenade de santé, on s'en doute, les événements qui vont survenir à Spokane donneront lieu à des moments douloureux, flippants et malheureux aussi.

Mercy Thompson devient ainsi une des séries que j'apprécie le plus, alors que les deux premiers tomes m'avaient laissé une impression de "presque bien, mais manque le petit truc pour faire la différence", la série montre donc une qualité qui se peaufine au fil des épisodes, de même qu'une certaine aisance. L'auteur et ses lecteurs se sont bien entendus, et chacun trouve son compte dans cette série, ce qui est un pari difficile mais réussi.

 

Mercy Thompson, tome 4 : La Croix d'Ossements - Patricia Briggs
Milady (2010) - 383 pages - 7€
traduit de l'anglais (USA) par Lorène Lenoir

25 novembre 2010

Mercy Thompson #3 : Le Baiser du Fer

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Ce 3ème tome, même s'il se termine dans la violence et la douleur, est aussi épatant parce qu'il est sombre, parce qu'il va au bout des choses et de l'horreur, du traumatisme et de la culpabilité, mais en plus de cela, il montre aussi une face méconnue de Mercy, tout en sensibilité et vulnérabilité. J'ai été sincèrement surprise, mais pas mécontente.

Dans cette nouvelle aventure, Mercy enquête au pays des faes, l'univers est l'égal de celui des vampires, dans le sens où il est impitoyable et secret. Elle est sollicitée pour régler une dette, elle se trouve impliquée dans une affaire de meurtre et voit son ami Zee derrière les barreaux, condamné à mort par les siens. Cette injustice la révolte, c'est dans sa nature de fourrer son museau où il ne faudrait pas, et de persévérer à démasquer le coupable alors que les faes lui interdisent d'intervenir et lui ordonnent de rentrer dans le rang, mais Mercy n'a jamais été très obéissante.

J'aime beaucoup l'univers des faes en général, aussi je n'ai pas été déçue par ce volet. Il nous montre une drôle de politique faite de dissimulation, de manipulation et d'intimidation. C'est un monde féroce, où il est difficile de s'assurer des alliés, et en même temps le dévouement ou le sacrifice peuvent être entiers. C'est tout ou rien. Et je pense que c'est ce qui me fascine aussi, en l'absence de compromis, les personnalités se révèlent dangereuses, les sourires sont trop souvent cruels, c'est ce qui fait partie de leur charme sulfureux.

La fin est atroce, bien entendu. Jusqu'à présent, Mercy avait un côté infaillible, qui l'isolait et nous la rendait un peu lointaine. C'est terrible d'avoir cet affreux coup du sort qui risque de la briser, alors même qu'elle se décidait à se libérer de ses angoisses, qu'elle avait enfin compris son réel attachement pour Adam et ses sentiments pour Samuel, et c'est là que le cauchemar arrive. Ouille, c'est trop moche. Patricia Briggs a pris un nouveau tournant avec ce tome, Mercy n'a pas fini d'en baver, cependant je pense qu'une autre porte s'est ouverte aussi pour elle, et rien que d'y penser, je suis contente. Pour elle, et pour la suite.

Le Baiser du Fer ~ Patricia Briggs  (série Mercy Thompson #3)
Milady (2009) - 410 pages - 7€
traduit de l'anglais (USA) par Lorène Lenoir

20 octobre 2010

Fièvre Fatale - Karen Marie Moning

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A la fin de FaeFever, nous avions laissé MacKayla dans une situation critique. Le début de Dreamfever (Fièvre Fatale) ne nous laisse entrevoir aucun espoir. La jeune femme n'est plus elle-même, le monde d'ailleurs a basculé dans l'horreur, le contraste est énorme. La Mac 4.0 dit non au rose et ne porte que du cuir, du noir et du rouge. Elle a juré de se venger et ne fait plus confiance en personne. Elle s'associe néanmoins avec Dani, la plus jeune des sidhe-seers vivant à l'abbaye sous la houlette de Rowena, et décide de provoquer la vieille dame pour la faire sortir de ses gonds. Il est fini le temps des palabres, il faut agir et chaque heure compte.

Avant-dernier tome de la série, Dreamfever a fait monter d'un cran la pression. L'atmosphère est sombre, poignante et angoissante. MacKayla est une femme écoeurée et meurtrie. Autour d'elle, ce ne sont que mensonges, trahisons et convoitises qui esquintent ses dernières défenses. Barrons cultive toujours ses secrets, les quelques incursions de Mac dans son esprit laissent apercevoir un passé troublant, n'auréolant guère de gloire les intentions du libraire. Il veut le Livre Noir dans un but égoïste, il est menteur et dangereux, Mac n'est pas dupe mais continue de collaborer avec lui car cela sert également sa propre mission.

Est-ce que leur relation évolue un peu ? Oui, et non. Elle atteint un pic d'érotisme au début, mais très vite le souffle retombe. Barrons va s'en tenir à des provocations gratuites face à une Mac qui ne se pardonne pas d'avoir été abusée. C'est frustrant, tout le glamour lâché dans FaeFever s'est fait la malle dans ce tome 4. Même V'lane reste désespérément absent, ou trop peu présent. Tout comme Christian MacKeltar.

J'ai conscience que ce livre est aussi un tournant dans la série et que l'action a été davantage privilégiée parce que le monde est tombé dans un chaos indéfinissable. J'ai bien aimé ce tourbillon, j'admire la nouvelle Mac prête à bouffer de l'unseelie pour les renvoyer en enfer, et pourtant je reste sur ma faim. Frustrée, en fait. Je préfère quand Mac est en compagnie des *hommes* de sa vie ou avec Dani, l'humour ou la séduction ont la part belle, tandis que Mac en solo ne songe qu'à sa guerre. Par contre, elle avance, elle fait des découvertes sur ses propres origines, tente d'approcher le Sinsar Dubh, souvent elle tombe mais c'est pour mieux se relever.

Encore une fois, le dernier chapitre est une tuerie qui nous fait pousser des cris d'horreur, ce n'est plus une nouveauté, KMM a beau glissé une note en fin de livre pour nous rassurer, elle sait se montrer particulièrement sadique et perverse avec nous.

Le dernier tome - Shadowfever - paraîtra en janvier 2011 pour la VO !

Les Chroniques de MacKayla Lane #4
Traduit de l'anglais (USA) par Cécile Desthuilliez
J'ai Lu semi-poche (2010) - 590 pages - 12€

Lu en VO LireEnVo 

19 octobre 2010

Fièvre, LA série de Karen Marie Moning !

Rappel : le 20 octobre, sort le 4° tome de la série de Karen Marie Moning !

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Besoin de vous mettre au parfum ? Allons-y.

MacKayla Lane perd sa soeur Alina, victime à Dublin d'un assassinat aussi cruel qu'inexplicable. Devant la mollesse de la police locale, elle quitte le sud des Etats-Unis pour l'Irlande afin de mener sa propre enquête. Elle y découvre que sa soeur y vivait une double existence pleine de mystère au milieu de créatures démoniaques.
Sur place, elle fait la connaissance de Jéricho Barrons, libraire et bibliophile, un beau brun ténébreux, macho et goujat, qui lui secoue les puces en lui ordonnant de rentrer au pays, pauvre petite agnelle qu'elle est, à se jeter dans la fosse aux loups affamés. Et ce n'est pas qu'une image, car la suite promet des révélations toutes plus sordides et mortifiantes les unes que les autres !

Fièvre Noire est une lecture facile, agréable et distrayante, où l'on passe du rose au noir en toute impunité, sans ciller. Karen Marie Moning nous fait en effet pénétrer un monde obscur peuplé de faës et autres créatures délicieuses (ahem, ahem) avec une facilité qui ne nous laisse guère le temps d'être décoiffés ! Personnellement cela me convient tout à fait, car je déteste me triturer les méninges pour comprendre les intentions de l'auteur.
Bref, on ne fait pas que broyer du noir non plus... il y a aussi de la sensualité et un zest d'érotisme, entre MacKayla et le sombre Barrons, l'antagonisme est évident, cela provoque des étincelles, les échanges verbaux sont cinglants, mais dans le même temps il y a un truc comme une attirance physique pas bien définie, et là encore, c'est tant mieux car cela va permettre à l'histoire de mieux se développer.
Ah, et il y a aussi un autre personnage dont la fonction est d'être dotée d'une telle puissance sexuelle qu'il tue toute humaine avec qui il a des relations, à moins qu'il ne décide de la protéger de son érotisme mortel. Hiiiii ! La rencontre m'a bien fait rire, c'est un passage hallucinant et cocasse. Vivement la suite !

Tome 2 : Fièvre Rouge

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Dans ce tome 2, assez riche en découvertes et en rebondissements, MacKayla continue d'approfondir ses connaissances sur sa condition de sidhe-seer, cherche à mieux cerner son adversaire pour assouvir sa vengeance, se découvre d'autres ennemis, rencontre la vieille femme qui la somme de choisir son camp, comprend aussi qu'elle est soupçonnée par la police dans une affaire de meurtre et se sent poursuivie par un spectre, en plus des autres Traqueurs ou rhino-boys qui courent les rues ou flottent dans les cieux de Dublin.

En somme, la série se révèle toujours passionnante. La personnalité de Mac continue de naviguer entre deux eaux, soit elle donne libre cours à son instinct primitif, soit elle se dévoile prude, cruche et naïve dans de nombreuses situations. Oui, cela m'agace ! Néanmoins, cela participe à la rendre attachante. A nous la rendre humaine et proche de nous. Car il fallait que la poupée Barbie évolue, cela la rendait si peu crédible dans son nouveau rôle (sans compter que cela aurait été insupportable). Loué soit Barrons ! 

Ce tome 2 se termine sur une note assez frustrante, il vous faut absolument le 3° tome à portée de main. Je sens que les zones d'ombre ne cessent de grapiller du terrain. Avec cela, de nouvelles personnalités sont apparues : Christian MacKeltar, V'lane le faë de la volupté fatale (déjà son titre, c'est tout un programme ! j'adore, je succombe, même si je ne devrais pas), Ryodan, Rowena, Dani ... Et Barrons, au centre, campe sur son socle. J'ai été frappée par de terribles soupçons, mais toutes mes théories partent souvent en éclat tant les révélations ne cessent de surprendre.   

Un petit extrait :

Recevoir une marque de tendresse de la part de Jéricho Barrons est une expérience unique et inoubliable. Cela vous donne le sentiment d'être la personne la plus extraordinaire au monde. Imaginez-vous marchant droit vers le lion le plus puissant, le plus sanguinaire de la jungle, vous étendant devant lui, plaçant votre tête dans sa gueule... et, alors que vous vous attendez à être dévoré, l'entendre ronronner comme un gros chat avant de vous lécher affectueusement la joue. Voilà à peu près ce que je ressentis en cet instant.

 

 

 

 

Tome 3 : Fièvre Faë

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MacKayla Lane est toujours à la recherche du fameux Livre Noir, lequel est déjà convoité par trop de monde, et toutes les intentions ne sont pas honorables. A ce sujet, Mac a bien du mal à accorder sa confiance, car elle a besoin de la protection de Barrons, des connaissances de V'lane et des archives de ses soeurs cachées à l'Abbaye. Et même l'inspecteur Jayne a mis un pied dans cet échiquier infernal, un peu sous l'impulsion pas très digne de la jeune femme. C'est un peu la cohue, car à l'instar de Mac on piétine, on tâtonne, on ne sait plus trop à qui se fier. Et tant de méfiance affichée rend le climat lourd, instable et proche du gouffre. Longtemps, MacKayla tente de manger dans toutes les gamelles, sauf qu'à ce petit jeu perfide on gagne difficilement la partie.

Comment vous décrire la chute de ce livre ? C'est incroyable, tout simplement aberrant et hallucinant. J'étais bouche bée, yeux ronds comme des billes, je relisais ce que je venais de lire, je n'avais pas l'impression que ça s'imprimait, je n'en croyais pas un mot, j'avais peur de louper des passages, j'étais tétanisée. C'est vous dire combien cette fin est inattendue ! De plus, elle vous abandonne sur cette immense frustration, cette sensation de vide et d'incompréhension. KMM est cruelle, sadique, faussement mielleuse, et même sa petite note au lecteur, pouah, elle peut bien la ranger dans ses tiroirs, merci, je n'en veux pas ! De qui se moque-t-on ?

J'ai donc beaucoup aimé ce tome 3 ! La série se peaufine et s'étoffe, certes ce n'est pas du grand style littéraire, ne nous emballons pas, mais c'est un petit monde sombre, qui se définit de plus en plus et qui ne cesse d'être captivant. C'est particulièrement effrayant aussi, de part les révélations qui se profilent, et même la nature de célèbre Jéricho Z Barrons reste un grand mystère et attise les plus folles spéculations.

C'est aussi beaucoup plus érotique, beaucoup plus sensuel, et la lecture n'en est que plus excitante ! Entre V'lane (oui je l'adore) et Christian MacKeltar (ohlala), sans oublier le ténébreux Barrons (brrr, c'est quoi son truc ?), la lectrice ne sait plus où donner de la tête. Par contre, c'est aussi plutôt frustrant, l'herbe est souvent coupée sous le pied, ou alors (argh) ça n'est pas du tout le scénario qu'on avait en tête ! Après avoir tourné la dernière page, j'avoue que je suis complètement paumée ! Toutes mes théories sont sens dessus dessous, c'est le bazar dans mes idées, je ne sais plus ... non, je ne sais plus.

traduit de l'anglais (USA) par Cécile Desthuilliers
J'ai Lu, 2010.

A suivre : Fièvre Fatale : Les chroniques de MacKayla Lane - 4 !!!

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26 août 2010

Rouge

Pour avoir énormément apprécié Graceling de Kristin Cashore, j'attendais avec impatience de lire son deuxième livre, Rouge (en VO : Fire). Las, j'ai été un peu déçue, surtout par le début. C'est lent et compliqué, Kristin Cashore nous plante un nouveau décor, d'autres personnages, on parle de monstres à la beauté chatoyante, bref c'est assez inattendu mais ça ne manque pas d'intérêt.

 

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Rouge, notre héroïne, est aussi une femme-monstre, elle possède une beauté étourdissante, qui attire les convoitises, les jaloux, les haines, etc. Son père était un monstre sadique et cruel, qui a connu une fin horrible. Aujourd'hui, Rouge porte encore le fardeau d'être sa fille. Elle tente de faire le bien ou de se tenir à distance. Elle vit chez l'ancien commandant du roi, dont le fils Archer est fou amoureux d'elle. Un jour, Rouge est invitée par le roi Nash à rejoindre sa cour pour leur prêter concours. La jeune femme est télépathe, elle peut lire les esprits et les manipuler pour obtenir ce qu'elle désire. Le pouvoir du roi est en effet menacé, d'autres seigneurs semblent complotés dans l'ombre, le jeune roi et ses proches veulent les espionner grâce au don de Rouge.

Escortée par Brigan, le commandant en chef et le frère de Nash, Rouge se sent oppressée, incomprise. Le prince la déteste, son statut de monstre à la chevelure de feu rend leur périple ardu et dangereux, et le voyage s'éternise. Pour le bien de tous, finalement, car Brigan et Rouge vont apprendre à mieux se connaître et s'apprécier. Les sentiments amoureux naissent très timidement, nos deux protagonistes ayant des âmes torturées souffrent silencieusement et sont devenus amers. Ils ont été nourris de haine, de rancune, de frustration et de tristesse. Ils ont les ailes cassées, et puis la guerre est aux portes de la ville, il n'est guère temps de batifoler.

J'ai été surprise par le ton de ce roman, il est très mélancolique et met davantage en avant les tourments des personnages. L'intrigue repose longtemps sur du statu-quo, on assiste aux préparations d'un conflit sans pitié, et au centre Rouge se débat avec ses propres atermoiements. S'il fallait comparer la jeune femme à Katsa, ce serait le jour et la nuit ! Rouge est meurtrie, tout le temps triste, elle traîne un spleen qui ne se guérit pas, elle est vraiment très sensible. Et c'est ce qui pèse sur la lecture, cette sensation de morosité qui s'écoule au fil des pages. Au-delà de cela, c'est un très bon roman, avec une véritable identité, un univers riche et captivant, dicté avec intelligence, et où toutes les pièces se mettent en place avec beaucoup de virtuosité. Je suis impatiente de lire le prochain tome, Bitterblue !

Rouge ~ Kristin Cashore
Hachette (2010) - 423 pages - 18€
traduit de l'anglais (USA) par Raphaële Eschenbrenner

Fantasy Reading challenge 13 / 20

 

23 août 2010

Le Poison Ecarlate

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J'ai reposé mon livre, non sans regret. Je n'avais vraiment pas envie de quitter Elena, cette parfaite héroïne qu'on découvre, au début, abusée, bafouée, meurtrie. Accusée de meurtre, elle doit son salut au conseiller du Commandant, un dénommé Valek, qui la charge de devenir la goûteuse en titre. Mais Valek est un rusé, et pour s'assurer son service, il n'hésite pas à empoisonner la jeune femme, en échange d'un antidote avalé quotidiennement et qu'il est le seul à posséder. Elena, donc, apprend son métier. En même temps, elle va se forger une carapace, apprendre à se défendre, dompter ses peurs et affronter ses fantômes. Petit à petit, on découvre son passé et ses épreuves. Maria V. Snyder nous offre là un vrai portrait d'héroïne forte et fragile, immédiatement on s'attache et on éprouve beaucoup d'empathie et d'affection.

L'intrigue, également, est habile, palpitante et pleine d'action. Dans ce monde aux allures moyenâgeuses, la magie a été proscrite. Or, d'étranges phénomènes apparaissent et semblent affaiblir le pouvoir du Commandant. Parce qu'Elena elle-même est souvent menacée de mort par ses ennemis, elle se trouve associée à Valek pour venir en aide à leur chef et déjouer un monstrueux complot. A l'issue de ce combat, Elena trouvera sa place mais au prix d'autres sacrifices. C'est sincèrement captivant, avec une part de romance qui ne tombe jamais dans le mielleux. D'ailleurs, par certains aspects, j'ai trouvé que ce monde était proche de Graceling de Kristin Cashore. Du moins, Maria Snyder a su rendre son héroïne et son histoire plus humaine et sensible. Ici, les émotions ne manquent pas, et en même temps on ne s'ennuie pas un instant tant l'action est menée tambour battant. De plus, on ne fait pas dans la dentelle, les crimes, empoisonnements et autres querelles avec lames sont sanglants, les personnages ténébreux et donc attirants, bref j'ai été agréablement impressionnée par ce livre, dont je lirai la suite très vite !

Le Poison Ecarlate ~ Maria V. Snyder
Darkiss (réédition 2010) - 530 pages - 11,50€
traduit de l'anglais (USA) par Lucie Perineau

19 août 2010

Edencity - Bienvenue en enfer

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Au début du roman, on ne se sent pas super à l'aise et on peine à comprendre dans quoi on a mis les pieds. L'héroïne, Saralyn, est une énigme à elle toute seule. On avance donc à pas prudents. On devine toutefois l'énorme potentiel derrière cette histoire et dans l'univers d'Edencity. En tout cas, on prend son ticket et on prend place - welcome on board !

Après avoir suivi une formation de Spécialiste, pendant deux ans, dans une contrée paumée et glaciale, Saralyn prend enfin ses fonctions pour combattre les Corbusards (des créatures inhumaines qui polluent la ville). Elle a pour associé un certain Gaspard Flynn. Rapidement, leur première enquête donne le ton : crimes sanguinaires, corps mutilés et autres joyeusetés du même goût. Si Saralyn en doutait encore, elle est maintenant dans le bain... plongée jusqu'au cou. C'est donc assez moche, pas mal oppressant. Mais ça fait tilt. Et on en redemande.

L'autre mystère du roman concerne la personnalité de Saralyn. La demoiselle serait une « lycaride » mais ignore de quoi il s'agit (ce qui explique sa venue en ville car elle recherche des infos sur ses origines). Gaspard non plus n'est pas en reste. On sent qu'il a aussi ses petits secrets et qu'il en cache bien plus qu'il n'en montre. Du coup, on brûle d'envie de lire la suite pour faire tomber les masques.

Pour un premier tome, la série pose ses marques et livre une ambiance mystérieuse et pesante, à laquelle j'ai pleinement succombé. On devine de nombreux conflits en gestation, des pistes et des perspectives assez vagues et néanmoins attirantes, pour l'heure sorciers, vampires, djinns et autres « aweryths » sont au taquet et résolus à en découdre. Le lecteur est prévenu. Ce sera sombre, sans pitié, inquiétant et dangereux. Forcément c'est très bon ! 

Série en trois tomes, qui ne s'adresse pas seulement aux ados. 

Edencity, tome 1 : Bienvenue en enfer - N.M. Zimmermann
Milan (2007) - 284 pages - 8,50€
illustration de couverture : Benjamin Carré

28 avril 2010

Chez les loups, la dominance était un cocktail subtil de différents ingrédients.

Mercy_Thompson_T2Super Mercy est de retour ! Notre mécano-coyote parvient en quelques pages à se sortir des griffes d'un démonologue-vampire après une rencontre cauchemardesque, pire elle réalise qu'elle seule pourra affronter la bête qui fait règner une atmosphère d'apocalypse dans les Tri Cities ! De plus, Stefan, notre vampire fan de Scoubidou, est porté disparu. Mercy se voit donc convoquée par la Maîtresse Marsilia pour un entretien exceptionnel. Ainsi nous plongeons dans les secrets de l'essaim, nous découvrons la mythologie du vampire d'après Patricia Briggs, avec toujours au coeur de l'action Mercy Thompson, rebelle, farouche, incertaine mais déterminée à venger les crimes impunis.

C'est très étrange ce que cette série déclenche chez moi - je ne suis pas fan, pourtant je me surprends à prendre du plaisir et à me plonger dans cet univers tout en envisageant déjà de lire la suite très vite. L'histoire en elle-même peut être palpitante, il règne un suspense glaçant depuis l'apparition de ce monstre sanguinaire, en plus les disparitions d'amis proches de Mercy et l'agression de Warren chamboulent la corde sensible de notre changeuse. Elle est habile à affronter les pires créatures fantastiques, a la trouille au ventre mais suit le plus souvent son instinct pour guider sa conduite. Je ne m'explique donc pas pourquoi j'aime cette série, mais une chose est sûre, j'aime les personnages et l'univers qu'a su créer l'auteur.

Pas besoin de trépigner, oui, oui, j'avoue que je ne suis pas du tout insensible au charme de l'Alpha. Ce bougre d'Adam. Moi aussi je peux gronder de plaisir, oh hé ! Parce que notre Mercy a le coeur pris en étau, et c'est pénible. Elle est partagée entre son attirance pour lui et son amour d'adolescence, aka Samuel, lequel vit avec elle, dans son petit mobil-home situé sur le terrain voisin d'Adam. Han-han, ça resserre les liens, moi je vous le dis ! Une scène, en particulier, m'a fait trémousser - celle du dojo, bien sûr, quand Mercy et Adam se livrent à un corps-à-corps musclé et sensuel. J'étais prête à taper dans les mains en criant victoire. Bah nan. Les pièges du triangle amoureux se sont refermés, et là j'ai serré les dents car je n'y comprenais plus rien ! Pfff. Mercy reproche à Adam d'être trop dominant, donc d'attiser sa faiblesse en la convoitant, mais Mercy a rejeté Samuel car il voyait en elle une *poulinière* alors qu'aujourd'hui elle a des papillons dans le ventre dès qu'il pose son museau sur ses genoux et lui donne des bisous doux et passionnés, et tous se flairent dans le cou, reniflent l'odeur de l'autre, en somme ils marquent leur territoire. L'instinct animal est très, TRES présent. De plus, la politique chez les loups est vraiment archaïque et machiste, il y a d'ailleurs peu de femmes dans cette série, et Mercy elle-même n'est pas un personnage ultra féminin non plus (souvent négligée, les mains pleines de cambouis, le tshirt sale etc.).

En clair, c'est une série beaucoup moins sexy que celles de Jeaniene Frost ou Richelle Mead, mais elle est tout de même addictive. Il serait bon aussi que l'auteur cesse de rappeler ô combien la dominance est le nerf de la hiérarchie chez les loups, avec son langage du corps, le jeu des regards et les effluves à gogo qui se propagent de ci, de là. Euh, il me semble que cela a été suffisamment répété et que le lecteur a bien appris sa leçon, merci. Car à tout moment, Patricia Briggs nous ressort sa petite litanie pour expliquer la complexité des rapports entre Mercy et les *hommes* de sa vie (croyez-moi, elle fait des ravages !). Donnez-moi des sensations, et je ne veux plus d'un Adam dompté, c'est frustrant !

Les Liens du sang ~ Patricia Briggs  (série Mercy Thompson #2)
Milady (2009) - 400 pages - 7€
traduit de l'anglais (USA) par Lorène Lenoir

the Dark Side challenge - 11      the_dark_side_challenge

20 avril 2010

Mon odorat n'est pas à son meilleur quand il est saturé de cambouis et d'huile de vidange.

Mercy_Thompson_T1Est-il besoin de présenter Mercy Thompson, la mécano la plus sexy du Montana, qui vit dans un mobil-home près de la superbe résidence d'Adam Hauptman (si je case déjà ce spécimen, ce n'est pas un hasard). Mercy est en fait une Changeforme, sa spécialité : se transformer en coyote. Elle a grandi parmi la meute des loups-garous d'Aspen Creek, son tuteur a été le Marrock en personne (le grand chef des loups) et a été folle amoureuse de Samuel, l'un des fils héritiers. Aujourd'hui, donc, elle vit sur le territoire d'Adam, qui est l'Alpha de la meute de la Columbia. C'est un type autoritaire et colérique, beau à tomber à la renverse, sauf que Mercy n'est pas du genre jouvencelle en détresse, qui bat des cils en attendant son bon vouloir. La nana a du caractère, elle a clairement fait comprendre qu'elle était indépendante en refusant d'appartenir à la meute ou de recevoir des ordres de qui que ce soit. Mercy Thompson trace sa route et envoie bouler le reste.

Dans ce premier tome, la vie de Mercy connaît un grand chambardement depuis l'arrivée dans son garage d'un jeune loup solitaire, qui précède l'attaque surprise de la maison d'Adam et le kidnapping de sa fille. Bien évidemment, Mercy est mêlée jusqu'au cou, se voit ainsi forcée de reprendre contact avec un passé qu'elle avait fui quinze ans plus tôt, sans compter la faune environnante, comme les sorcières ou les vampires, avec qui Mercy doit âprement négocier pour obtenir des indices. L'enquête est plutôt bien menée, mais j'ai davantage trouvé que ce premier livre se plaçait comme un livre d'introduction. Il y a de l'action et des rebondissements, mais l'intrigue se met volontairement en retrait pour permettre aux personnages, au contexte et à tout l'univers de Patricia Briggs de prendre ses marques. C'est une bonne lecture, entraînante et qui tient ses promesses de distraction, je l'ai d'ailleurs dévorée avec gourmandise (mes cernes de zombie peuvent témoigner de mes heures de veille). Et puis, je tremble, je frémis face à ces prémices de triangle amoureux, ma bête noire, car j'ai le ventre noué de savoir si mon favori (Adam) remportera le gros lot, ou pas.
(Quant à cette couverture du plus mauvais goût, c'est hélas chose courante dans l'urban fantasy, un genre où le style littéraire ne brille pas non plus de mille feux, inutile de rappeler que la vocation de ces livres est ailleurs...)
Sourire coquin.

L'Appel de la lune ~ Patricia Briggs  (série Mercy Thompson #1)
Milady (2008) - 370 pages - 7€
traduit de l'anglais (USA) par Lorène Lenoir

et un petit passage, cocasse :  Le minibus était peint aux couleurs de la Mystery Machine de Scoubidou, ce qui en disait long sur le genre de vampire qu'était Stefan. Il m'avait dit avoir envisagé de le peindre en noir, quelques années auparavant, lorsqu'il avait commencé à regarder Buffy contre les vampires. Mais au bout du compte, il avait décidé que la Tueuse ne tenait pas le coup face à Scoubidou.

the Dark Side challenge - 10

the_dark_side_challenge

 

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