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Chez Clarabel
7 février 2019

Anatomie d'un scandale, de Sarah Vaughan

Anatomie d'un scandaleConseiller influent et proche du premier ministre, James Whitehouse est un homme charismatique et brillant. Marié et père de deux enfants, il incarne l'ambition, la réussite, l'accomplissement. Une image sans tache.
Pourtant, James est accusé de viol. Une ancienne collaboratrice, avec laquelle il aurait entretenu une liaison plusieurs mois durant, vient de porter plainte suite à leur rupture. Kate Woodcroft, une avocate pénaliste, est en charge du dossier. Et elle est particulièrement remontée car elle va tout mettre en œuvre pour avoir la tête de Whitehouse. Spectatrice tétanisée, son épouse Sophie n'a plus les idées claires mais pense avant tout à préserver son image en affichant son soutien.
Viennent aussi s'ajouter les souvenirs de leurs années d'études à Oxford au cours desquels le sulfureux club des Libertins a fait couler beaucoup d'encre. Ceci pouvant expliquer cela, une lente et déconcertante plaidoirie se construit. Plaidoirie contre les abus, pour les droits des femmes et tristement révélatrice des arcanes du pouvoir.
Je ne suis pas mécontente d'en avoir fini car cette lecture m'aura inspiré un profond ennui : c'est très long, assez austère et tellement froid. Je n'ai eu aucune empathie pour les personnages ni pour leurs histoires. Non, c'est très distant. Très emprunté. J'ai aussi longtemps espéré un rebondissement, des révélations fracassantes, la moindre bagatelle qui ferait exploser cette fichue tension psychologique qui colle à la peau... en vain. 
J'en sors sidérée et déçue. Les deux comédiennes ont pourtant prodigué une lecture irréprochable. Leur talent ne peut hélas lutter contre la sensation glaciale qui filtre à travers leurs confessions. Sarah Vaughan opère un sérieux changement de cap avec ce roman, peu convaincant à mon goût. 
La ferme du bout du monde avait été une découverte rafraîchissante, quel revirement...

©2018 Préludes, pour la traduction française (P)2018 Audiolib

 

 

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5 février 2019

Fausses promesses (Promise Falls 1), de Linwood Barclay

Fausses promesses audibleIl ne fait pas bon vivre à Promise Falls et David Harwood en sait quelque chose, cf. Ne la quitte pas des yeux.

De retour dans sa ville natale, notre homme s'est installé chez ses parents en attendant des jours meilleurs (plus de boulot, plus d'appart). Afin d'occuper ses journées creuses, il est expédié chez sa cousine Marla, réputée fragile depuis la perte de son bébé, sauf qu'il la trouve en train de pouponner. En cherchant plus loin, il réalise que cet enfant a été vraisemblablement arraché à sa mère, laquelle est découverte assassinée dans sa cuisine. La cavalerie débarque, Marla est arrêtée et David vole à son secours.

C'était fort sympathique de retourner à Promise Falls, de reprendre contact avec David, ses parents, le détective Barry Duckworth etc. En fait, tout cet emballage est une valeur ajoutée au plaisir de lecture. Vient ensuite l'enquête du bébé confié par un ange. Sans oublier les écureuils pendus, les mannequins dans la grande roue, les étudiants fauchés et le fétichiste du chiffre vingt-trois. Aucun détail n'est laissé au hasard pour servir ci et là l'intrigue. Une part de mystère va être levée mais le reste est tenu au chaud pour la suite, à voir dans Faux amis. J'ai bien aimé le principe, parce qu'il n'y aucune frustration dans tout ça. En plus du suspense et de l'humour, l'ambiance reste conviviale malgré les trucs bizarres et le danger qui rôde à Promise Falls. Comme dirait mon pote Arnold : hasta la vista, baby.

©2018 Belfond. Traduit de l'anglais par Renaud Morin (P)2018 Audible Studios

 

1 février 2019

Par accident, de Harlan Coben

Par accident Harlan CobenHanté par la disparition tragique de son frère Léo, survenue quinze ans plus tôt, Napoléon Dumas n'a jamais abandonné l'espoir de résoudre ce mystère. Son frère et sa petite copine ont été fauchés par un train. Maura, son amoureuse, a disparu de la circulation, emportant avec elle ses secrets. Les autres membres de leur Club des conspirateurs ne sont pas sortis indemnes de cet épisode. Nap a d'ailleurs choisi de devenir policier avec pour vocation de débroussailler le passé. Une récente affaire va finalement lui offrir l'occasion de relancer l'enquête : Maura vient de réapparaître sur le devant de la scène. Elle est de retour en ville, même si elle semble toujours fuir toute intrusion policière. Mais Nap n'a pas dit son dernier mot et est résolu à démêler tous les nœuds de ce terrible cold case. Et là je dis bingo pour ce nouveau Harlan Coben ! Franchement top. J'y ai retrouvé son humour, sa maîtrise du suspense, ses combines faussement éculées, ses pistes nombreuses pour nous embrouiller. Le boss est rusé comme un sioux, on sent qu'il se fait plaisir dans cette histoire et ça fonctionne très, très bien : lecture d'une traite, sans réel soupçon et grosse surprise au compteur. C'est redoutable, toujours efficace. On adore aussi le clin d'œil à Myron Bolitar. On sent toute la tendresse de l'auteur envers son personnage fétiche et c'est tellement bon. En bref, on ne s'ennuie pas une seconde. Il y a du rythme, des rebondissements, des meurtres, des révélations jusqu'au point final. On pourrait accuser Coben d'être productif, de ne pas se renouveler, il n'empêche, c'est aussi un auteur attentif au monde qui l'entoure, qui pique et épingle avec l'air de ne pas y toucher, et puis ses histoires restent captivantes. On dit amen à chacun de ses rendez-vous, donc on adhère complètement à son savoir-faire.

©2018 Belfond, pour la traduction française / Titre original : DON’T LET GO. Traduit de l’américain par Roxane Azimi (P)2018 Lizzie, un département d'Univers Poche

Benjamin Junger est parfait ! J'ai beaucoup aimé sa voix, sa narration, son style. C'était excellent. À propos, Harlan Coben vient de signer un contrat avec Netflix pour adapter pas moins de quatorze de ses romans en séries et films. Sauf exception pour la série Bolitar... too bad.

29 janvier 2019

La disparue de Noël, de Rachel Abbott

La disparue de NoëlTout commence sur une route de campagne verglacée. Au volant de sa voiture, une femme est témoin d'un accident. Lorsque la police arrive sur les lieux, la conductrice a été tuée et sa fillette de six ans enlevée. Sans le moindre indice, ni aucune piste, l'enquête va piétiner. Six ans plus tard, une adolescente se présente chez Emma et David en tant que Natasha. L'homme est sous le choc : son enfant perdu est de retour. Seule sa nouvelle épouse demeure circonspecte. Adolescente mutique et renfrognée, Natasha ne lui inspire aucune confiance. D'abord, elle leur interdit de contacter la police et refuse d'expliquer d'où elle vient, puis accuse David d'être entièrement responsable du drame de son enfance.

Ce début très prometteur a largement rempli son office : bonne intrigue tordue, personnages peu fiables, tension psychologique palpable. L'auteur réussit à placer ses jetons subtilement. Et même si ses intentions sont loin d'être transparentes, le flou est savamment entretenu. On a envie d'avancer dans l'histoire pour découvrir ce qu'elle mijote. Malheureusement, à mi-parcours, tout part en cacahuète : on a un kidnapping interminable et des rebondissements gros comme une baleine. Ça devient lourd et lassant. Pas très convaincant. Bien sûr, Marie Eve Dufresne est remarquable : elle rend Natasha plus détestable que jamais ! Ado sur la corde raide, vulnérable et fragile, trop bizarre pour être honnête... On gobe tout. Par contre les méchants sont trop méchants. Mais c'est courant en livre audio d'accentuer les défauts ou les caractéristiques des personnages. Cela influence parfois la lecture, pas toujours cool... 

© 2017 Belfond, pour la traduction française. Titre VO : Stranger Child (P)2018 Lizzie

25 janvier 2019

Passage des ombres (Trilogie des ombres 3), de Arnaldur Indridason

Passage des ombres

Un vieil homme meurt dans son lit, avec d'anciennes coupures de presse à ses côtés. Sa voisine interpelle un inspecteur à la retraite pour fouiller dans son passé.

En 1944, pendant l'occupation de l'armée américaine, le corps d'une jeune femme est découvert en ville. L'enquête révèle une triste histoire de viol mais piétine dans le vide, ou disons que les conclusions vont laisser un goût amer aux détectives (Flovent et Thorson). Konrad va y remettre un peu d'ordre en nous propulsant dans un contexte délicat, pendant la guerre et la cohabition avec l'armée américaine. À l'époque, les demoiselles batifolent joyeusement avec les officiers aux noms d'acteurs, rêvant d'une vie meilleure ou d'amour romantique, avant de retomber lourdement dans la réalité. On racontait alors que « c'était la faute des elfes » et on méprisait ces filles naïves ou honteusement abusées. Pour Konrad, cette affaire n'a pas tout dit et est vraisemblablement porteuse d'une honte indélébile. À son tour de traquer sans relâche les fantômes du passé, de pointer les erreurs et les condamnations hâtives, lesquelles auraient obnubilé son enquêteur des années durant.

En écoutant cette histoire, je me faisais la réflexion que plus rien ne me surprenait chez Arnaldur Indridason. En fait, je pense en avoir fait le tour. Je reconnais désormais son style, ses personnages, ses intrigues, toujours les mêmes tourments et solutions. Oui, tout est écrit d'avance. On connaît le chemin et on ne se trompe pas. Ce n'est pas un reproche. Après tout, la lecture est classique et convenue. Tout est propre, lisse, attendu. Sans surprise. La lecture par Philippe Résimont est solennelle et au diapason avec les révélations (haro sur les voix féminines, j'insiste). L'auteur joue subtilement avec les émotions en distillant cette touche de nostalgie et de dramaturgie dans ses enquêtes. On en ressort à chaque fois avec le cœur lourd. En somme, c'est incontournable.

©2018 Traduction française, Éditions Métailié (P)2018 Audiolib

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24 janvier 2019

La nuit de l'ogre (Chris Kovac 2), de Patrick Bauwen

La nuit de l'ogre audibleChris Kovac est de nouveau dans la tourmente : une jeune fille a oublié dans sa voiture un sac contenant un bien sinistre cadeau. En poussant les analyses, l'homme découvre que cette étudiante serait la fille disparue de sa surveillante en chef. Celle-ci lui demande de mener une enquête en toute discrétion... ce sur quoi, on se doute, notre médecin urgentiste va s'illustrer en renouant avec ses pires cauchemars.
Son meilleur ennemi, le commissaire Battista, est également dans la place. Son équipe a investi les tunnels du métro, recueilli un corps et poursuivi les investigations. En fait, les deux intrigues sont liées et conduites en parallèle - non, je ne spoile pas - c'est écrit sous nos yeux. La vérité vraie.
Et pourtant, il ne faudrait pas se fier aux apparences car Bauwen est extrêmement habile en la matière. À ce propos, il est préférable d'avoir lu Le Jour du chien au préalable, essentiellement pour se familiariser avec les personnages et le fil rouge de cette série. Oui, un fil rouge. En fait, une voix anonyme et sépulcrale, qui cogne dans votre tête et vous hante dans votre sommeil. On ne moufte pas, c'est effroyable. Je ne suis pas prête de soigner mes insomnies avec un tel régime... mais passons.
J'avais déjà bien accroché avec le premier roman, cette fois j'ai trouvé qu'il était encore plus redoutable : on plonge dans les coulisses des sociétés secrètes, du corps médical, des réseaux secondaires, des fascinations macabres etc. Même Maxime Chattam pourrait s'en enorgueillir. On a un Kovac complètement ravagé, toujours intuitif mais résigné à franchir toutes les limites. Toutefois, on l'accompagne dans ses dérives et ses délires, au diable leurs effets anxiogènes. Les enchaînements se révèlent percutants, les rebondissements ahurissants (rien vu venir : c'est fou !). En bref, j'ai trouvé cette lecture bluffante. On n'a certes pas encore tout résolu, un psychopathe court les rues, le suspense reste entier et les démons sont à la fête. Bauwen nous tient en haleine avec une rouerie remarquable. Applaudissements dans la salle. 

©2018 Albin Michel (P)2018 Audible Studios

L'interprétation de Sylvain Agaësse est TOP. Peut-être pas utile d'en rajouter une couche avec les personnages tordus... on a compris, hein. 

 

21 janvier 2019

Sa vérité, de Melanie Raabe

Sa véritéSans nouvelles de son mari - kidnappé en Amérique du Sud depuis 7 ans - Sarah reçoit un coup de fil des autorités annonçant que Philipp est de retour. La jeune femme accourt à sa rencontre, puis tombe des nues. Cet homme n'est pas son mari mais personne ne l'entend.

Dans l'intimité de leur maison, l'homme tombe le masque. Il n'est pas celui qu'elle pense, par contre elle a intérêt à filer droit car il lui promet une vie infernale et de perdre bien plus qu'elle n'imagine si elle persiste à crier à l'imposture.

Dès lors, le lecteur devient le témoin d'un vrai travail de sape. Deux ennemis s'affrontent. Lequel des deux ment ? Ambiance glaciale garantie. Pour ça et pour la tension psychologique tirée au cordeau, le roman est tout à fait réussi. Non seulement il entube son audience en alternant les doutes et les suppositions, mais il ne laisse absolument rien filtrer.

Je m'attendais néanmoins à un final plus renversant, à défaut d'être explosif. Au lieu de ça, c'est la douche froide. On en revient à un roman lu avec avidité, franchement prometteur, et au moment de lancer sa torpille, d'éclabousser le lecteur, boum, le crash. Quelle désillusion. En fait, on pourrait dépouiller tout le thriller de ses artifices inutiles au vu de la solution vendue. Tout ça pour ça. Etc. C'est décevant.

JC Lattès (2018) - Traduit par Céline Maurice

 

19 janvier 2019

La face cachée de Ruth Malone, d'Emma Flint

LA FACE CACHÉE DE RUTH MALONEUn soir d'été, Ruth Malone supporte difficilement la chaleur et la fatigue dans son petit appartement du Queens. Profitant du sommeil de ses enfants, elle sort fumer et promener le chien dans le quartier. Le lendemain matin, elle découvre la chambre vide de ses mômes et signale aussitôt leur disparition.
La police est néanmoins circonspecte quant au déroulement de la soirée. Pour les enquêteurs, il ne fait aucun doute que Ruth Malone est coupable. L'opinion publique aussi se dresse contre elle : Ruth Malone n'est pas affligée par le drame qu'elle vit. Parce que Ruth Malone est une femme séduisante, séparée de son époux. On apprend aussi qu'elle est serveuse dans un bar et collectionne les liaisons.
Dans cette Amérique des années 60, le portrait de Ruth Malone devient sulfureux et blâmable. Et au lieu de se défendre, celle-ci s'enferme dans son mutisme. Elle refuse de coopérer ou de se soumettre au détecteur de mensonge. Elle clame son innocence. Mais elle ne pleure pas, elle ne s'effondre pas en public et elle continue de voir ses amants.
Un journaliste va tenter de donner une meilleure image de Ruth Malone. Chroniqueur au Herald, Pete Wonicke est fasciné par la jeune femme, dont il tombe peu à peu amoureux. Il va mener sa propre enquête et multiplier les articles pour percer “la face cachée de Ruth Malone”.
En somme, toute cette affaire n'est qu'une histoire d'acharnement et de jugement des apparences. Certes, le personnage de Ruth est difficile à cerner et exacerbe toutes les passions. La lecture en devient étrange et palpitante à sa façon. On tourne les pages avec l'envie de comprendre, de savoir, de faire tomber les masques. Le dénouement est effarant.
Entre compassion et écœurement, on referme non sans amertume le dossier de cette affaire très, très complexe. C'est poignant. Et lourd à porter. Délicat et sensible. En bref, ce roman ne laisse pas indifférent.

10-18 (2018) - traduit par Hélène Amalric

Titre VO : Little Deaths

 

17 janvier 2019

La fille idéale, de Gilly MacMillan

la fille idéale les escalesUn soir d'été, Zoe et son frère Lucas donnent un concert dans une église. La cérémonie est interrompue brutalement par un homme en colère contre la jeune fille, coupable d'avoir tué son enfant.
La mère de Zoé intervient aussitôt en l'entraînant loin du public pour se réfugier dans leur grande et belle maison. Le silence est total. L'heure fatidique.
Maria doit désormais répondre aux regards surpris de son mari. Leur Famille de la Deuxième Chance s'est en effet fondée sur les non-dits : Chris et son fils Lucas ignorent tout du passé de Zoe et Maria. Quelques heures plus tard, le corps de la mère est retrouvé inanimé dans le cabanon du jardin.

C'est un fait, la construction du roman est redoutable : on a des chapitres courts, plusieurs intervenants, des bribes d'informations et de révélations qui relancent les pistes et chamboulent les idées.
On a une tension psychologique au taquet, un suspense tendu au cordeau et une boule au ventre à suivre ce drame en puissance. C'est très réussi. Absolument bluffant.
Restent les 50 dernières pages. Trop abruptes. Trop enclines à la providence. Trop maladroites. En bref, le dénouement est bancal et vient chatouiller la très bonne appréciation de l'ensemble.
Mais ceci reste anecdotique. Car la lecture est captivante. Elle vous absorbe dans sa machine à broyer. Elle vous cloue sur place et elle vous attache à sa suite.
C'est une histoire sur les apparences, souvent trompeuses, sur les fautes qui vous collent aux basques et sur le sentiment de rédemption impossible. Les personnages ne sont pas attachants, mais ils sont justes et humains à leur façon.
Pour le ton et pour la tournure, ce roman est remarquable et poignant. J'ai bien aimé.

éditions les escales (2017) - traduit par Christel Paris

titre VO : The Perfect Girl

Existe en format poche chez Pocket (2018)

La fille idéale pocket

16 janvier 2019

Le jour du chien (Chris Kovac 1), de Patrick Bauwen

le jour du chienUn soir, après son service, le docteur Chris Kovac est victime d'une agression dans le train. Il découvre après coup les images sur internet et là c'est le choc car il surprend dans la foule le visage de son épouse décédée trois ans plus tôt.
Comment est-ce possible ? Avec son beau-frère Sam, il a identifié le corps de Djeen. Pleuré sa mort. Maudit le coupable. Jamais effacé ce souvenir. Et aujourd'hui, son fantôme resurgit brutalement et fait vaciller ses remparts.
Kovac décide de relancer l'enquête, au grand dam de la police. Et ce faisant, il va remuer les cendres et s'attirer des antipathies. À commencer par le Chien, un psychopathe en cavale, farouchement obsédé par la femme qu'il a poussée sous les roues du métro.

Tout ça m'a fait penser, au départ, à un roman de Harlan Coben : les fausses certitudes, les réapparitions du passé, les vieux démons qui bondissent hors des placards, le pauvre type qui se débat comme un diable pour débusquer la vérité...
Je pensais avoir toutes les cartes en main, et puis pas du tout. Patrick Bauwen nous en bouche un coin. Il va clairement nous balader et tracer son histoire en empruntant des pistes inattendues. Suspense, surprise et révélations s'en donnent à cœur joie. Résultat, c'est pas mal du tout.
On a une lecture audio entraînante - Sylvain Agaësse est formidable - au cœur d'une mécanique redoutable et efficace. Elle donne parfois l'illusion d'un cauchemar éveillé et nous abandonne sur une perspective glaçante que 
La nuit de l'ogre devrait dissiper sans tarder. Affaire à suivre, donc...

©2017 Albin Michel (P)2017 Audible Studios

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