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Chez Clarabel
1 décembre 2014

Un feu dans la nuit, par Erin Kelly

Un feu dans la nuit

Quelle histoire ! Les MacBride passent le weekend à la campagne, pour célébrer la mémoire de la mère, décédée trop tôt d'un cancer foudroyant. Le plus jeune frère, Félix, débarque avec sa nouvelle petite copine, Kerry, belle et provocante, ce qui agace l'aînée, Sophie, déjà au fond du trou depuis son accouchement. Un soir, tout le monde profite d'une sortie pour décompresser. Le bébé est confié à la blonde incendiaire. Mais à leur retour, panique à bord : l'enfant et la jeune femme ont disparu.

Ce qu'on découvre ensuite est complètement hallucinant ! On a un retournement de situation qu'on n'aurait jamais soupçonné et qui a non seulement le mérite de nous surprendre mais aussi de regagner notre intérêt flageolant. Le début est en effet assez classique, on s'attend à des retrouvailles larmoyantes d'une famille encore éplorée par la perte de leur mère. Mais l'ambiance à la campagne est tendre et chaleureuse, donc pourquoi pas ? Quand tout dérape, on n'a rien vu venir et on en reste comme deux ronds de flan.

Franchement, l'onde de choc a été la bienvenue. L'histoire prend une tournure plus machiavélique, et c'est très bon, captivant, avec une part de psychose bien flippante. Certes, l'expérience reste perturbante et inspire une multitude de sentiments, mais cette plongée au cœur d'une histoire familiale, cernée par la vengeance et la haine, est saisissante par sa mise en scène et sa rouerie. J'ai été bluffée. Rien que pour ça, je recommande ce livre ! 

JC Lattès, octobre 2014 ♦ traduit par Eva Roques (The Burning Air)

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17 novembre 2014

Joyland, de Stephen King

Joyland

Après trois mois de stage à Joyland, un parc d'attractions dans la tradition des années 70, Devlyn Jones, étudiant désabusé par un échec sentimental, décide de prolonger son séjour en ne retournant pas à l'université. L'étourdissement saisonnier n'est plus, le jeune homme s'immerge pourtant dans les coulisses de l'univers forain avec enchantement. Il a tissé des liens d'amitié avec ses collègues, appris le « parlure », incarné le chien Howie avec brio... Après les flonflons de la fête, il est temps de dorloter la vieille dame.

Mais Devlyn est encore tout engourdi par la trahison de sa petite copine, malgré l'aide de ses nouveaux amis, Erin et Tom, il n'arrive pas à remonter la pente. Il se consacre donc à son boulot et veut percer le secret de la maison hantée (un crime a été commis des années plus tôt, le fantôme de la victime erre comme une âme en peine, selon la légende). Bref, il n'en faut pas plus pour s'attendre à une histoire passionnante et chargée d'intensité dramatique.

Et puis, non. C'est une lecture plus ancrée dans l'émotion et la mélancolie que nous propose S. King. Un roman où le héros se débat avec ses propres fantômes, où ses rencontres vont révéler le bon samaritain qui sommeille en lui, et où la déception amoureuse va chambouler son destin... Suspense et terreur, promis par l'éditeur, ne font pas partie du lot. Ou à moindre mesure. Ai-je été déçue pour autant ? Point du tout.

J'ai été happée par cette atmosphère d'une douce nostalgie, touchée par ce héros meurtri et désenchanté. J'ai également beaucoup apprécié cette plongée au cœur de la fête foraine, à travers un tableau idyllique et parfois figé dans ses clichés.  C'est un très bon roman, assez surprenant (peu avant la fin, il nous sort de son chapeau magique les quelques minutes de sensations fortes promises !). Mais la lecture est toutefois plus nuancée, car il s'agit avant d'un récit tout en finesse et en introspection. Une jolie histoire, assez émouvante.

Aurélien Ringelheim, nouveau venu dans l'écurie Audiolib, livre une interprétation brillante, en se glissant de façon troublante dans la peau du narrateur. C'est très bon ! Anecdote rigolote : il est connu pour interpréter Sacha dans la série Pokémon !

Audiolib, novembre 2014 ♦ texte intégral lu par Aurélien Ringelheim (durée : 9h 56) ♦ traduit par Nadine Gassie et Océane Bies pour les éditions Albin Michel

13 novembre 2014

Ne lâche pas ma main, de Michel Bussi

Ne lâche pas ma main

Un couple d'amoureux sur l'île de La Réunion. Farniente, palmiers, soleil. Un cocktail parfait. Et pourtant...

Martial et son épouse Liane forment un couple parfait, amoureux, en vacances sur l'île de la Réunion. Lorsque la belle jeune femme disparaît, après s'être rendue seule dans sa chambre d'hôtel, le mari se met dans tous ses états et appelle la police. Quelques traces de sang sur le tapis, l'attitude fébrile de l'homme et le témoignage des membres du personnel poussent les enquêteurs à froncer les sourcils. Martial Bellion est trop beau pour être honnête. La capitaine Aja Purvi sent la feinte à plein nez et décide d'en faire son principal suspect. Sur ce, Martial et sa fille Josapha disparaissent de la circulation et partent se réfugier dans les entrailles de l'île, laissant sur leur passage un essaim de cadavres. La gendarmerie est en ébullition, le lecteur aussi. On ne sait clairement plus ce qu'il faut penser, entre douter et aller dans le sens indiqué par l'auteur, on suit bêtement. De toute façon, on voudrait prendre une autre route qu'on ne pourrait pas non plus. La mise en scène est ainsi faite qu'on est pris dans l'engrenage, de notre plein gré, et en toute légitimité. J'ai ainsi lu le livre d'une traite. Les chapitres défilent sous les yeux, le rythme est cadencé, soutenu à un train d'enfer, avec une intrigue redoutable. Sans compter que ce doux contraste entre le décor de rêve et l'histoire aux allures dantesques procure une sensation grisante et déstabilisante, à la fois source d'excitation et d'angoisse. Bref, c'est diaboliquement efficace. On en sort les nerfs à vif, mais émoustillé par cette plongée en Enfer.

Pocket, mai 2014 / Presses de la Cité, mars 2013

11 novembre 2014

Cadavre 19, de Belinda Bauer

Cadavre 19

Patrick, étudiant en anatomie, a choisi cette spécialité pour mieux comprendre la mort. Selon son professeur, les cadavres ne parlent pas mais ont tout à délivrer. En salle d'autopsie, face à un corps anonyme, estampillé Cadavre 19, Patrick et ses camarades épluchent, décortiquent, classent, cataloguent, analysent bout par bout. Leur but étant de découvrir la cause du décès. Et non l'identité du mort. Patrick, lui, en fait une fixation.

Contrairement aux autres étudiants, Patrick a besoin d'éclaircir tout ce qu'il voit, entreprend, entend, découvre. Il est atteint du syndrome d'Asperger. Mais surtout, il n'était qu'un enfant lorsque son père a été fauché par une voiture sous ses yeux. Ce drame continue de le hanter, car il a le sentiment d'avoir été floué sur le pourquoi et le comment. Inutile d'attendre de sa mère le moindre geste de compassion, ancienne alcoolique, elle est toujours autant à côté de la plaque !

Voir Patrick partir à l'université, partager une colocation, prendre son indépendance représente pour elle le début de la normalité. Un poids en moins. Un soupçon de soulagement. Le garçon n'est pas d'un caractère sociable, mais s'adapte à sa façon au mode de vivre de Kim et Jackson. Il ne cache pas que le Cadavre 19 ne cesse de le turlupiner, qu'il est contrarié par ses mystères, d'autant plus qu'il vient de mettre le doigt sur un détail peut-être déterminant pour la suite !

À côté de ça, on suit l'histoire d'un service de réanimation de l'hôpital de Cardiff, où infirmières et corps végétatifs nous livrent des confidences faussement anecdotiques, car de fil en aiguille on devine qu'elles vont compléter un tableau ombrageux. J'ai beaucoup aimé ce principe de constructions par petites briques, ci et là, on vivote, on stocke chaque information avant le tomber du rideau. C'est très réussi.

Le dénouement est, cependant, plutôt précipité. On a un enchaînement de coïncidences, plutôt abrupt. On se sent assommé par la succession des révélations et autres secrets déterrés. Cela manquerait presque de finesse si le reste du roman n'avait été aussi alléchant et parfaitement conduit. Donc, aucun souci. On a une intrigue qui se conclut de façon diabolique, mais efficace. Belinda Bauer a su proposer un roman original, qui s'est distingué par sa structure alambiquée et son « héros » au comportement singulier.

Fleuve Noir, septembre 2014 ♦ traduit par Christine Rimoldy (Rubbernecker)

24 octobre 2014

Juste avant le crépuscule, de Stephen King

Juste avant le crépuscule de Stephen King

Ces 13 nouvelles, dites terrifiantes, proposent une plongée déconcertante vers des univers hétérogènes, mais ayant en commun la volonté de troubler le lecteur. Juste avant le crépuscule, c'est « l'heure où les ombres se fondent dans les ténèbres, où la lumière vous fuit, où l'angoisse vous étreint ». Parfait descriptif, mais peu concrétisé via une mise en application peu convaincante. 

Non, vraiment, je n'ai pas été emballée par le menu de ce recueil. Certes, on peut croiser des fantômes, un psychopathe, un chat démoniaque, un sourd-muet trop discret pour être honnête, mais aussi sombrer dans des rêves hallucinatoires ou assister à une fin d'après-midi apocalyptique... bref, autant de rencontres toutes plus perturbantes les unes que les autres.

Mais le format de la nouvelle a été fatal : trop, trop frustrant. Et puis les histoires sont de qualité inégale. Je me sentais à peine à mon aise dans un univers qu'il me recrachait déjà pour d'autres horizons. Dur. Sur cette déconfiture, je ne m'avoue pas vaincue non plus. Michel Raimbault n'a jamais démérité et a livré une interprétation impeccable, tour à tour troublante et ensorcelante. Certaines pistes sont à déguster, juste avant de se glisser sous la couette, vos nuits seront plus blanches que jamais ! 

Audiolib, avril 2010 ♦ texte intégral lu par Michel Raimbault (18h 35) ♦ traduit par William Olivier Desmond pour les éditions Albin Michel  ♦ disponible en format poche

Pour un avis plus détaillé du contenu et des nouvelles, c'est ici

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23 octobre 2014

Remède mortel, de Harlan Coben

REMÈDE MORTEL

C'est un Harlan Coben vintage que l'on découvre, avec ce roman écrit en 1991 mais publié vingt ans après. Personnellement j'ai trouvé son avant-propos assez hypocrite : « Si vous n'avez jamais ouvert un de mes livres, arrêtez-vous tout de suite. » Puis l'auteur s'explique : c'est une œuvre de jeunesse, qu'il n'a jamais corrigée. Il la livre dans son jus, comme un cadeau tombé du ciel. Alleluïa. 

L'histoire, donc, nous renvoie aux heures sombres de la découverte du Sida (New-York, fin des années 1980). La clinique privée du Dr Harvey Riker, en passe de trouver le remède miracle, voit pourtant ses efforts mis à mal par un serial killer, qui a choisi d'éliminer ses patients les uns après les autres. Et Coben d'aiguiser déjà sa technique imparable : suspense, action, personnages inquiétants, couple de rêve confronté à un fait dramatique, rebondissements et coup de gong implacable... tout y est. Même les petites touches mielleuses, qui me font doucement ricaner. Bref, c'est facile, mais pas désagréable. 

Là où je considère cette lecture pertinente, c'est dans son retour en arrière et le regard assez glaçant qu'on porte sur l'époque (le tournant des années 90). Le Sida était associé au milieu homosexuel, frappé d'une “punition divine” selon les puritains, donc c'était du gaspillage que d'attribuer des aides financières pour la recherche scientifique, au détriment d'autres maladies qui touchent un panel plus large de la population. Etc. etc. 

Sans prêter la moindre intention politique à cet ouvrage, il faut néanmoins lui reconnaître une forme de dépaysement et une analyse critique d'une société frileuse, mal informée, et donc prompte à condamner au quart de tour. Ce Coben vieillot s'en tire à bon compte : sans être exceptionnel, il tient ses promesses et fait passer de bonnes heures de lecture. L'auteur n'a pas à rougir de ses débuts, ou serait-ce de la fausse modestie ? ...

Pocket, septembre 2012 ♦ traduit par Cécile Arnaud pour Belfond (Miracle Cure) 

16 octobre 2014

Le 5e Règne, de Maxime Chattam

Le 5e regne

La petite ville d'Edgecombe, en Nouvelle-Angleterre, est sens dessus dessous lorsque la police fait la découverte d'un nouveau crime d'enfant. Le shérif Hannibal n'a pas l'ombre d'une piste et voit arriver un agent du FBI, Glenn Ferguson, pour lui prêter main forte. Mais celui-ci commence à s'engager sur un sentier pentu, impliquant des théories peu rationnelles. Allô, Mulder ? Des puissances occultes auraient-elles élu domicile dans cette bourgade paisible ?

Ou serait-ce ce vieux grimoire, trouvé dans un grenier par une bande d'ados, qui aurait déclenché les hostilités ? Toujours est-il que Sean, Lewis, Zach, Tom, Eveana et Meredith ont mis le doigt dans l'engrenage, ils ont ouvert un livre interdit et libéré son pouvoir démoniaque. Les voilà maintenant aux prises d'hallucinations effroyables, se sentent poursuivis par des yeux rouges et entendent des bruits dans leurs placards...

Ils seront vite dépassés par la situation, qu'ils ne peuvent expliquer aux adultes. Pris à leur propre piège, devant affronter seuls des ennemis redoutables, ils vont vivre un cauchemar éveillé, sous les traits d'un Ogre qui dévore les enfants et rôde dans l'ancienne usine désinfectée, mais aussi d'un trio diabolique, débarqué de nulle part, qu'il vaut mieux éviter de croiser le soir dans une ruelle. Mamma mia !

C'est à vous filer des frissons dans le dos ou je ne m'y connais pas. L'ambiance, digne d'un roman de Stephen King (je ne compte plus les ressemblances), est crépusculaire, sourde, oppressante, mystérieuse et inquiétante. Même les éléments sont déchaînés (il pleut constamment et ça dégénère en cyclone !). Cela vous plante le décor, et c'est plutôt efficace. En tout cas, c'est parfait en cette saison automnale, dédiée aux lectures qui font peur. ;o)

J'ai également beaucoup apprécié les personnages, surtout Lewis, dont les réparties rigolotes ont plus d'une fois permis de détendre l'atmosphère. Certes, il y a aussi pas mal d'incongruités, comme la quasi absence des parents, qui vivent leur vie en marge, sans se soucier du maniaque en ville et du couvre-feu en vigueur. Les adolescents sont en roue libre, même l'encadrement au lycée est très léger. Ce sont des détails, et je chipote, car franchement c'est une lecture prenante et forte en sensations, qui a su me scotcher du début à la fin. 

Pocket, janvier 2012 pour la présente édition (éditions du Masque, 2003, sous le pseudonyme de Maxime Williams)

15 octobre 2014

Le Livre des Morts, de Glenn Cooper

Le Livre des Morts

Panique à New York ! « Le tueur de l'Apocalypse » condamne ses victimes en leur envoyant une simple carte postale, illustrée d'un cercueil, avec une date écrite au verso. Celle de leur mort. 

Sur l'île de Wight, en 777 (date fatidique), la vie d'une communauté de moines est soudainement confrontée à la terrible malédiction du “7ème fils d'un 7ème fils” et voit leur existence à jamais placée sous de sombres présages.

Février 1947, Churchill prend connaissance d'une découverte qui dépasse toute contingence politique et menace la sécurité de la planète ! Zone 51, dans le Nevada, la Légende est en marche. Mais l'humanité ne sera jamais assez préparée par ce qu'il se trame...

Premier roman de Glenn Cooper et pari réussi. L'intrigue opère immédiatement un état de dépendance. Bien construite, elle sait ménager son suspense, sans jamais perdre de vue l'intérêt du lecteur, et travaille aussi à cet effet pour le divertir en offrant des scènes sensationnelles et une réelle intensité dramatique.

Par contre, l'agent du FBI, Will Piper, collectionne à lui seul tous les clichés du genre (alcoolique, dépressif, arrogant, misogyne et frimeur). De caractère irascible et teigneux, le type n'est guère sympathique. Il a été reconnu en tant que profiler chevronné, mais ses démons ont fait le reste. Il passe désormais son temps à compter les jours qui lui restent avant sa retraite. Sa collègue, la jeune Nancy Lipinski, décrite à travers ses yeux comme étant quelconque et insignifiante, tombe sous son charme... Moi pas comprendre. 

Pour le reste, c'est tout bon. Frissons garantis etc. etc.

Pocket, février 2011 ♦ traduit par Carine Chichereau pour Le Cherche Midi (Library of the Dead)

14 octobre 2014

La théorie Gaïa, de Maxime Chattam

La Théorie Gaïa

Un couple de scientifiques, Peter et Emma DeVonck, accepte sans réfléchir une mission secrète qui va les conduire, l'un à l'observatoire du pic du Midi et l'autre à Fatu Hiva, en Polynésie française, dans le but de vérifier si les équipes de chercheurs sur place ne profiteraient pas de financements occultes pour se livrer à des expériences interdites. Or, la réalité sur le terrain est beaucoup plus effarante.

À l'instar des personnages totalement incrédules, on avance à l'aveugle, dans ce cauchemar sans nom. L'histoire, racontée par alternance, donne également le tournis en proposant deux ambiances différentes, l'une glaciale et l'autre tropicale. Mais toutes deux ont en commun d'être mystérieuses et angoissantes à souhait. L'auteur n'a pas fini de nous surprendre et nous réserve encore un tas de surprises et de sensations fortes. Car Chattam est redoutable, dans ce livre il fait peu de cas de l'action (lente et quasi inexistante), au profit de la suggestion. Un principe que j'ai trouvé diaboliquement efficace ! Du moins, les émotions sont palpables et le suspense entier. Chaque fin de chapitre est terriblement frustrante, puisqu'il faut généralement attendre le tour prochain pour connaître la suite (surtout pour l'histoire d'Emma... nettement plus effrayante, j'enrageais après chaque chute !).

En bref, c'est du bon, du brut, du suggestif, pour un thriller qui donne à réfléchir sur nos actes et les conséquences sur la planète (réchauffement climatique). La tension constante du récit est parfaitement rendue par l’interprétation sobre et intense de Laurent Jacquet. Excellent audiolib qui fait passer les 14 heures d'écoute comme une lettre à la poste. 

Audiolib, juin 2008 ♦ texte intégral lu par Laurent Jacquet (durée d'écoute : 14h environ) ♦ suivi d'un entretien de 45 minutes avec l'auteur 

Ce livre s'inscrit dans le Cycle de l'homme et de la vérité, en troisième position après Les arcanes du chaos et Prédateurs. Nul besoin de les lire dans l'ordre établi.

10 octobre 2014

La Forêt des Mânes, de Jean-Christophe Grangé

La Forêt des mânes

En pleine détresse amoureuse, Jeanne Korowa, magistrate, célibataire, sans enfant, détourne les écoutes de son ex lors de ses séances chez son psy. Elle veut comprendre les raisons de leur rupture, mais découvre des échanges troublants entre le médecin et l'un de ses patients, un père d'origine espagnole, dont le fils, particulièrement instable, pourrait être le suspect principal dans la série de meurtres cannibales survenus dernièrement à Paris. Jeanne hésite à en parler à son ami François, chargé de l'enquête, et puis les événements se précipitent... La suite bascule dans l'horreur, et Jeanne plaque tout pour devenir une Lara Croft en puissance. Côté positif, la lecture est rapide, prenante, bien ficelée... avec une héroïne frondeuse, qui tient les rênes et entraîne le lecteur à ses trousses. Mais l'ensemble manque parfois de cohérence et de véracité (oui, c'est souvent tiré par les cheveux !), accompagné d'une surenchère de violence, jusque dans les détails et la description des massacres. Un peu lourd à digérer. Le dénouement aussi m'a déçue, car je n'ai pas du tout été surprise. Toutefois, j'ai accroché de bout en bout, sans vouloir zapper la moindre piste. Ce n'est sans doute pas le meilleur J-C. Grangé, mais l'auteur parvient à nous lier à son univers sombre et angoissant. Rien que pour ça, je suis cliente !

Audiolib, novembre 2009 ♦ texte intégral lu par Laurence Haziza (durée : 16h 54) ♦ en format papier : Albin Michel ou Livre de Poche

Laurence Haziza se révèle une excellente interprète et donne à sa lecture un rythme tendu qui souligne la présence obsédante du mal. J'ai beaucoup apprécié écouter sa voix et sa manière de nous lire l'histoire ! 

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