Serpent & Dove (Serpent & Dove #1) de Shelby Mahurin
Toi aussi tu te sens d'humeur automnale. Envie d'une ambiance halloweenesque. Comme un refuge contre le chaos extérieur. Rarement j'ai autant trouvé du plaisir à plonger dans des lectures ancrées dans l'imaginaire que ces temps-ci !Serpent & Dove figure parmi ces rendez-vous à ne pas louper pour la saison. Ici, les sorcières sont traquées par des chasseurs sous l'égide d'un archevêque. Reid est un capitaine chevronné.
Tout en lui était précis, déterminé avec soin, chaque couleur à sa place. Rien n’était dilué par l’indécision, il voyait le monde en noir et blanc, ne supportant aucune des nuances intermédiaires.
Lors d'une mission en ville, il croise une drôle de demoiselle grimée en homme. Puis la retrouve se faufilant comme une voleuse hors d'un manoir. Et enfin lui met la main dessus dans les coulisses d'un théâtre. Mais au terme d'un cafouillis particulièrement cocasse, voilà qu'il doit épouser cette effrontée !
Louise est une sorcière qui se cache des chasseurs et de sa communauté. Elle mène une existence vagabonde et aventureuse. Se faufile dans les bordels, boulotte des roulés à la cannelle, chipe des bijoux, ne reconnaît pas l'autorité du roi. Son monde est aux antipodes de Reid. Malgré cela, elle décide qu'épouser un capitaine et vivre dans une cathédrale pourrait lui assurer un peu de sécurité en attendant de trouver une issue de secours. Impensable, n'est-ce pas ?
Une sorcière et un Chasseur de sorcières unis par les liens sacrés du mariage. Cette histoire ne pouvait se terminer que d’une seule manière, au sommet d’un bûcher, avec une allumette...
Et pourtant, le couple signe leur contrat devant l'archevêque et échange leurs vœux en serrant les dents. Lou et Reid ne s'aiment pas. Lui est droit dans ses bottes, honneur, noblesse, pureté etc. Elle est une païenne, jure tout le temps et le provoque exprès pour protéger son secret. Plus il se tient à distance, plus elle peut préparer sa fuite. Pense-t-elle !
Toute cette partie consacrée à leur relation est délectable : c'est frais, charmant, très drôle. J'ai beaucoup aimé. C'est notamment adorable de voir Reid, très collet monté, s'adoucir auprès de son épouse délurée qui, inversement, apprend à lâcher prise en découvrant le caractère profondément magnanime de son mari.
Tape dans les mains avec joie.
D'un autre côté, la tension dramatique n'est pas en reste : les sorcières réclament vengeance, les chasseurs affûtent leurs armes et les rues regorgent d'âmes amères. La magie tisse des cordons dorés qui entremêlent les destins. Ça laisse des traces. Lou est déchirée de toutes parts et se sent lâche. Son secret ne tient plus qu'à un fil !
J'ai franchement beaucoup aimé les conflits qui s'accumulent autour des personnages. Le poids des mensonges, des secrets et des révélations rend l'atmosphère lourde et poignante. Le suspense est là. J'ai attendu fébrilement le clash. L'inévitable. Et je n'ai pas été déçue.
Je me détestais pour ce que je lui avais fait. Je me détestais encore plus pour ce que je ressentais encore pour elle. C’était une sorcière. Une épouse de Lucifer. Par conséquent, qu’est-ce que cela faisait de moi ? « Vous êtes un lâche », cracha Ansel.
Si ce roman ne gagne pas ses cinq étoiles, c'est juste pour deux, trois détails insignifiants. Mais le plus gênant, reste pour moi l'utilisation abusive du langage familier. Trop moderne pour une histoire d'époque médiévale. Bien évidemment, ça reste une lecture géniale et fascinante. Et je lirai très prochainement la suite !
De Saxus, 2021 pour la traduction française. Par Axelle Demoulin et Nicolas Ancion
⭐⭐⭐⭐
Le Poison écarlate (Les Portes du secret #1) de Maria V. Snyder
Dear Lord, le temps passe. Et me voici en train de relire cette série douze ans plus tard. Notez que c'est toujours aussi bien et que je prends un plaisir fou à découvrir (enfin) la suite !
Condamnée pour meurtre, Elena attend son exécution dans la puanteur de sa geôle lorsqu'elle se voit offrir le poste de Goûteur du Commandant Ambroise. C'est le chef de la sécurité - Valek - qui va la former en employant des méthodes assez rudes (il va l'empoisonner) et ainsi lui ôter toute velléité de fuite. Mais Elena va s'accrocher et suivre son apprentissage malgré les espions et autres ennemis revanchards qui veulent la tuer.
Tout de suite, on s'imprègne de l'ambiance sinistre et sombre qui enveloppe cette histoire, entre le passé de l'héroïne, les dangers qui rôdent autour du château depuis le coup d'état contre le roi et ses partisans, les magiciens proscrits du territoire d'Ixia qui tentent des incursions clandestines pour approcher la nouvelle recrue du redoutable Valek, le fantôme de l'homme assassiné et les origines cachées de l'orpheline. Tout ça est lourd, très lourd et dramatique.
Cependant, de longues journées éreintantes occupent notre héroïne, pour reprendre des forces, préparer son départ et trouver son antidote. En même temps, elle prend une part active à la vie du château, aux stratèges politiques et aux missions qui mettent les nerfs en pelote. On apprivoise finalement les lieux et les personnages à son rythme. Fait étrange, elle tisse des liens particuliers avec Valek *dangereux, caractériel et exaspérant* soupirs dans l'assistance.
La relation est certes furtive, tout en douceur et pudeur, même si certaines scènes surviennent de façon peu opportune *tousse*. Je trouve malgré tout follement romantique lorsqu'il murmure en s'inclinant “pour toi, mon amour” après avoir zigouillé son adversaire. L'histoire n'en est qu'à ses prémices, d'autres rebondissements poussent Elena vers d'autres horizons. Et je me frotte les mains d'impatience.
— Un ordre d’exécution n’a jamais réussi à nous séparer. Il y a des moyens de le contourner. Nous nous retrouverons, Elena. — C’est une menace ? — Non, une promesse.
En quête d'une lecture entraînante ? Magie, pouvoir, complots et vengeance, c'est ici. Et c'est très bon. ♥
2006 pour la traduction, 2010 pour la première réédition, 2020 pour la version ebook.
Harlequin / coll. Darkiss. Traduit de l'américain par Lucie Perineau
La Reine sans Royaume, de Holly Black ( ◡́.◡̀)(^◡^ )
J'ai adoré ce tome trois ! Émotions. Sacrifices. Révélations. Héroïsme. C'était magique et flamboyant. Je ne regrette pas du tout d'avoir enchaîné les livres. J'ai plongé dans un univers faerique si sombre et dénué de tendresse que j'ai souvent failli en pleurer de détresse. Mais j'étais fascinée. Complètement obsédée par l'histoire.
Ma voix n’est qu’un murmure : – J’ai perdu ta cape. Il m’observe. – Menteuse, réplique-t-il, les yeux brûlants de rage. Espèce de sale menteuse mortelle.
Si vous aimez les intrigues royales, les personnalités complexes et les contes à faire peur, saisissez votre chance ! Tout n'est pas parfait mais l'ensemble fait son effet. Cette fois encore, j'ai vécu mille sensations au cours de ma lecture. Depuis le début, je ne savais plus quoi penser de toutes ces âmes tourmentées. Je trouvais Jude tellement compliquée à suivre. Sa relation avec Cardan, presque nocive. Les complots, par contre, sont incroyables. La soif de pouvoir rend dingue. Les prophéties deviennent des chaînes. Et les pièges dans ce labyrinthe infernal sont nombreux.
– Quand j’étais dans le monde des mortels, je te considérais comme mon ennemi, mais tu me manquais quand même, dis-je. – Ma chère ennemie jurée, comme je suis heureux que tu sois revenue.
Finalement, ce tome trois apporte des solutions. Pose les personnages. Lisse. Explique. Réconcilie. C'est un vrai confort à lire. Ouf, merci Holly Black ! Tellement de bonnes choses sont dites ou avouées. Ça n'enlève rien du ton mordant et revanchard. La tension dramatique va d'ailleurs atteindre des sommets. Pfiou, boule au ventre, gorge nouée, estomac serré et frissons dans le dos. J'étais à fond dans ma lecture !
Je suis faite pour les ombres ; pour l’art de manier les couteaux, pour les effusions de sang et les coups d’État ; pour les paroles venimeuses et les gobelets empoisonnés. Je sais comment planter un couteau dans ma paume. Je sais comment haïr et me faire haïr. Je sais aussi comment triompher, du moment que je suis prête à sacrifier tout ce qu’il y a de bon en moi.
...
J’ai dit que, si je ne pouvais pas être meilleure que mes ennemis, alors je serais pire. Cent fois pire.
J'ai dévoré. J'ai adoré. ♥
Comment les êtres comme nous s’y prennent-ils pour ôter leur armure ?
Rageot, 2022 pour la traduction. Traduit par Leslie Damant-Jeandel
– C’est toi, que j’aime, confesse-t-il. J’ai passé une grande partie de ma vie à préserver mon cœur. J’ai si bien réussi que je pouvais faire comme si je n’en avais pas. Aujourd’hui, ce n’est plus qu’un organe scabreux, abîmé et rongé par les vers. Mais il t’appartient.
⭐⭐⭐⭐⭐
– Moque-toi si ça t’amuse, susurre-t-il. Peu importe ce que j’imaginais alors ; maintenant, c’est moi qui serais prêt à te supplier en rampant pour obtenir un mot gentil de toi. Ses yeux sont noirs de désir. – Tu m’as terrassé, souffle-t-il.
🖤
Le Roi Maléfique, de Holly Black ಥ_ಥ
Cette lecture me laisse encore et toujours une sensation grisante. Entre dégoût et incompréhension. Fascination et désolation. C'est un étrange cocktail qui me laisse un goût amer en bouche tout en créant une vilaine dépendance parce que j'ai été complètement obsédée par cette histoire !Cette suite au Prince Cruel reprend en plein chaos. Cinq mois ont passé. Pour Jude, notre mortelle plus ambitieuse que jamais, le poids des actes est sans commune mesure. Elle a trahi. Manipulé. Œuvré en coulisses. Elle a obtenu ce qu'elle n'aurait pu imaginer. Mais à quel prix ! C'est une jeune femme isolée, craintive et méfiante qu'on retrouve. Avec son cerveau en surchauffe toutes les cinq minutes tellement elle a besoin d'anticiper et de projeter chaque interaction. Pfiou. C'est étourdissant. Depuis le début, j'ai du mal à m'attacher à elle. Tout comme son histoire avec Cardan. Ce qu'on nous vend comme une idylle impossible. Or, ces deux-là se détestent. Ne se font pas confiance. Et je n'arrive pas à m'enlever cette image de couple qui avoue détester les sentiments qu'ils s'inspirent.
Tu es la punition que je préfère.
La position est délicate car il n'y a rien de romantique, de doux, de tendre ou de désirable. Par quelle pirouette va-t-on nous retourner cet exercice de défiance ? Hmm. Hmm. Désabusée, je suis. Ceci dit, je suis aussi extrêmement attentive à cette mise en scène en trompe-l'œil. Tout est dans le détail. Et dans le manque de perspective. L'histoire est racontée du point de vue de Jude, après tout. La demoiselle est loin d'être la plus clairvoyante dans certains domaines. Espionne. Main armée. Sénéchale. Elle sait faire, mais décoder les émotions, percer les sentiments. No way José.
De toute façon, elle a d'autres chats à fouetter. Autour d'elle, ça se bouscule pour lui donner un coup de poignard dans le dos. Les courtisans. Les ex rancuniers. Sa famille ! La ronde des tromperies a repris son tour infernal. L'action n'est pas explosive mais n'empêche pas de penser que le danger est bien là. Les intrigues politiques ont d'ailleurs beau jeu et tissent un décor ombrageux. C'est ce que j'aime dans cette saga, chaque moment compte. Chaque mot a son importance. Tout est imprévisible. Les sens sont en alerte. J'ai beau m'énerver après les personnages, m'agacer et soupirer à n'en plus pouvoir. J'ai quand même des griffes à la place des mains tellement je suis accrochée aux pages que je tourne avec fébrilité (et dans l'attente de la prochaine traîtrise). C'est comme ça, on devient des horribles lecteurs avides de coups fourrés. Et ça ne manque pas ! Par contre, je sors de cette lecture avec le moral en berne.
Je voudrais ressentir quelque chose. Je voudrais trembler, avoir la nausée. Être celle qui craque et pleure. Je voudrais être n'importe qui sauf celle que je suis ; celle qui vérifie qu'il n'y a pas eu de témoin ; celle qui essuie son couteau dans la terre, ses mains sur les vêtements du cadavre; et quitte les lieux avant l'arrivée des gardes.
Purée, ça craint...
Rageot, 2021 pour la traduction. Traduit par Leslie Damant-Jeandel
⭐⭐⭐⭐.5
Le Prince Cruel, par Holly Black ٩(˘◡˘)۶
“Je suis obsédée par le battement de cils paresseux de Cardan sur ses yeux brûlants comme des charbons ardents.”
Difficile de flâner au sein de la communauté des lecteurs sans passer à côté de ce phénomène ! Entre Sarah J. Maas, Jennifer L. Armentrout et Holly Black, le terrain est miné. Et il faut se blinder pour résister. Moi, je n'ai pas pu lutter. Trop intriguée par les échos de la foule en liesse. J'ai fini par céder, de bonne grâce.
J’ai été élevée par l’homme qui a assassiné mes parents, sur une terre peuplée de monstres. Je vis avec cette peur, elle a pris racine en moi, et je m’efforce de l’ignorer.
Jude n'avait que sept ans lorsqu'elle a assisté à l'assassinat de ses parents avant d'être enlevée avec ses sœurs du monde des mortels pour vivre parmi les Faes. Malgré la protection de son beau-père, elle va grandir en détestant la peur qu'elle ressent de vivre entourée par des créatures sadiques et cruelles. Elle va donc s'adapter en se perfectionnant dans le jeu de l'escrime, le poids des mots et l'art du faux-semblant. Son pire ennemi s'appelle Cardan. C'est un prince héritier de la Couronne. D'une grande beauté mais terriblement dédaigneux, il se moque du pouvoir et entraîne sa clique à persécuter les plus faibles. Jude pourrait être une proie idéale, seulement elle va leur tenir tête et les défier à leurs propres ruses.
Cette relation entre le prince et Jude n'est pourtant pas le cœur du roman. En fait, ce premier tome met en place l'univers de la faerie avec ses complots politiques, ses ambitions dévorantes et ses retentissements. Qu'on ne me vende pas un truc romantique et glamour, c'est faux. En plus, les personnages sont froids, distants, menteurs ou lâches. Tout le monde se déteste ou se manipule. Il n'y a pas un soupçon de pureté derrière cette façade. Tous sublimes d'extérieur, mais viscéralement affreux et insensibles. Chapeau bas pour ce cocktail d'émotions contradictoires qu'on vit au fil des chapitres ! L'ambiance est douce-amère, l'action se déploie lentement, les personnages ne sont pas attachants, et pourtant on s'accroche, on veut connaître la suite, on a besoin de savoir.
– Dis-moi, pourrais-tu m’aimer ? demande-t-il à brûle-pourpoint. – Bien sûr ! J’éclate de rire, sans savoir si c’est la réponse que j’étais censée donner. Mais la question est si bizarrement formulée que je peux difficilement dire non. J’aime l’assassin de mes parents, alors je dois être capable d’aimer n’importe qui.
Suis déjà en pleine communion avec Le Roi maléfique. Tchüss !
Rageot Editeur, Septembre 2020 pour la traduction. Traduit par Leslie Damant-Jeandel
⭐⭐⭐⭐⭐
– Avant tout, je te déteste parce que je pense à toi. Souvent. Ça me dégoûte, et je ne peux pas m’en empêcher.
The Heart of Betrayal (The Remnant Chronicles #2) de Mary E. Pearson
Oh mazette, encore une série qui aura ma peau ! Moins de trois jours après The Kiss of Deception je quitte le tome deux et je suis en manque de la suite. Épargnez mes souffrances, pitié @lamartiniere.jfiction ! Je veux la fin sans trop attendre.Les événements dans The Heart of Betrayal ayant désormais pris une sombre tournure, notre trio héroïque doit sortir du pétrin dans lequel ils ont chacun un rôle à jouer. Tous vont d'ailleurs livrer un brillantissime jeu de composition dans ce théâtre de faux-semblants. Tromperies, mensonges, trahisons. Tension dramatique en puissance. Waouh. C'est hyper stressant à lire.
Où que j’aille, je ne pouvais échapper aux secrets. La tromperie ne connaît aucune frontière.
Car un nouvel adversaire s'est invité à cette partie de poker. Le Komizar en personne. Plus rusé, plus redoutable que jamais. Séducteur et impitoyable. C'est de loin le meilleur candidat dans ce bal des maudits !
- Mais s’il y a une chose dont je suis certain, Lia, c’est que je t’aime. Je t’aimerai toujours. Souviens-t’en demain quand tu t’uniras à jamais au Komizar. Je t’aime et je sais que tu tiens à moi.
Les émotions vont donc crescendo. On retrouve une princesse captive et résignée à son triste sort. Elle a également perdu toute innocence. La jeune fille insouciante, qui rêvait d'amour et qui servait joyeusement du cidre dans l'auberge de Terravin, n'existe plus. C'est maintenant une femme bafouée, humiliée et menacée de mort. Elle n'a plus confiance en personne. Elle comprend vite qu'elle doit se servir de ses propres armes pour sauver sa peau - elle accepte d'être exhibée par son tortionnaire pour séduire les foules qui croient en son Don. L'Assassin rôde toujours dans les parages. Son personnage s'étoffe également et dévoile peu à peu la complexité de sa position. C'est difficile de ne pas s'attacher à lui. Même le Komizar est extrêmement troublant dans son attitude. Mais lui aussi exerce une fascination digne du grand Darkling dans Shadow and Bone ! C'est dire l'imbroglio qui se met en place dans cette intrigue.
— Arrête de me donner des ordres ! J’en ai assez que tout le monde essaie de contrôler ce qui sort de ma bouche ! Ses yeux brillaient, sans que je sache si c’était de peur ou de colère. Que lui était-il arrivé aujourd’hui ?
Mary E. Pearson réussit à construire un univers qui gagne en force et qui pointe les limites des certitudes, des engagements, des ambitions et des dévotions. La princesse n'a pas fini de percer les mystères de Venda et de faire face aux conflits qui s'annoncent. Les drames chantent aux portes. Pfiou c'est inquiétant. Certains pièges sont déjà tendus, les victimes s'accumulent. Et je m'interroge sur l'issue de tout ceci ! C'est allé trop loin. De graves décisions attendent la princesse, l'assassin et le prince. Quid des promesses et autres belles paroles ? Tout a volé en éclats.
Nous avons mal commencé notre histoire, mais ça ne veut pas dire qu’elle doit mal se terminer.
Hmm. J'aurais aimé prolonger cette aventure mais le tome trois n'est pas encore traduit. Hashtag frustration ultime. Car je n'arrive pas à me détacher de cet univers. Suis encore imprégnée de ma lecture. Encore sous le charme. Sous le choc. Soucieuse et impatiente. Suis tentée de craquer pour la VO. Sinon l'attente va être longue. :-/
— Si l’on doit retomber amoureux, autant commencer par un baiser.
La Martinière J. / 2022 pour la traduction. Traduit par Alison Jacquet-Robert
⭐⭐⭐⭐⭐
Parce que je savais que tout ce qu’elle m’avait dit au sujet du Komizar et de son pouvoir était un mensonge, et que je voulais la mettre au pied du mur. Parce que je voulais faire croire au Komizar que notre relation avait changé irrémédiablement. Parce que j’essayais de la protéger une nuit de plus en la gardant dans ma chambre. Parce que tout partait en vrille. Parce qu’elle avait raison – je voulais lui faire confiance, mais j’en étais incapable. Parce qu’avant mon départ, une semaine plus tôt, elle m’avait embrassé. Parce que je l’aimais, idiot que j’étais. Je vis la tempête qui faisait rage dans son regard, comme si elle soupesait chaque mot, cherchant à décider ce qu’elle pouvait et ne pouvait pas dévoiler. Ce soir, je ne pouvais attendre aucune honnêteté de sa part.
— Tu joues à un jeu dangereux, Lia. Et tu ne gagneras pas.
🖤🔥
L'épique saga de la famille Caskey - Blackwater : La Maison (3) & La Guerre (4), de Michael McDowell
Voici donc le Tome 3 de la saga Blackwater !
La saga continue d'explorer ses zones d'ombres et ne cesse de distiller un parfum inquiétant.
Les enfants grandissent, la vie de famille est chahutée. On perd aussi un élément important dans le paysage.
Et le mystère sur Elinor ne désépaissit pas. Je suis captivée !
Je soupçonne également le format audio d'être partie intégrante à mon envoûtement - la comédienne est excellente. L'ambiance et la tension dramatique sont palpables. C'est franchement parfait pour encadrer ce feuilleton.
- Lu par : Olivia Nicosia
- Série : L'épique saga de la famille Caskey - Blackwater, Volume 3
- Durée : 4 h 51
⭐⭐⭐⭐
Petite description du Tome 4 de la saga Blackwater !
Les années passent pour la famille Caskey. C'est au tour de la nouvelle génération de prendre son envol, même si tous les chemins reconduisent à Perdido.
Myriam part à l'université, Frances se fiance. Les enfants de Queenie n'ont rien retenu des erreurs de leurs parents. Grace est de retour - ne lui parlez jamais de mariage. Sister n'ose avouer sa déconvenue. En Europe, la guerre bouleverse le destin des jeunes gens.
Bref. C'est le cycle de la vie. Et au milieu de tout ça, survient un passage bien répugnant. Un rappel qu'il plane toujours un parfum inquiétant sur cette chronique familiale du début du XXe siècle.
Mais on commence à percer les secrets d'Elinor ! Confessions à demi-mot, tendez l'oreille.
Je valide cette lecture en format audio ! Définitivement.
- Lu par : Olivia Nicosia
- Série : L'épique saga de la famille Caskey - Blackwater, Volume 4
- Durée : 4 h 56
- ⭐⭐⭐⭐
The Kiss of Deception (The Remnant Chronicles #1) de Mary E. Pearson
Une princesse en fuite. Un prince rancunier. Un assassin sous contrat. Un trio qui n'a pas fini de distribuer les cartes en inversant les rôles. Tout de suite, j'ai plongé les deux mains jointes.Au départ, l'histoire ressemble à une parenthèse enchantée dans la vie de la princesse de Morrighan. Après avoir fui un mariage arrangé, Lia trouve refuge dans une auberge à Terravin et travaille en tant que serveuse. Deux jeunes hommes vont faire chavirer son cœur, Kaden et Rafe, mais la demoiselle sait in petto qu'elle n'est pas libre de son destin. La réalité viendra lui rappeler ses devoirs et ses responsabilités. Un peu douloureusement, d'ailleurs. Au moment où elle apprend que des troupes ennemies sont en mouvement, Lia décide de rentrer et se confie à ses prétendants. C'est là que tout bascule.
Si la première moitié du roman est bucolique, charmante, légère, insouciante, confondant les uns et les autres (car parmi eux se trouvent un prince et un assassin), la deuxième partie est plus rude. Plus abrupte. Les masques sont tombés, certaines vérités font froid dans le dos. Et le long périple qui attend Lia soulève autant d'émotions que de haut-le-cœur. Ce serait d'ailleurs mentir que de qualifier cette lecture comme captivante, c'est plutôt son tempo qui retient notre attention. Ce faux sentiment d'oisiveté qui règne pendant une partie. La duperie qui sommeille. Les ombres dans le décor, finalement plus si idyllique.
Il passait sans cesse du feu à la glace, se montrant très attentionné avant de soudain m’envoyer promener. Quelle bataille pouvait bien faire rage en lui ?
Et ça le fait ! C'est prenant à lire. Ça ne propose pas un rythme échevelé mais une intrigue surprenante et bien ficelée, qui sème ses petits cailloux au fil des chapitres. Oh, ils pourraient presque passer inaperçus. L'univers se construit ainsi, subtilement. Pour moi, c'est suffisant pour en vouloir davantage, toujours et encore plus ! Cette fine mise en scène a su me séduire. Au point de me pousser à lire la suite, The Heart of Betrayal, dans la foulée.
— Reste ici, ordonna-t-il en tirant d’un coup sec. Tu n’es plus une princesse. Tu es une prisonnière. Ne l’oublie pas.
Petit conseil : il faut lire cette trilogie avant Dance of Thieves qui a été publié en VF au préalable & qui est susceptible de gâcher le plaisir de lecture en dévoilant certains éléments.
La Martinière J. (2021) pour la traduction. Traduit par Alison Jacquet-Robert
⭐⭐⭐⭐✨
Froid brûlant (Black Blade #1) de Jennifer Estep
Bienvenue à ...
Cloudburst Falls (...) célèbre en tant que « l’endroit le plus magique d’Amérique », un lieu où « les contes de fées sont réels ».
Lila Merriweather est lycéenne le jour et voleuse la nuit. Elle vit ainsi depuis la mort tragique de sa mère et se débrouille comme une grande en squattant le sous-sol de la bibliothèque municipale. Elle tient à sa tranquillité. À sa vie invisible. Mais tout vole en éclats le jour où elle est témoin d'une attaque contre trois jeunes privilégiés et sauve la vie de l'un d'eux. Elle a beau fuir la scène du crime et se planquer comme jamais. Le destin finit par la rattraper. Elle est recrutée pour devenir le nouveau garde du corps pour l'héritier d'une Famille. Elle obtient avec ce poste des tas d'avantages mais également une existence sous le feu des projecteurs. Désormais elle ne peut plus mentir sur son passé et ses dons cachés. Toute une survie construite avec minutie qui se disperse. Seul avantage pour Lila : pouvoir approcher son Ennemi de toujours et obtenir sa vengeance.
L'immersion dans l'intrigue est assez dense au tout début car les présentations pullulent et sont méticuleuses. Mais une fois que c'est fait, la lecture s'avère captivante ! Certes, j'ai eu un certain recul quand j'ai découvert l'âge des personnages (17-20 ans). Heureusement ils se comportent de façon plus mature donc c'est moins gênant au fil des chapitres. Du moins, c'est surtout Lila qui détient la palme de l'héroïne. L'histoire est centrée sur son parcours, ses choix, ses secrets, ses émotions. En ce qui concerne Devon, par exemple, ça reste assez flou. Le personnage paraît attachant et très gentil. Toutefois, on ne le perçoit que de loin ou grossièrement. Je pense que les deux prochains tomes permettront d'étoffer cette sensation et d'apporter plus de piquant. Pour l'instant, la série tient la distance et révèle de jolies surprises aussi ! Je suis très contente.
Moi ? Garde du corps pour une Famille ? Ça me laissait plus que perplexe. J’étais une voleuse, voilà tout. Je mentais, je trichais et je volais pour survivre, pour obtenir ce que je convoitais, pour protéger et servir mes intérêts… Les miens et ceux de personne d’autre. Surtout pas ceux d’une Famille.
Éditions Alter Real, 2021 pour la traduction. Traduit par Annabelle Blangier
⭐⭐⭐⭐
La Digue : L'épique saga de la famille Caskey (Blackwater #2) de Michael McDowell
Incroyable ! Ça se lit vraiment très, très vite. En cinq heures d'écoute, le tour est bouclé.
L'atmosphère est toujours aussi opaque et fascinante. Mais on apprécie. C'est comme avancer dans une histoire où plane un danger impossible à nommer et où soudainement l'horreur s'abat froidement. On n'a aucune preuve d'une présence fantastique et pourtant on sent qu'un truc cloche dans cette petite ville.
De nouveaux personnages ont fait leur entrée. Les anciens continuent leurs spéculations politiques et familiales. Le projet de construction de la digue divise. Et Elinor n'a pas dit son dernier mot.
Quelle lecture originale... à conseiller, vraiment ! Je ne sais pas expliquer ce petit truc qui fait qu'on plonge dedans, qu'on s'imprègne de l'ambiance et qu'on frissonne du désir d'y retourner dès qu'on a terminé. Ça se décline en feuilleton - six épisodes - et en audio c'est encore plus immersif. La voix d'Olivia Nicosia est excellente, son interprétation est sans fausse note. C'est captivant.
©2021 Monsieur Toussaint Louverture (P)2022 Audible Studios
- Lu par : Olivia Nicosia
- Série : L'épique saga de la famille Caskey - Blackwater, Volume 2
- Durée : 5 h env.
⭐⭐⭐⭐