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Chez Clarabel
16 juin 2015

L'Année solitaire, d'Alice Oseman

L'année solitaire

Tori est en dernière année au lycée et se la coule douce. Non pas qu'elle traîne dans les soirées entre copines, à boire ou draguer jusqu'au bout de la nuit. Tori est tout le contraire : asociale, renfermée et boudeuse, elle passe un temps fou sur le net, rédige son blog ou regarde des bouts de films en pestant contre le monde entier. Elle est comme ça, Tori : déprimante, teigneuse et désabusée. Le jour où elle rencontre au lycée Michael Holden, un sacré énergumène, Tori découvre aussi l'existence d'un site pirate, Solitaire.co.uk, qui cherche à mettre de la fantaisie dans la vie des élèves. À part ça, il ne se passe pas grand-chose dans le roman, si ce n'est de lui reconnaître une fraîcheur et une vivacité dans son écriture. (Signalons que l'auteur avait 18 ans et était au lycée au moment de l'écrire.) Au final, j'ai trouvé ce roman assez creux, mais tellement représentatif de sa génération. On a là un livre d'ado qui s'adresse aux ados, avec leurs mots et leurs états d'âme, et c'est bien ciblé. L'héroïne concentre tous les défauts du genre : humeur changeante, dégoût de soi et des autres, envie de rien... C'est casse-pied à lire, même si c'est aussi très proche de la réalité ! Et cela fourmille de nombreuses références à la pop culture (Harry Potter, Dr Who, La Belle et la Bête, The Smiths, Sherlock etc.). Un détail franchement top.

Nathan / mai 2015 ♦ Traduit par Anne Delcourt (Solitaire)

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15 juin 2015

Nos étoiles contraires, de John Green

NOS ÉTOILES CONTRAIRES

Deux ans que je lutte contre ce roman, refusant de le lire. Pour ne pas faire comme tout le monde. Pour éviter la déception. Pour fuir un sujet qui me touche trop personnellement. Même son adaptation au cinéma n'a fait que renforcer mes doutes et mes craintes. Non, non, non. Je ne céderai pas aux appels des sirènes. La tentation a finalement pris la forme d'un livre audio. Texte lu par Jessica Monceau qui double l'actrice Shailene Woodley (Hazel, dans le film). J'ignore tout de l'histoire, je sais juste qu'elle a fait pleurer des milliers de lecteurs. Sur ce, je me blinde de mon armure impénétrable. Et je plonge.

Hazel a 16 ans et est atteinte d'un cancer. C'est une jeune fille brillante, mais solitaire, privée des petits riens d'une adolescence normale. Un jour, elle rencontre Augustus Waters, beau gosse au sourire éclatant, et devient sa meilleure amie avec qui échanger des idées, des films, des lectures, des lubies. Hazel a pour obsession le livre de Peter Van Houten, dont la fin ouverte est, pour elle, une immense frustration. Elle souhaite plus que tout rencontrer l'auteur ou discuter à bâtons rompus de son chef d'œuvre. Et là, Augustus lui offre son rêve sur un plateau...

J'ai beaucoup apprécié que l'histoire ne se résume pas à un amour tragique (ou revoyez Love Story), même si la symbiose entre Hazel et Augustus est rayonnante et éclabousse le lecteur de tendresse. Leur relation prend forme avec douceur, entre pudeur, intelligence et humour. Franchement, ça fait du bien. Et c'est tout sauf fleur bleue. On a ici un roman qui parle avant tout de maladie, de vie et de mort. Au milieu de tout ça, deux jeunes gens vivent leur éducation sentimentale... la plus normalement possible. Rien que pour ça, le roman est réussi, sensible et poignant, sans tomber dans le mélo. 

La lecture faite par Jessica Monceau est d'une délicatesse appréciable et ne cherche pas à vous arracher toutes les larmes de votre corps. Je la remercie pour son tact et sa finesse. (En comparaison, le roman de Gwendoline Hamon, Les dieux sont vaches, m'avait carrément mis la tête à l'envers !) 

Audiolib / juin 2015 ♦ Texte lu par Jessica Monceau (durée : 7h 53) ♦

Traduit de l'anglais par Catherine Gibert (The Fault in Our Stars) pour les éditions Nathan

 

♦♦♦♦

John Green

Rencontre avec John Green : à la Librairie de Paris 

le mercredi 17 juin de 18h30 à 19h30 

 

18 mai 2015

Double Sens, de Lauren Barnholdt

double sens

La fin brutale de son idylle avec Jordan a brisé toutes les illusions de Courtney (le garçon a rencontré une autre fille sur internet). Malgré tout, elle refuse d'annuler leur voyage pour leur entrée à l'université et veut se prouver qu'elle est capable de rouler à ses côtés sans ressentir la moindre émotion. Tandis qu'elle ne cesse de ruminer sa colère et sa frustration, Jordan se la joue nonchalant ... et secret. Mais grâce à la narration alternée, on découvre un garçon ressassant lui aussi la cause de leur rupture, sans qu'on sache pourquoi. Quelle amertume. L'ambiance est donc faussée, entre quiproquos et maladresses. Notre couple désabusé est au creux de la vague et on aimerait bien que ça recolle entre eux, surtout qu'on revit par flash-back les débuts de leur relation amoureuse et c'est franchement du gâchis !

L'histoire est au final simple et sans surprise, mais conduit à une résolution assez décevante (tout ça pour ça) dans un embrouillamini de révélations tardives et pataudes. Le style aussi est sans fioriture, sans humour particulier et du genre balbutiant ou à répéter les mêmes détails insignifiants (le bouquin lu et relu dans le but d'éviter toute discussion). Ceci dit, la lecture est sans prétention, lisse et passe-partout, elle permet aussi d'alimenter les fantasmes du road-trip américain.

Castelmore ♦ mars 2015 ♦ Traduit par Marianne Durand (Two-Way Street)

12 mai 2015

Nous les menteurs, de E. Lockhart

Nous les Menteurs

Une famille belle et distinguée. L'été. Une île privée.
Quatre adolescents à l'amitié indéfectible.
Un accident. Un secret. Une héroïne brisée.

L'été de ses 15 ans, alors qu'elle est en vacances sur l'île du clan Sinclair, Cady manque de se noyer et finit aux urgences avec un trauma crânien. La mémoire en vrac, les migraines foudroyantes. Pour son bien, la jeune fille est éloignée du giron familial où elle y reviendra deux ans plus tard. Les médecins pensent que ce retour aux sources sera bénéfique pour raviver ses souvenirs. Et effectivement, impatiente de retrouver ses cousins, Mirren et Johnny, ainsi que Gab, son grand amour, Cady compte sur eux pour l'aider à se rappeler les causes de son accident. Mais l'ambiance à Beechwood n'est plus la même, les silences sont lourds et les secrets pesants. Cet été 17 porte définitivement les couleurs amères de la vérité.

Cette lecture d'ambiance estivale est perfide sans franchement l'avouer ! Prenez garde, on s'imagine partager un moment de calme et de douceur dans un cadre enchanteur avant de réaliser les fissures émergeant sous l'épaisse couche de vernis. Et on gobe tout, sans réfléchir plus loin. On se laisse bercer par le ronron des vagues, par les odeurs de cuisine ou les parfums du jardin, on se prélasse au soleil, on bouquine paresseusement, on rit, on joue, on pleure... Les apparences sont trompeuses, inutile de le préciser. On le devine déjà au ton grave et cérémonieux de Cady, dépossédée d'une histoire dont elle redessine les contours avec parcimonie. On la suit attentivement, on guette les signes et on échafaude des théories. La réalité, elle, enflammera les turbines de votre imagination ! Et si vous me demandez comment ça se termine, je mentirai bien évidemment. ;-)

Gallimard jeunesse ♦ Mai 2015 ♦ Traduit par Nathalie Peronny (We The Liars)

23 avril 2015

Complice(s) d'Eireann Corrigan

Complice

« Ça a commencé comme une plaisanterie. Une blague de très mauvais goût. Le genre de truc dont on n'aurait osé parler à personne, Chloé et moi, de peur de passer pour des monstres. (...) On n'était pas obsédées par la célébrité, d'autant qu'elle est éphémère, les gens ont la mémoire courte. Non, l'intérêt c'était plutôt d'avoir un rôle crucial lors d'un événement important. Une façon de rester vigilantes et réactives, quoi. »

L'heure est grave : une éducation complète ne suffit plus pour entrer dans l'université de son choix, il faut aussi de la motivation en béton, une forte personnalité et combattre l'adversité. Chloé met alors au point, avec son amie Finn, un faux kidnapping. Tandis qu'elle se planque dans la maison de sa grand-mère, savourant son succès devant son poste de télévision, Finn est dépassée par l'ampleur du drame qui se joue à l'extérieur et tente de trouver une issue favorable. Le plan des deux ados peut sembler stupide, naïf et irréfléchi, mais il est dénonciateur des défauts de notre société, comme la pression sociale, la spirale médiatique et ses effets pervers. Difficile alors de ne pas se sentir concernée, ou littéralement happée, par le fil de l'histoire, qui se déroule selon une orchestration simple en apparence, avant de se révéler féroce et implacable. 

La lecture est en effet hallucinante, voire frustrante, car les deux héroïnes sont rudement agaçantes par leur égoïsme et leurs mauvaises décisions. On n'éprouve aucune empathie pour elles, au contraire on s'indigne et on a envie qu'elles se ressaisissent (peut-on infliger pareille torture à sa famille ?!). Même leur amitié sera mise à rude épreuve, faisant voler en éclats le vernis des apparences. L'histoire est donc d'une redoutable efficacité, avec un suspense au taquet et la démonstration d'une supercherie aux conséquences dévastatrices. Bonne pioche pour ce roman qui se veut captivant, poignant, tordu... scotchant !

Milan, coll. Macadam, mars 2015 ♦ traduit par Pascale Houssin (Accomplice) 

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22 avril 2015

Black Ice, de Becca Fitzpatrick

Black Ice

En route pour un trekking dans les montagnes du Wyoming, Britt et son amie Korbie sont surprises par le blizzard et se perdent au milieu de nulle part. Elles trouvent refuge dans un chalet, déjà occupé par deux jeunes hommes, Shaun et Mason. Beaux gosses, mystérieux et attirants. Potentiellement dangereux. Sauf qu'elles oublient tous les principes de précaution et commencent à flirter dans la joie et la bonne humeur. Ahem. Bien entendu, ces deux-là sont des fugitifs recherchés par la police. Peu commodes, méfiants et malins.

On ne peut guère reprocher à l'auteur d'affûter ses armes pour créer une tension psychologique tangible. C'est efficace sur le moment, et puis l'agacement prend vite le pas. Car, franchement, les personnages sont d'une stupidité abyssale. Britt, obsédée pour son ex, Calvin, odieux, menteur et arrogant, est pathétique. Sa copine Korbie est une peste finie. Shaun est un taré stéréotypé, Mason bat le chaud et le froid, en une posture ridicule. On n'y croit pas une seconde et on a juste envie de pousser des cris d'orfraie.

De plus, le suspense est assez friable, puisqu'on devine rapidement les tenants et les aboutissants de l'intrigue. C'est presque par sadisme si j'ai lu le roman jusqu'à la fin pour découvrir comment l'auteur allait sortir son lapin du chapeau. Oh purée, quelle déception. Il m'a été impossible de gober une histoire où les attirances malsaines sont considérées sexy et romantiques. Au secours. Ce livre ne tient pas la route, il est irritant et déconcertant de bêtise. Oui, c'est lassant et ça ne renouvelle pas le genre. Dommage.

éditions du Masque ♦ Coll. MsK ♦ Février 2015 ♦ Traduit par Marie Cambolieu

21 avril 2015

Fille des cauchemars : Anna, de Kendare Blake

Fille des cauchemars

« Anna Korlov. Anna à la robe rouge de sang.
Le nom roule dans l'espace comme une déferlante. Ma voix intérieure se le répète depuis si longtemps que je frissonne de l'entendre, dans la bouche d'un autre, trancher l'air comme une lame de rasoir. »

Thésée Cassio Lowood tue les fantômes, comme son père disparu trop tôt, et parcourt le pays pour traquer ces âmes en peine, qui se vengent sur les vivants en les piégeant à leur tour. Sa nouvelle mission le conduit sur les traces de la terrifiante Anna Korlov, jeune fille tuée le soir de son bal de promo. Depuis, son fantôme déchaîné n'a eu de cesse de multiplier les victimes, dès qu'on s'approche de sa maison. Cas en fera la douloureuse expérience en assistant, impuissant, à l'assassinat sanglant d'un camarade de lycée sous ses yeux ébahis.

Jusqu'ici l'histoire m'a carrément scotchée : mise en place angoissante, personnages attachants, intrigue entortillée, thriller, horreur, fantastique... tout se mêle avec joie pour exciter notre curiosité. J'étais ferrée. Le milieu du roman fait chuter la pression, devient presque commun et ose proposer une relation sentimentale totalement inopportune ! Bref. Passons. La fin renoue avec les émotions fortes, c'est chaud, intense, palpitant. Purée, ça envoie du steak et ça vous colle dans le fond de votre siège. Grosse boule au ventre. Pfiou, vous tournez la dernière page sur une sensation d'hébétude.

J'ai été impressionnée par l'audace du roman, avec son histoire de fantôme sanguinaire (et sa très belle couverture), l'auteur a pris le parti de bousculer gentiment son lecteur avec un univers riche et poignant. Cela change des façades un peu trop lisses des livres YA actuels et c'est très bien ainsi !

Hachette, coll. Black Moon, novembre 2014 ♦ Traduit par Victoria Duhamel (Anna Dressed in Blood)

20 avril 2015

L'Élite 2. Sous surveillance, de Joelle Charbonneau

L’Elite2

Je m'attendais à une suite plus originale, au lieu de ça l'histoire est lente, répétitive, portée par une héroïne peu attachante. Cia est une jeune fille brillante, mais franchement agaçante. Tout repose sur ses épaules, au lieu de paniquer, elle gère à merveille les nouveaux tests psychologiques, les nombreux cours qu'elle doit suivre, la mission d'infiltration, bref elle anticipe chaque événement sans frémir. De plus, l'intrigue évolue sans hâte et se perd dans la description de la routine universitaire. Me suis clairement ennuyée. Il est loin le temps d'une lecture trépidante, semée d'embûches et pleine d'imprévus. Je n'ai pas été convaincue par la nécessité de tester à nouveau les rescapés du tome 1, et encore moins par l'interlude amoureux, qui ne sert à rien. Je lirai néanmoins le prochain tome, pour connaître la fin de l'histoire qui avait su faire preuve d'un brin d'originalité jusqu'à présent... ☺

éditions Milan, coll. Macadam, février 2015 ♦ traduit par Amélie Sarn (The Testing : Independent Study)

20 avril 2015

Nom de code : BlackBird, tome 1 : Cours ou meurs, d'Anna Carey

BlackBird

Une jeune fille se réveille sur les rames du métro, au moment où celui-ci surgit à toute vitesse et pile in extremis. Sous le choc, elle préfère se sauver avant l'arrivée des secours. Pire, la voilà totalement amnésique et paumée, à courir à perdre haleine dans les rues de Los Angeles. En chemin, elle rencontre un jeune dealer qui la prend sous son aile, puis découvre qu'on cherche à la tuer mais sans savoir pourquoi. Elle dispose simplement d'un sac à dos, a un tatouage au poignet, pas la moindre idée de son identité.

Quelle histoire palpitante ! 280 pages à lire d'une traite, pour tenter de comprendre dans quel pétrin on vient de se jeter. Au centre l'héroïne est encore plus désemparée, mais refuse de céder à la panique (eh bien, bravo !). Elle multipliera les pistes pour connaître la vérité, n'hésitera pas à se jeter dans la gueule du loup, au risque de mettre en danger tous ceux qui l'approchent ou veulent lui donner un coup de main. Elle a bien quelques flashes de souvenirs, pour l'instant trop flous, qui lui permettraient de recomposer tout le puzzle.

En attendant d'en savoir plus, on nage en plein brouillard. Visibilité nulle. Du moins, le rythme est intense. Il y a beaucoup d'action. Le mystère est épais. Cela fonctionne à merveille, et on ne décroche pas avant la fin. La narration à la 2ème personne du singulier est un peu pertubante au début, mais on s'y fait rapidement tant on est pris par l'histoire. Vivement la suite, c'est une série en deux tomes.

Bayard, avril 2015 ♦ traduit par Eric Moreau (BlackBird)

9 avril 2015

La Légion de la Colombe noire, de Kami Garcia

La Légion de la colombe noire

Kennedy, 17 ans, pensait avoir touché le fond avec la mort de sa mère et l'existence d'un démon revanchard à ses trousses. C'était sans se douter qu'elle appartenait à un groupuscule secret, La Légion de la colombe noire, auquel appartient quatre autres jeunes gens (les jumeaux Jared et Lukas, le geek Priest et la sublime Alara). Leur but est d'exterminer les entités paranormales (poltergeist, esprit fantôme, démon etc.) en ciblant le plus redoutable, Andras, qu'auraient invoqué leurs familles respectives. Un bien lourd héritage, que voulez-vous...

Kennedy tombe des nues, on s'en doute, mais ne cherche pas à se ressaisir, persuadée d'être l'intruse du groupe. On a même l'impression qu'elle reste avec eux pour les beaux yeux des frères canons. Ah, soupirs... Quelle exaspération ! Pour le coup, Kami Garcia aurait pu s'abstenir cette sérénade sirupeuse de l'adolescente tiraillée par deux beaux gosses, aux tempéraments opposés, et qui semblent l'attirer l'un et l'autre selon les circonstances. Au secours. C'est franchement neuneu. 

Sans quoi, l'univers global me rappelle fortement celui de la série Supernatural. C'est loin d'être bluffant, de plus le schéma narratif tend à se répéter (la quête perpétuelle, entrecoupée de vilaines rencontres, des missions arrachées in extremis et la marque de la victoire sur le poignet... yala !). Au milieu, on se demande quel rôle incombe à Kennedy... une héroïne désespérante, car passive. L'ensemble est pataud, pétri de bonnes intentions, avec action, humour, sensations fortes etc. mais il lui manque la petite pincée de sel pour pimenter le tout correctement. À voir pour la suite.

Hachette, coll. Black Moon, novembre 2013 ♦ traduit par Christophe Rosson (The Legion 1 - Unbreakable)

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