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Chez Clarabel
12 février 2014

“... et voilà pourquoi nous deux, c'est fini.”

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En cette période où l'on nous rappelle que l'amour est une valeur marchande, il est de bon goût de faire un “inventaire après rupture” pour bien enfoncer le clou ! Min et Ed viennent de rompre, après une relation brève mais intense. Ils n'avaient absolument rien en commun, elle est plutôt quelconque et adore les vieux films, lui est basketteur, fêtard et coureur de jupons. C'était écrit d'avance, mais pourtant ces deux-là ont vécu une jolie histoire, sincère et touchante.

L'auteur a réussi un véritable tour de force, en nous embarquant dans cette histoire dont on connaît déjà la fin, sauf la raison de la rupture. Et on revit ainsi toute la romance via l'inventaire de babioles qu'avait conservées la jeune fille, dans une grosse boîte qu'elle compte désormais déposer sur le pas de la porte de son ex. Tous ces objets ont symbolisé leur histoire : la rencontre, leur première sortie, les petits délires à deux, autant de promesses d'instants précieux.

Et on s'attache, bon sang, on s'attache à cette histoire vouée à l'échec, on a envie d'y croire, malgré les petits détails qui n'échappent pas au regard de lynx. L'identification est d'autant plus forte, plus troublante. On se glisse dans la peau de Min et on se sent tout comme elle : en vrac, le coeur brisé et amer. On a eu aussi le goût d'y croire, de rêver - la chute n'en est que plus rude. J'ai beaucoup aimé cette histoire, j'ai été très sensible au discours de la jeune fille, à sa détresse et à ses désillusions. C'est poignant, mais pas du tout déprimant.

J'ai également savouré l'écriture et la traduction, tout de suite j'ai accroché au style vif, poétique et exaltant de la lettre de Min pour Ed. La jeune fille est meurtrie, ça se sent, elle livre aussi tous les beaux souvenirs de leur histoire à deux, son sentiment de trahison etc. Jamais elle ne décharge sa bile haineuse contre lui, elle se montre simplement sincère et c'est mille fois plus convaincant. Le livre lui-même est un appel à la tentation : une belle petite brique rose, truffée  d'illustrations au charme vintage, et une jolie couverture. J'ai totalement succombé !

Inventaire après rupture, de Daniel Handler (Nathan, août 2012 - traduit par Rose-Marie Vassallo)
L'auteur est également connu pour la série jeunesse, Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire, qu'il a signée de son pseudonyme Lemony Snicket.

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12 février 2014

Le monde de Charlie, par Stephen Chbosky

Le monde de Charlie

Charlie, quinze ans, entre au lycée et se lie d'amitié avec Patrick et Sam, deux élèves de Terminale. Le garçon est fasciné par la jolie Sam, il le lui avoue, mais elle le repousse avec douceur, trop jeune, lui susurre-t-elle dans un sourire, c'est encore un môme en apprentissage de la vie, prêt à mordre dans une folle aventure qui s'ouvre à lui.

Et en effet, les sorties entre potes, les âneries pimentées au cocktail sexe-drogue-alcool s'enchaînent, du moins Charlie en est d'abord le témoin privilégié, puisqu'il traverse l'existence de ses proches en y posant un regard neutre, mais pas simplet non plus. Il y a sa soeur qui se fait tabasser par son copain mais s'obstine à le fréquenter en dépit de l'interdiction des parents, ou Patrick qui entretient une liaison avec un type révulsé par ses penchants homosexuels, Sam qui sort avec un gars plus âgé qu'elle...

Charlie, lui, est un poète dans l'âme, qui compulse tous les bouquins que lui suggère de lire son prof de littérature (Harper Lee, Fitzgerald, Salinger, Kerouac etc.). Des références pointues, susceptibles d'ouvrir son univers et ses expériences. Et il s'en donne à coeur joie, le bougre, il se lance dans une relation amoureuse, va au bout de ses envies, de ses désirs, de ses fantasmes. Le type faussement désinvolte, direct, franc et excessif.

Mais bon, toute cette tambouille n'a hélas pas su me le rendre sympathique pour autant. Charlie est trop “space” dans son genre, plus jeune, il a été témoin d'un viol et a observé de ses yeux incrédules la scène sans jamais bouger de la chambre où sa soeur l'avait confiné pendant qu'elle faisait la fête, une autre fois il l'avait surprise avec son petit copain en pleine action, trop tard, il est pour elle un obsédé ! 

Je n'ai, sincèrement, jamais réussi à me fondre dans l'histoire, à m'attacher aux personnages, à être touchée par l'intrigue. On peut tout raconter sur l'adolescence, ses rites et ses excès, mais là... no way. Le roman de Chbosky est amer et dérangeant, à mettre en scène des jeunes gens sur la corde raide, à toujours braver les interdits, sauf que c'était pour moi too much. 

Totale déception pour cette lecture que j'envisageais de découvrir depuis de nombreuses années. J'ai fermé la dernière page en poussant un soupir de soulagement, pas mécontente d'en être sortie et d'éprouver un sentiment de libération. Ce livre n'a pas su me communiquer une énergie positive, dommage.

Sarbacane, coll. eXprim', novembre 2012 pour la nouvelle édition (titre et couverture d'après l'adaptation cinématographique), 1ère édition en avril 2008, sous le titre Pas Raccord - Traduit par Blandine Longre.

7 février 2014

Coeurs brisés, têtes coupées - Robyn Schneider

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Ah, quel roman ! Il n'a pas démérité la comparaison qui est souvent faite avec les livres de John Green. C'est exactement ça : un narrateur à fleur de peau, doué mais abasourdi par une jeune fille dans son radar, pas banale non plus, catapulté dans un univers environné par des satellites d'une puissance atomique... En gros, on se régale, on réfléchit, on fronce les sourcils, on a le coeur lourd, on sourit aussi, c'est très fort !

Ezra Faukner, 17 ans, beau, sportif, brillant, est un roi déchu. L'été précédent sa rentrée en Terminale, il est victime d'un accident de voiture qui le laisse avec un genou broyé. Brisé, il erre son âme en peine et retrouve du réconfort auprès de son ami d'enfance, Toby Ellicott. Il revoit aussi ses centres d'intérêt (plus de tennis, plus de soirées entre potes, plus de petite copine) et s'inscrit en classe de débat, où il rencontre la délicieuse Cassidy Thorpe.

Nouvelle élève, la jeune fille attire l'attention parce qu'elle a un look hors du commun, vient d'un internat privé et a déjà roulé sa bosse en Europe. Ezra est fou d'elle, ensemble ils s'amusent, jouent au chat et à la souris, se plaisent, se séduisent. Le garçon retrouve goût à la vie et lui redonne aussi un vrai sens et des valeurs. Jusqu'au jour où les secrets de Cassidy vont ruiner cette belle harmonie et plonger notre jeune homme dans un profond désarroi.

Ne vous y trompez pas, cette lecture apporte une sensation stimulante des rapports géniaux que peuvent entretenir les adolescents (disons surtout qu'on rêverait de ne croiser que des Nerds façon Toby et ses potes, ce serait le top !). C'est drôle, très fin, sarcastique sur les bords, mais toujours exaltant. Au-delà de ça, c'est une histoire commune sur les tenants et les aboutissants de l'adolescence, les rapports avec les autres, les erreurs à ne plus reproduire, les faux-semblants, etc.

J'ai retenu cette phrase, pour résumer ce propos : « Nous traversons l'existence des autres tels des fantômes, en laissant derrière nous le souvenir obsédant de quelqu'un qui n'a jamais existé. Mais au final, c'est nous qui choisissons comment les autres nous perçoivent. » Je vous invite maintenant à découvrir ce roman mystérieux, poignant et percutant comme il se doit.

Gallimard jeunesse, octobre 2013 - traduit par Nathalie Peronny

5 février 2014

Un Baiser pour la Nuit, d'Anna Godbersen

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Le miracle n'aura finalement pas eu lieu, la série se termine sans avoir jamais réussi à regagner mon plein enthousiasme. Je me sens déçue, un peu flouée, d'avoir perdu l'étincelle à laquelle j'associais aveuglément les livres d'Anna Godbersen. Et pourtant, cette saga avait tout pour me plaire (les années 20, son ambiance glamour, stimulée par les interdits mais cernée par tous les dangers).

Bref, nos trois héroïnes ont su se construire un destin hors du commun : Cordelia dirige son propre night-club, Letty récolte les lauriers de la gloire et vient d'obtenir son premier grand rôle au cinéma, Astrid a enfin son gros diamant au doigt. Mais, mais, mais... tout n'est que poudre aux yeux ! Le revers de la médaille est terrible, vous imaginez bien, l'auteur n'est pas en reste pour nous renverser la tête et broyer notre petit coeur tendre.

Disons-le franchement, la fin est grandiose, avec un dénouement invraisemblable mais absolument imprévisible. De quoi vous affoler les sens et le palpitant. Cela part dans tous les sens, c'est follement romanesque, passionné, dramatique et bouleversant. Du grand Anna Godbersen, comme du temps de sa saga des Rebelles ! C'est regrettable qu'elle n'ait pas su tirer profit de la matière en or qu'elle avait entre les mains, car la série, de qualité inégale, n'a pas su se renouveler et a peut-être abusé de son identité futile et sensuelle.

« ... quand le monde me paraît un peu trop triste, trop misérable, alors je repense à nos beaux atours de cet été-là, et à tout ce dont nous rêvions avant l'automne. Voyez ? Je vous l'avais dit. Ces filles aux yeux brillants qui gravitaient autour de New York comme des papillons, à quelle vitesse elles se trouvèrent emportées dans le tourbillon de ses folles nuits ! Chacune réussit à fuir New York à sa manière - l'une est célèbre, l'autre est mariée, la troisième est morte. »

Albin Michel, coll. Wiz, novembre 2013 - traduit par Cécile Leclère
illustration de couverture (très belle) : Sophie Leblanc

4 février 2014

Une saison à Long Island, d'Anna Godbersen

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J'avais été sous le charme du début, avec Tout ce qui brille, mais la suite m'aura finalement déçue. Que de longueurs dans cette Saison à Long Island, même si les retrouvailles avec les trois héroïnes n'ont pas manqué de piquer ma curiosité, il m'a fallu admettre, avec tristesse, que leurs nouvelles aventures manquaient de peps et de passion.

Suite aux derniers événements tragiques, Cordelia n'en mène pas large et traîne sa misère dans ses beaux souliers. Son amie Astrid a la tête farcie des insinuations sournoises de sa mère, au sujet de ses fiançailles avec Charlie Grey. Letty vivote, prend des bains de soleil, rêve d'une carrière, saisit sa chance. Nouveau venu dans le paysage romanesque, l'aviateur Max Darby tient la dragée haute à la fille du bootlegger en ne cachant pas son mépris pour sa vie frivole et tapageuse. Ce soupçon de relation volcanique avait lieu de me chatouiller, et puis non, aucune intensité passionnelle entre eux, c'est plat.

Un constat s'impose : le champagne est éventé, les bulles se sont envolées, oubliez la légèreté gourmande et la promesse de scandales sulfureux, les années folles n'atteignent pas nos héroïnes, qui passent leur temps à se plaindre et pleurnicher ! Quelle déception. Moi qui me suis toujours enthousiasmée pour les romans d'Anna Godbersern, me voilà bien embêtée avec la tournure de cette série... mais j'enchaîne avec le 3ème tome, Un baiser pour la nuit, en croisant les doigts.

Albin Michel, coll. Wiz, novembre 2012 - traduit par Alice Seelow
illustration de couverture : Sophie Leblanc

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3 février 2014

Double jeu, par Judy Blundell

Double jeu

New York, 1950. Kit Corrigan, 17 ans, a tout plaqué pour saisir sa chance de brûler les planches mais ne collectionne que des déboires ! Sans nouvelles de son petit copain Billy, avec lequel elle aurait rompu lors de leur dernière entrevue, Kit a la surprise de recevoir la visite de son père, Nate Benedict, qui lui propose de l'héberger dans son appartement et d'écrire à son fils pour tenter de le retenir (il vient de s'enrôler dans l'armée et doit partir en Corée). Coincée, mais faible, Kit accepte la proposition. Peu de temps après, elle décroche aussi un job de danseuse au Lido, reçoit une valise entière de vêtements neufs, la situation est plus que désespérante ! La jeune fille n'est pas idiote et se sent prise au piège, elle agit comme une automate, un peu malgré elle, car elle n'est plus sûre de vouloir renouer avec Billy (qui est d'une jalousie maladive et lui faisait constamment des scènes, parfois violentes).

Ce qui m'a beaucoup, beaucoup plu dans ce roman, c'est donc cette sublime et envoûtante atmosphère, digne d'un roman noir suranné, baignant dans un décor d'après-guerre, où l'on croise naturellement des cocotes, des avocats véreux, des gangsters, avec aussi en arrière-plan la chasse aux sorcières (le Maccarthysme) qui frappe notamment les voisins de Kit. Pendant longtemps, l'histoire se veut langoureuse, mystérieuse et follement élégante avant de déraper vers une issue capillotractée et bidouillée à la va-comme-je-te-pousse. Mais cela ne m'a pas chagrinée non plus, puisque je suis sortie de cette lecture en poussant un soupir d'extase tellement j'ai pu savourer l'ambiance générale du roman.

Albin Michel, coll. Wiz, février 2013 - traduit par Cécile Dutheil de la Rochère

27 janvier 2014

Attirance & Confusion, par Simone Elkeles

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Les avis étaient partagés, mais j'ai tenté le coup et je ne le regrette absolument pas ! Je crois même que cela a contribué à mon enthousiasme, puisque j'avais globalement anticipé une grosse déception, j'ai été finalement surprise et complètement folle de Derek Fitzpatrick ! Beau gosse, insupportable, avec blessure secrète, sans attache, ou presque, bref notre Derek débarque dans la petite ville de Fremont le temps d'un été, pense-t-il, et va tout déchirer.

Il a suivi la nouvelle femme de son père, Brandi, une jolie écervelée, maman d'un petit bonhomme de 5 ans, Julian, car elle souhaitait se rapprocher des siens, dans la maison de son père, un type bourru et acariâtre, qui vit coupé du reste du monde, mais aussi de sa soeur, la ravissante Ashtyn, blonde, sportive, frondeuse et décidée, tout juste élue capitaine de son équipe (de football américain).

Tout de suite, la première rencontre entre Ashtyn et Derek fait des étincelles : c'est drôle, mais drôle. Cela donne le ton des échanges que ces deux-là vont s'envoyer pendant tout le roman, car c'est clair, ils se plaisent, ils sont attirés l'un par l'autre, mais ils se barricadent, ils ont leurs soucis personnels, et pourtant tout va participer à les jeter dans les bras l'un de l'autre, à moult reprises, et pour notre plus grand plaisir.

Je ne dis pas le contraire, le schéma est répétitif, il n'y a rien de nouveau sous le soleil, mais ça a suffi pour me faire passer un très bon moment de lecture. Après tout, je n'en attendais pas moins non plus. Moi qui décrétais, par avance, qu'il serait temps que l'auteur change de crèmerie, je retire aussitôt mes dires. Qu'elle ne change rien ! Absolument pas ! C'est tout bon comme ça, c'est frais, c'est pétillant, c'est coquin, c'est attendrissant, c'est gros, c'est niais, c'est dégoulinant de guimauve, ça colle aux doigts... mais c'est tellement bon !

C'est le 1er tome d'une nouvelle série, autour de joueurs d'une équipe de football américain. L'auteur a placé ses billes, déjà présenté les autres protagonistes, et je me frotte les mains de les retrouver tous, les uns après les autres !

La Martinière J., janvier 2014 - traduit par Cyril  Laumonier

24 janvier 2014

Le Clan des Otori, tome 1 : Le Silence du rossignol, par Lian Hearn

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J'avais entamé la série en 2008, mais j'avais négligé de la terminer. À force de remettre à plus tard, j'ai fatalement tout oublié des nœuds de l'intrigue, en plus des noms et des clans à retenir, des lieux, des enjeux, des drames, des trahisons. Bref, je n'avais plus d'autre choix que de m'y replonger et d'avaler cul-sec !

L'histoire : Tomasu vit dans les montagnes avec sa famille et échappe in extremis au massacre orchestré par les troupes de sire Iida, chef du clan des Tohan. C'est un voyageur solitaire, un certain Shigeru du clan des Otori, qui lui sauve la mise et l'embarque avec lui. Le garçon doit désormais s'appeler Takeo et devient le fils spirituel de Shigeru.

Ce dernier est contraint de sceller une alliance avec les Tohan - argh - en acceptant d'épouser la très belle Kaede, une héritière des pays de l'Ouest, retenue en otage par le seigneur ennemi. La jeune fille, porteuse d'une malédiction, est instrumentalisée pour fragiliser Shigeru et son clan, lequel semble déjà affaibli par des guerres internes qui font rage.

De toute manière, toute l'intrigue n'est qu'un vaste complot visant à éliminer les uns et les autres, à semer le chaos, à brouiller les cartes. Même le jeune Takeo devient un pion au centre de ce grand échiquier, lui dont les origines apparaissent sous un jour nouveau, faisant craindre les plus endurcis et distiller de la duplicité chez les plus fidèles.

Ce début de saga est absolument romanesque, bouleversant et palpitant ! J'ai été totalement emballée par cette épopée, au cœur d'un Japon médiéval flamboyant, avec ses traditions et ses légendes, mais surtout ses notions d'honneur souvent bafouées par la folie des hommes.

Folio, septembre 2003 - traduit par Philippe Giraudon pour les éditions Gallimard jeunesse

10 décembre 2013

Destinée, de P.C. Cast & Kristin Cast

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Cette série devenue interminable, mine de rien, n'est pas avare pour nous servir des petites histoires sympathiques autour de Zoey Redbird et ses amis, tous unis contre un même ennemi : la très belle et puissante Neferet, qui dupe son monde et tisse sa toile dans l'ombre pour anéantir la Déesse Nyx. Sa nouvelle arme : un beau gosse du nom d'Aurox, qu'on sait être le Taureau Blanc (dangereux, très dangereux !).

Mais pas un seul soupçon de fourberie contre elle, alors qu'il est de notoriété publique que Neferet est la Peste incarnée et qu'elle ne “vit” que dans le but d'assouvir son ambition dévorante... Zoey a quelques doutes, la présence d'Aurox la perturbe, c'est seulement dans le dernier chapitre qu'elle comprendra pourquoi. (Par contre, je ne suis pas sûre d'adhérer à cette nouvelle perspective !)

Pour l'heure, Zoey est en plein deuil donc elle a la tête à l'ouest. Ses amis ont repris le chemin des cours, c'est lent, c'est plat, les jumelles se fâchent, Damien est déprimé, Aphrodite nous sort quelques réparties de sa cuvée, Lucie a gagné en puissance, Lenobia est tombée sous le charme d'un cowboy, Dragon le maître d'armes est aigri. Rephaïm et son père Kalona nous jouent un couplet tragico-comique cuisiné aux petits oignons (“tu es mon fils, tu m'as trahi”, “j'ai trouvé la lumière, trouvé l'amour, toi aussi tu peux montrer patte blanche”).

Whoop. De. Doo. Mais enfin, que se passe-t-il ?! Je n'ai pas eu l'impression qu'on avançait beaucoup dans la série, que l'action ici présente aurait pu se greffer à un autre tome. Et puis je reste persuadée que les 12 livres prévus par les auteurs relèvent d'un appétit gargantuesque, ou d'une certaine forme de mégalomanie, parce que c'est beaucoup trop ! On se lasse, la série traîne en longueur et l'action pêche un peu.

Tome 9 de La Maison de la Nuit - PKJ, juin 2013 - traduit par Julie Lopez

10 décembre 2013

La gardienne d'éternité, de Julie Kagawa

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Voici la suite tant attendue de Je suis une Immortelle, dans laquelle nous retrouvons Allie en route vers New Covington, là où tout avait commencé pour elle (sa transformation en vampire par Kanin). Aujourd'hui elle sait que son créateur est en danger et vient donc à son secours, en compagnie d'un personnage pour le moins discutable ... Ahem, s'il avait fallu parier sur un individu croisé lors du premier tome, non, vraiment, je n'aurais jamais misé sur lui.

L'histoire prouvera d'ailleurs que je n'avais pas totalement tort. Ou peut-être pas non plus.
Car c'est très difficile de résumer cette intrigue, qui est capable de nous mettre la tête à l'envers et de jouer avec nos nerfs en toute innocence. Une prouesse dont Julie Kagawa a coutume de nous servir ! (Cf. sa série des Royaumes invisibles)

Ce deuxième tome est tout aussi sombre que le premier, très âpre, très douloureux, avec des retrouvailles qui font chaud au coeur (Ezekiel Crosse ♥), même si elles compliquent aussi la situation. En effet, c'est extrêmement touchant et excitant de voir Allie et Zeke ensemble, ces deux-là nous réservent de jolis moments de tendresse et d'affection (et dans ce monde de brutes, c'est particulièrement agréable de se fondre dans du miel et se gaver de sucreries !), il n'en demeure pas moins que leurs sentiments l'un pour l'autre sont conflictuels.

Toutefois, l'action reprend vite ses droits, c'est tendu, tout le temps. C'est confondant de machiavélisme, on ne sait plus à qui accorder sa confiance, l'univers est chamboulé, les anciennes alliances sont trahies, les nouvelles cartes distribuées sont biaisées, enfin bref tout est sens dessus dessous.
Même la fin est impitoyable, cruelle et résonne en nous comme une terreur inimaginable. Quelle suite l'auteur donnera-t-elle à ce gros, immense et déchirant sacrifice ?

Cette série, dont le potentiel ne fait que se confirmer, s'inscrit parmi les valeurs sûres, grâce à ce deuxième tome aussi noir et implacable que le premier !

Harlequin, coll. Darkiss, novembre 2013 - traduit par Maryline Beury

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