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Chez Clarabel
13 juin 2013

“See you in dreamland” (Au bout du rêve)

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Le jour de son seizième anniversaire, Catlin apprend que sa sœur Cassandra a quitté le foyer familial pour voler de ses propres ailes et rejoindre son amoureux à New York. Suite à cette annonce, son père s'enferme dans son bureau, sa mère pleure toute la journée et Catlin rejoint la troupe des cheerleaders sur un coup de tête. Un soir, elle rencontre le beau Matthew et son cœur fait boum.

Catlin plonge dans un rêvé éveillé, elle est folle amoureuse, elle qui se sentait invisible ou l'éternelle seconde existe enfin aux yeux d'un autre, un garçon différent, brillant, mystérieux et fascinant. Progressivement, elle s'éloigne de son petit univers ouaté, elle largue les amarres, elle plane sur son petit nuage, elle oublie ses soucis, car rien n'a plus d'importance que son bonheur avec Matthew.

Voilà un roman de Sarah Dessen qui ne verse pas seulement dans la douce félicité, la tendresse et l'émotion. C'est au contraire une histoire beaucoup plus complexe et déchirante que l'auteur nous propose. Au centre, Catlin est une jeune fille qui ne cesse de se dévaloriser et qui va se mettre en danger à force de douter d'elle-même. Elle bascule aussi dans une spirale infernale, car elle refuse d'avouer combien le départ de sa soeur a creusé un gouffre sans fond. Il devient pourtant urgent de sortir de l'ombre de son aînée, de parler à coeur ouvert avec ses parents, de fuir les paradis artificiels et les rêves qui virent au cauchemar.

C'est un roman bouleversant, qu'on lit avec intensité et beaucoup d'émotion. Les personnages sont à fleur de peau, et c'est donc tout naturel de ressentir leur détresse, leur amertume et leur désespoir, mais c'est aussi un petit cocon extrêmement attachant. C'est du Sarah Dessen, après tout. La famille de Catlin n'est pas parfaite, mais leurs amis et voisins (Boo et Stewart) sont des gens en or. Je pense que ce livre nous fait vivre une multitude de sensations, entre révolte, agacement, compassion et bouleversement. C'est un très beau rendez-vous, fort et poignant.

Au bout du rêve, par Sarah Dessen
PKJ (2013) - traduit par Véronique Minder

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30 mai 2013

Ne faites confiance à personne, même pas à vous-même !

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Suite à l'enthousiasme suscité par Starters, j'étais impatiente de lire le second volet des aventures de Callie. *** Attention, risque de spoilers ! *** La société du Vieux a été démantelée, mais celui-ci s'est fait la malle et les autorités le recherchent activement. Callie mène désormais une existence confortable, avec son petit frère et son ami d'enfance (Michaël). Mais très vite, elle réalise que la puce qui a été insérée dans le cerveau des Starters constitue toujours un moyen de pression pour le Vieux, qui fait d'ailleurs une démonstration de sa puissance en commettant un attentat en plein centre commercial.

De nouveau, la traque infernale s'engage. Callie veut échapper à son tortionnaire, le retrouver et mettre un terme à ses ambitions démentielles. En chemin, elle rencontre Hyden, un adolescent passionné d'informatique, qui se dit proche du Vieux, mais a une dent contre lui, donc il entend bien prêter main forte à Callie pour déjouer ses maudits plans. La chasse à l'homme est effrénée, encore une fois on ne pourra pas reprocher au roman de manquer d'action, car c'est intense, haletant, sans cesse remuant. On ne s'ennuie pas une seconde.

Et pourtant, j'ai été moins emballée par ce qu'on me proposait. J'ai peut-être trouvé que cela manquait d'émotion, qu'on passait trop de temps en voiture, après un ennemi insaisissable, et même les révélations de la fin n'ont pas su me surprendre car j'avais deviné le pot-aux-roses depuis le début ! Ceci dit, les amateurs de sensations fortes en retireront beaucoup de satisfaction et ne bouderont pas leur plaisir.

Enders, par Lissa Price
Robert Laffont, coll. R (2013) - traduit par Cécile Ardilly

21 mai 2013

"There you go, Len," she whispered. "The rest is up to you.”

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C'est la deuxième fois que je lis ce roman, pour sa sortie en format poche, et cela a été un pur bonheur de replonger dans cette histoire poignante et magique. Bailey vient de mourir, sa sœur Lennie est sous le choc, son chagrin est entier, profond, inconsolable. Chez elle, sa grand-mère Manou et son oncle Big tentent de guérir son blues à force de jardinage, de musique, de peinture et de cuisine. Mais rien n'y fait. Lennie s'enferme dans sa chambre, refuse de ranger les affaires de sa sœur, ne veut plus jouer de la clarinette, s'isole dans les bras de Toby, l'amoureux de Bailey, et tente de trouver l'oubli à travers lui.

Que de désillusions, de larmes lourdes et amères, que de mélancolie, de tristesse et de désœuvrement ! A première vue, ce roman a toutes les chances de nous déprimer, sauf que finalement l'histoire nous surprend, nous touche et nous charme instantanément. Il y a de la poésie dans les mots de Jandy Nelson, une sincérité et une authenticité qui me parlent, c'est tellement magique. Et puis, au cœur du récit, il y a un amour naissant, entre Lennie et Joe Fontaine, qui vient d'emménager en Californie. C'est un musicien, un grand romantique, c'est aussi un type sensible et miraculeux. Sa présence suffit à rallumer la petite lanterne éteinte de Lennie. A ses côtés, elle retrouve le goût de vivre et la pensée d'avoir droit au bonheur.

Définitivement, cela restera une lecture bouleversante, que je peux lire et relire, même rien que des extraits, à nouveau le charme opère. Cette histoire qui parle de la mort, mais aussi de l'amour et de la sexualité, montre que l'instinct de vie est en nous, toujours. Lorsque les gens vivent un gros choc ou un gros chagrin, des choses bizarres peuvent se produire. On peut aimer à perdre la raison, on peut tromper aussi, on peut se mentir à soi-même, on peut faire tout un tas de trucs auxquels on n'aurait jamais pensé avant. Au moins, c'est la preuve qu'on est en vie, qu'on a cette chance, et c'est tout. Ce petit roman, définitivement je l'aime et lui conserve à jamais une place chérie dans mon cœur. Dommage que l'auteur n'ait rien publié de nouveau depuis...

Le ciel est partout, par Jandy Nelson
Gallimard jeunesse, coll. Pôle Fiction,2 013 - traduit par Nathalie Peronny

 « Il y a des années de cela, j'étais allongée sur le dos dans le jardin de Manou quand Big m'a demandé ce que je fabriquais. Je lui ai répondu que j'observais le ciel. Il m'a rétorqué : "C'est une vision de l'esprit, Lennie, le ciel est partout, il commence à tes pieds." »

20 mai 2013

“Life is too short to say maybe.”

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J'ai adoré ce livre ! L'histoire dénonce les dangers du virtuel et du tout-numérique, qui enferme la société dans une bulle en lui faisant croire que c'est pour son bien, pour la protéger des dangers du monde extérieur, nous sommes en 2060, et pourtant le message peut s'appliquer à notre monde d'aujourd'hui. Vivre à travers un écran, c'est aussi et surtout se priver de véritables sensations que la vie digitale est incapable de reproduire (ou procurer), donc j'ai aimé cet aspect du roman, mais j'ai surtout trouvé adorable la relation qui se nouait entre les deux personnages que sont Maddie et Justin.

Elle est l'héritière de l'Ecole Numérique, lui est le fils de terroristes qui combattent ce système. Elle croit en des valeurs que lui rejette. Entre eux, beaucoup de secrets, de non-dits et de tension amoureuse... si, si. Et c'est ce qui est clairement le plus attachant ! Dès lors que Justin fait irruption dans son existence, la vie de Maddie va devenir plus intense et excitante, de là à revoir ses priorités et être tentée de s'échapper de son cocon pour enfin mordre la vie à pleines dents. Sauf que lui aussi, de son côté, ne mène pas une vie facile et simple. Il s'est entouré de barrières, il pense n'avoir pas de temps pour l'amour, mais bon ... la demoiselle est coquine et tenace !

Bref, c'est donc essentiellement l'histoire d'une renaissance, ou d'une éclosion. A travers une jolie histoire d'amour, qui se dessine en finesse et avec tendresse. La séduction entre Maddie et Justin s'opère tout en douceur, c'est franchement adorable, du moins, moi j'ai vraiment craqué. Ce n'est certes pas un livre d'action, mais plutôt d'émotion. Je n'avais pas d'attente précise concernant cette lecture, et elle m'a prise au dépourvu. Pile ce qu'il me fallait, au moment où je l'ai entamée. C'est seulement parce que j'ai d'autres livres à lire, mais sinon je suis très tentée de me plonger dans la suite, déjà parue en VO, intitulée [[Middle Ground]]. Série en 3 tomes. J'aime beaucoup, pour l'instant ! ♥

La révolte de Maddie Freeman, par Katie Kacvinsky
PKJ. (2013) - Traduit par Cécile Chartres

" Tu as grandi en pensant que l'amour avait pour unique but d'assurer ta sécurité. Mais c'est comme vivre dans une bulle. C'est une autre forme de domination. Moi, j'ai grandi en pensant qu'aimer les gens, c'était leur faire suffisamment confiance pour les laisser partir. Ça permet d'emporter cet amour avec soi, de créer d'autres liens. "

18 mai 2013

“I realize now how much courage it takes to choose the life you want, whatever that might be.”

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Troisième et dernier tome de cette série, qui raconte trois parcours différents à travers Cassia, Xander et Ky, séparés depuis les derniers événements, à l'approche du Soulèvement généré par le mystérieux Pilote. Ky fait partie de l'escadron, qui pilote les dirigeables en se rendant de ville en ville pour apporter des traitements. Une épidémie de Peste a en effet  frappé la population, Xander est en première ligne, en tant que docticien. Cassia, de son côté, est employée au classement des données, chargée de semer le trouble pour la cérémonie du couplage du prochain Banquet.

Hélas, il ne se passe pas non plus beaucoup de choses dans ce dernier tome, l'action étant très lente, assez molle et très bavarde, j'ai souvent pensé à une lecture plutôt cartésienne, dans le sens où elle invite les lecteurs à se poser et réfléchir sur le monde de demain tel qu'Ally Condie le dessine. Un monde où l'expression artistique serait abolie, où l'on manipulerait la population sur le plan médical, où l'on façonnerait les actes et les paroles d'une société policée, hermétique et figée dans ses émotions. Il serait peut-être temps de réagir, vu comme ça ! ...

En fait, tout m'a semblé coulé de source dans ce troisième tome. Dès les premiers chapitres, je savais déjà comment cela allait se terminer, même si j'ai espéré quelques soubresauts dans l'intrigue, j'ai finalement été très peu surprise. Même le dénouement face au triangle amoureux est évident. C'est comme si l'auteur n'allait pas se fourvoyer dans des prises de tête inutiles, elle avait d'autres chats à fouetter - en l'occurrence, un Soulèvement à fignoler, mais à égratigner aussi, pour mieux démontrer que les personnages ont grandi et ont fait du chemin, en assumant pleinement leurs choix, en défendant aussi les bonnes causes.

Voilà, tout simplement ! Cette série a su me séduire dans sa globalité, même si j'ai été un peu déçue par ce dernier tome, je n'oublie pas qu'elle a su se démarquer à sa façon, avec subtilité et en faisant preuve d'humanité aussi. Par trois fois, il nous a été permis d'entrer en osmose avec les sentiments des trois personnages, surtout dans ce dernier tome, on apprend à mieux cerner Xander, Ky et Cassia, ce qui explique pourquoi tout nous paraît si évident à la fin ! Evident, mais un peu frustrant aussi...

Promise (tome 3), par Ally Condie
Gallimard jeunesse, 2013 - Traduit par Vanessa Rubio-Barreau
Pour un gros pavé de 515 pages !

Et sinon, j'aime TOUT dans le nouvel album de V.P. ! ♥

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16 mai 2013

“We wanted the freedom to love. We wanted the freedom to choose. Now we have to fight for it.”

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Ce dernier tome de la série divise les lecteurs, mais en ce qui me concerne je l'ai beaucoup apprécié ! Nous suivons toujours Lena, réfugiée dans la Nature, auprès des résistants, mais aussi Hana, son ancienne meilleure amie, désormais la future compagne de Fred Hargrove, le nouveau maire de Portland. Malgré son opération, Hana se sent rongée par la culpabilité et n'arrive pas à concevoir son prochain mariage comme une aubaine, réalisant même que Fred n'est pas aussi parfait qu'il voudrait le paraître. 

Lena non plus n'est pas à la fête, en dépit du retour d'Alex, dur et cassant, il ne lui pardonne pas d'avoir tourné la page dans les bras d'un autre. Son coeur est pris en étau, elle ne sait plus qui croire, qui choisir et se vexe facilement pour des broutilles. J'ai eu beaucoup de peine pour eux, mais l'histoire ne nous laisse pas trop le temps de nous apitoyer sur le sort de Lena, car la résistance oeuvre pour le défi ultime, le combat vers la liberté, au prix de tous les sacrifices. Les petits soucis personnels de Lena ne font pas le poids à côté de ce grand rendez-vous haletant !

En effet, il est loin le temps où l'on s'étourdissait de bonheur et de béatitude face aux premiers balbutiements d'une formidable histoire d'amour, dans l'insouciance et la promesse d'une aube nouvelle et éclatante... Ce dernier tome rompt définitivement les amarres. C'est une lecture très sombre, assez oppressante, teintée de désespoir et d'amertume, livrant aussi une issue hasardeuse, mais prompte à toute interprétation. (J'aime les fins ouvertes, donc ça ne me dérange pas du tout.)

Ce n'est pas tout gai, tout rose. Bien loin de là. Et c'est ce qui m'a plu. C'est un livre intelligent, qui refuse de céder à la facilité et qui montre que l'amour, c'est douter, se tromper, tenter, perdre et recommencer. J'ai aimé aussi le message de force et de conviction qu'assomme Lauren Oliver en bout de course : "Faites tomber les murs. Libérez-vous des obstacles, des liens qui vous étouffent, des cailloux qui pèsent lourd dans votre ventre. Faites tomber les murs." Cette série a ravi mon cœur, définitivement. ♥

Delirium, tome 3 : Requiem, par Lauren Oliver
Hachette jeunesse, coll. Black Moon, 2013 - Traduit par Alice Delarbre

16 mai 2013

“She was mine before she was yours.”

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Ce texte est court, puisqu'il s'agit d'une nouvelle de 60 pages, c'est assez frustrant et pourtant il a su me rappeler pourquoi j'avais autant aimé le roman de Lauren Oliver, [[Delirium]].

Cela raconte donc l'histoire éclair d'Hana, l'amie d'enfance de Lena, qui est à l'aube d'être opérée, vient de recevoir d'excellentes évaluations et a déjà été fiancée au fils du maire, ce qui comble d'aise la mère d'Hana. Pourtant, celle-ci a entrepris de sortir la nuit, de se rendre dans les fêtes interdites, de danser, de boire, d'embrasser un garçon, de tomber amoureuse. Hana plane sur son petit nuage, elle pense que Lena ne la comprend pas et blâme ses agissements. Son amitié lui manque, elle voudrait renouer le contact, mais Lena est distante. Aussi, lorsque Hana va retomber douloureusement sur la terre ferme, elle va nourrir une rancœur tenace, une jalousie naissante et très vilaine...

La lecture est rapide, mais poignante et laisse un arrière-goût d'amertume. La fin est choquante, révoltante mais elle colle parfaitement à l'esprit de la série, qui avait su si bien combiner les émotions diverses autour de la passion amoureuse et l'injustice d'être privé de ce droit le plus strict. Du coup, je lis le dernier tome, [[Requiem]], que j'aborde tout de même avec un peu d'appréhension !

Hana, par Lauren Oliver
Hachette jeunesse, coll. Black Moon, 2013 - Traduit par Alice Delarbre

13 mai 2013

“Never Forget Who You Are Because Its Like Forgeting Water Is Wet, The Sun Is Bright, Snow Is Cold.”

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Gene, le narrateur, est un humain qui vit parmi les vampires. Il doit, bien évidemment, masquer sa condition de pauvre homiféré en se faisant passer pour un vamp, aussi entretient-il une hygiène de vie irréprochable (se raser le corps, l'enduire d'une bonne couche d'onguent pour ne pas attraper de coup de soleil, ne pas transpirer, ne jamais sourire, afficher un air terne et stoïque, ne pas faire preuve d'intelligence en classe...). C'est son père qui lui a tout appris, avant que celui-ci succombe à son tour à une morsure.

Désormais seul, blindé pour survivre coûte que coûte parmi leurs ennemis, Gene se rend la nuit au lycée et tente de mener l'existence ordinaire d'un adolescent comme les autres. Lui aussi participe à l'excitation collective au sujet de la Loterie, qui consiste à désigner une poignée de gagnants pour participer à une traque monumentale des quelques homiférés élevés en batterie, nourris et soignés pour gâter les appétits des chasseurs.

Eh oui, c'est particulièrement glauque et peu ragoûtant, mais cela peut faire son petit effet auprès des lecteurs avides de sensations fortes. Pour ma part, je n'ai pas trop adhéré à cette histoire, où l'on ne nous explique pas pourquoi l'ennemi a pris la place de l'homme, ni pourquoi Gene tient absolument à se jeter dans la gueule du loup et à vivre au sein de leur communauté. Certes, il n'y aurait pas d'histoire non plus. Mais j'ai trouvé celle-ci maladroite, passable et racontée sur un ton morne et ennuyeux.

De plus, Gene n'est pas un héros digne de ce nom, au contraire il s'avère souvent couard et passif lors de circonstances déterminantes, au mieux il suit la tendance, au pire il subit ce qui se précipite autour de lui. Même son histoire d'amour avec l'éblouissante, mais non moins mystérieuse, Ashley June n'a pas su allumer la plus petite étincelle d'intérêt chez moi. En fait, j'ai fini par être exaspérée par le personnage de Gene, très mauvais dans son rôle, ce qui a altéré le plaisir que j'aurais pu avoir à découvrir ce roman.

Traqué, par Andrew Fukuda
Michel Lafon, 2013 - traduit par Benjamin Kuntzer

9 mai 2013

“Imagine there was a cure, but finding it would cost you everything. It would completely ruin your life. What would you do?”

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Encore un roman futuriste, qui emprunte cette fois sa ligne conductrice au conte de fées ! Cinder est notre Cendrillon des temps modernes. Elle est à moitié humaine et à moitié cyborg. Orpheline, elle a été placée sous la tutelle d'un scientifique, qui a été foudroyé par la létumose. Cette terrible maladie est en train de décimer la population de la planète, les gouvernements s'arrachent les cheveux pour trouver un antidote, même l'empereur de la Communauté asiatique est alité, à l'article de la mort, et son fils, le prince Kai, est accablé, d'autant plus que la reine Levana, du royaume lunaire, lui met la pression pour conclure des accords de paix impliquant une alliance conjugale.

Cinder est mécanicienne, dans un petit atelier tout sale sur la place du marché. Un jour, le prince Kai lui-même se présente à sa porte et lui demande de réparer son androïde. C'est urgent. Mais les événements vont brusquement s'accélérer autour d'elle : sa sœur va tomber malade, sa belle-mère ne va pas le supporter et va choisir de léguer le corps de Cinder à la recherche médicale. C'est là qu'entre en scène le docteur Erland, avec sa science et son savoir. On craint le pire et on sent le stress nous envahir. A partir de là, le suspense ne va cesser d'enfler !

Car, après un début assez ardu, dans lequel j'avais l'impression de m'engluer avec tous les détails techniques et les cyber-trucs, je n'ai pas tardé à m'enthousiasmer pour cette histoire passionnante. L'héroïne est foncièrement attachante, loin d'être une gamine naïve et spectatrice de son sort, elle est très indépendante et volontaire, ça fait plaisir ! Même son histoire avec le prince Kai se déploie en douceur, avec beaucoup de finesse et de pudeur. C'est adorable, pas du tout mièvre, ce qui a le don de me plaire davantage. Et puis l'intrigue autour des personnages est forte, habile, redoutable, on devine certaines ficelles mais on se laisse tout de même prendre au piège, c'est diabolique et envoûtant.

La série comptera exactement quatre tomes, la suite est déjà disponible en VO ( Scarlet) mais il faudra attendre un an pour la traduction française.

Cinder, par Marissa Meyer
PKJ. (2013) - traduit par Guillaume Fournier

6 mai 2013

“I'm a monster, you know. I'm one of the dangerous ones.”

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Peut-être parce que j'avais déjà lu le premier roman d'Alexandra Bracken, Brightly Woven, que j'avais fortement apprécié, et parce que les commentaires étaient tous plus élogieux les uns que les autres sur sa nouvelle série, qui se présente avec Les insoumis, j'avais probablement de grandes espérances quant à ma lecture mais le résultat ne s'est pas avéré aussi concluant.

Ruby est une gamine de dix ans lorsqu'elle est internée, à l'instar de milliers d'autres, dans un camp pour éradiquer le virus foudroyant qui frappe toute leur génération. Ceux qui survivent sont donc considérés avec prudence et crainte, aussi le gouvernement préfère les avoir à l'œil. Six années vont passer avant que Ruby saisisse sa chance pour s'enfuir. Son secret semble avoir été démasqué et ses jours sont en danger. En effet, Ruby possède le don de télépathie. Elle est capable de fouiller les pensées et de les manipuler à sa guise.

Ils sont une poignée de jeunes à ainsi se révéler une force en puissance, c'est ce qu'elle va découvrir au hasard de sa fuite. En chemin, elle croise Liam, Zu et Chubs, trois adolescents également évadés, qu'elle va accompagner pour échapper aux chasseurs de prime et aux forces spéciales qui sont à leurs trousses, mais aussi pour tenter de trouver la fameuse Terre Promise, East River, où se rejoignent tous les insoumis.

Globalement, j'ai apprécié cette découverte, que j'ai trouvée riche en rebondissements, en action et en folles péripéties. Les émotions et les palpitations sont au rendez-vous. Par contre, je suis un peu déçue par la mécanique de l'intrigue, qui consiste à entrecouper ces séquences rythmées avec de lentes et longues considérations existentielles. On passe, naturellement, un temps fou à tout bien détailler et mettre en place : le contexte politique, l'évolution de Ruby, qui est tout sauf une rebelle dans l'âme, et ses sentiments dans toute cette aventure.

Résultat, j'ai souvent eu la méchante sensation d'être dans l'expectative pendant une grande partie du roman. Malgré les bonnes idées et la promesse d'avoir une lecture passionnante, il m'a semblé que l'ensemble était inégal et un peu long. Paradoxalement, la suite ne devrait être que meilleure car désormais toutes les cartes sont sur table !

Les insoumis, par Alexandra Bracken
La Martinière J. (2013) - traduit par Daniel Lemoine

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