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Chez Clarabel
19 novembre 2012

“I should probably start with the blood.”

lumen

Brillante élève en latin, Nora Kane a rejoint le groupe d'études du professeur, le Hoff, qui travaille sur la traduction d'un Livre vieux de 700 ans. Contrairement à ses camarades, Chris et Max, Nora doit traduire les lettres de la fille de l'alchimiste Edward Kelley, et pense d'abord qu'il s'agit d'une besogne de second ordre. Puis elle réalise que la vie d'Elizabeth Weston, marquée par la tragédie, la trahison, la solitude et le dévouement envers son père et ses travaux, recèle davantage de richesse et de secrets. Nora est troublée, à tel point qu'elle dérobe une lettre qu'elle confie à son meilleur ami.

Le lendemain, Chris est mort. Sa petite amie Adriane est enfermée dans un asile. Max a disparu. Nora est seule, complètement sonnée, mais veut comprendre. Elle va donc mener son enquête, continuer à traduire des textes et des lettres, plonger dans le passé, se glisser dans la peau d'Elizabeth, partir à la recherche du Lumen Dei, une machine convoitée par des illuminés religieux, décoder des messages, se rendre à des rendez-vous clandestins, évaluer sa confiance envers ses proches, rencontrer de nouvelles têtes, éviter les pièges, échapper aux kidnappings, affronter la vérité, avaler son amertume, ne jamais faillir.

LUMEN est un thriller ésotérique palpitant, mené tambour battant, et baignant dans une ambiance sombre et pesante. J'ai tout de suite accroché au milieu universitaire, à la petite chapelle où se réunit le quatuor constitué de Nora, Chris, Max et Adriane, à leur histoire d'amitié et d'amour, aux silences angoissants, aux ombres qui rôdent et au mystère entourant le livre de Kelley et les lettres de sa fille Elizabeth. C'est une lecture efficace, qui se lit avec avidité, tant le rythme est soutenu, le suspense entier. L'immersion est immédiate, l'ensemble est vibrant, passionnant, pour une lecture brillante et intense. En somme, j'ai beaucoup aimé !

Lumen, par Robin Wasserman 
La Martinière J. (2012) - traduit par Maïca Sanconie

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16 novembre 2012

“You’re so naïve. Don’t you see what people are? They’re animals. Every one of them.”

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Deux vaisseaux ont été envoyés dans l'espace pour préserver la survie de l'espèce humaine. A bord de l'Empyrée, Waverly et Kieran envisagent leurs fiançailles comme une suite logique à leur histoire d'amour. Après tout, quand on s'aime, on se marie et on fait des bébés. Pour l'avenir. Sur l'autre aéronef, le Nouvel Horizon, le programme aurait capoté. Sa responsable de mission, Anne Mather, sollicite un entretien avec le capitaine Jones, mais les choses vont se passer autrement. Résultat, toutes les filles de l'Empyrée sont enlevées et conduites le plus loin possible.

Est-ce réellement une opération de sauvetage ? Leurs vies étaient-elles menacées sur leur vaisseau ? Mais que cache Anne Mather, avec ses beaux discours baignés dans le miel ? Son amour pour Kieran résistera-t-il aux épreuves ? Ce dernier, aussi, va gérer une situation nouvelle, saisir sa chance et affirmer son autorité. Seule ombre au tableau : Seth. Un garçon qui ne laisse pas Waverly indifférente. (Hmm, je sais.) Enfin bref, la jeune fille va se débattre avec une multitude de questions, ce n'est plus une gamine et face aux épreuves elle va révéler une véritable force de caractère. Elle en aura besoin, puisqu'elle sera convoitée à des fins ... quelque peu discutables (plus l'histoire évolue, plus les perspectives se dévoilent). Franchement, c'est glauque !

Avis réservé, pour une lecture en demi-teinte. Rarement un livre ne m'aura laissé une impression aussi confuse et perplexe. En gros, l'histoire m'a mise mal à l'aise et je n'ai pas aimé cette sensation, même si je n'ai rien contre les sujets qui dérangent et bousculent le lecteur, mais là, je n'ai pas été très réceptive. Au final, ce roman me laisse totalement indécise. Une relecture s'impose, plus tard.

Glow : Mission Nouvelle Terre (tome 1), par Amy Kathleen Ryan
Msk, 2012 - traduit par Alice Delarbre

15 novembre 2012

Oh, by the way, Prince, the coach isn’t mine, I’m really a filthy little barefoot servant on borrowed time !

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Callie vit dans la rue avec son petit frère, Tyler, et leur ami d'enfance, Michael. Pour gagner un peu d'argent, elle décide de louer son corps. (Une petite explication s'impose : nous sommes dans une société du futur, suite à une guerre des Spores, seuls les plus jeunes et les plus âgés ont survécu, ces derniers veulent s'offrir une nouvelle jeunesse en se payant quelques jours dans un corps frais, beau et tonique). Callie s'engage ainsi pour une mission d'un mois, mais les choses vont mal se présenter.

*** Il va y avoir un bug avec sa puce, l'adolescente va se réveiller dans la vie d'une autre mais doit continuer de faire semblant, en jouant un double rôle. Elle va aussi découvrir qu'elle est chargée d'une mission suicide, mais refuse de se mouiller, sauf qu'elle est déjà impliquée et ne peut plus faire marche arrière. ***

STARTERS est une lecture intense et prenante, une lecture riche en action et suspense, avec une héroïne qui se débat seule contre un système pourri. C'est sombre, assez poignant et tendu. Callie est une jeune fille charmante et sympathique, pas bête non plus, elle va tomber amoureuse, vivre un conte de fées, se sentir trahie puis basculer dans un véritable enfer. C'est franchement bien fichu, car j'ai tout gobé et je ne regrette rien ! C'est un super thriller, qui se lit à toute vitesse (et qui ne perd pas un temps fou dans des considérations romantiques inutiles !). De plus, ce 1er tome trouve une issue favorable, pas besoin d'aller plus loin pour ceux qui refusent le long-cours. Personnellement j'ai hâte de renouer avec cet univers étrange et captivant.

Starters, par Lissa Price
Robert Laffont, coll. R, 2012 - traduit par Aude Lemoine

14 novembre 2012

“If you ain’t scared… you ain’t human.”

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Présentation du décor : nous avons un Bloc, avec des murs immenses et des portes qui se ferment tous les soirs, pour se protéger des créatures du Labyrinthe. Car derrière cette enceinte, se trouve une jungle de lianes, où se cachent les Griffeurs, des espèces de limaces immondes qui s'en prennent à leurs victimes en les piquant, ce qui provoque une crise de delirium appelée la Transformation. Pour en guérir, il faut injecter le Sérum et attendre deux jours en poussant des cris d'horreur.

Au sein du Bloc, on trouve une petite vingtaine d'adolescents. Débarqués de nulle part, ils ne se souviennent ni de leur passé, ni de leur histoire. Chaque mois, un nouveau candidat surgit d'une boîte, complètement hébété et seulement capable de bredouiller son prénom. Cela fait deux ans que cette étrange aventure dure, les adolescents sont à cran, aussi accueillent-ils avec dépit le dernier arrivant. Mais Thomas est un empêcheur de tourner en rond, il pose des questions, juge et émet des opinions, il fourre son nez partout et il a pour ambition de devenir Coureur (pour affronter le Labyrinthe et ses Griffeurs). En gros, il dérange.

Et puis, il n'ose pas l'avouer, mais il a une impression de déjà-vu. L'endroit lui semble familier mais sa mémoire lui joue des tours. Il comprend toutefois que la soudaine arrivée d'une fille parmi le groupe est le signe d'un grand changement. Ensemble, peut-être vont-ils cerner le mystère qui les entoure. Mais bon, rien n'est simple et puis la bande des Tocards met souvent des bâtons dans les roues, car cette succession d'évènements hors du commun est perturbante et provoque des grognements de frustration.

Concrètement, l'histoire est très curieuse : elle suscite l'interrogation, excite l'imagination et incite le lecteur à tourner les pages à toute vitesse. C'est un roman d'action, de suspense et de manipulation (ou je ne m'y connais pas). Le milieu est à la fois exotique et hostile, on s'y sent mal à l'aise, en danger et on n'y comprend rien du tout ! Sur ce plan, c'est infaillible, nos nerfs sont à vif et on devient un pantin entre les mains de l'auteur (et des Créateurs du Bloc !). Très bon épilogue, à ce propos, qui lance la perspective d'une suite encore plus flippante (mais moins surprenante, je suppose). Toutefois, j'émets une petite réserve car j'ai trouvé le style un peu lourd et pesant. J'ai passé un bon moment de lecture, mais il m'a tout de même manqué la petite étincelle pour revendiquer un enthousiasme débordant.

L'Epreuve, tome 1 :  Le Labyrinthe,  par James Dashner
PKJ. (2012) - traduit par Guillaume Fournier

13 novembre 2012

« Parce que tout commence pour finir »

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Dans une petite ville danoise, sans histoire, une classe de 4ème assiste sans broncher à la sortie théâtrale de leur camarade, Pierre Anton, qui clame que « tout commence pour finir » et que ça ne vaut pas le coup de se donner la peine du moindre effort. Sur ce, il se réfugie sur une branche de son prunier et n'en bouge plus. Y aurait-il du vrai dans ses propos ? Les adolescents en doutent car ils trouvent le garçon insupportable. Toujours est-il que la petite graine a fait son chemin, et sous prétexte de réfléchir sur le sens de la vie, toute la classe décide d'édifier un Mont de la Signification dans une scierie abandonnée.

Au départ, les intentions sont honnêtes et animées d'un investissement sincère et cohérent. Mais petit à petit, le cercle va déraper et exiger des uns et des autres des preuves toujours plus exigeantes et qui ne souffrent aucun refus. Sous nos yeux ébahis, ces adolescents se transforment alors en monstres intransigeants, aux esprits échauffés et incontrôlables. C'est effrayant, extrêmement dérangeant mais fichtrement impressionnant. J'ai tout de suite été effrayée par leur logique, car même s'ils prétendent agir au nom de leur quête philosophique, ils s'en sont véritablement éloignés et ont sombré dans la démence.

Bien évidemment cette lecture est dure et effroyable, pourtant je ne regrette pas un seul instant d'avoir ouvert ce livre ! Qu'importe mon sentiment de malaise et d'écoeurement, j'ai été scotchée par ce visage d'une adolescence faussement naïve, attirée par le morbide et flattée d'exister à travers la provocation. Ce livre est perturbant, mais ça m'a plu d'être bousculée de la sorte. A ne pas prendre à la légère, toutefois !

Rien, par Janne Teller
(Les Grandes Personnes, rééd. 2012) - traduit du danois par Laurence W.O. Larsen
illustration de couverture : Jean-François Martin

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26 octobre 2012

Jazz . . . Booze . . . Boys . . .

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Chicago, 1923. Trois jeunes filles veulent s'étourdir des joies du jazz, des boissons alcoolisées et des garçons. C'est illégal, mais qu'importe ! Gloria, issue d'une famille fortunée, est fiancée au meilleur parti de la ville. Elle a toutefois envie de flirter avec l'interdit et se rend dans un bar clandestin pour boire et écouter de la musique en cachette. Ce soir-là, c'est comme une révélation pour elle : la scène l'attire, ainsi que le beau pianiste noir, Jerome Johnson.

Sa cousine Clara, fraîchement débarquée de Pennsylvanie, séjourne chez les Carmody pour aider aux préparatifs des fiançailles. Nul ne doute que sous sa carapace de petite péquenaude mal fagotée se cache une ancienne garçonne qui a vécu une vie décadente à New York, avant de devoir rentrer au bercail après une nuit en prison. Elle fuit son passé, un ancien amant et d'autres secrets encore !

Et puis Lorraine, la meilleure amie délurée et maladivement jalouse, secrètement amoureuse de Marcus, l'ami d'enfance de Gloria, vit dans l'ombre de celle-ci et ronge son frein en attendant son heure. C'est une pauvre petite fille riche, malheureuse et seule, qui est prête à tout pour qu'on s'intéresse à elle. Je dois dire qu'elle fait un peu pitié, à la fin.

C'est une lecture facile et légère. Sous les fanfreluches et intrigues amoureuses, on trouve aussi des drames intimes, des pièges tendus dans l'ombre, des personnalités plus vaches qu'en apparence. Toutes les bonnes ficelles du métier ! Et puis l'époque des années 20, symbole du glamour et de la perdition, est le décor parfait pour planter une histoire, en manque de volupté (le texte a été traduit et *adapté* !), mais riche en coups de théâtre qui tiennent en haleine. Classique, efficace et addictif. What else ?

Ingénue, par Jillian Larkin
Bayard éditions, 2012 - traduit par Francine Deroyan, et adapté par Sidonie Van den Dries
http://www.cabaret-lelivre.fr/

23 octobre 2012

“You make me believe in the impossible.”

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Luis est le p'tit dernier des frères Fuentes. Contrairement à ses aînés, c'est un garçon sérieux et passionné par ses études. Très ambitieux, il a tracé un plan sur les dix prochaines années et ne compte pas se détourner du droit chemin. Il a dix-sept ans lorsque sa mère et lui reviennent à Chicago. De retour au lycée Fairfield, Luis renoue avec d'anciennes relations, dont Marco, son ami d'enfance, qui a vendu son âme au gang, mais aussi Nikki Cruz, l'insupportable petite peste croisée deux ans plus tôt, au mariage de son frère.

Parce qu'elle a été bafouée par son ex, accessoirement son premier amour, Nikki a fait une croix sur les sentiments et sur la confiance accordée aux garçons. Elle est très amère, cynique et blessante. Coquin dans l'âme, Luis lui joue son numéro de charme. Elle y est totalement insensible. En fait, tout chez le garçon lui rappelle son ex ! Mais Luis persiste et signe. A côté de ça, le gang des Latino Blood lui sert le traditionnel discours de bienvenue : il est lié par le sang, il a des obligations ou c'est sa famille qui trinque.

J'ai adoré ce retour aux sources, dans la ville de Chicago, dans le lycée d'Alex, avec même Mme Peterson en cours de chimie (suis-je la seule à fantasmer sur une idylle, dans le futur, entre sa fille et le petit Paco ?!). Luis est un grand charmeur, il est irrésistible, drôle et a le sens de l'honneur. Sa famille, pour lui, c'est sacré. D'ailleurs, c'est bon de revoir Carlos et de se rappeller sa mauvaise humeur légendaire. Il ne change vraiment pas ! La romance entre Luis et Nikki est, elle aussi, torride, mouvementée et alimentée par des peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Pour un dernier tour de piste, l'auteur ne se foule pas et sert son plat traditionnel, celui qu'on aime et qu'on redemande.

Irrésistible Fusion, par Simone Elkeles
La Martinière J. (2012) - traduit par Cyril Laumonier

22 octobre 2012

Est-ce qu'un jour je retournerai là-haut, dans cet endroit si difficile à atteindre? Là où tout semble plus beau.

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Babi est une jeune italienne, issue de la classe bourgeoise, bonne élève, amie fidèle, c'est une fille consciencieuse et très sérieuse. Elle a quelques histoires d'amour, mais sans grande importance. Lorsqu'elle rencontre Step, le beau gosse au cœur tendre et au coup de poing facile, elle est en pétard. Il incarne tout ce qu'elle ne supporte pas : l'insolence, le culot, la violence et la bêtise. Ces deux-là se détestent, tout les sépare mais tout ne cesse de les rapprocher depuis le premier instant.

C'est une base tellement commune, mais tellement irrésistible, qu'on mord à l'hameçon avec hâte. Je connaissais toute l'histoire, pour avoir vu le film, et j'espérais que le livre me rendrait ce même festival des émotions folles. Car l'histoire est fabuleuse, c'est celle d'un amour impossible, mais d'un amour très fort, beau et bouleversant. Babi et Step savent nous offrir un incroyable tableau de désirs, de frustrations et d'envies. Ensemble ils nous redonnent une idée de l'amour absolu, celui qui brave les interdictions, affronte les coups durs, lutte, résiste et peut-être abdique.

Par contre, j'ai été extrêmement déçue par le style de l'auteur - le ton est plat et maniéré, c'est pénible à lire et ça a gâché mon plaisir. J'attendais une lecture remplie d'émotions et de sensations, finalement j'ai été déconcertée par la manière de raconter cette histoire, de présenter les personnages et de planter le décor, tout ça n'est pas très affriolant et j'ai bien peur d'avoir été déçue par le roman pour cette raison.

Trois mètres au-dessus du ciel, par Federico Moccia
Gallimard jeunesse, coll. Pôle Fiction, éd. 2012 - traduit par Monique Baccelli

11 octobre 2012

“We're the same. Two sides to the same coin.”

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L'action reprend exactement là où nous l'avions laissée à la fin de Lueur de Feu. ** spoilers - spoilers ** Cassian a retrouvé Jacinda, mis en déroute les chasseurs et reconduit la jeune fille et sa famille au sein du clan. Un miracle s'est produit, avec la manifestation de Tamra, désormais un draki estompeur. Elle a ainsi pu effacer la mémoire de Will et des siens pour prendre la fuite. C'est donc un retour en disgrâce pour Jacinda, le clan lui fait chèrement payer son histoire d'amour avec un humain, seul Cassian continue de lui manifester intérêt et protection.

J'adore cette série ! C'est un plaisir coupable sur toute la ligne, mais j'assume complètement. Cette suite cherche à raconter les moeurs des Drakis, une communauté très fermée, dictée par des règles strictes et archaïques. On a envie de compatir avec Jacinda pour toutes les épreuves infligées, mais dans le fond on ressent également de l'agacement pour son personnage. La jeune fille se montre égoïste, bornée et stupide. Elle est totalement obsédée par Will, un jour elle se résoud à l'oublier, le lendemain elle réalise que c'est impossible, qu'elle l'aime en dépit de tout, malgré les interdictions. Bref, c'est pire qu'une girouette et c'est gonflant ! C'est finalement sa soeur Tamra qui se dévoile, plus sensible, plus touchante, plus forte aussi. Toutes ces années à être traitée avec indifférence ont forgé son caractère, en bien. Par contre, le titre français induit le lecteur en erreur, car je n'ai nullement constaté de rivalités entre les deux soeurs. Au contraire, leur relation gagne en connivence. En fait, c'est juste un prétexte pour Jacinda de résister à Cassian, son élu désigné par les Anciens. Alors lui, vraiment, il ne se contente pas d'être beau et fort, il est vaillant, stoïque, conquérant. Pour une raison que j'ignore, il est dingue de Jacinda et fait tout pour la protéger ! Pfiou, petit coeur en émoi...

J'ai donc trouvé ce deuxième tome aussi bon que le premier, avec des passions interdites et folles et sauvages (on comprend mieux lorsqu'on sait que Sophie Jordan écrit beaucoup de romances pour adultes ! elle a le chic pour décrire les émois sentimentaux et les contacts physiques qui filent des frissons partout ! hihi). J'ai ressenti mille sensations en lisant ce livre, ne voulant jamais le reposer pour souffler, j'aime l'histoire, j'aime les personnages, j'aime râler et pester et soupirer, enfin c'est tout ce que j'attends d'une série : enthousiasme et distraction.

Lueur de Feu, tome 2 : Soeurs rivales, par Sophie Jordan
Gallimard jeunesse, 2012 - traduit par Alice Marchand

9 octobre 2012

"Je suis son oxygène qu'il meurt d'envie de respirer."

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C'est une relecture pour moi, puisque j'avais découvert ce roman en VO (en novembre dernier). J'avais eu un vrai coup de coeur pour lui, tant il m'était apparu envoûtant et admirablement écrit. Aussi j'étais soucieuse de la traduction, car il y a dans ce livre une véritable magie stylistique, un exercice de haute voltige au cours duquel l'auteur livre les émotions, les sensations, les pensées de l'héroïne. C'est pur, beau, sincère et touchant. Vraiment, j'avais été subjuguée. Donc il me tenait à coeur de vérifier que la magie existait encore...

Juliette est internée dans une cellule depuis 264 jours, accusée d'un crime. Son drame, c'est de posséder le don de tuer rien que par le toucher. Son cas a été étudié, analysé, décortiqué, mais jamais expliqué. Ses parents ont eu honte, l'ont abandonnée, normal que Juliette se sente désormais misérable. Un jour, un garçon la rejoint dans sa cellule. Il s'appelle Adam, il est bavard, trop curieux, il pose des questions, il ne la quitte pas des yeux et c'est tout son monde qui s'écroule. Un dénommé Warner va également la prendre en otage, vouloir obtenir d'elle des faveurs, l'installer dans ses beaux quartiers, lui offrir de belles robes, l'inviter à partager des repas copieux. Il a pour secret désir de faire d'elle son arme contre le monde extérieur et la résistance...

Il faut ouvrir ce roman sans chercher à connaître tous ses secrets, car l'histoire renferme plusieurs tiroirs cachés et c'est toujours grisant de les trouver, de les ouvrir, de s'extasier. Cela rend la lecture encore plus tourbillonnante, plus prenante. Il faut aussi découvrir Juliette, une héroïne faussement vulnérable et tellement attachante, de même que Warner et Adam sont deux personnages attirants et troublants, avec du potentiel, des drames enfouis, du sex-appeal et du mystère. Pas de triangle amoureux en plat du jour, mais une grande complexité dans l'art de dresser des relations mystérieuses, sensuelles et vénéneuses. En bref, c'est bluffant !

J'ai donc relu ce roman avec gourmandise, passion et enthousiasme. Comme pour la première fois, j'ai trouvé la fin de l'histoire particulièrement déroutante. Attendons la suite des réjouissances pour mieux juger. Pour l'heure, l'opération séduction est en marche : la traduction est scrupuleuse, je n'ai pas complètement retrouvé l'étincelle de la VO, mais cela n'enlève en rien le charme de l'histoire, des personnages, etc. Il faut goûter ce roman, l'apprivoiser, l'aimer pour ce qu'il offre et promet d'offrir ! 

Belle lecture à tous,
le comité Clarabel

Insaisissable, tome 1 : Ne me touche pas, par Tahereh Mafi 
éditions Michel Lafon, 2012 - traduit par Jean-Noël Chatain

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