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Chez Clarabel
5 octobre 2012

"Chocolate doesn't solve everything, Nana." - It solves a whole heck of a lot, though."

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Divin. Savoureux. Excitant. Drôle. Bête. Méchant. Injuste. Révoltant. Déchirant. Enfin, pff ! quoi. Ce roman m'en a fait voir de toutes les couleurs. Heureusement, j'ai adoré. L'histoire se passe dans un futur lointain, en 2083, à Manhattan, le chocolat et la caféine sont des produits illicites, d'où la contrebande et les activités mafieuses. Le père d'Anya Balanchine était un criminel très célèbre, aimé et détesté, il a finalement été assassiné sept ans plus tôt. Depuis, Anya tente de s'occuper de sa famille (sa mère aussi a été tuée) du mieux qu'elle peut.

Chez les Balanchine, la famille c'est sacré ! Et pourtant, même si elle a l'étoffe d'une meneuse, Anya tient à tout prix à se maintenir à l'écart des affaires crapuleuses de son clan, lesquelles se rappellent toujours à elle d'une manière ou d'une autre. On n'efface pas son nom, son passé, son héritage aussi facilement. De plus, Anya s'est entichée de Win Delacroix, fils du nouvel assistant du procureur, ce qui place notre jeune couple sous la bonne étoile des amants maudits. Youhou.

Mais bon, il est préférable d'en dévoiler le moins possible, de toute façon il se passe tellement de choses que l'ensemble n'est qu'une suite logique, mais il n'empêche, il y a des moments où les papillons voltigent allègrement dans le ventre, parce que c'est mignon, ne nous voilons pas la face, mais on pousse des râles de colère aussi, devant l'accumulation des problèmes ou les choix impensables à envisager. C'est follement romanesque, j'assume, mais c'est tellement bon. Il y a quelques petites imperfections, comme une construction bancale, la manie d'expédier des détails ou le refuge derrière le catholicisme que pratique l'héroïne avec ferveur (oui, parfois ça m'a gonflée). Rien de bien rédhibitoire non plus.

C'est un roman qui se lit avec une facilité décontertante, l'histoire est passionnante, dans un contexte excitant (bien entendu, j'ai pensé à Boardwalk Empire !), en plus les personnages sont vraiment attachants (Anya au caractère franc et frondeur, Win absolument romantique et craquant jusqu'au bout, Scarlet et son grain de folie, Natty et Leo pour leur détresse, et aussi Nana, Imogen, Yuji Ono...). J'ai totalement succombé à ce petit monde, me suis baladée avec bonheur dans cet univers et je suis impatiente de lire la suite (déjà disponible en VO !).

La Mafia du Chocolat, par Gabrielle Zevin
Albin Michel jeunesse, coll. Wiz, 2012 - traduit par Cécile Chartres

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4 octobre 2012

Des êtres humains, voilà ce que voit Margot. Avec tout ce qu'il y a de bon et de mauvais en chaque être humain.

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Par la faute de la couverture, que je ne trouve pas très avenante, j'étais moyennement motivée pour ouvrir ce livre. Et puis, en une soirée, j'ai d'abord jeté un oeil indiscret, lu le début, puis un chapitre, me suis installée dans un fauteuil, j'ai tourné les pages de plus en plus vite, n'ai pas osé interrompre ma lecture pour avaler un morceau, j'étais DANS l'histoire, complètement stupéfaite par ce que je découvrais, et surtout parce que je ne m'étais PAS DU TOUT attendue à un truc pareil.

En gros, ce n'est que du positif ! L'histoire débute bêtement, une adolescente n'a pas de nouvelles de son petit copain ni de sa meilleure amie, de mauvaises ondes à l'école cherchent à distiller le doute dans son esprit, mais un autre évènement vient interrompre le cours de ses pensées lorsqu'un prof s'écroule en classe, raide mort. Dans toute la ville, on ne compte plus le nombre de victimes ! Autre phénomène incroyable : les morts se relèvent et forment une armée de zombies. Sic.

La résistance s'organise, autour de Margot, son père Thierry, Lucas son copain, Pauline sa meilleure amie, Robert l'armurier pâtissier, Enzo le dévoreur de livres... Le rythme est vif, à aucun moment il ne nous est permis de souffler car l'histoire est racontée à un train d'enfer, cela se lit vite et bien, on est immédiatement pris dans le feu de l'action, on se pose mille questions, on se demande jusqu'où ça va nous mener, il y a même des sacrifices en bonne et due forme, on zigouille à tour de bras, on a juste le temps de hausser les sourcils et de lâcher un oh du bout des lèvres...

Enfin bon, vous voilà prévenus, ce roman a plus d'un tour dans son sac, il s'amuse à être trash et endiablé pour mieux nous accrocher à ses pages, et c'est tant mieux, car on passe un sacré bon moment ! C'est une digne découverte qui vaut qu'on ne s'attarde pas sur les impressions mitigées laissées par la couverture. Pour le reste, c'est ... sauve qui peut, zombies droit devant ! 

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Les Proies, par Amélie Sarn  (Milan, coll. Macadam, 2012)

Des êtres humains, voilà ce que voit Margot. Avec tout ce qu'il y a de bon et de mauvais en chaque être humain. Et elle espère, de tout son coeur, qu'ils auront un avenir.

3 octobre 2012

“...maybe hope isn't such a bad thing. Maybe it's what keeps us together.”

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Cette suite n'aura pas connu le même enthousiasme ravi et débordant, comme cela avait été le cas pour le 1er tome, Ephémère, tant les deux livres ne se ressemblent en rien ! ** risque de spoilers ** La fuite de Rhine et Gabriel est à moitié une réussite, ils ont quitté le manoir de Vaughn mais sont rapidement kidnappés par une vieille maquerelle, au coeur d'une fête foraine, un endroit faussement féérique puisque les filles sont retenues contre leur gré, droguées, battues et abusées sexuellement.

Nous effectuons donc nos premiers pas dans une ambiance sordide et démoralisante, à la rigueur je n'ai rien contre, je trouve que c'est une bonne prise de risque de la part de l'auteur, qui s'affranchit de la tendance mielleuse du moment à vouloir rester lisse et consensuelle en toutes circonstances. Lauren DeStefano, par exemple, ose aborder des sujets à prendre avec des pincettes (la prostitution, la drogue, la dépendance, le sexe aussi) avec une franchise non déplacée. Alors pour une fois qu'un auteur sort des sentiers battus, je ne vais pas bouder non plus.

Le problème, c'est qu'à force de peindre tout en noir, on a le moral dans les chaussettes à la fin du roman ! (J'étais soulagée de tourner la dernière page.) Dans le premier tome, nous avions eu droit à l'illusion du bonheur au sein du manoir, auprès de Linden, maintenant on découvre l'état du monde extérieur, complètement ravagé, auprès de Gabriel. Le contraste est saisissant, et j'avoue une préférence pour l'atmosphère languide et oppressante de la première partie. J'ignore quelle issue possible s'offrira à Rhine, mais cela laisse la porte grande ouverte au dénouement ! De plus, j'ai grandement apprécié la plume, belle et envoûtante, de Lauren DeStefano. A l'instar d'autres auteurs anglo-saxons, comme Maggie Stiefvater ou Tessa Gratton, elle se libère du simplisme dont souffrent de plus en plus les romans pour ados pour une vraie qualité littéraire, fortement appréciable.

Fugitive (Le Dernier Jardin #2) - Lauren DeStefano  
Castelmore, 2012 - traduit par Tristan Lathière 

2 octobre 2012

“My enemies are everywhere. And sometimes, those we least suspect turn out to be our biggest threats.”

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Je me suis replongée avec angoisse et excitation dans la série The Lying Game, avec ce deuxième tome qui s'inscrit dans la directe lignée du premier. Emma tente de résoudre le meurtre de sa soeur Sutton en se faisant passer pour elle, même si cela lui réserve toujours autant de désagréables surprises. Les jumelles ont des tempéraments opposés, Emma est donc décontenancée par le déferlement de haine et de jalousie qu'a su exacerber Sutton. Celle-ci, qui intervient in petto, est également spectatrice de sa pitoyable existence et prend conscience du mal qu'elle a fait autour d'elle, sauf que c'est un peu tard pour réparer les dégâts !

Ce deuxième tome va se focaliser sur les Jumelles Twitteuses et revenir sur l'incident du train, où Sutton aurait une nouvelle fois joué un rôle peu honorable. La pression est poussée à son maximum, car il est impossible de ne pas remettre en question l'honnêteté de tous les personnages, entre les copines qui se comportent comme des garces entre elles, les garçons qui sont trop beaux pour être vrais et dégainent habilement leur amertume au moindre faux pas, sans oublier les parents, pourquoi pas, leur rôle aussi est trouble et peut-être dangereux. Le climat est basé sur une telle tension psychologique qu'on n'a jamais l'esprit en paix. On doute de tout, et de tous.

Il y a notamment un passage où les filles partent en randonnée dans le désert et qui montre bien la perversité du scénario, car on a franchement les chocottes à ce moment-là. Les nanas sont de vraies folles, la frontière entre le jeu et l'enjeu est tellement mince, ce n'est plus étonnant que l'une d'elles ait finalement trouvé la mort ! Bref, pour ceux qui apprécient les ambiances angoissantes et les intrigues avec des noeuds impossibles à délier, voilà une série qui ne devrait pas les décevoir. On mord très vite à l'hameçon et on n'a qu'une envie, passer au chapitre suivant et en découvrir toujours plus, en supputant des tas de théories !

The Lying Game, tome 2 : Ne jamais dire jamais, par Sara Shepard
Fleuve Noir, coll. Territoires, 2012 - traduit par Isabelle Troin 

-) à découvrir : le nouveau morceau de -M- (sortie de l'album en novembre) youhou !!!

14 septembre 2012

"What a joke! Poor little rich girl's fallen in love with the Republic's most famous criminal."

legend

J'étais impatiente de découvrir Legend, présenté comme étant le nouveau phénomène en matière de dystopie. Ma foi, je n'ai PAS DU TOUT été déçue. Sitôt la lecture entamée, je n'ai plus relevé le nez du bouquin. L'histoire se veut semblable à tout ce qu'on peut lire actuellement sur le marché, mais elle se distingue aussi par sa force et son caractère brut.

Nous sommes en République Américaine, dans une société divisée entre les partisans du gouvernement en place et les rebelles qui vivent dans les Colonies. Parmi les mécontents, se trouve Day, le héros au grand coeur, celui qu'on surnommerait presque le Robin des Bois, parce qu'il s'en prend aux riches pour aider les plus pauvres. Il a été déclaré Ennemi Public Numéro 1. Traqué depuis des années, il parvient à échapper aux poursuites des brigades les plus chevronnées. Tout bascule le jour où la maison de sa famille est marquée d'une croix à trois branches. Son jeune frère est contaminé. Pour le sauver, il organise une expédition hâtive dans un hôpital où des soldats manquent de lui faire la peau. Un homme va tomber. Suite à cette tragédie, la jeune June Iparis entre en scène.

Âgée de quinze ans, considérée comme étant le prodige de la République, elle a obtenu des résultats brillants à ses Examens et peut aujourd'hui revendiquer une place de choix au sein des meilleures troupes. Sa première mission consiste à infiltrer les quartiers pauvres de Los Angeles pour démasquer le mystérieux Day. Elle a une dent contre lui, une vengeance personnelle, qui laisse supposer que tout échec est impossible. S'engage alors un affrontement très déstabilisant : Day et June ne seront jamais assez préparés pour ce qui les attend. Entre méfiance, séduction et trahison, leur rencontre n'est pas à l'abri des tourbillons.

Il faut dire que l'intrigue autour des protagonistes est pesante, haletante, menaçante. On pressent les drames à venir, et pourtant on se laisse surprendre, étourdir et duper. Ce qui m'a également particulièrement plu, c'est l'absence, ou presque, de dentelles brodées pour faire beau dans le décor. Ici on n'a pas le temps de s'émouvoir, pas le temps de s'attendrir, pas le temps de ressentir des papillons dans le ventre. L'amour n'est pas au centre de l'action, pour une fois je pense que c'est tant mieux (à vrai dire, j'ai trouvé la relation précipitée et sous-développée). A contrario, il règne une impression de force brute et décapante qui fait un bien fou au moment de tourner les pages. On a peur pour les personnages, l'auteur choisissant rarement la facilité. Son univers est rude, très marqué et pas mielleux pour un sou. De plus, son rythme infernal rappelle la sensation d'urgence qu'une lecture comme Hunger Games ou Divergent inspire : action, pression, et le reste pour plus tard. Vivement la suite (en 2013) !

Legend, par Marie Lu
Castelmore, 2012 - traduit par Olivier Debernard

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12 septembre 2012

“She'd survived the outside. (...) Whatever came next, she would survive it, too.”

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NEVER SKY est un roman que je souhaitais depuis longtemps découvrir, j'anticipais déjà un véritable plaisir de lecture. Hélas, le résultat n'a pas été à la hauteur de mes attentes. Tout d'abord, le début est laborieux. Sans mentir, il ne faut pas moins de 100 pages pour se familiariser avec les lieux, les données technologiques (trop nombreuses), l'apparition de nouveaux personnages, leurs motivations et leurs personnalités, qui ne sont guère brillantes au premier aspect.

L'idée, c'est qu'une partie des Humains vivent dans des Capsules pour se protéger de l'Ether qui flotte dans les Airs. Ce sont les Sédentaires. Aria est la fille d'une éminente scientifique, mais celle-ci a mystérieusement disparu. La jeune fille accepte alors de braver les interdictions en suivant un groupe de copains, dont le fils du Supérieur, mais l'aventure tourne à la catastrophe. Suite à cela, Aria est envoyée en exil.
Elle se retrouve seule, paumée, sur des terres inconnues. Celles des Sauvages. C'est sûr qu'elle ne va pas survivre longtemps, mais voilà qu'elle rencontre Perry, un type aux allures de sauvageon, sans manière et sans charme, il est en pétard car son neveu a été enlevé sous ses yeux, alors il décide de faire alliance avec Aria. Parce qu'il a ramassé son gadget, le Smart Eye, qui pourrait prouver l'innocence de celle-ci, il a promis de le lui rendre si celle-ci le conduit jusqu'à ses Capsules pour sauver le jeune Talon.
L'accord est conclu, mais l'entente est tout sauf cordiale. Aria et Perry représentent deux mondes opposés, avec leurs préjugés, ils doivent ainsi faire preuve de patience, et de tolérance, pour s'accepter et comprendre ce qui les anime. A vrai dire, tout ce passage où ils sont ensemble, dans la nature, à se supporter difficilement et à s'envoyer des noms d'oiseau a été particulièrement savoureux.
Par la suite, ça se complique de nouveau et je n'ai pas manqué de trouver le temps long.

Mon problème, avec ce livre, relève finalement de mes sentiments qui ont oscillé du haut vers le bas, et vice-versa, sans jamais véritablement se fixer. L'intrigue n'est pas inintéressante, les personnages ont du caractère, faisant parfois preuve d'humour, l'attirance entre eux va apparaître, le danger et les révélations font aussi leur tour de force, et pourtant ça coince quelque part.
Je voulais à tout prix aimer ce livre, je pensais que ça pouvait le faire après avoir avalé une bonne partie de l'histoire et bravé mes réticences, mais au moment de tourner la dernière page, c'était comme si j'étais soulagée d'un poids (d'où mon enthousiasme douché !). Je pense que seule la curiosité me poussera à lire la suite, en attendant je demeure confuse et perplexe...

Never Sky, par Veronica Rossi
Nathan, 2012 - traduit par Jean-Noël Chatain

7 septembre 2012

"You've felt it, haven't you? Those feelings that seem to get so big in your chest, like something is so beautiful it aches?"

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L'univers dystopique de Heather Anastasiu est un univers technologique, où les cartes à puce et les ports USB servent à réguler les sentiments des humains, condamnés à vivre selon une discipline stricte. Du coup, ils sont complètement amorphes et agissent comme des zombies. Seule Zoe se surprend à ressentir des sensations délicates qui la font sursauter. En gros, elle est capable de glitcher, ce qui est désormais une menace pour elle car elle risque d'être désactivée. Alors elle panique et choisit de s'enfuir, mais elle est rattrapée par un type, Adrien, qui la conduit à la Surface (là où flottent des gaz toxiques, des restes du cataclysme nucléaire qui a provoqué la fin du monde).

Brider les émotions humaines est un sujet déjà abordé dans un roman comme Delirium, toutefois le traitement dans GLITCH se révèle moins profond, limite juvénile et maladroit. Zoe est une héroïne cruche, qui s'adapte aux découvertes avec une naïveté pas du tout touchante (son comportement, dans la deuxième partie du roman, fait lever les yeux au ciel). Un troisième personnage va entrer dans l'arène et compliquer inutilement l'intrigue amoureuse (ce cher Max, pour ne pas le nommer, passe pour un obsédé de service, faut-il en rire ou pleurer, franchement j'hésite !).

D'un autre côté, l'auteur a beaucoup de choses à raconter, avec des tas d'éléments et des rebondissements à tous les étages, l'intrigue en devient habile et séduisante. C'est dommage qu'au coeur de ceci, les motivations des personnages nous inspirent aussi peu de compassion ou d'intérêt. J'avoue avoir été de plus en plus perplexe face à l'embrouillamini des troubles sentimentaux qui saisissent l'héroïne. Je sors donc de cette lecture avec une impression de manque ou d'imperfection qu'il faudrait corriger pour améliorer la suite, car la matière première n'est pas mal du tout, juste mal exploitée.

Glitch, par Heather Anastasiu
Robert Laffont, coll. R, 2012 - traduit par Madeleine Nasalik

29 août 2012

I feel like the Sundance Kid behind a synthesiser

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Farrah est surnommée Digit parce que c'est un petit génie des maths. Au lycée, elle préfère afficher un profil bas en se comportant comme une adolescente ordinaire, qui sort avec ses copines et glousse en regardant des feuilletons à l'eau de rose. Sauf qu'un jour, elle réalise qu'une série de chiffres apparaît pendant le générique d'une série tv et qu'il s'agirait d'un code entre terroristes. Un attentat a d'ailleurs lieu, Farrah se sent coupable et se rend au FBI pour rapporter ses déductions. Elle est accueillie par un jeune inspecteur qui la prend de haut.

À la suite de tout ça, Farrah va devenir l'objet de toutes les convoitises (des bons, et des méchants), elle va être kidnappée, passer plusieurs jours en compagnie d'un charmant garde du corps, avoir des pensées impures, soupirer intérieurement, se morigéner d'être aussi idiote, et puis passer à l'attaque. Elle n'aura pas rangé son intelligence dans sa poche non plus, puisqu'elle en fera bon usage et s'en servira pour débusquer les coupables.

C'est d'ailleurs le point fort du roman : la personnalité attachante des personnages. Farrah est une jeune fille brillante, avec ses travers d'ado sentimentale, qui rêve d'une existence banale. John est carré, réfléchi, pas très expansif, heureusement il sait se détendre, être tendrement sarcastique et se comporter comme un gentleman, et plus encore. On ne s'ennuie pas au cours de l'histoire, il y a de l'action et du mystère, de bonnes réparties entre les personnages, l'alchimie est évidente entre eux, et puis on rigole pas mal. En somme, c'est un thriller efficace et drôle, autour d'une intrigue facile et prévisible, mais c'est un plaisir de lecture qu'on ne rechigne pas du tout à partager !

Nom de code : Digit, par Annabel Monaghan
La Martinière J., 2012 - traduit par Maïca Sanconie
lu et recommandé par Gaëlle

26 juin 2012

... je rêvais d'échapper à la monotonie de ma vie. Mais ma vie n'a jamais été ordinaire.

Seulement, je n'avais pas remarqué ce qu'elle avait d'exceptionnel.

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Etrange, mais envoûtant roman que voilà ! C'est l'histoire de Grand-père Abe qui avait pour habitude de raconter des histoires à son petit-fils, Jacob. Des histoires à dormir debout, en fait. Le jour où Jacob comprend ce qu'il en est, il est très déçu. Aussitôt son grand-père se ferme comme une huître, laisse le temps accomplir son oeuvre, peu à peu il vieillit et perd la tête. Sa mort, pourtant, sera atroce. Jacob en sera le témoin. Mais qu'a-t-il vu exactement ? A partir de là, tout son monde n'aura de cesse de s'écrouler.. Pour y remédier, il décide d'accomplir le dernier souhait de son Grand-père et s'envole pour l'île de Cairnholm, au pays de Galles, afin de retrouver la maison des orphelins où Abe a grandi pendant la guerre.

Je vous recommande cette lecture singulière et insolite, au charme inquiétant et dont l'histoire vous transporte immédiatement vers un imaginaire incroyable. Moins vous en saurez à son sujet, mieux vous en apprécierez tous les secrets, les mystères, les rencontres et les révélations. Personnellement, j'ai été envoûtée dès les premières pages. J'avais été intriguée par la couverture et par le format du livre (très vintage !), en plus des photographies en marge de l'histoire qui font inévitablement penser à une foire des monstres. Et c'est là toute la force de cet ouvrage, l'univers est atypique, il bouleverse, il interpelle et il ne laisse pas indifférent. L'histoire, pour rester vague, est inquiétante, sombre, un peu angoissante aussi. C'est comme plonger hors des limites de notre bulle, découvrir un monde nouveau, auquel un certain Tim Burton n'est pas totalement étranger, et vous en apprécierez toute la beauté et l'enchantement qu'il inspire. C'est une lecture pas banale, à recommander aux amateurs de lectures obscures et obsédantes.

Miss Peregrine et les enfants particuliers, par Ransom Riggs
Bayard jeunesse, 2012 - traduit de l'américain par Sidonie Van den Dries 

14 juin 2012

"I guess it's time you officially meet the lost boys."

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La situation est au bord du gouffre, dans ce dernier tome ! Grace voit sa famille voler en éclats, son amoureux s'est sacrifié pour la sauver, l'ennemi n'est pas vaincu et elle est toute seule pour résoudre une montagne de problèmes, à commencer par l'appel du loup, qu'elle ressent de plus en plus fort, puisqu'elle a perdu sa pierre de lune. L'heure est grave, pour ne pas dire désespérée. Et pourtant, Grace ne va pas baisser les bras et va prouver sa détermination. En plus, elle hérite d'une bande de garçons perdus, désignés volontaires pour la protéger, et même Talbot fait un come-back déconcertant...

Ce troisième tome, mené tambour battant, montre bien le tournant dans la série, devenue plus angoissante et dramatique. Mais cela ne lui enlève pas sa part romantique, dès que Grace est en présence de Daniel, l'alchimie est intacte, leurs sentiments sont sincères et très forts, c'est tout simplement attendrissant. De plus, le ton ne manque pas d'humour non plus, essentiellement grâce aux garçons perdus (les anciens jeunes loups de Caleb qui ont désormais prêté allégeance à Daniel). La présence de l'ennemi est d'ailleurs tenace, stressante, même si celui-ci se fait beaucoup désirer, et sans trop vouloir en dévoiler, l'auteur a su réserver une belle surprise !

Voilà donc une série qui se termine de façon honorable. L'auteur n'a pas lésiné sur les frais de mise en scène (beaucoup d'action et de rebondissements, ainsi qu'une bonne louche d'émotion), les personnages n'ont cessé de s'affirmer livre après livre, sans compter la mythologie sur les loups, pas nouvelle, mais enrichissante. Pour moi, le tome 1 conserve toute ma préférence. Je n'ai pas retrouvé ce qui m'avait tant plu dans la suite, mais ça ne lui enlève pas son charme. A considérer comme une lecture de divertissement, qui remplit bien son office.

Grace Divine #3 par Bree Despain
La Martinière J. / 2012 - traduit par Sabine Boulongre 

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