Quand je suis toi & tu es moi, par Preston Norton
Ambiance limite hystérique pour cette histoire à la Freaky Friday - deux camarades qui se détestent se réveillent dans le corps de l'autre... sauf que l'un est un garçon (Ezra), l'autre une fille (Wynonna). Le cauchemar peut commencer.
Entre les fabuleux mystères de la machine corporelle aux terribles émois amoureux qu'ils nourrissent secrètement, nos deux cobayes vont expérimenter le pire et le meilleur du sexe opposé et se détester davantage car ils ne sont pas emballés d'être ainsi mis à nu.
On plonge également au cœur d'une mise en scène de Shakespeare (Twelfth Night) adaptée au goût du jour. (Les personnages ont pour obligation de participer à un atelier théâtre lequel deviendra LE lieu de rencontres et d'échanges... évidemment.) C'est habile aussi pour prêter main forte au destin ! ;-)
Vous avez compris le délire ? Mélange des genres et confusion des sentiments... la roue tourne et s'active avec frénésie. Au final, je ressors de cette lecture... perplexe. Malgré quelques bonnes séquences rigolotes et autres réflexions bien pensées, le roman m'a semblé trop décousu et décalé pour une simple comédie bubble-gum. Dommage.
La Martinière J. (2020) - Traduit par Rosalind Elland-Goldsmith
Ezra Darvent est un garçon tourmenté et insomniaque qui passe ses nuits à interroger sa place dans l’univers et ses journées à penser à Imogen, une fille énigmatique qu’il rêve d’inviter au bal du lycée. Mais comment approcher Imogen quand la meilleure amie de celle-ci, Wynonna, s’obstine à ridiculiser chacune de ses tentatives ?
Un soir d’éclipse totale de soleil, pourtant, l’impensable se produit : Ezra se retrouve dans le corps de Wynonna et Wynonna dans celui d’Ezra.
La fille devient garçon et le garçon devient fille.
Et si c’était l’occasion pour chacun d’eux de découvrir enfin qui il/elle est vraiment ?
⭐⭐⭐
Cette fois peut-être, de Kasie West
En voilà un bon roman jeunesse ! ...
Sophie est une nana pugnace et qui n'a pas l'habitude d'être contrariée. En rencontrant Andrew, dont l'aisance naturelle semble pour elle une constante provocation, tous ses réflexes défensifs sont en alerte. La demoiselle voit rouge et catalogue hâtivement le fils du célèbre cuisinier comme un parasite (trop snob et trop arrogant).
En fait, le garçon est beaucoup plus prévenant et attentif aux détails. Ses remarques se veulent constructives même si elles se heurtent à une furie sourde et bornée. Franchement, leur duo est drôle et explosif dans le genre. Résultat : on papillonne des cils en tournant les pages et en gloussant comme une dinde.
J'ai aussi beaucoup aimé me plonger dans l'ambiance des cocktails et des mariages - Sophie est la fleuriste attitrée. Même l'ambiance petite ville américaine est attachante avec ses traditions, ses excentricités et ses personnages pittoresques. Je comprends pourquoi Andrew envisage d'y poser ses valises pour un moment - la sensation de plénitude dure sur 300 pages et fait un bien fou.
Très, très joli roman pour une lecture adorable. Vraiment. ♥
Hugo New Way (2020) - Traduit par Estelle Flory
Mariages, enterrements, fêtes de fin d’année, quelle que soit l’occasion, Sophie Evans est là pour vous servir ! De toute manière, elle n’a pas trop le choix depuis qu’elle travaille pour le fleuriste local de sa petite ville natale. Et croyez bien qu’elle arrange les bouquets et gère les drames familiaux comme personne.
Mais voilà qu’Andrew Hart arrive comme une cerise sur le gâteau, avec son arrogance et ses faux airs BCBG. Le fils chéri du nouveau chef en vue de la région accompagne son père sur tous les événements du coin.
Traduction : Sophie l’a dans les pattes en permanence. Pourtant, elle ne désire qu’une chose : faire son travail correctement pour pouvoir se payer son école de design l’année prochaine. Mais dès qu’elle tourne le dos, Andrew se débrouille pour lui rendre la vie infernale. Jusqu’au jour où elle se demande si les complications ne rendent finalement pas la vie plus épicée...
⭐⭐⭐⭐
Onyx (Lux #2), de Jennifer L. Armentrout
Contre toute attente, j'ai préféré ce deuxième tome !
Parce qu'il y a davantage d'action, une héroïne plus vindicative (mais désespérément cruche dans ses choix), un Daemon Black plus incarné (et plus seulement cet adolescent renfrogné qui lance des regards noirs mais revient constamment à la charge pour tirer la couette de la voisine)... et un final qui ouvre les perspectives.
Oui, enfin ! Moins de bluette, ou si peu. Ou la chaleur de l'été me ramollit, ou je deviens plus clémente. En tous cas, je pense télécharger prochainement la suite en audio.
©2015 J'ai Lu pour la traduction française. Traduit de l'anglais par Cécile Tasson. (P)2019 Audible Studios
- Lu par : Sandra Parra
- Série : Lux, Volume 2
- Durée : 13 h env.
On ne résume pas, ou peu.
Pour ceux qui veulent, ça se passe comme ça : Depuis sa rencontre avec Dee et Daemon Black, la vie de Katy a changé du tout au tout. Car si Dee est une amie adorable dotée d'un frère terriblement sexy, ils sont cependant une source d'ennuis quasi intarissable...
⭐⭐⭐⭐
Obsidienne (Lux #1), de Jennifer L. Armentrout
Par certains côtés, le roman est vraiment très sympa. Je pense qu'il m'aurait davantage plu du temps où je découvrais Twilight.
On retrouve le beau garçon mystérieux qui joue le chaud et le froid avec sa voisine, laquelle répond à ses sarcasmes en n'imaginant pas une seconde qu'elle pourrait lui plaire vraiment ! Elle est ordinaire, il est fascinant. Et blablabla.
C'est terriblement nunuche mais ça a aussi son charme. Plaisir coupable sur toute la ligne. Amen.
Par contre, l'histoire manque de rythme et l'action est assez faible. J'ai trouvé qu'on piétinait ou tournait souvent autour du pot ! En plus des clichés et des grossièretés récurrentes... ça ne vole pas haut mais ça distrait efficacement
©2014 Les éditions J'ai lu. Traduit de l'anglais par Cécile Tasson (P)2019 Audible Studios
- Lu par : Sandra Parra
- Série : Lux, Volume 1
- Durée : 10 h 38
Titre acheté en promo sur Audible.fr pour la découverte.
⭐⭐⭐.5
Première année, de Tom Ellen & Lucy Ivison
Après avoir adoré Celui qui sera mon homard... un peu moins French Ski, j'avais misé gros sur cette Première année qui raconte les folles expériences que vont vivre Phoebe et Luke à leur entrée à l'université.
L'histoire donne vite le ton à travers la semaine d'intégration intensive qui se résume aux grosses soirées, grosses beuveries, rencontres improvisées et gros patins qui n'engagent à rien... C'est culturellement assez déroutant quand on n'a plus vingt ans et qu'on se demande s'il existe des accords tacites à devoir suivre ces rituels débiles en croyant que c'est la meilleure adaptation possible.
Mais sinon c'est très, très drôle. Reconnaissons-le. Les dialogues fusent à la vitesse de la lumière, les esprits sont libres et insouciants, les désirs bourgeonnent, les doutes sont chevillés au corps mais les instincts sont les plus forts. Envie d'interdit, de nouveauté et d'émancipation.
Au centre, nous avons un couple ordinaire : Luke vient de quitter Abbey (au bout de trois ans de relation) et a encore du mal à tourner la page. Phoebe fantasme sur lui depuis le lycée et tire des plans sur la comète pour s'en approcher. Il y a aussi leurs potes (incroyables et fabuleux... j'adore Frankie !) qui vivent eux aussi leur lot d'expériences grivoises.
En vrai, c'est tout plein de fougue, de jeunesse et de dérision. C'est ce qui me plaît aussi car le roman sonne juste, loin des clichés et sans mièvrerie. Luke et Phoebe nous font vivre le meilleur et le pire de cette vie étudiante sans tabou. On boit d'ailleurs beaucoup, pour se désinhiber ou pour suivre la foule, mais on dénonce aussi les bizutages et les paris pourris qui épinglent sur les réseaux sociaux des comportements inadmissibles.
La conclusion du roman est également très pertinente ! Elle ne cède pas à la facilité et redore le blason de notre héroïne égarée... ouf. Et puis il y a des moments attendrissants, d'autres jubilatoires comme les parties de Quidditch, des vérités qui éclatent et qui ne sont pas bonnes à entendre. En gros, on traverse ces 400 pages comme une interminable zone de turbulences... Et c'est très, très bien.
Gallimard jeunesse, 2019 - Traduit par Julie Lopez
⭐⭐⭐
Les hauts et les - terribles - bas de la vie d'étudiant, l'affirmation et la confiance en soi : un roman résolument feel-good, intense et totalement imprévisible !
Disponibles en format poche
Tracer, de Guillaume Nail
Après la mort brutale de ses parents (fauchés dans un accident de voiture), Emjie n'a plus le goût de mener sa petite vie ordinaire. C'est après avoir vu un documentaire sur l'Aubrac qu'elle décide de partir sac à dos pour une randonnée à l'aveugle. Malgré un entourage formidable (sa meilleure amie, son oncle et son petit copain), elle sait qu'elle doit partir. Seule. Se lancer dans le vide et affronter ses peurs et ses doutes. Comprendre pourquoi ça ne tourne plus rond et attendre un espoir.
Bref. Ce petit roman raconte un sacré périple ! Tout d'abord drôle et enlevé, il nous fait voir la vie avec insouciance et chasse les nuages noirs avec un optimisme ravageur. Oui, vraiment, ça fait du bien car le sujet du deuil est traité sans pathos. Bien entendu, le personnage d'Emjie est loin d'être lisse - on la découvre écrasée par son chagrin et impuissante à évoquer ses tourments. Pourtant elle s'accroche et avance avec rage (parfois, c'est n'importe quoi) mais elle trace sa route.
Au bout du compte, j'ai beaucoup, beaucoup aimé la première moitié du roman. Moins la suite mais c'est parce que je suis une maman et qu'il m'est difficile de suivre cette demoiselle en roue libre, entre ses galères et sa désinvolture presque excessive... oui, j'avoue, ça m'a fait bondir. Ceci dit, j'ai été enchantée par cette lecture (pour moi, la découverte d'une nouvelle plume) !
Rouergue, coll. doAdo, 2020
⭐⭐⭐
La tempête des échos (La Passe-Miroir #4), de Christelle Dabos
Parfois long et complexe, un peu prétentieux mais fabuleusement excitant : c'était donc le quatrième et dernier tome de la série de La Passe-Miroir. 😅
Un bon gros pavé de 560 pages avec des réponses qui vous laissent souvent perplexe et dans une confusion sans fond ! Sinon, en ce qui me concerne, le dénouement me sied complètement. Ophélie est une héroïne qui ne m'a pas toujours inspiré une extrême empathie et qui a connu dans cet épisode des explorations renversantes (entre nous, on s'y perd aussi... non ?). Mais au final, vraiment, j'étais heureuse. Très satisfaite du tout ça pour ça !
Je pense d'ailleurs que je relirai les quatre tomes pour rattraper les points perdus. Et pas forcément en format audio (le choix des voix peut fausser la projection... les rapports entre Ophélie et Thorn sonnent un peu niaiseux). Sinon la comédienne est excellente - une vraie conteuse !
©2019 Editions Gallimard Jeunesse (P)2020 Editions Gallimard Jeunesse
- Lu par : Clotilde Seille
- Série : La Passe-Miroir, Volume 4
- Durée : 16 h 30
⭐⭐⭐⭐
Le Parfum de l'Ombre (Shadowscent #1), par P.M. Freestone
Pour soigner son père gravement malade, Rakel tente de participer à un concours de parfumeuse qui tourne court et place la jeune femme en mauvaise posture dans un palais en pleine ébullition. Le roi est mourant, son fils héritier est envoyé en expédition diplomatique pour apaiser les tensions. Sauf qu'il est à son tour victime d'un attentat. L'étau se resserre autour de Rakel qui réussit à s'échapper avant d'être rattrapée par Ash, le Bouclier du prince. Lui a rapidement compris l'importance de s'associer avec Rakel pour que tout rentre dans l'ordre. Guidés par une vieille formule, ils partent ainsi en quête des ingrédients éparpillés à travers l'empire. L'osmose n'est pas parfaite au cœur du tandem mais la confiance va se gagner petit à petit.
Leur mission à la Indiana Jones est aussi contraignante que dangereuse, je m'imaginais déjà les accompagner en me frottant les mains d'excitation. L'aventure serait folle et sauvage... ce serait passionnant ! Oh yeah. Mais voilà, dès le début ça coince avec une mise en place exigeante, un rythme lent et une alternance des chapitres qui fait piétiner l'action. OK accrochons-nous. Après tout, l'univers de la Parfumeuse est opaque et cerné de zones floues.
Entre Rakel et Ash, la relation aussi peine à s'écrire car tous deux se comportent comme de grands handicapés qui ne savent pas lâcher prise (mais vraiment tous les deux). On croirait qu'ils se réveillent d'un long sommeil comateux, oh tiens que c'est nouveau, que c'est charmant, j'en rougis de bonheur (oui, ils rougissent constamment).
On sort brutalement de notre torpeur dans les derniers chapitres. L'histoire d'un seul coup s'emballe (festival d'action et d'émotion) et nous met en appétit pour la suite. Hum... En fait, si je compare avec d'autres livres lus récemment, celui-ci n'est pas aussi intense ou palpitant. Il semble alléchant mais concrètement un peu tiède. C'est ça qui m'embête... j'avais parié que j'allais adorer. Et puis... et puis. 🤣
La Martinière J. (2020) - Traduit par Isabelle Troin
⭐⭐⭐
Sortie 32.B, par Antonio da Silva
Moi, au cours de ma lecture... 😱😱😱
MAIS QUELLE HISTOIRE DE MALADE !
Tout commence par deux voyages distincts, d'abord des garçons qui se rendent à un enterrement, puis une équipe de basketteuses en route pour un tournoi. Leur chemin se croise sur une aire d'autoroute. Sourires enjôleurs, battements de cils et gloussements de dindes... L'ambiance est assez insouciante alors même que des détails étranges sont apparus : des oiseaux figés dans le ciel, des cadavres de vaches qui parsèment le bitume ou des volatiles qui échoient en masse sur les carrosseries. Hum ?
Croyez-moi, ce n'est qu'un début. La suite de l'histoire est encore plus incroyable, plus folle, plus EFFRAYANTE ! Le cours des événements va également rassembler Lucille, ses copines et nos petits gars pour les plonger dans un cauchemar sans fin, sans nom.
Et quel enfer !
Pendant 230 pages, j'ai tourné les pages avec des yeux exorbités et la boule au ventre car je n'étais franchement pas rassurée et me demandais où l'auteur voulait en venir. Le rythme est endiablé, la tension dramatique poussée à plein régime. On se croirait au cinéma (section, film d'horreur). Survient alors le chapitre 38. « Du ciel, le fourgon ressemble à une luciole. »
Hello la Quatrième Dimension.
Car tout part à vau-l'eau. Les 150 pages restantes proposent une sortie de route... déconcertante. J'aurais parié là-dessus = j'aurais perdu ! 😁 Mais cela me laisse un goût d'à-peu-près qui me laisse insatisfaite. Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous gratouille ? Les deux, mon capitaine !
Rouergue, coll. épik, 2019
⭐⭐⭐⭐
Aurora Squad (The Aurora Cycle #1), par Amie Kaufman & Jay Kristoff
Le jeune Tyler Jones avait toutes les clefs en main pour une brillante carrière de chef d'escadron. Le meilleur de sa promotion. Mais le jour de son affectation, Tyler prête secours à un vaisseau en errance à bord duquel se trouve le corps cryogénisé d'une certaine Aurora Jie-Lin O'Malley. Elle non plus n'était pas préparée pour se réveiller quelques 200 ans plus tard ! Ce qu'elle découvre dans cet univers de galaxie déchirée par des enjeux politiques dépasse son entendement.
Revenons aussi au cas de Tyler. Son retard ne lui a pas permis d'établir une équipe de choc (il se retrouve à la tête de marginaux qu'aucune section ne rêvait d'avoir). Précision : ils ont tous énormément de potentiel mais avant tout un caractère ingérable ou un passé tendancieux. Leur première mission n'est d'ailleurs pas très excitante (se rendre sur une base lointaine pour fournir des denrées de première nécessité). À bord, outre les personnalités qui s'affirment, de grandes surprises vont clouer le bec à tout l'équipage.
Ce roman, c'est donc un bon mélange d'humour et d'action avec un casting haut en couleur où chacun tire son épingle du jeu par sa spécialité, ses boutades, son mystère ou son aura. Et comme les narrateurs varient au fil des chapitres, la lecture permet un joli tour d'horizon dans ce grand chantier de cachotteries. Agréable surprise donc (davantage qu'avec la série Illuminae). Bon... c'est vrai qu'il y a encore des détails balourds comme ce gaillard de Kal qui dégouline de fascination pour Auri tout en affichant une mine impénétrable. Ce sont des points maladroits ou convenus exprès pour toucher le public jeunesse. Moi je ne mords pas à l'hameçon 😋 mais ça ne m'empêche pas d'avoir passé un bon moment !
500 pages palpitantes en rebondissements et émotions. Check baby, check.
Casterman (2020)- Traduit par Emmanuel Gros
⭐⭐⭐⭐