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Chez Clarabel
1 juin 2012

Ce jour-là, ma vie a changé pour toujours.

Je n'ai été amoureuse que de deux garçons. Et qui portaient le même nom de famille. Conrad était le premier, et je l'aimais comme on ne peut aimer que la première fois. Les yeux fermés, parce qu'on refuse de les ouvrir. Avec étourdissement, bêtise et ferveur. Un genre d'amour qui ne se reproduit jamais.
Ensuite, il y a eu Jeremiah. Dans son regard, je voyais le passé, le présent et le futur. Il ne connaissait pas seulement celle que j'avais été, mais celle que j'étais devenue, et il m'aimait toujours.

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Terriblement émouvant, c'est ce qui ressort de cette lecture (en fait, une relecture... et cela a du bon, mes nerfs n'étaient plus électrisés, je savais ce qui m'attendait, j'avais juste besoin / envie de me rassasier de l'air marin de Cousins). Et il faut dire que la série de Jenny Han possède un charme inégalable : c'est beau, c'est doux, c'est touchant. Cela vous berce et cela vous rappelle votre jeunesse, alors qu'on est une toute jeune fille en train de faire ses premiers pas dans le monde des grands. Être adulte, ça ne veut pas simplement dire porter des talons hauts et jurer fidélité ad vitam æternam à son amoureux. C'est surtout une prise de risque de chaque instant, savoir dire oui, saisir la chance au tournant, affirmer ses choix, reconnaître ses erreurs, oser, aimer, chavirer, rompre, y retourner encore et toujours.

La jeune Belly nous réserve donc un dénouement poignant et qui promet d'affoler les battements de votre coeur. Ce dernier tome sera celui des grandes décisions et des nouveaux départs ; je pense qu'il ne manquera pas de vous étonner, de vous décevoir et de vous bouleverser à plus d'un titre. L'ambiance n'est plus à la rigolade, le passé doit être rangé dans des boîtes en carton, comme une maison qu'on referme après les vacances d'été. Pour bien faire, les souvenirs vont et viennent, ils aident à compléter l'histoire et à fignoler les contours des personnages, ils sont aussi les petits cailloux invisibles pour nous guider jusqu'à la fin.

Cette deuxième lecture a su me réconcilier avec le sentiment d'amertume ressenti la toute première fois, alors que j'avais avalé avec gourmandise et incompréhension les tours et détours proposés par l'auteur. Non, je n'étais pas contente. J'étais outrée. Il y avait tromperie sur la marchandise. Et puis le temps a passé, j'ai replongé et j'ai aimé. J'ai retrouvé tout ce qui avait su me séduire et me conquérir dès les premières notes : la nostalgie, la famille, les amours compliquées, les blessures de l'enfance, les rêves de l'adolescence, le calme de la maison de la plage, et l'impression de velours dans le déroulement de l'histoire... en bref, j'étais totalement sous le charme.

Je conserve donc un profond attachement à cette série et aux trois livres qui la composent, car au-delà du ton doucereux qui semble être la marque de fabrique, il y a aussi une réelle tristesse et détresse derrière chaque mot, chaque choix de vie. Et forcément, cela me parle...

L'été devant nous, par Jenny Han
Albin Michel, coll. Wiz, 2012 - traduction par Alice Delarbre 

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9 mai 2012

Madame Pamplemousse #2 : Le café à remonter le temps

Un deuxième tome toujours aussi charmant, et qui nous transporte au-delà des possibles.

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Madeleine va en effet découvrir le café à remonter le temps de monsieur Moutarde, qui est aussi un ami de madame Pamplemousse. Cette dernière a disparu depuis plusieurs semaines, mais c'est avant de la retrouver dans une cabane perchée, dans une forêt préhistorique, en train de récolter les derniers ingrédients pour son tonic secret. Son chat Camembert est également à ses côtés, venant au secours de la fillette alors qu'un tyrannosaure cherche à remplir son estomac. Suivront d'autres bonds dans le temps et d'autres rencontres étonnantes, avec en parade des créatures comme le monstre du Loch Ness ou le Sphynx. C'est plus que dépaysant, presque déroutant, mais Rupert Kingfisher a de la suite dans les idées.

En effet, la ville de Paris est actuellement menacée par une politique de restauration intensive de tous les quartiers populaires ou touristiques, le but est d'effacer l'authentique pour rentabiliser au maximum le lieu et l'espace. Les parisiens eux-mêmes se sentent groggy et ne réagissent quasiment plus. Madame Pamplemousse a ainsi l'intention de réveiller tout ce petit monde et d'affronter la redoutable mademoiselle Fondue, le bras droit du président, dont la beauté froide en impressionne plus d'un, à commencer par Madeleine, menacée d'être envoyée dans un centre de détention pour enfants criminels !

Ce deuxième rendez-vous, une nouvelle fois, captive l'imaginaire. L'histoire est fantaisiste et fabuleuse, de facture classique et démodée, mais aussi originale et inventive. Et puis l'emballage vintage a tout pour plaire, attirer, intriguer, personnellement c'est ce que j'apprécie le plus, avec les illustrations de Sue Hellard. Cette petite série, idéalement destinée à de jeunes lecteurs, peut plaire aux plus grands qui ont l'esprit en vacances, aux conteurs qui se régaleront à raconter à voix haute cette aventure étonnante, et à ceux qui en ressentent l'envie et la curiosité.

Madame Pamplemousse et le Café à remonter le temps, par Rupert Kingfisher 
illustrations de Sue Hellard - traduction par Valérie Le Plouhinec 
Albin Michel jeunesse, coll. Witty, 2012

26 avril 2012

Ferdinand, est-ce que c'est toi qui fais tomber la neige ?

ferdinandPour la première fois de sa vie, Ferdinand, qui vit chez son grand-père, va enfin connaître une existence stable en s'installant pour de bon dans cette nouvelle ville et en allant à l'école. Il intègre aussi une classe pour les enfants qui ont du mal à suivre le cursus classique, lui, Ferdinand, souffre d'un manque de concentration, son copain Babouche pousse des cris sans prévenir, sa petite copine Gaufrette n'ouvre jamais la bouche, Ibis se planque sous la table, Aria refuse qu'on la touche et tape tous ceux qui l'approchent, et ainsi de suite... Leur maîtresse, mademoiselle Mouette, se bat régulièrement avec la directrice qui désapprouve ses méthodes de travail, d'ailleurs une nouvelle fermeture de classe est annoncée et Ferdinand veut trouver une solution.

Par trois fois dans le roman, Ferdinand va rencontrer des personnes qui vont lui venir en aide en lui confiant un objet qui peut le tirer d'affaire (un porte-clef en forme de fusée pour faire léviter son plateau de cantine, un collier de chien qui permet de se télétransporter, ou un skate-board pour remonter dans le temps). A sa façon, Ferdinand est donc un superhéros avec des micropouvoirs, et ça turbine à fond la caisse dans sa tête pour solutionner toutes ses petites contrariétés. Mais le garçon a encore une épine dans le pied : il est fou amoureux de Zibeline, une ravissante pimbêche, qui le fait tourner en bourrique.

Est-ce qu'il parviendra à l'amadouer ? C'est ce qu'on découvrira par la suite, cf. Les nouveaux micropouvoirs de Ferdinand. Cette première approche est tout simplement savoureuse, très drôle, écrite sous l'inspiration de la fantaisie et du grain de folie, c'est un joli mélange, pas du tout absurde, de plus les observations de Ferdinand à la fois nous touchent et nous donnent envie de sourire. On y découvre également toute une brochette de personnages atypiques, et qu'on a très envie d'adopter. C'est un univers fantasque qu'a voulu partager Hélèna Villovitch, qui montre aussi que le monde des enfants n'est pas toujours tendre ou candide, c'est en tout cas une chouette invitation à accepter !

***********

ferdinand2Ferdinand s'est probablement réjoui trop vite de la bonne conclusion de ses aventures dans le livre précédent, puisque son grand-père risque de lui bouleverser l'existence en lui annonçant qu'il a trouvé le boulot de ses rêves, mais qu'il faut partir aux Etats-Unis et quitter tous leurs amis. Rarement cette perspective lui a fichu un coup au moral, car Ferdinand se sent bien dans ses baskets et ne veut pas rompre avec cette existence qui lui sied à merveille. Un nouveau pacte doit être conclu : Ferdinand peut rester, mais ça se complique très vite...

L'adulte qui est censée l'héberger doit être hospitalisée, le voilà donc chez Babouche parmi sa nombreuse fratrie, puis chez Zibeline... sa douce et tendre Zibeline, qui vit dans le secret dans une grande maison abandonnée, sans responsable légal à ses côtés, et ça, Ferdinand ne peut l'entendre. Comment une fille aussi époustouflante peut vivre dans le mensonge ? Voilà donc sa nouvelle mission : percer son mystère, comprendre ce qui la dérange chez les enfants du foyer, pourquoi se voile-t-elle la face, etc. etc.

A l'occasion, Ferdinand va aussi réaliser deux souhaits : devenir invisible et croiser son double. Dans une certaine limite, bien entendu. Cette nouvelle découverte du monde de Ferdinand m'est apparue moins légère et insouciante, puisqu'on suit deux enfants livrés à eux-mêmes, deux enfants dont les histoires comportent des zones d'ombre et de silence (les parents disparaissent, donnent très peu de nouvelles, vivent leur vie sans souci de leur progéniture). Cela peut paraître délicat, mais le traitement de l'histoire ne se veut pas du tout dramatique, même quand deux pyromanes tentent de commettre leur crime en attaquant la grande maison de Zibeline (un passage qui rappelle Maman, j'ai râté l'avion, d'ailleurs cité en exemple). La lecture offre son quota de situations loufoques, c'est appréciable, pas du tout triste, et cela reste une belle découverte !

Ferdinand et ses micropouvoirs  &  Les nouveaux micropouvoirs de Ferdinand, par Hélèna Villovitch
Neuf de l'Ecole des Loisirs, 2011 - 2012  /  illustration de couverture : Stephanie Blake  smileyc219

26 avril 2012

Vive la fête ! ♥

Cette pochette aux couleurs de Marc Boutavant (un festival de couleurs et de personnages adorables) renferme tout le nécessaire pour inviter ses potes à faire la fête. Yapluka, les gars. Ça sent la surprise party !  ** dédicace spéciale pour une demoiselle toute grande aujourd'hui **

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Idéal pour préparer une fête, ce set comprend 16 cartes, 16 enveloppes et 40 autocollants pour les décorer. En découpant le bas des cartes sur les pointillés et en pliant alternativement les languettes vers l'avant et l'arrière, elles peuvent tenir debout. Génial ! Vive la fête !

illustrations de Marc Boutavant (Mango jeunesse, 2012)

25 avril 2012

“You make me feel things, Beth. That's why you have to stay. Hell's whole lot brighter with you in it.”

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Cette suite de Halo est intéressante sur un certain plan, l'auteur nous fait découvrir un autre univers, celui de Hadès, le royaume des enfers, avec de nouveaux personnages confrontés à leurs horreurs, et les assumant pleinement. C'est véritablement la face sombre de la trilogie, après la démonstration des talents des anges, de la nécessité de leur présence et de leur mission sur Terre...
Bethany a donc été enlevée par Jack Thorne, conduite à Hadès pour y être consacrée princesse du Troisième Cercle. Elle se voit dans l'incapacité d'en sortir ou de contacter ses proches. Cette situation la mine, mais elle tient tête à son tortionnaire, lequel fait étrangement preuve de délicatesse et de patience avec elle. C'est aussi l'élément qui rend ce tome plus excitant, Jack nous apparaît toujours aussi diabolique et dangereux, mais il n'en est pas moins mystérieux. Il semble sincèrement attiré par Bethany, sensible à ne pas la décevoir pour gagner ses faveurs. Il n'ignore pas l'amour qu'elle porte à Xavier, simple mortel, sauf que cet amour est interdit et qu'il a encore toutes ses chances de son côté. 
Dans cette optique, on pense que des personnages comme Ivy ou Gabriel vont être relégués au second plan, mais pas tant que ça. Après un léger flottement, ils vont organiser la contre-attaque pour sauver Bethany, et c'est par un procédé ingénieux que l'auteur nous permet de suivre l'histoire en parallèle. C'est ainsi que nous retrouvons un Xavier plus acharné que jamais pour arracher sa douce des mains de l'Enfer... 
Globalement l'histoire n'est pas déplaisante, mais j'avais trouvé qu'elle était plus mignonne et romantique dans le premier tome. Cette fois, j'ai été gênée par l'influence religieuse et l'affrontement entre le Bien et le Mal qui est très marqué, à mon goût. L'épilogue aussi a des risques de vous soutirer quelques larmes d'amertume, alors qu'une certaine déclaration fait véhiculer un message à prendre avec des pincettes (pour moi, ce sont des valeurs niaises, attention car cette lecture s'adresse essentiellement à des jeunes lectrices de 12 ans, il ne faudrait pas qu'elles prennent ça pour du pain bénit, mais ceci n'est que mon humble avis !). L'histoire se termine en chute libre, de quoi espérer un troisième tome final qui exigera encore plus de sacrifices chez notre jeune couple. 

L'amour interdit, tome 2 : Hadès par Alexandra Adornetto
Pocket jeunesse, 2012 - traduit de l'anglais (Australie) par Leslie Boitelle

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24 avril 2012

Clarence Flûte : Un duo presque parfait

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Ce deuxième titre avec Clarence Flûte pour héros a une nouvelle fois été une lecture réjouissante ! Avec sa couverture orange pétant et son format souple, il a déjà deux atouts de charme pour intriguer le lecteur. J'ai, de plus, été encore plus enchantée par cette histoire, notamment parce que les présentations avaient déjà été faites et qu'on entre plus vite dans le vif du sujet.
Clarence est un héros qui manque d'assurance, il est ébloui par la jolie Sybille, une camarade de classe plus réservée et secrète, et il aimerait tant attirer son attention ou éveiller chez elle une pointe d'admiration. La maîtresse va lui donner un coup de pouce en l'inscrivant en binôme avec Sybille pour un exposé scientifique, son rêve, il va tout faire pour l'épater et partager avec elle sa passion.
Mais pris par son enthousiasme, Clarence va déraper et placer sa petite copine en fâcheuse position devant tous leurs camarades. Sybille a le sentiment d'avoir été trahie et refuse de lui pardonner. On imagine très bien le désarroi du garçon, c'est tellement bien décrit qu'on le partage aussi, ça ressemble à ceci : Clarence, désemparé, erra longtemps dans la rue comme une feuille baladée par le vent avant de rentrer tristement chez lui.
Sandrine Bonini a distillé autant de tendresse, de poésie et de finesse dans un petit livre, qui évoque les états d'âme des enfants à des échelles différentes, cela peut concerner une détresse sentimentale ou le sentiment de ne pas être compris et d'être la victime d'une moquerie pour sa différence. Les illustrations aussi ponctuent par petites touches colorées et fantaisistes ce texte généreux, très touchant et amusant.

Clarence Flûte, livre 2 : Un duo presque parfait par Sandrine Bonini smileyc219
Autrement jeunesse, 2012 

16 avril 2012

Lulu et le Brontosaure

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Lulu est une petite fille capricieuse et têtue, qui prend tous ses désirs pour des réalités. Jusqu'à présent, ses parents se sont pliés en quatre pour satisfaire ses exigences, mais la dernière en date s'annonce tellement excentrique qu'ils doivent se résoudre à dire NON. Et là, ils s'exposent à une furie : Lulu hurle et tape du pied comme une folle. Lulu n'accepte pas la résistance, alors elle fait sa valise et part dans la forêt à la recherche de son nouvel animal de compagnie.
Oui, Lulu a pour lubie d'avoir un brontosaure pour son anniversaire. On passera outre l'impossibilité d'une telle opportunité, car Judith Viorst n'en fait qu'à sa tête elle aussi. L'auteur a décidé de raconter sa propre histoire, d'inventer ce qu'elle veut, de faire des entorses au règlement et de modeler ses propres arrangements à sa convenance. Elle est libre, elle le revendique, elle fait d'ailleurs de nombreux apartés dans son récit et c'est ce qui est excessivement drôle et excusable.
Alors on suit Lulu dans la forêt, croisant des animaux sauvages qui veulent la dévorer, mais aussi à la découverte de son nouvel ami, le brontosaure. Celui-ci aussi a bien envie de compagnie, et il va rouler la petite Lulu dans la farine, ça lui apprendra à ne jamais dire SVP !
Cette lecture est fraîche, enthousiasmante, généreuse et farfelue. Les intrusions de l'auteur sont une très bonne idée, comme celle de suggérer pas moins de trois fins au récit. Pourquoi pas ? Le sourire ne nous quitte pas un instant, on pardonne les excès d'humeur de la petite Lulu, le ton ne se veut pas moralisateur non plus, cela permet d'avaler plus doucement la pilule. Les illustrations sont de Lane Smith, c'est différent de ce qu'on connaît de lui jusqu'à présent (C'est un livre ! et L'histoire en vert de mon grand-père), mais c'est parfaitement coordonné avec le ton humoristique, un peu mordant et insolent de l'histoire !
Je connaissais déjà l'édition originale, aussi j'ai été ravie de découvrir que cette collection était maintenant accessible sur le marché français. Convient aussi à la lecture à haute voix.

Lulu et le brontosaure, par Judith Viorst - illustré par Lane Smith smileyc002
Milan jeunesse, 2012 - traduit de l'anglais par Nathalie Zimmermann 

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27 mars 2012

“My girlfriend is an angel.”

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Bethany est un ange envoyé sur Terre. A Venus Cove, une petite ville paisible située en bord de mer, de récents évènements sont venus troubler la quiétude habituelle. Avec ses deux camarades, Gabriel et Ivy, Beth doit se rendre la plus discrète possible pour combattre les Forces des Ténèbres.
Mais la plus jeune des envoyés célestes tombe folle amoureuse de Xavier Woods, un camarade de lycée. Cette relation lui fait ressentir des sensations nouvelles, ce qui, en sa qualité d'ange, est tout sauf ordinaire, pour ne pas dire répréhensible !

Halo, l'amour interdit... tout est dit dans le titre. Dans le fond, l'histoire est simpliste mais n'en demeure pas moins charmante et romantique. C'est l'histoire d'un amour pur, vrai, sincère. C'est tout à fait mignon à suivre, les personnages sont adorables ensemble, au départ Bethany est naïve et vit au rythme de ses découvertes en tant qu'humaine, mais aussi en tant qu'ange assimilant ses pouvoirs. Xavier est craquant, très attentionné et taquin. Franchement on trouve de jolies choses dans ce roman, elles ne sont certes pas exceptionnelles, mais elles ont pour atout d'être sans prétention, donc je suis sûre que le cocktail plaira beaucoup aux plus jeunes lecteurs !

Halo, l'amour interdit par Alexandra Adornetto
Pocket jeunesse, 2011 - traduction de Laure Manceau 

-) un extrait (en VO) qui m'a fait lever les yeux au ciel ! ^-^

“When's your birthday?" 
I was taken aback by the question. "I don't like presents,"I said quickly, in case he got any ideas. "Who said anything about presents? I'm just asking for your date of birth." 
"Thirtieth of February," I said, throwing out the first date that came to mind. 
Xavier raised an eyebrow. 
"Are you sure about that?" 
I panicked. What had I said wrong? I ran through the months in my head and realised my mistake. OOPS--there were only twenty-eight days in February! "I mean thirtieth of April," I corrected and grinned sheepishly. 
Xavier laughed. "You're the first person I've ever known to forget her own birthday.” 

Huhu ! 

22 mars 2012

C'est le cuisinier lui-même qui donne de la saveur à sa cuisine : son caractère, ses rêves, ses sourires, ses larmes.

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La boutique de Madame Pamplemousse est unique. Niché dans un quartier de Paris, à l'abri des regards curieux, l'endroit fait davantage penser à l'antre du sorcier, avec ses articles aussi bizarres que du salami de Minotaure à la sauge et au thym sauvage, des queues de vélociraptor salées, du tigre à dents de sabre fumé et du roulé de langue de tyrannosaure, mais aussi des rognons de crocodile au vin de myrtilles, du piranha rôti au coulis de framboises, et j'en passe.
Il y a incontestablement un grain de folie dans ce roman, un zest de magie, une pincée de gourmandise, une cuillerée de bons sentiments, et beaucoup d'autres ingrédients savoureux ! Madame Pamplemousse est un personnage bien mystérieux, aux allures de sorcière, avec son chat au pelage blanc, répondant au nom de Camembert, et qui crache tout le temps des boules de poil dès qu'il se sent dérangé dans ses petites habitudes.
Ce chat cache lui aussi ses petits secrets.
Et c'est par hasard que la jeune Madeleine croise leur chemin, qu'elle découvre leur boutique en manquant tomber à la renverse parce que tout lui semble extraordinaire. Mais cette rencontre va aussi bouleverser sa vie et celle de son oncle, monsieur Lard, un grippe-sou tyrannique, propriétaire d'un restaurant sans attrait et sans âme, tout bonnement parce que son gros tonton autoritaire maltraite son personnel et sa cuisine.
Résultat, c'est gras, c'est lourd, c'est répugnant.
C'est alors que s'invitent les Fabuleux Délices de Madame Pamplemousse, et la Bête se transforme...

C'est indubitablement une lecture fantastique et enchanteresse. Déjà rien que la couverture donne envie d'avoir le livre entre les mains. Et croyez-moi les illustrations de Sue Hellard ne déçoivent pas un seul instant. Tout est beau dans ce roman, tout est délicieux et original. On a même le sentiment de plonger dans un Paris tout droit sorti d'un film coquet, ça fait très carte postale, mais c'est charmant.
L'histoire ressemble également à un conte merveilleux, avec une jeune héroïne au coeur d'or, exploitée par un malotru, qui va se découvrir un don exceptionnel. De plus, l'écriture fait preuve d'élégance et de beaucoup d'imagination (l'inventaire des recettes et des délices fait tourner de l'oeil par exemple !). C'est dire le bonheur qu'on a de plonger dans l'univers de Rupert Kingfisher, et on ne le regrette pas. 

Je connaissais la série dans sa version originale, et je suis très heureuse de la découvrir sur le marché français, c'est une découverte exquise, dont l'esthétisme vintage exerce un réel attrait. C'est à déguster sans attendre ! Le deuxième tome va paraître au mois de mai.

Madame Pamplemousse et ses Fabuleux Délices, par Rupert Kingfisher smileyc219
illustrations de Sue Hellard - traduction par Valérie Le Plouhinec 
Albin Michel jeunesse, coll. Witty, 2012

22 mars 2012

Princesse Chipolata

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Attention, lecture purement irrévérencieuse, mais tellement drôle. Les premières pages peuvent déconcerter, mais sitôt que le lecteur a bien saisi le second degré derrière l'histoire de cette princesse, c'est du plaisir assuré.
Alors nous avons une princesse, capricieuse et tyrannique, qui se plaint d'avoir des gros doigts qu'elle planque sous des moufles. Elle harcèle son serviteur, qui s'appelle Mon Chien (!), pour que cesse son calvaire. Il lui faut une solution, et vite !  Mon Chien suggère donc de se rendre dans la Forêt des Contes Perdus où se trouverait la Belle aux petits doigts parfaits et ainsi procéder à un échange de bons procédés. Hop, la princesse se rend aussitôt sur place et doit passer toute une série d'épreuves (des tests de stupidité, de débilité et de crétinerie ultime). Tout un programme.
Qu'est-ce que j'ai pu ricaner en lisant ce petit livre ! Chaque rencontre est désopilante, même les dialogues sont absolument poilants. L'ensemble est joyeux, décalé, subtil et saugrenu, c'est du très bon Colas Gutman, qui gratouille et qui donne le sourire, avec en bonus les ravissantes illustrations de Marc Boutavant, bref ce livre est un indispensable !  

La princesse aux petits doigts, par Colas Gutman - illustrations de Marc Boutavant 
Mouche de L'Ecole des Loisirs, 2012 

smileyc219

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