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Chez Clarabel

18 janvier 2011

Teaser Tuesday #3

Teaser_Tuesday

Teaser Tuesday is a a weekly bookish meme, hosted by MizB of Should Be Reading.

She couldn't be dead. She couldn't.
Paranormalcy, Kiersten White

Willow regarda ce géant tout près d'elle, tenant plusieurs revolvers dans ses mains, et elle se dit que sa première impression avait été la bonne...
Il était dangereux.
Aventure dans les Rocheuses, Elizabeth Lowell

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18 janvier 2011

Maybe things can get back to normal after all.

IMG_1938Je ne sais pas ce à quoi je m'attendais en ouvrant ce roman, le fait est qu'il m'a totalement bouleversée et captivée. C'est bien simple, je l'ai lu d'une traite. C'est l'histoire de Grace qui se réveille dans une pièce toute blanche où se trouve une table avec du papier et des stylos. Où est-elle ? Impossible d'obtenir la moindre information de la part d'Ethan, lorsque celui-ci lui apporte ses plateaux avec ses repas préférés. Tout juste attend-il de Grace qu'elle raconte son histoire. Qu'elle écrive. Qu'elle se délivre.

Grace accepte difficilement de se prêter à l'exercice de la confession, sa vie est en vrac, elle ne sait plus pourquoi, comme si elle avait verrouillé ses souvenirs. Elle a dix-sept ans, vit seule avec sa mère, son père est décédé. Elle mène une adolescence tumultueuse, elle boit énormément, couche avec tous les types qu'elle croise, elle fuit sa maison le plus souvent possible, elle s'inflige des incisions qui laissent des cicatrices sur son corps. Et pour finir, elle s'est fâchée avec sa meilleure amie, Sal, qui refuse de confier ce douloureux secret qu'elle porte en elle depuis les vacances de Pâques.

Bon, au milieu de tout ce fatras, Grace rencontre Nat pour qui elle ne craque pas immédiatement. Elle apprend d'abord à le connaître, puis elle tombe sous son charme et ne peut plus se passer de lui. Pour la première fois, elle ressent des sentiments très forts. Elle tombe amoureuse, irrésistiblement et fatalement amoureuse. Et cette histoire lui apporte enfin la sérénité et l'équilibre qui lui manquaient.

Hélas, nous ne sommes pas dans un conte de fées non plus. Et puis on devine très vite où va nous conduire l'histoire. Malgré cela, impossible d'en finir, de reposer mon livre, j'étais scotchée. Je voulais assister au dénouement, voir les masques tomber, m'apitoyer, pousser des cris d'horreur, tendre les bras vers Grace pour la secouer ou la consoler. C'était tout simplement inconcevable de lui tourner le dos. D'extérieur, Grace est une nana impossible, au comportement extrême, alors que dans le fond c'est un chaton frileux, vulnérable, maltraité et incompris. Oui, elle m'a énormément touchée !

A la fin, je n'avais pas du tout envie de tourner la dernière page. J'avais une grosse boule au ventre, je sentais que j'en voulais encore, que je n'avais pas toutes les réponses à mes questions... mais que voulez-vous ? Je pense que cette lecture m'accompagnera pendant un bon moment, je ne suis pas prête d'oublier sa petite mélodie.

Entangled - Cat Clarke smileyc219
First published in Great Britain in 2011 by Quercus.
> l'avis de Mélanie

 

 

LUENVO Lu en VO - 5

17 janvier 2011

Prada & Préjugés

IMG_2143Callie est une jeune américaine de dix-sept ans, qui se défend d'être intelligente et anti-conformiste. Sauf que Callie, esseulée lors de son voyage en Angleterre, regarde avec envie le trio des pimbêches en souhaitant secrètement se joindre à elles. Et pour bien faire, elle se rue dans les boutiques de mode et achète une paire de Prada, le coeur battant et le nez en l'air, rêvant à des futures virées toutes plus superficielles les unes que les autres.
Et paf, elle se ramasse la figure en pleine rue et se cogne la tête contre le trottoir.
Au moment de se réveiller, elle remarque qu'elle n'est plus du tout dans le Londres du XXIème siècle. Du moins, il lui faudra quelques chapitres pour se rendre compte qu'elle est plus précisément en 1815. Prada & Préjugés, vu son titre, s'inspire donc du roman de Jane Austen, mais attention aux pastiches ou aux tentatives d'improvisation car ce créneau a déjà donné et rares sont ceux qui en sont sortis gagnants.

Bref, Callie est donc accueillie chez les Thornton-Hawke, se fait passer pour une américaine amie de la famille, s'attire la sympathie d'Emily, une cousine, et l'antipathie d'Alexander, soit le duc de Harksbury.
Callie (devenue Rebecca) pose un regard très dur sur le mode de vie de l'époque, ne cherchant jamais à comprendre, elle préfère se mêler des affaires qui ne la regardent pas, comme de s'opposer au mariage d'Emily avec un prétendant de trente ans son aîné.
Alex fulmine, Alex vitupère, Alex crache du feu. Il n'en peut plus de cette demoiselle effrontée, qui le lui rend bien. En effet, Callie pense que c'est un garçon hautain et odieux. De quoi songer fortement à Liz Bennet et F. Darcy !
Mandy Hubbard n'a pas tout pompé sur Pride & Prejudice non plus, elle s'est inspirée de la grande trame romanesque, en imaginant ce qu'une adolescente du monde contemporain éprouverait d'être plongée en pleine période de Régence. Car outre la relation sentimentale amorcée, le regard sur l'époque ne manque pas de faire sourire (le premier bal de Callie avec les danses qui frisent bon le ridicule, par exemple).

Cette lecture aurait pu être tout à fait acceptable et réjouissante, si l'héroïne n'avait pas été cette gourde insupportable qui donne envie de soupirer toutes les deux pages. Non, franchement, cette fille est une plaie ambulante ! Elle est maladroite, nous précise-t-on, et fatalement elle ne cesse de s'effrondrer à tout bout de champ, ce qui est censé nous arracher des éclats de rire. Que sais-je ? J'ai plutôt été atterrée par cette nouille d'héroïne, qui nous raconte son histoire à la première personne, d'où souvent mon désir de dire ohlala-au-secours, vivement que je m'en sorte et que j'aille voir ailleurs.
Dommage, l'histoire est sympathique mais l'héroïne est beaucoup trop agaçante.

Prada et préjugés - Mandy Hubbard
Albin Michel jeunesse, coll. Wiz (2011) - 310 pages - 13,50€
traduit de l'anglais (USA) par Julie Guinard

15 janvier 2011

Minuscule, farouche et rousse.

IMG_2085Quelle bonne surprise ! Tout ce qui paraissait dernièrement sous la plume de Jacqueline Wilson avait tendance à me décevoir, mais cette fois, grâce à Millie Plume, j'ai éprouvé beaucoup de plaisir et pas seulement ! Car J. Wilson a su donner à son roman victorien un ton moderne, avec des effets secondaires plutôt inattendus.
Tout d'abord, l'histoire ne commence pas de façon très guillerette. Nous sommes en 1876, à Londres. Millie est un bébé abandonné, aussitôt placé en famille d'accueil où elle y passera cinq années joyeuses et insouciantes. Puis, la séparation. Les larmes. La déchirure. L'incompréhension. Retour à l'Hôpital des Enfants-Trouvés où l'attend une éducation stricte. Millie ne rigolera pas tous les jours, mais avec sa nature et sa force de caractère elle parvient à surmonter les sales coups montés par ses petites copines de chambrée, par supporter la rigueur du froid dans le lit, le manque de nourriture, les leçons de couture, la discipline des anciennes. Millie souvent se sent seule, même quand elle retrouve par hasard ses soeurs ou frères d'adoption, ou quand elle s'attache à Polly, une nouvelle venue, ou Ida, qui travaille en cuisine et lui file en douce des raisins secs ou du sucre pour adoucir son porridge.
En vrai, Millie n'arrive pas à se satisfaire de son existence. Elle rêve de liberté, ne veut pas finir soubrette, aspire à autre chose, à retrouver sa véritable mère (ne serait-ce point cette écuyère rencontrée un jour au village ?) et à revoir Jem, son grand frère chéri.
Ce qui est très délicat dans le roman, c'est le soupçon de mélange entre l'humour et la tendresse, la générosité et la détresse, la peine, le chagrin, la triste réalité d'un avenir bouché. L'histoire trouvera d'ailleurs une fin un peu trop édulcorée, mais c'est un bonheur pour Millie. Petite rouquine au tempérament volcanique, débordant d'énergie, elle n'a jamais baissé les bras face à l'adversité et s'est toujours promis de bouleverser ce que la vie avait de plus plat à lui offrir.
Voilà une lecture qui a su conquérir mon coeur de lectrice renfrognée contre les histoires sirupeuses de J. Wilson, en se révélant attachante, essentiellement grâce à Millie, mais aussi pétillante et pleine de sensibilité. J'ai passé un bien joli moment, ma foi.

Les malheurs de Millie Plume - Jacqueline Wilson
Gallimard jeunesse (2011) - 350 pages - 13,50€
traduit de l'anglais par Cécile Dutheil de la Rochère
illustrations de Nick Sharratt

illustration de couverture : Anne Simon

14 janvier 2011

Un mec qui s'exprime comme dans un roman de Jane Austen devrait recevoir une médaille, pas se faire traiter de débile !

IMG_2080A quinze ans, Jess Jordan n'est pas tendre avec elle-même : elle est charmante mais cinglée, a un gros cul et les oreilles en chou-fleur, elle voudrait que Ben Jones (un soupçon de Leonardo di Caprio, une pincée de prince William, une touche de Brad Pitt) craque pour elle, se demande encore pourquoi elle est incapable de détester sa meilleure amie Flora, trop belle, trop canon, trop intelligente, et serine Fred, son autre meilleur ami, de couper ses cheveux qui lui tombent dans le cou.

La vie de Jess Jordan est une vie d'ado comme toutes les autres. On y parle de béguins naissants, de conflits d'intérêt, de chamailleries et de réconciliations, de mensonges éhontés, de devoirs d'école, d'autorité parentale inexistante, mais de parents non moins présents, originaux et délirants dans leur genre, d'une grand-mère qui s'invite sans crier gare, d'une chambre spoliée, d'une soirée qui tourne à la catastrophe, de fausse poitrine qui sent bon le minestrone, d'un accident de parcours, d'une caméra cachée dans les toilettes (les goujats), d'un groupe de rock qui chante comme des canards, des révélations sentimentales, d'un garçon qui parle comme dans un livre de Jane Austen, d'un Apollon éteint et encombrant, d'un déclic et de grandes décisions à prendre (après d'âpres tractations).

- Es-tu en train de dire que... tu as envie de sortir avec moi ?
- Ouais, pourquoi pas ? Rassure-toi, ce n'est pas une demande en mariage. Ce n'est pas mon genre, fit-il très vite.
- T'inquiète pas, moi non plus. Je préférerais me perdre dans le désert de Gobi et être livrée aux suricates plutôt que me marier avec toi.
- Tout à fait d'accord. Je préférerais être plongé dans un bain de friture et me faire dévorer que d'être marié à toi ne serait-ce qu'une seconde.
- Dans ce cas, tout est très clair.

Jess Jordan est une héroïne qui manque parfois de perspicacité, mais qui n'est jamais en manque d'humour (ce n'est pas un hasard si elle rêve d'être comique plus tard !). C'est irrésistible et rafraîchissant, le genre de lecture homéopathique qu'on aime lire de temps en temps, et l'effet désiré ne loupe pas : deux bonnes louchées plus tard, on se bidonne comme des dindes. N'hésitez pas à poursuivre l'aventure avec 16 ans ou presque, torture absolue (à paraître en Scripto en février 2011) et 15 ans Welcome to England

15 ans, charmante mais cinglée - Sue Limb
Gallimard jeunesse, coll. Scripto (2010) - 272 pages - 9,50€
traduit de l'anglais par Laetitia Devaux
illustration couverture : Soledad Bravi

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14 janvier 2011

Madame la présidente

IMG_2041Je me suis encore trompée dans l'ordre de la série, et j'ai lu Madame la présidente avant Une erreur judiciaire. Il aurait été appréciable de faire connaissance avec Vik et Stubo dans les règles de l'art, mais tant pis ! Ce livre m'a déjà confirmé que j'y reviendrai car la rencontre a été belle, touchante, délicate et prometteuse.
Mais avant de se perdre en courbettes, il faut rappeller l'intrigue du roman. La présidente des Etats-Unis, en visite à Oslo, a mystérieusement disparu. Aucune trace des ravisseurs. Aucune explication rationnelle. C'est le mystère de la chambre jaune ! Personne n'a rien vu, rien entendu, nul n'est entré ou n'est sorti de la pièce.
Les Etats-Unis envoient leur profiler de choc, Warren Scifford, lequel demande à travailler avec Yngvar Stubo, un choix peu anodin. En l'apprenant, Inger Johanne Vik pique sa crise de nerfs. Si jamais il accepte, elle le quitte.
Ouhlala. Cela ne rigole pas et notre petit couple va connaître le creux de la vague. Et qu'est-ce que c'est bien ! Voilà ce qui me fait apprécier ce genre de romans policiers, lorsqu'on suit les personnages dans leur intimité, lorsqu'on s'attache à eux et lorsqu'on a le sentiment de vivre leurs vies à leurs côtés. Quand Inger Johanne pleure de rage, refuse de confier à son compagnon ce secret qui la pèse, forcément on a du mal pour elle et pour lui.
J'ai très, TRES envie de faire un bout de chemin avec eux.
En marge, l'intrigue policière se déroule avec maestria. C'est un noeud politique, trempé dans les aspérités de l'espionnage et du terrorisme. Au début, j'ai eu un peu de mal à me familiariser, il y a toute une galerie de personnages de divers horizons, des histoires personnelles et des secrets qui s'accumulent. Néanmoins la fin est plutôt bien amenée, je suis sortie de ma lecture pleinement satisfaite.

Madame la présidente (Une enquête de Vik et Stubo) - Anne Holt
Points, coll. Policier (2010) - 479 pages - 7,80€
traduit du norvégien par Alex Fouillet

13 janvier 2011

It's only rock'n'roll.

IMG_2034"Je reconnais que, question digressions, je pousse le bouchon un peu loin et que, de votre côté, vous pourriez avoir le sentiment qu'avec mes gugusses musicos et leur curriculum, même pimenté de quelques réflexions chiadées sur Brest on the rock, je vous promène gentiment. Y'a de ça : je vous promène gentiment, mais depuis que Gabriel a été assassiné, ce genre de balade me garde la tête hors de l'eau."
Bah voilà, on y vient ! Il aura fallu presque 80 pages pour qu'il crache le morceau ! C'est qu'il est coriace, Alban Le Gall. Oui, poète amateur et passionné de musique rock. On connaît le topo. Il a quitté son job dans la sécurité pour devenir le manager d'un petit groupe et reprendre ainsi la direction d'un bar underground. L'ambiance est là : à l'état brut, sans concession. Et ça fait un foin pas possible.
Le Gall nous pond son monologue - l'histoire de la bande essentiellement. Et entre deux, se glissent des entrefilets du Télégramme de Brest. Les cadavres tombent comme des mouches ! Bien sûr le narrateur a été un temps inquiété, mais avec ses deux alibis il avait de quoi balayer de la main les questions de la police.
Bon, ce n'est pas tout ça et notre ami a "la déprime douce, furtive, sans aspérité, silencieuse" et ça plombe le moral. Je n'ai pas été chamboulée par ma lecture, le dénouement de l'intrigue ne m'a pas du tout surprise, par contre le style et l'ambiance du milieu rock brestois donnent beaucoup de poids à ce petit livre, le rendant presque original dans son fond et sa forme.

Last exit to Brest - Claude Bethany
Points, coll. roman noir (2010) - 155 pages - 6€

11 janvier 2011

Des choses qu'on raconte.

IMG_2033Je ne sais pas ce qui a fait qu'entre ce roman et moi, le déclic n'a plus eu lieu. Pourquoi je me suis d'abord sentie enthousiaste et emballée, puis complètement larguée, déboussolée et lasse. A un moment de l'histoire, le virage a été fatal et j'ai perdu le fil. La mayonnaise ne prenait plus.
Pourtant, l'histoire de Miranda, douze ans, grouille de tendresse, d'humour et de petites anecdotes qui font toujours plaisir à lire. Un jour, elle reçoit une lettre d'un inconnu qui lui demande d'écrire elle aussi une lettre - pour sauver Sal, son meilleur ami. Mais qu'est-ce que cela veut dire ?! Passé le premier étonnement, on aimerait pousser du coude Miranda pour qu'elle se décide à prendre la plume. Vas-y, raconte tout. Mais quelle histoire doit-elle raconter ?
Celle de sa mère qui va participer à un jeu télévisé. Celle de Sal qui se fait taper dessus et qui ne lui adressera plus jamais la parole après cela. Celle de Suzanne, sa nouvelle copine, qui mange du pain et boit du soda comme si c'était la première fois de sa vie. Celle de l'homme qui rit et qui dort sous la boîte aux lettres, en pleine rue. Celle de la bande de garçons qui cherche bagarre sur le chemin de l'école. Celle de Marcus, ce garçon lunatique, aux idées loufoques, qui évoque le voyage dans le temps comme une réalité existentielle.
Ce ne sont pas les idées qui manquent dans le roman. Et je dois reconnaître que tous ces morceaux de puzzle donnent envie de vouloir les rassembler pour en savoir plus. Néanmoins, je ne sais plus quand, ni pourquoi, ni comment, j'ai fini par ne plus mordre à l'hameçon. J'ai délaissé l'appât. L'histoire a alors amorcé un tournant inattendu, et je suis restée sur le carreau. (Vous connaissez Madeleine L'Engle ? Moi non. Apparemment j'aurais dû, ça aurait aidé.)
Enfin bref, c'est un chouette petit bouquin aux personnages attachants, l'histoire n'est pas mal non plus même si je ne m'attendais pas à un tel revirement. A bien y réfléchir, oui le procédé est ingénieux, la fin bluffante, je crains, néanmoins, n'avoir pas été totalement réceptive parce que ce n'était pas le moment non plus. J'y reviendrai, sans nul doute.

Hier tu comprendras - Rebecca Stead
Nathan (2011) - 250 pages - 13,50€
traduit de l'anglais (USA) par Anne Delcourt
couverture : Laurent Moreau

Lauréat du Newberry Medal 2010.

11 janvier 2011

Stop playing verbal games with me, madam, or I shall go out into that ballroom, find your mother, and bring her here.

IMG_1906

Autant l'avouer tout de suite, je me suis clairement régalée en lisant ce livre. Miss Alexia Tarabotti est décrite comme une vieille fille sans charme, au physique qui rappelle trop ses origines italiennes, et qui ne répond nullement aux critères victoriens de l'époque. Par contre, la demoiselle possède érudition, intelligence, indépendance et force de caractère. Cela fait désordre, mais c'est le cadet de ses soucis. Autre détail la concernant, Alexia ne possède pas d'âme, c'est une "preternatural", ce qui signifie qu'elle est capable par un simple toucher d'annuler les facultés surnaturelles des autres créatures (vampires, loups-garous etc.). Oui, tout ce joli petit monde vit parmi les humains, leur intégration a eu lieu des siècles auparavant, il n'est pas rare d'en croiser jusqu'aux sphères de la haute société. La reine a d'ailleurs créé un Bureau spécial pour les affaires de ce genre, et l'Alpha de Woolsey Castle, Lord Maccon, est un agent redoutable.

Ah ! Lord Maccon... Je ne vous cache pas qu'il est un personnage au potentiel fort affirmé. Son caractère de cochon se marie à merveille avec le tempérament volcanique de Miss Tarabotti. Depuis qu'ils se connaissent, ces deux-là ne font que se disputer et s'agacer mutuellement. En fait, leur badinage incessant marque aussi le début d'une idylle, pimentée et fougueuse. Du fait de leur orgueil respectif, ils se protègent contre leur attirance, et qu'est-ce que c'est bon ! C'est drôle, c'est sexy, c'est irrésistible.

A côté, il y a un semblant d'intrigue qui se met en place. Tout commence lors d'une soirée mondaine. Alexia est agressée par un vampire qu'elle tue maladroitement. C'est le début de ses ennuis. Il lui faut rendre des comptes, rencontrer la reine des vampires, comprendre qu'elle est mouillée jusqu'au cou dans cette histoire qui fait apparaître la disparition de vamps et de garous solitaires. Le bureau de l'Alpha n'était pas encore au courant et se charge d'enquêter aussitôt sur ces faits étranges.

Avec ce premier tome, Gail Carriger nous fait cadeau d'un univers qui flirte entre les genres (urban fantasy, romance historique et steampunk). J'ai trouvé l'ensemble très intéressant, sensuel, spirituel et exquis. Les personnages possèdent beaucoup de charme, Lord Maccon et Alexia en tête, mais également les figures secondaires comme le Professeur Lyall, le Beta de la meute, ou Floote, le majordome de Miss Tarabotti, mais aussi Lord Akeldama, un vampire excentrique qui s'est pris d'affection pour la jeune femme, ou miss Ivy Hisselpenny, sa meilleure amie qui porte des chapeaux affreux. Enfin bref, j'ai adoré et je suis déjà prête pour dévorer la suite - Changeless & Blameless (tomes 2 et 3 déjà parus).   

Soulless (The Parasol Protectorate #1) - Gail Carriger
Orbit, 2009.

LUENVO Lu en VO - 4

A paraître en VF le 12 janvier 2011 !

11 janvier 2011

Teaser Tuesday #2

Teaser_Tuesday

Teaser Tuesday is a a weekly bookish meme, hosted by MizB of Should Be Reading.

- En fait, c'est un miracle qu'elle ait été élue, constata Inger Johanne en goûtant le vin. Fantastique. Le vin, j'entends !
Madame la présidente, Anne Holt

Une fois revenue dans ma chambre, je me suis dit qu'au point où j'en étais je ne risquais plus grand-chose, alors j'ai bel et bien avalé un tas de pilules, tellement je me foutais de tout. Je me suis couchée et, au moins pendant un moment, j'ai oublié cet endroit horrible où je n'ai pas un seul ami et où tout le monde est prêt à me sauter dessus.
Bons baisers de Cora Sledge, Leslie Larson

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