Today, tonight, tomorrow ; de Rachel Lynn Solomon
Rowan et Neil sont les meilleurs ennemis du monde. Ils ont passé toutes leurs années du lycée à se chamailler pour surpasser l'autre, décrocher les meilleures notes et surtout devenir major de la promotion.
C'est le dernier jour du lycée, mais Rowan ne se sent pas dans son assiette. Comme si elle était à la fois nostalgique et chiffonnée par un détail qu'elle ne comprend pas. Peur du changement ? ou des adieux ?
En attendant d'y voir plus clair, elle participe avec entrain à la chasse au trésor de son école, qui se déroule dans les rues de Seattle. Elle compte bien entendu remporter la partie pour damer le pion à son insupportable concurrent.
De son côté, Neil relève lui aussi le défi. Toutefois, c'est en brandissant un semblant de drapeau blanc qu'il se présente à elle. Hum ? Peut-on décemment accorder sa confiance à l'adversaire et ainsi enterrer une lutte acharnée d'un revers de la main ?
L'histoire nous le dira. En tout cas, ça promet une chouette lecture. L'histoire est essentiellement légère, bavarde, intelligente. Elle interroge notamment les personnages sur les sentiments, l'amour, l'amitié, le temps, l'ambition, le futur et le destin. Enfin, l'amour occupe tout de même l'esprit de nos jeunes gens.
Rowan est une grande lectrice de romances - une passion qu'elle cache honteusement. Ses proches trouvent le genre dégradant et vulgaire. Sans compter qu'il lui est reproché de s'accrocher à des rêves inaccessibles et de sacrifier de vraies relations qui ne pourront jamais égaler ses lectures.
Au fil des pages, donc, on se pose de bonnes questions qui amènent des réflexions pertinentes et très actuelles. Les relations amoureuses ne sont jamais ce qu'elles prétendent. Les livres d'amour sont aussi des trésors insoupçonnés. Il n'y a pas de classement, pas de jugement qui compte dans la vie. Et les meilleurs ennemis forment aussi les plus beaux couples !
Bon point pour cette lecture trop mignonne et qui va égayer votre été gorgé de soleil & de douceur. En avant, toute ! Parés pour un nouveau départ, les amis !
« Je ne pensais pas que l'amour dont j'avais si soif ressemblerait à ça. Ça me monte à la tête et ça m'ancre à la fois. Ça me donne envie de rire sans raison particulière. Ça scintille, ça crépite, mais ça peut aussi être confortable. Quelque part, c'est encore meilleur que ce que j'avais imaginé. »
Milan, 2021 pour la traduction.
⭐⭐⭐
Break the Rules, de Victoria Arabadzic
Parution en format poche !
Avis partagé pour cette lecture. Par moments, j'ai aimé. Surtout l'ambiance (du Prison Break édulcoré) avec son parfum de danger et d'interdit. Et à d'autres moments, je pestais contre les nombreuses incohérences dans l'histoire. Ça m'énervait tellement... pff.
Au départ, on a donc une jeune infirmière qui se fait embaucher dans une prison en tant que conseillère psy dans le but caché de délivrer son frère condamné à la peine de mort. Bien entendu, celui-ci est la cible d'une vendetta mafieuse. Adriana a modifié son identité pour brouiller les pistes. Mais une fois entre les murs du centre pénitencier, elle se cogne contre un cador qui fait la loi à bord. Ce type, c'est Hayden Smith. Il est violent, dangereux et imprévisible. Il a vite fait de rabrouer la jeune femme qui refuse de montrer ses faiblesses et lui tient tête.
J'étouffe rapidement vos espoirs - leur relation est creuse. Dieu sait que je guettais du chaud bouillant. Et puis, non. Pas assez abouti, trop rigide, pas assez sensuel. Le casting est un flop. Notamment le personnage d'Adriana, franchement plat. Une vraie coquille vide. Le résumé de ses journées est monotone, venir au boulot en voiture, rentrer dans son petit appartement en voiture. Au bureau, pareil. Le flou total. Elle se balade tranquillement dans les couloirs pour prendre un café. Ou reçoit ses quelques rendez-vous sans surveillance. Dans cette prison, les bougres vont et viennent. À l'aise, Blaise.
Mouais. Cynisme mis à part, honte sur moi, j'étais quand même à fond dans le truc. J'avais envie de connaître la suite et je ne voulais plus lâcher le livre. J'aurais d'ailleurs préféré que l'histoire se termine sur le chapitre 35. Qu'on nous lâche sur un cliffhanger de malade avec l'évasion. Qu'on se demande si ça va marcher ou pas. Suspense, suspense quoi.
Parce que c'est pas tout de planter une prison et des truands, il faut aussi construire un univers et ici c'est trop léger. Certes, il s'agit d'un premier roman tiré d'une expérience wattpad. Mais la lecture manque de poigne ou de coffre parce que je ressors frustrée de cette aventure au rythme très inégal.
Harper Collins Poche - Genre Comédie sentimentale - 2021
⭐⭐⭐.5
Les deux vies de Lydia Bird, de Josie Silver
Lydia et Freddie. Plus de dix ans d'amour, auquel un terrible accident met brutalement fin.
Face au vide, à l'absence, Lydia se laisse sombrer, incapable de poursuivre le fil de sa vie. Jusqu'au jour où elle accepte d'avaler un médicament pour dormir et le miracle se produit : elle se réveille au côté de Freddie, bien vivant.
Alors, Lydia se met à vivre pour ses nuits. Chaque soir, elle avale un cachet et vole quelques heures, des morceaux de la vie qui aurait dû être la sienne. Et chaque jour elle s'éloigne un peu plus du monde des vivants.
⭐⭐⭐⭐
Encore une bonne pioche avec ce roman de Josie Silver !
Au départ j'étais plutôt méfiante comme je sortais d'une autre histoire de deuil avec le roman d'Anna McPartlin, Mon midi, mon minuit que j'avais adoré. Et puis le concept de vie parallèle me laissait perplexe.
Mais finalement, ce n'est pas du tout perturbant.
Au bout de quelques pages, on comprend que c'est aussi une forme de thérapie pour l'héroïne qui vient de perdre son fiancé et qui peine à remonter la pente. Ce n'est donc pas seulement une échappatoire ou un délire de la quatrième dimension (le phénomène survient lorsqu'elle prend des comprimés pour dormir).
De plus, le roman s'applique à montrer la détresse, les angoisses et l'espoir dans cette épreuve. Accepter la perte. Pour Lydia, l'objectif semble insurmontable. Elle peut toutefois compter sur des soutiens fidèles, une famille en or (sa mère et sa sœur), des collègues très drôles et un meilleur ami qui comprend ce qu'elle traverse.
Tout ça mis bout à bout donne un roman joyeux et bienfaisant ! Eh oui, contre toute attente, il n'y a aucune once de tristesse, mais un travail d'acceptation et de rétablissement fort bien mis en scène. Résultat, j'ai été portée par le courant : simple et évident.
Sinon j'ai découvert ce roman en format audio - lu par la talentueuse Alysson Paradis - son interprétation est pleine de sensibilité et de force. On vit à fond le tumulte de Lydia. C'était génial. J'ai beaucoup aimé.
©2021 Leduc.s (P)2021 Audible Studios
- Lu par : Alysson Paradis
- Durée : 9 h 42
- Un roman puissant et bouleversant sur les choix que la vie nous offre.
⭐⭐⭐⭐
Le Secret de Pembrooke Park, de Julie Klassen
Pour sauver sa famille proche de la ruine, Abigail convainc son père d'accepter la proposition de louer une vieille maison abandonnée en rase campagne. Les clauses du contrat sont certes énigmatiques mais les Foster n'ont plus le choix.
Pembrooke Park s'offre comme un nouveau départ.
Sur place, Abigail est très sensible au charme des lieux et néanmoins perplexe. Il semble évident qu'un mystère entoure le domaine (et ce ne sont pas les nombreuses rumeurs qui vont la rassurer). On parle de trésor caché et de meurtre mais aussi de fantôme et de vengeance.
Abigail se tourne alors vers son proche voisinage - la famille Chapman connaît la maison comme sa poche. De plus, William (le fils) se montre particulièrement prévenant.
Si les débuts du roman m'ont immédiatement captivée, avec son ambiance à la Jane Eyre, son décor romantique et ses secrets de famille, j'ai hélas déchanté au fil des (longues, très longues) 680 pages.
Pourtant la mise en place était parfaite : l'héroïne est réveillée chaque nuit par des bruits étranges, elle reçoit au courrier des pages tirées d'un journal intime et elle sent une présence spectrale dans le jardin. Que dire aussi de son entourage trop parfait pour être sincère ?
Mais j'ai été moins emballée par le rythme (traînant) et les rebondissements (moins attendus). Pour moi : c'est une petite déception.
Milady, 2015 - Traduit par Agnès Jaubert
⭐⭐⭐
La Commode aux tiroirs de couleurs, par Olivia Ruiz
Je ne peux résister aux histoires de famille qui figurent au centre des romans. Cette fois encore, il est question d'un héritage chargé de mystère et d'émotion autour d'une commode ayant appartenu à la grand-mère.
Après son décès, le meuble est légué à la narratrice qui s'enferme toute une nuit pour ouvrir ces fameux tiroirs de couleurs (qui ont nourri ses rêves de petite fille) et qui vont ainsi révéler des pans entiers du passé de son Abuela.
C'est aussi, et surtout, une histoire qui court sur quatre générations de femmes (persécutées par la dictature franquiste ayant entraîné drames en cascade), de leurs origines espagnoles, de leurs amours et de leurs choix de vie. On apprend beaucoup, chaque histoire étant empreinte de force et de sacrifice, mais leur évocation est inestimable, avec une conclusion éclatante : il faut tout accepter, ne pas juger.
J'ai choisi de découvrir ce roman en format audio car il est lu par Olivia Ruiz elle-même. Et je dois dire qu'elle excelle dans le rôle de lectrice ! C'était poignant et piquant de l'écouter. Si son histoire au style pétillant est profonde et agréable à suivre, elle n'est sans doute pas fondamentalement mémorable non plus. Mais l'exercice de style est une franche réussite - bravo !
©2020 Olivia Ruiz (P)2021 Audiolib
- Lu par : Olivia Ruiz
- Durée : 4 h env.
-
La Commode aux tiroirs de couleurs signe l'entrée en littérature d'Olivia Ruiz, conteuse hors pair, qui entremêle tragédies familiales et tourments de l'Histoire pour nous offrir une fresque romanesque flamboyante sur l'exil.
Chanteuse et artiste multi-facettes, Olivia Ruiz offre une lecture intimiste agrémentée de virgules musicales originales créées avec David Hadjadj, comme un cadeau offert à son public.
⭐⭐⭐
La chanson de nos souvenirs, par Emma Cooper
Alerte lacrymale ! Ce roman est juste bouleversant.
Melody King élève seule ses deux enfants, Flynn et Rose, et n'a aucune nouvelle de leur père. Le quotidien n'est pas rose, la maman joint difficilement les deux bouts. Comble de tout, dès qu'elle est angoissée, elle se met à chanter et à danser de manière compulsive.
En fait, on comprend que c'est une conséquence de sa chute sur la tête, après avoir glissé sur une plaque de verglas. On découvre aussi que le papa a disparu après un accident de voiture, dans lequel son fils a été blessé et marqué par des cicatrices au visage. On remarque surtout que Rose recherche secrètement ce père supposé mort.
Au final, l'histoire est un tourbillon d'émotions : on passe du rire aux larmes en un battement de cils. C'est fou. Mais cette histoire nous laisse essentiellement voir une famille qui s'accroche et qui lutte même quand tout fout le camp. Il y a des passages terribles, d'autres moments touchants et drôles. Et pourtant, on se surprend à suivre les King en serrant fort son poing contre son cœur. On a tellement envie qu'ils s'en sortent, qu'ils connaissent un peu de paix et de lumière.
Forcément, la fin du roman est déchirante. Mais que de chaleur et de tendresse dans ce portrait de famille ! Le récit est également parsemé de musique, tout du long, j'avais aussi envie de chantonner ou de bouger mon corps. Loin de toute tragédie, cela s'entend.
♪♫ Il bet you look good on the dancefloor ♫♪ Et mon cœur a fait boum !
éditions Mazarine / librairie Fayard (2021) - Traduit de l’anglais par Dominique Haas
⭐⭐⭐
La playlist des musiques citées dans le livre ♥
Le royaume en danger (Les héritiers #5), par Erin Watt
Argh. Rien ne va plus ! Ce dernier tome est mou et ennuyeux. Trop de drames ou d'atermoiements. C'est sans limite mais ça devient lassant.
Easton Royal doit faire face à son irresponsabilité. Après une soirée trop alcoolisée, toujours pour noyer sa frustration, il a déboulé chez le père de Hartley pour lui dire ses quatre vérités mais a reçu un uppercut en retour. Résultat, il se retrouve à l'hôpital en train de pleurer son frère.
Hartley Wright est aussi en pleine tourmente. Suite à son accident de voiture, elle souffre d'une amnésie ayant effacé les événements des dernières années. Elle n'a pas connaissance de sa relation avec Easton, de ses rapports avec sa famille, de ses actes au cours du carambolage.
Certaines personnes vont donc s'immiscer dans la brèche et profiter de ses faiblesses pour empoisonner son esprit. Spectateur impuissant, Easton est dans l'impasse. Mais miracle, le garçon ne cède plus à ses démons. Ou de moins en moins. Serait-ce possible que le destin lui ait mis du plomb dans la tête ? Espérons.
Résultat, la relation entre Easton et Hartley peine à éclore ou s'épanouit différemment. Je n'ai cependant pas été touchée par leur histoire. Lui se montre prévenant et patient, sans être clairement démonstratif. Elle se sent paumée mais observe son nouveau monde en triant le bon du mauvais.
Cela nous donne encore des passages bêtes, agaçants, longs et rageants. Les parents, les élèves d'Astor Park sont tous cinglés. L'histoire se boucle sur un dénouement hâtif et loupé. Non seulement les événements se précipitent, mais les dossiers sont classés en un tour de main, pfff c'est ridicule.
Je suis déçue de terminer la série sur une note aussi amère. J'ai le sentiment d'avoir enchaîné les déconvenues depuis La Prison dorée / tome 3. Cela m'attriste car j'avais beaucoup aimé les premiers (La Princesse de Papier et Le Prince Brisé). En fait, je préférais Easton de loin et pas vivre dans sa tête. Le garçon est tellement ravagé. À côté, sa nana est quelconque. Et je n'ai pas vibré à leur histoire. 🥺
©2018 Hugo Roman (P)2018 Audible Studios
- Lu par : Benjamin Jungers, Bénédicte Charton
- Série : Les héritiers, Volume 5
- Durée : 9 h
- Ce n'était pas la meilleure performance audio entendue, non plus. B. Jungers tombe facilement dans la caricature, B. Charton revient souvent dans le catalogue donc se mélange à d'autres séries et c'est perturbant.
⭐⭐⭐
Meurtres et pépites de chocolat (Les enquêtes d'Hannah Swensen #1), de Joanne Fluke
Nouvelle lecture avec la parution du format audio.
J'avais précédemment lu les dix premiers chapitres et exprimé un avis dubitatif. Celui-ci n'a finalement guère évolué. Perplexe, encore perplexe (je suis).
Tout d'abord, la voix de la comédienne n'a hélas pas adouci le caractère de l'héroïne (pour moi, Hannah est caustique et arrogante). Je n'aime pas du tout. Elle joue les femmes fortes et indépendantes mais a parfois tendance à écraser les autres (sa mère qui veut la caser, sa sœur qui n'a pas la fibre maternelle et choisit de bosser pour améliorer leur confort, le dentiste qui se montre complaisant).
Et le coup du policier qui débarque de la grande ville pour s'installer dans leur patelin, lui qu'on nous vend avec un bagage émotionnel qui vaut son pesant d'or - BIM ! Le gars succombe au charme de la célibataire endurcie. Ils ont échangé quoi ? deux mots à tout casser.
Mais bien sûr. Ce détail de dernière minute qui fait lever les yeux au ciel, on adore. 😒
Dans ce roman, il y a aussi trop de clichés poussiéreux, ou qui ne sont plus dans l'air du temps. Soupire. En comparaison, Agatha Raisin est tellement plus rocknroll. Ici, le côté gnangnan de la petite ville proprette, avec ses habitants qui confient leurs secrets les plus enfouis à (vous savez qui), ça peut paraître chiant.
Par contre c'est un cosy crime pur jus : distrayant et léger. Ça se lit très vite même si l'histoire est plate et vraiment pas concevable. La police est transparente dans cette enquête ! C'est la reine des cookies qui mène la danse. Hello la Miss Marple des fourneaux. C'est un peu fort de café !
Finalement, j'en ai un peu soupé des aventures de cette chère Hannah. Si ce premier tome annonce la couleur - j'ai peur - je ne donnerai pas suite. Le prochain Meurtres et charlotte aux fraises est annoncé pour juin (audio).
©2021 Le Cherche Midi (P)2021 Audible Studios
- Lu par : Flora Brunier
- Série : Les enquêtes d'Hannah Swensen, Volume 1
- Durée : 10 h 24
- Je n'ai pas trouvé l'héroïne particulièrement sympathique, et la voix de la comédienne n'a pas adouci son caractère non plus (mêle-tout, caustique et arrogante). Bof pour moi.
Ce premier tome est suivi d'une courte nouvelle - Joyeux Noël, Candy. Une exclusivité Audible.
⭐⭐⭐
Le prince déchu (Les héritiers #4) par Erin Watt
“I’m Easton Royal, superficial and only interested in how to have a good time. I don’t want to look deep into my being and see the bottomless, black, boring pool of nothingness. I want to live in blissful denial.”
Ce deuxième cycle de la série des Héritiers se consacre au personnage d'Easton. Le trublion de la famille. Le plus torturé aussi. Comptez sur lui pour prouver qu'il est fidèle à sa réputation. Alcoolique, dépendant aux drogues, violent. Easton Royal est incontrôlable. Il aime détruire et ne croit pas au bonheur.
Dans le fond, c'est lui le plus fragile et le plus sensible depuis la mort de leur mère. Easton se sent responsable de ça et rumine ses idées noires sans s'ouvrir aux autres. Après tout, il trouve de moins en moins sa place parmi sa famille. Il est carrément paumé. S'il cède à ses démons, c'est pour mieux oublier sa détresse. Lorsqu'il rencontre Hartley Wright, une nouvelle élève quelconque, Easton est désarçonné par cette fille qui le snobe, indifférente à ses numéros de charme, et qui prétend ne pas avoir de temps pour s'amuser.
Easton se met alors en tête de la conquérir car il est de plus en plus obsédé par cette mystérieuse Hartley dont la vie est également un gros sac de nœuds. D'ailleurs, ces deux-là auraient mieux fait de ne jamais se croiser car l'histoire va aller de mal en pis. Easton Royal n'est ni un prince charmant ni un preux chevalier. Et côté famille dysfonctionnelle, chez les Wright aussi, la question se pose. Qu'est-ce que j'ai pu soupirer ou lever les yeux au ciel.
On voit ces jeunes gens se débattre avec leurs problèmes ou se créer d'autres problèmes. Easton, quoi qu'il fasse, fait tout de travers. Mais ses actes ont souvent des répercussions malheureuses. Et ça ne cesse jamais. Résultat, l'avalanche de drames n'est jamais loin. Lui court se réfugier dans l'alcool à la moindre contrariété, tandis que sa copine est la cible de la mesquerie jalouse de ses camarades d'Astor Park, tous des cinglés, comme dans la série All Saints High de L.J. Shen.
En bref, j'ai été un peu déçue par ce rendez-vous. La série était franchement top au début mais sa qualité ne cesse de faiblir au fil des tomes. Dans La princesse de papier, Easton Royal était un garçon insolent et insouciant. On savait à quoi s'en tenir. Je n'ai pas aimé vivre dans sa tête, plonger dans ses tourments, assister à ses délires, ça tue un mythe et c'est usant. J'ai également eu du mal à m'attacher au couple car leur relation est, pour l'instant, inexistante. Trop de problèmes. Trop de drames. Pas envie d'avoir le cœur léger quand on découvre ce qu'ils traversent.
Et la fin ne fait que confirmer mes pires craintes. Au secours ! Le Royaume est en danger.
©2018 Hugo Roman (P)2018 Audible Studios
- Lu par : Benjamin Jungers
- Série : Les héritiers, Volume 4
- Durée : 8 h 27
- Suis déçue par la technique. La voix du comédien, surtout pour le personnage de Felicity, est trop caricaturale. C'est insupportable. L'écoute n'est pas très harmonieux et n'offre pas une lecture hyper engagante. Je lirai la suite, mais j'hésite à opter pour le livre audio en raison des fausses notes.
⭐⭐⭐
The Block (The loop #2), de Ben Oliver
Dans cette suite de The Loop, nous retrouvons Luka toujours en mauvaise posture.
Sa tentative d'évasion a tourné court. Le garçon est de retour en cellule, sous le contrôle d'une intelligence artificielle (Happy) qui se montre redoutable. Désormais, Luka subit torture sur torture pour qu'il avoue où se cachent ses amis résistants.
Son cerveau est donc noyé sous un flot d'images improbables qui brouillent tous ses repères. Le garçon ne sait plus reconnaître la réalité de la fiction. Mais il refuse de lâcher prise et s'enferme dans un processus éreintant en laissant son esprit divaguer.
Ce nouveau scénario est encore plus retors et arbitraire. Certes, on plonge au cœur de l'action mais il faut s'accrocher car les tours de passe-passe se multiplient. Non seulement il fallait se farcir un flot de technologies à se coller un mal de tête ; on a maintenant une avalanche de faux-semblants à décrypter.
Cette lecture est franchement dingue. Si vous aimez l'univers sombre et angoissant des centres pénitentiaires, les intelligences artificielles qui partent en roue libre, les personnages qui cherchent un peu de salut dans la dérision, la folie, les drames et la sensation d'urgence qui collent à la peau, eh bien installez-vous.
Et méditez l'extrait suivant : « Voir l'humanité comme un virus informatique, c'est estimer qu'on peut la reprogrammer. » Rien que ça. Hmm.
Dans l'attente du troisième tome... bonne lecture !
La Martinière J. (2021) - Traduit par Christophe Rosson
⭐⭐⭐