25/04/22

Le Don de Mort, partie 1 (La Guilde des Ombres #1), de Anna Triss

Le Don de Mort Partie 1J'ai découvert cette série sur Instagram avec sa horde de fans extatiques. Intriguée par cet important chorus, j'ai donc cédé à la tentation. Après tout, on me promettait une lecture au rythme haletant et riche en rebondissements. Okay. Le roman est bon. Correct à lire. Mais je m'attendais à un niveau supérieur dans le genre.

Pour rappel, l'histoire se concentre sur son héroïne (jeune et orpheline) qui est recrutée par la Guilde des Ombres afin d'y suivre un apprentissage rigoureux. La fillette est en fait dotée de particularités redoutables, que ses maîtres vont mettre en sourdine pour faciliter son éducation. Panama est également l'élève d'un grand maître (Khamar) qu'elle vénère comme un dieu. Les années passent, au cours desquelles l'enfant grandit et acquiert un enseignement pour devenir un assassin sans égal. Elle doit simplement passer son épreuve le jour de son seizième anniversaire.

À côté de ça, on découvre les rouages de la Guilde et l'univers constitué de cités avec ses conflits politiques larvés. Mais on plonge aussi dans un royaume elfique avec une reine et son amant humain, lequel n'est finalement pas si quelconque dans l'histoire qui nous intéresse. Voilà, voilà. Le roman est long pour expliquer tout ça. Un poil trop long ? Oui, parfois. J'avais la sensation qu'on aurait pu accélérer la cadence même si ce n'est pas rédhibitoire non plus. Je suppose que de nombreux éléments sont mis en place, en loucedé. Par contre, je ne suis pas très emballée par la relation entre Panama et son maître, ou ce qu'elle suppose. Une admiration sans bornes. Des sentiments naissants. Obsédants. Une idée de l'amour qui me laisse dubitative. Et ça m'embête pour la suite, surtout que j'ai hâte de percer le mystère de Beladyn.

Bref. Je me questionne encore. Craquera, craquera pas. On verra !

©2021 Plume Blanche Editions (P)2021 Audible Studios

  • Lu par : Alexandre Donders
  • Série : La Guilde des Ombres, Volume 1.1
  • Durée : 23 h 58
  • La lecture en audio a été efficace, même si cela demande parfois un peu de concentration car beaucoup de détails demandent à se développer.

⭐⭐⭐⭐


12/03/22

La princesse déchue (Dark Ages #1), de Kalvin Kay

La princesse déchueAprès de longues hésitations, j'ai fini par cliquer pour découvrir ce roman (en audio). Et je m'en félicite ! J'ai sans doute un faible pour les Vikings, plaignez-moi. Mais j'ai été grandement surprise par cette lecture dont l'histoire ne se résume pas seulement à de la simple romance. L'aventure prend en effet vite le pas et nous entraîne vers une quête de reliques et j'en passe qui ne s'annonçait pas en préambule.

Tout commence par un mariage entre une princesse picte et son ami d'enfance. Malheureusement, la cérémonie est interrompue par une attaque de vikings et le rapt de la demoiselle. Nola l'ignore encore mais son père l'avait promise à un autre - le dénommé Runn - venu réclamer son dû. Vous imaginez le désespoir de l'héroïne : son cœur est en miettes et son horizon très sombre. Elle va en effet découvrir un peuple barbare dont les coutumes ne cessent de la heurter. Son prétendu mari est un rustre. Nola n'a alors qu'une idée en tête : se venger et fuir. La relation du couple est donc conflictuelle, tout en méfiance et en défi. De plus, Nola a du tempérament, comme Runn. D'où une séduction pas très raffinée mais acharnée.

Évidemment, toute la partie Viking est palpitante. J'ai aimé me plonger dans leurs mœurs, la vie du village, les lois très dures, les sentences implacables. Oubliez la tendresse ou le glamour. Pour survivre, il faut se battre. La princesse Nola va en faire la douloureuse expérience, alors elle s'accroche. Lorsque son sort bascule par-delà les mers, c'est encore une autre aventure qui l'attend. Autrement plus rocambolesque et étonnante. Il y a un tel foisonnement d'événements, parfois invraisemblables, on n'a pas le temps de s'ennuyer. Après, ça reste distrayant donc ça ne me pose aucun souci de m'évader de la sorte. Et puis, j'aime les Vikings. Là, j'ai été servie. C'est assez fidèle à mon imaginaire, le fond ayant été documenté consciencieusement. Bravo. J'ai aimé les personnages, leur histoire d'amour et le périple qui en découle.

Pas. Mal. Du. Tout. 👌🏻

©2021 Black Ink Editions (P)2021 Audible Studios

⭐⭐⭐⭐

20/01/21

Dans les bois, de Harlan Coben

Dans les boisLizzie vient d'enregistrer une nouvelle version du roman de Harlan Coben / qui figure également au catalogue Netflix puisqu'elle a été adaptée en mini-série par une production polonaise. Le résultat est cependant moyen. J'ai préféré Safe ou The Stranger par exemple.

N.B. : La plateforme de streaming a signé un contrat avec l'auteur pour adapter quatorze titres. Pour l'heure, la série avec Myron Bolitar ne figure pas dans le deal.

Bref. Revenons au roman.

Paul Copeland est un homme brisé par la mort de sa femme. Il a depuis consacré sa vie à sa petite fille et à sa carrière (il vient d'être promu procureur du comté de l'Essex) mais masque ses nombreuses fêlures sous un aspect affable et charismatique.

Un jour, il est appelé pour identifier un corps qui serait celui du petit copain de sa sœur Camille. Celle-ci aurait disparu avec trois autres camarades, lors d'une colonie de vacances, vingt ans plus tôt. Convaincu que l'enquête n'est pas close, il se lance dans une traque acharnée et ne laisse rien au hasard. Quitte à retrouver un premier amour et déterrer de vieux secrets de famille. 

Le verdict de cette lecture est sans appel : un rythme prenant et angoissant, une intrigue farfelue et néanmoins accrocheuse, du suspense, des personnages carrés et un passé troublant. C'est OK pour moi. OK pour un rendez-vous distrayant. Le roman est d'une efficacité attendue et s'écoute avec plaisir. Seule la fin peut prêter à confusion, à moins de lire Sans un mot pour dissiper tout malentendu. 

©2008 Titre original : "The Woods". Traduit par Roxane Azimi / Belfond, un département de Place des Editeurs (P)2020 Lizzie, un département d'Univers Poche, Paris

⭐⭐⭐

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25/05/20

Daisy Jones and the Six, de Taylor Jenkins Reid

Daisy Jones and the SixOn m'a vendu du rêve avec ce groupe de rock des années 70 et l'illusion d'évoquer des musiciens ayant vraiment existé. Un tour de passe-passe très habile et qui donne souvent le tournis... Car tout est pour de faux.
La plupart du temps, j'ai malheureusement beaucoup tiqué à l'écoute des banalités et des rengaines qui déchirent tout ce joli monde. Tout d'abord par la faute de Daisy Jones. 
LE cliché vivant de la nana belle et talentueuse mais affreusement paumée.
Elle prend son pied dans l'alcool et la drogue, ne pense qu'à sa pomme et à son rêve inaccessible. Elle se montre capricieuse et butée. Elle a son idée fixe, le reste elle s'en fout... bof, bof. Autour d'elle, Billy Dunne et ses acolytes ne valent pas mieux.
Tous avec leurs egos trop grands - particulièrement quand le succès est au rendez-vous - tous prompts au sabordage... le bateau coule et on assiste au spectacle avec dépit. La moindre étincelle rend explosive la tension au sein du groupe.
Ou comment des petits riens ou des démons intérieurs peuvent bousiller une trajectoire épatante. Très triste, tout ça !

L'histoire retrace donc les années dorées du groupe avant l'arrêt brutal de leur tournée (et de leur carrière). En revenant sur la légende, une journaliste cherche à éclaircir les raisons incertaines de leur séparation en interviewant les témoins de cette ascension fulgurante.
Ça ne tient qu'à moi mais j'ai beaucoup pensé à The Velvet Underground & Nico - son leader Lou Reed traînait avec ses potes dans des milieux underground, puis la chanteuse et mannequin allemande a rejoint temporairement le groupe pour un album mélancolique et subversif... le succès a été tardif et chacun a repris ses billes sans se douter de l'œuvre culte dont ils étaient dépositaires !
Tout ceci pour dire que ce roman de Daisy Jones & The Six, c'est surtout l'histoire d'une époque, les années 70, ses expérimentations avant-gardistes et ses artistes brisés par leurs propres excès. L'esprit rock-n-roll vu à travers les coulisses... sauf que j'aime avant tout le glamour, le paraître et le mystère derrière une icône.


Au final, c'était pas mal comme lecture (format audio hyper agréable à écouter d'une traite). J'ai bien aimé le principe, la construction est originale et entraînante, le flou plus vrai que nature est saisissant. Par contre j'ai quelques réserves car trop de clichés dans ce portrait ! Cette lecture ayant également été beaucoup trop plébiscitée, je n'ai pas réussi à me mettre au diapason.

©2019 Leduc.s. Traduit de l'anglais par Typhaine Ducellier (P)2019 Audible Studios

⭐⭐⭐.5

 

 

05/09/16

Mémoire cachée, de Sebastian Fitzek

Mémoire cachée roman

Le point de départ de ce thriller évoque celui de La Mémoire dans la peau, de Robert Ludlum, mais aussi L’Armée des 12 singes, de Terry Gilliam. Un type se réveille dans Berlin, blessé et amnésique. Il ne sait plus qui il est (le nom Noah est tatoué dans sa paume droite). Il n’a aucune idée d’où il vient. Il ignore pourquoi il se trouve à Berlin mais comprend rapidement qu'il est en danger. Recueilli par Oscar, un sans-abri, il part avec lui en quête de son destin.

Au même moment, à Manille, un foyer de grippe se déclare, qui bientôt se transforme en pandémie. La planète entière est touchée. Les aéroports de New York sont placés en quarantaine. On compte les victimes par dizaines de milliers. Et la psychose s'installe. Un groupe d’extrémistes semble s'en frotter les mains, quand la question soudain se pose : Noah est-il complice ou victime ?

Le début de l'intrigue est redoutable : suspense, rythme, mystères et rebondissements font du roman un rendez-vous appréciable, qui surprend, qui accroche et qui tient en haleine. J'ai pendant longtemps été interpellée par les ressorts de l'histoire, dont l'intensité dramatique est remarquable (un héros frappé d'amnésie, des tueurs à ses trousses, une pandémie de grippe galopante = jackpot gagnant). 

Les événements s'enchaînent sur une cadence régulière et soutenue. Puis, l'ensemble s'essouffle et se noie en détails improbables, en explications lentes, longues et laborieuses. D'où une petite déception qui déteint sur l'enthousiasme d'entrée de jeu. Mauvais point aussi sur la place que prennent les rôles féminins dans l'intrigue : de simples potiches, sujettes à leurs troubles hormonaux. Pff.

La version audio est lue par Alexandre Donders, très bon dans sa lecture, son intonation des voix, son interprétation des rôles, veillant à ne pas se ridiculiser avec les voix féminines. Une lecture appréciable, qui aurait été plus percutante avec un dénouement moins abscons.

Traduit de l'allemand par Céline Maurice pour L'Archipel (2016).

>> Ce livre audio en exclusivité sur Audible - uniquement disponible en téléchargement.

Texte lu par Alexandre Donders (durée : 15h 41)

Mémoire cachée