Comment refroidir le Yéti (Astrid Bromure #5), par Fabrice Parme
Astrid est de retour pour une cinquième aventure ! Avec en guest-star rien de moins que l'abominable homme des neiges. Mais est-il si abominable ?
Rendez-vous pour un ton plein d'humour pour illustrer une histoire cocasse, dans laquelle la jeune Astrid croise sur la terrasse de son immeuble le fameux Yéti !
Toute la ville est sens dessus dessous depuis l'annonce de son évasion. Des explorateurs venaient juste de débarquer fièrement avec leur prise légendaire, mais les routes verglacées ont semé la pagaille. Le Yéti est en roue libre dans les rues new-yorkaises... la radio prévient, planquez les bébés et les nounous, la créature est vorace !
Oui, enfin... vorace de brioches sucrées et de vrais contacts humains. Car le yéti va finalement révéler ses intentions pacifiques et dénoncer une campagne de diffamation honteuse. Astrid Bromure va entraîner sa famille, leurs domestiques et son enseignante à rétablir la vérité. En attendant, un vent de folie souffle dans la maison tandis que la neige finit de tomber sur les buildings.
Voilà qui donne un cinquième épisode particulièrement déjanté et distrayant à lire. Ce n'est pas mon préféré dans la série, par contre j'apprécie toujours son ambiance et ses illustrations élégantes.
Rue de Sèvres (2019)
A DÉCOUVRIR ÉGALEMENT CHEZ RUE DE SÈVRES
Pêle-Mêle BD : Calpurnia - La bobine d'Alfred - Astrid Bromure & le monstre du Loch Ness - Rubis et sa clique
Pour avoir adoré le roman de Jacqueline Kelly, je me faisais une joie de découvrir son adaptation en bande dessinée par Daphné Collignon. Et je dois dire que le résultat est grandiose ! À la hauteur de mes espoirs et de mes attentes. Les dessins sont magnifiques et donnent à notre héroïne des traits ravissants et délicats, le tout dans une ambiance raffinée, quelque peu surannée, au service d'une histoire pleine de tendresse et d'humour. Un beau tableau de famille, dans un décor bucolique et nostalgique.
Nous sommes en 1899, dans la petite ville de Fentress, au Texas. C'est l'été, il fait très chaud. Calpurnia a onze ans et vit dans une grande maison où se bousculent ses six frères et leurs parents. L'éducation des jeunes filles est encore à la mode ancienne - leçons de piano et de couture, pour devenir une maîtresse de maison accomplie. Mais Calpurnia est une demoiselle curieuse et intrépide.
Cet été-là, elle va oser pousser la porte du bureau de son grand-père. Et c'est lui qui va lui mettre entre les mains un manuel de sciences et inciter sa petite-fille à observer la nature et ce qui l'anime. Calpurnia prendra ainsi des notes de toutes ses observations et aiguisera son esprit scientifique... au grand dam de sa mère.
En attendant, l'histoire se dessine avec délicatesse et nous plonge dans le quotidien d'une fratrie comme les autres - chamailleries, amourettes, complicités et secrets. C'est fascinant. La magie a de nouveau opéré et j'ai tourné les pages en m'imprégnant de cette sensation délicieuse de vivre une autre vie. De plonger en enfance et de voyager dans le temps.
Une parfaite adaptation pour une lecture fabuleuse ! Hautement recommandée. ♥
Calpurnia, de Daphné Collignon (d'après le roman de Jacqueline Kelly)
Rue de Sèvres, 2018
SÉRIE EN 2 TOMES
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Découvrons maintenant une autre bande dessinée dont l'adaptation me faisait également frémir d'impatience et d'excitation ! La Bobine d'Alfred est un roman de Malika Ferdjoukh publié en 2013 à l'école des loisirs. J'avais adoré l'ambiance vintage et ses références cinématographiques ô combien savoureuses.
Direction Hollywood des années 60 ! Harry Bonnet a seize ans et vit avec son père cuistot à Montmartre, quand celui-ci décide de tout plaquer pour travailler chez une ancienne star de cinéma. Mais son père va très vite se révéler cachottier, car chaque nuit il s'éclipse pour un boulot dont il ne peut absolument rien dire à son fils. Frustré, Harry se faufile dans le coffre de sa voiture pour atterrir sur un plateau de cinéma. Un tournage est en cours, sous le plus grand secret, à la demande d'un certain Albert Hall...
Il est en effet question du grand A. Hitchcock, d'une adaptation de J.M. Barrie, d'une ambiance électrique entre l'actrice vedette et le réalisateur, d'une bobine de 36 minutes chipée en douce et au destin terrible ! C'est assez pour dessiner l'esquisse d'une histoire palpitante et incroyable.
J'ai beaucoup aimé renouer avec les souvenirs de cette lecture qui combine tous les pêchés mignons de l'auteur - le cinéma classique, les blondes hitchcockiennes, les fantômes du Technicolor et le Golden Age de la MGM... Également ma marotte, j'avoue. Cette passion partagée est donc une évasion assurée. J'ai passé un très bon moment dans cet univers mis en scène par Nicolas Pitz, qui a su redonner vie à une époque dorée, à des vedettes figées sur du papier glacé et à cette atmosphère si particulière des plateaux de tournage.
On se croirait aussi dans un Sunset Boulevard dont Gloria Swanson ne ferait que figuration, car le premier rôle est déjà tenu par Harry - jeune cinéphile, amoureux de Monica West, roulant des heures le long des plages de Santa Monica, découvrant les glaces au beurre de cacahuète ou au cheesecake, le drive-in, les cocktails etc. On savoure d'autres clichés du rêve américain, tout en plongeant dans des séquences mythiques des films de Hitchcock.
C'est toujours un bonheur de lire & relire un roman de Malika Ferdjoukh sous toutes ses formes ! Très belle BD pleine de rythme et de clins d'œil.
La Bobine d'Alfred, de Malika Ferdjoukh & Nicolas Pitz
rue de Sèvres, 2018
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C'est reparti pour une nouvelle aventure - déjà la quatrième - de notre héroïne Astrid Bromure !
Dans cet épisode, nous la découvrons avec sa maman, Mrs Dottie et Miss Poppyscoop en route pour les Highlands où vit l'oncle Hazel, un inventeur excentrique, aux idées loufoques. Les liens avec la famille avaient été plus ou moins distendus, mais Mrs Bromure a enfin décidé de passer l'éponge et choisi de lui rendre visite pour récupérer un précieux coffret.
Bien évidemment, l'aventure s'annonce cocasse et très drôle ! Chaque personnage voit son caractère épinglé dans des situations farfelues - l'oncle Hazel est assez bordélique et semble tirer profit de l'arrivée de ses proches pour un grand ménage de printemps ! Pendant ce temps, Astrid découvre l'existence d'un laboratoire dans le manoir, mais sa maladresse légendaire va semer la zizanie et (pourquoi pas ?) donner naissance à une légende. Ajoutez une machine lyophilisante, des chiens turbulents, des braconniers trop fouineurs... et vous obtenez une lecture joyeuse et réjouissante !
Le cadre enchanteur de l'Écosse donne un surplus de charme. La présence au premier plan de la maman de l'héroïne ouvre aussi d'autres perspectives - les parents d'Astrid Bromure ne sont plus seulement de simples ombres décoratives. En bref, cette série est géniale. Elle donne le sourire et fait passer un agréable moment. À découvrir ! ☺
Astrid Bromure #4 : Comment lyophiliser le monstre du Loch Ness, de Fabrice Parme
rue de sèvres, 2018
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Place à une nouvelle série d'aventure intergalactique - pour les amateurs de Zita ou Tritons par exemple !
Rubis est une orpheline de dix ans, particulièrement intrépide et désobéissante. Son hobby, c'est de tester la patience de la police et de sa famille d'accueil. Sauf que sa dernière blague n'est plus du goût de la patrouille qui veut la conduire dans un institut. En chemin, la voiture du shérif est néanmoins au cœur d'une course-poursuite survoltée. En face, nous avons une soucoupe volante - pas moins - qui va cependant disparaître du paysage en emportant Rubis à bord du véhicule de police.
Eh ouais. Même pas 50 pages lues, mais l'action déborde et accroche le lecteur au bouquin. En plus, l'humour ne manque pas et on se surprend à avoir un sourire jusqu'aux oreilles. Rien d'étonnant non plus, puisque l'auteur - Eddie Pittman - a fait ses griffes dans les films d'animation (Mulan, Kuzco, Lilo & Stitch) et la série Phinéas & Ferb. On avait d'ailleurs bien cerné son humour à travers des mimiques, des répliques et des scènes fétiches.
C'est un début de série très prometteur, avec une histoire pleine de perspectives (des monstres en tous genres, des aliens, des planètes inconnues et des paradis perdus). C'est dépaysant, original et distrayant. À tenter. ☺
Rubis & sa clique : Bienvenue au paradis ! d'Eddie Pittman
rue de sèvres, 2018
SÉRIE EN 3 TOMES
Astrid Bromure, T.3 : Comment épingler l'Enfant sauvage, de Fabrice Parme
Désespérée d'être fille unique, Astrid Bromure entend à la radio une émission sur les enfants sauvages qui vivraient dans la jungle, quelque part au Gabokonga, soit 10700 kilomètres à vol de zeppelin, pour environ 6 jours de voyage. La fillette parvient à convaincre ses parents de s'y rendre, notamment pour y dénicher des plantes exotiques rarissimes. En avant, l'aventure ! Celle-ci s'annonce non seulement dépaysante, mais particulièrement pimentée et savoureuse. En effet, dès leur arrivée, la famille Bromure découvre les subtilités des coutumes locales, sa population indigène et son fameux enfant sauvage ! Astrid est folle de joie et se lance à sa poursuite, tandis que le reste de la troupe a maille à partir avec la tribu Taba-Tobo. C'est sans compter sur l'art culinaire, ses épices, ses aromates et ses secrets, qu'on négocie autour du feu en attendant le festin. Ce séjour tord définitivement le cou aux idées préconçues et réserve de savoureuses séquences, particulièrement cocasses ! De son côté, Astrid aussi fera l'apprentissage de la langue des oiseaux et s'attachera à l'histoire du garçon sauvage en rêvant de l'adopter. Mais qui souhaiterait grandir sous serre, quand le monde s'offre à vos pieds ? Ce troisième épisode des aventures d'Astrid Bromure est tout à la fois drôle, tendre, facétieux, pertinent et mystérieux ! Il combine l'élégance, la légèreté et la fantaisie avec talent et simplicité. De toute façon, la série est fabuleuse sur toute la ligne. Si vous aimez l'ambiance old school, avec une héroïne curieuse et intrépide, de l'humour savamment dosé, c'est à découvrir sans attendre. ♥
Rue de Sèvres, Janvier 2017
Astrid Bromure, Tome 2 : Comment atomiser les fantômes, de Fabrice Parme
source: Fabrice Parme
Chic, Astrid Bromure est de retour ! Et dans cette nouvelle aventure, c'est avec grande surprise qu'on découvre ses parents - qui brillaient par leur absence dans le 1er tome. Certes, trop accaparés par leurs activités, confiant volontiers leur fillette aux bons soins de leurs domestiques zélés, M. et Mme Bromure n'en sont pas moins des parents responsables, soucieux de l'éducation de leur enfant. Ne jurant que par l'institutrice à domicile ou l'école privée, ils se retrouvent aux abois en apprenant que la première a démissionné et l'option n°2 est condamnée (effectif complet). Astrid émet alors son intention de rejoindre les rangs d'une école particulière, le manoir de Canterville, qui se targue d'offrir “un savoir-faire ancestral en matière d'enseignement”. Allons donc, Astrid serait prête à signer pour connaître les joies de l'internat ? Partager sa chambre et la vie en communauté ? La bonne blague. Ne douchons pas l'enthousiasme débordant de notre héroïne pour autant. Et c'est clairement excitée qu'elle débarque au Manoir, accueillie par une Mademoiselle Poppyscoop exaltée, qui ne va rien lui cacher du drame terrible qui a frappé les propriétaires des lieux, lesquels continuent de hanter les murs de l'école... brrr ! Or, d'autres peines attendent notre demoiselle. Elle, si bonne élève, collectionne les meilleures notes mais se met à dos toute la classe. Résultat, c'est la fille la plus impopulaire de l'école. Arrivent alors à la rescousse, ses camarades de chambre, Rebecca et Gladys, les jumelles intrépides et effrontées... qui ne rêvent que de fuguer !
La lecture est toujours aussi drôle et déjantée. Qu'on parle de fantômes, de réputation ou de célébrité, d'éducation ou d'apprentissage, l'histoire est riche en anecdotes et situations saugrenues, sans jamais négliger la petite touche de sensibilité. C'est un sacré mélange, dosé avec intelligence et espièglerie. J'apprécie aussi beaucoup les décors, les couleurs, les dessins, l'ambiance rétro et faussement guindée, en plus de la personnalité vive et pétillante d'Astrid, du grain de folie et des excentricités des personnages qui gravitent autour. Bref. Cette série est en train d'affirmer son tempérament décalé et peaufine ses histoires, sa distribution et son decorum pour charmer un lectorat largement conquis (jeunesse, mais pas que). Définitivement TOP. ♥
Rue de Sèvres / Janvier 2016
Astrid Bromure, Tome 1 : Comment dézinguer la Petite Souris, de Fabrice Parme
💛💛💛 Place aux aventures décapantes d'une héroïne qui cherche à tromper son ennui en inventant des histoires pas croyables et qui va se retrouver malgré elle au cœur d'une mutinerie singulière ! 💛💛💛
Astrid Bromure, en l'absence de ses parents, vit dans une grande maison bourgeoise, avec ses deux domestiques, son chat et son chien. Quand elle n'écoute pas son émission radio préférée (les histoires de Hercule Carotte contre Arlette Lapin), la fillette trouve le temps long et saoule son entourage en posant des tonnes de questions. Or voilà, son dernier sujet de conversation concerne le mythe de la Petite Souris, auquel elle ne croit pas du tout. Et comme elle vient de perdre une dent, elle entend prouver ses dires en mettant sur pied toute une flopée de plans astucieux pour faire éclater la vérité. Ha, ha... redoutable, notre Astrid ? Et encore, vous n'avez pas tout vu ! Car son histoire part dans un délire pas possible, du genre recevoir un tube de dentifrice à la place d'une pièce, découvrir que la Petite Souris est friande de parmesan, reconnaître avant tout qu'elle existe pour de vrai et qu'en plus elle parle comme vous et moi. C'est du jamais vu ! Hypnotisée par sa rencontre, Astrid a la sensation de planer sur un petit nuage et continue d'enchaîner les bonnes nouvelles (bingo! elle vient de recevoir une invitation pour participer à son émission radio fétiche). La lecture est ainsi une petite bulle de plaisir, agréable, drôle et rafraîchissante. Astrid est une héroïne attachante, un brin fantasque et intransigeante, avec des lubies rigolotes. Le tout baigne dans un esprit décalé et vintage, dont je suis complètement fan. Et puis c'est inventif, c'est coloré, joyeux et enlevé. Bref. C'est tout bon. Et la suite vient déjà de paraître (Comment atomiser les fantômes, janvier 2016).
Rue du Sèvres (BD JEUNESSE) / Avril 2015