L'Accro du Shopping fête Noël (Shopaholic #9) de Sophie Kinsella
Dois-je encore faire les présentations ? Miss Becky Bloomwood est mon héroïne de longue date. Elle est accro au shopping et se soigne (un peu). Mais peut-on lui en vouloir de déployer tant d'énergie et de détermination à atteindre ses objectifs ? Absolument pas.
Cette année, c'est Becky qui doit recevoir sa famille pour Noël. Elle dispose d'un mois pour tout organiser et contenter les desiderata des uns et des autres (entre nous, ils sont exigeants). J'applaudis des deux mains la patience de notre Becky. Certes, elle se donne également des défis de taille pour pimenter son aventure. Comme trouver le cadeau parfait pour son époux. Pourquoi se contenter d'un banal after-shave ? Imaginez une Becky en tenue de valkyrie prête à chambouler les codes d'un antique club de billard exclusivement masculin. Faites place à notre diva ! La révolution est en marche. Et je ne vous raconte pas non plus ses retrouvailles avec son ex devenu une rockstar sexy et ombrageux. Hmmm.
Cet épisode ravira les inconditionnels de la série - comme moi - qui ne se lassent pas des lubies de notre adorable anglaise et qui la soutiennent coûte que coûte face aux caprices de ses proches et aux tensions des préparatifs de dernière minute. Courage, Becky !
Traduit par Daphné Bernard (Belfond) - Format poche Pocket, 2021
⭐⭐⭐⭐
L'Accro du Shopping a une sœur, de Sophie Kinsella
Petit bond dans le temps avec cet épisode qui nous ramène dix ans en arrière ! ^-^
Sitôt son mariage célébré, Becky s'est envolée pour une lune de miel romantique, à travers le monde. Dix mois plus tard, de passage au Sri Lanka, où elle se découvre une communion céleste avec son chakra, Becky ressent le blues du pays et obtient de son délicieux mari de rentrer avant l'heure. Lors de son escale à Milan, elle fait ainsi la rencontre d'un type très riche, désireux de travailler avec la société de Luke, qui soudoie la jeune épousée en lui obtenant le sac à main de ses rêves. C'est LE petit orteil glissé dans l'engrenage infernal...
Ses déboires avec ses achats compulsifs ne sont plus que de lointains souvenirs ? Que nenni. Au fil de ses voyages, Becky n'a jamais loupé une bonne occasion de faire flamber sa carte bancaire, en envoyant fissa ses achats à Londres. Dès son retour, le convoi des transporteurs ne manquera pas donner le tournis... mais quelle bidonnade ! Car Becky, aussi futile soit-elle, est une héroïne impayable. Sans annoncer à ses proches son arrivée anticipée, elle débarque aussitôt chez les uns et les autres, imaginant des retrouvailles festives, avant de tomber des nues. Ses parents sont distants, vraisemblablement préoccupées, son amie Suze est débordée par ses jeunes enfants et vampirisée par une nouvelle connaissance, la très distinguée Lulu. Le petit univers de Becky s'effondre, la déprime se rapproche à grands galops. Comble du comble, elle se découvre une sœur, débarquée de nulle part, avec laquelle elle rêve déjà d'une osmose parfaite, sauf que Jessica est très, très différente de Becky, pour ne pas dire aux antipodes de celle-ci. Leur rencontre au sommet vaut pourtant son pesant d'or. Le vrai choc des cultures. Et là, sincèrement, on s'attache à Becky, pourtant légère et superficielle, mais profondément humaine et généreuse, tandis que Jess se révèle froide et intransigeante. Il faudra compter sur une escapade en pleine campagne, avec une ascension vertigineuse sur des chemins escarpés, en sandalettes à paillettes (pourquoi pas ?) et une détermination farouche pour briser la glace entre ces deux-là. Quelle farce !
Ce quatrième tome est aussi jubilatoire que les autres livres de la série. Ceci dit, en tant que fan absolue des aventures de l'inénarrable Becky Bloomwood, mon avis manque totalement d'objectivité. ^-^ Cela n'en reste pas moins un épisode plein d'humour, de situations ubuesques et délirantes, avec une héroïne au charme ravageur, qui nous surprend continuellement et qui déploie aussi des ressources cachées et ingénieuses sur des sujets impensables (lancer un piquet de grève contre l'implantation d'un centre commercial... eh oui ! on croit rêver). Une lecture follement cocasse et enlevée. ♥☼
Traduit par Daphné Bernard (Shopaholic and Sister) pour les éditions Belfond, 2006
Repris chez Pocket, juin 2007 - Relooking des couvertures (2016) : Delphine Dupuy
# Mois Anglais 2016 : Écrivain contemporain
L'accro du shopping attend un bébé, de Sophie Kinsella
Eh oui, ça continue ! On n'oublie pas un rendez-vous gagnant. La recette a été maintes fois réchauffée, avec toujours les mêmes ingrédients dans le faitout : une énergie euphorisante, des anecdotes désopilantes, une héroïne insatiable question shopping, son mari débordé par le travail, dans lequel il s'enferme et rencontre des difficultés, sans jamais l'avouer à sa tendre épouse, qui va piquer une crise de nerfs, enceinte, oui, jalouse... aussi.
En gros, on ne s'ennuie pas, on se régale toujours des situations loufoques, car Becky est suivie par la gynéco des stars, Venetia Carter, qui est une ex de Luke (ça, elle ne le savait pas !). Celle-ci se la joue vipère louvoyante et cherche à humilier la jeune femme, comme lui filer des bas de contention et des sandales orthopédiques. Becky est verte de rage. Elle a compris que Venetia voulait lui chiper son mari, mais Luke ne voit aucun danger et pense que Becky exagère. Pour le coup, on se sent solidaire et on a envie de lui secouer le cocotier !!
Plus surprise par la mécanique, mais toujours accro à la série, je n'ai pas boudé mon plaisir, même si je reconnais que les trois premiers tomes étaient franchement les meilleurs. C'est toujours drôle et constamment dans la démesure, un vrai délice de suivre cette héroïne pétillante, dont la détresse va aussi nous toucher en plein cœur. L'avenir pour Luke et Becky va se corser un peu, mais on se doute qu'ils vont rebondir pour de nouveaux projets audacieux. En attendant, on prend les paris sur le sexe du bébé et sur son prénom !.. ☺
Pocket, juin 2009 ♦ traduit par Daphné Bernard pour les éditions Belfond
L'accro du shopping dit oui, de Sophie Kinsella
Un épisode 3 incontournable pour ses scènes cultes comme le mariage de Suze, la demande de Luke, la ruse finale, le mariage féérique, le bouquet de fleurs qui parle, la précieuse bonhomie des parents de Becky, les délires de Danny, la naissance de Baby Tarquin, etc. Il faut bien rebondir pour ne pas réaliser que l'histoire n'est plus un étourdissement sans fin de dépenses compulsives ! En fait, Becky est confrontée à un autre dilemme : une double organisation de mariage, deux rêves impossibles à conjuguer. Mais impossible n'est pas Becky !
Le roman s'échinera à raconter comment elle va réussir à slalomer entre les deux, puisque Becky est attirée par les deux perspectives, le glamour, le strass, les paillettes, son rêve de petite fille... mais justement elle ne veut pas non plus décevoir ses parents !! Et en matière de fantasmes à dormir debout, de vérité édulcorée, de petits mensonges pour arrondir les angles, Becky en connaît un rayon. Ce ne sont plus ses dettes qu'elle doit éponger, mais la susceptibilité de ses proches. Mouhahaha.
On a beau soupirer, souffler et pester, on lui pardonne tout ! Becky figure parmi ces héroïnes dont on excuse les frasques, même les plus chichiteuses. C'est comique et carrément exagéré, mais ça permet de détendre l'atmosphère. Car l'histoire met à jour la relation malsaine entre Luke et sa mère, et là c'est le drame, on ne le comprend plus, Luke devient décevant, fuyant, aveugle... pitié, non ! Malgré tout, on s'amuse du début à la fin, cette série est à déguster pour le plaisir, comme une friandise, à mâchouiller en déculpabilisant. De plus, les atermoiements de Becky sont une façon de rappeler l'essentiel de la vie, avec ses valeurs fondamentales (la famille, les amis, etc.). ☺
Pocket ♦ juillet 2010 ♦ traduit par Christine Barbaste pour les éditions Belfond ♦
L'accro du shopping à Manhattan, de Sophie Kinsella
Cet épisode 2 m'a offert de beaux fous rires ! Bon sang, cette Becky est impayable. D'abord, son weekend à la campagne et son casse-tête tout personnel au moment de faire sa valise, du léger, a dit Luke, bah voyons... elle fait alors secrètement appel à une livraison express, mais son colis se perd en route. Sur place, la demoiselle se retrouve sans rechange, ou juste une chemise de nuit à enfiler de façon très détachée, en décrétant que c'est le must absolu. C'est cela, oui...
Et les noces du fils des voisins, où Becky passe pour une affabulatrice, esseulée et amoureuse éplorée du marié, franchement, c'est d'un comique ! Vient ensuite le départ pour New York, les promesses d'une vie nouvelle, ambitieuse, chic et accomplie. Becky en a la tête qui tourne et se défoule dans les boutiques. Elle rencontre aussi sa belle-mère, est prise pour une serveuse lors d'un déjeuner huppé, se voit offrir une séance cultissime chez l'esthéticienne, tente de faire du sport, se ridiculise auprès du nouvel associé de Luke...
Croyez-moi, Sophie Kinsella est en très grande forme dans ces nouvelles aventures de Becky et ça fait un bien fou de s'y plonger tellement on sourit et on rit du début à la fin. Soit, le rêve va virer au cauchemar, l'occasion pour notre acheteuse compulsive de faire peau neuve et de prendre un nouveau départ. Sa vie sentimentale va aussi connaître des remous, ce qui ne fera pas de mal aux concernés ! En somme, j'ai vibré, gloussé, ricané tout du long. Pour l'heure, c'est mon tome préféré de la série. Je continue sur cette belle lancée.
Pocket, décembre 2005 ♦ traduit par Christine Barbaste pour les éditions Belfond
Confessions d'une accro du shopping, de Sophie Kinsella
Maintenant que j'ai vu le film, je peux relire le roman avec un plaisir double, puisque j'ai désormais des visages à mettre sur les personnages (et je trouve Isla Fisher parfaite et Hugh Dancy, ... !!). Rebecca Bloomwood a un gros problème : son addiction au shopping, aux achats compulsifs et aux dépenses folles. Pour elle, les mots soldes ou ventes privées sont magiques et la mettent dans tous ses états. Incontrôlable, elle serait capable de tout dévaliser dans les boutiques.
Toutefois, Becky a un budget à tenir, un budget qu'elle crève à chaque fois, lui faisant atteindre un gouffre très profond, que son banquier cherche à combler, à force de courriers répétitifs ou autres coups de fil pour convenir d'un rendez-vous. Becky, elle, se voile la face. Elle cache les lettres, invente des excuses bidon, fuit ses responsabilités. Plusieurs fois, elle tente de se prendre en main, de se raisonner, de faire un bilan, de retenir ses pulsions... Peine perdue.
J'adore les aventures de Becky, qui rivalisent d'une imagination folle et insensée, et qui résument la jeune femme à une créature frivole et insouciante, mais sans jamais nous la rendre détestable. Au contraire, on s'attache, on sourit, on soupire aussi, mais on la trouve géniale, dynamique, entière et généreuse. Dans ce 1er tome, nul ignore encore l'ampleur de sa décadence, Becky ment à son entourage et s'en tire bien, ses parents, Suze sa meilleure amie et même Luke Brandon ne sont pas au bout de leurs découvertes !!!
À suivre avec délice. C'est frais, pétillant, exaltant et ça file la pêche. ♥
Pocket ♦ mars 2006 ♦ traduit par Christine Barbaste pour les éditions Belfond ♦
"Becky, love, you were exactly the same at her age. Exactly the same."
Découvrons Becky dans son rôle de maman : une calamité. Avouons-le. Sa petite Minnie, deux ans au compteur, est une princesse capricieuse, qui peut déjà décliner dans toutes les langues la meilleure façon de réaliser de bonnes affaires en dégainant sa carte bancaire. Luke a quelques sueurs froides. (Nous aussi.)
De plus, la crise financière s'invite à la fête... et pourtant notre Becky décide d'organiser une fiesta indécente pour l'anniversaire de son chéri. Comme toujours, notre accro du shopping fait dans la démesure. A lire, souvent c'est pesant et stressant. Complètement aberrant. Cela reste néanmoins fidèle au ton adopté par la série depuis ses débuts. Problème, la recette a fait des merveilles mais elle peine aujourd'hui à se renouveler.
C'est toujours un plaisir de retrouver Becky et son enthousiasme débordant, certaines scènes sont faciles mais bidonnantes, c'est vrai. C'est juste que ça se répète livre après livre et ça ne surprend plus.
Mini-Accro du Shopping, par Sophie Kinsella
Pocket, 2012 - traduit par Daphné Bernard