Why would you want a dismal little desert when you can have the world ?
Comment vous raconter tout le bien que j'ai pensé de ce livre ? Car j'ai adoré ! Dès les premières pages, j'étais complètement aspirée par la rencontre entre Sydelle Mirabil et Wayland North. Elle vit à Clifford, un petit coin paisible, où la sécheresse appauvrit les cultures et rend la vie difficile. Lui débarque un beau jour, avec sa belle cape noire, et offre la pluie aux villageois qui le remercient avec faste. En échange, North fait de Sydelle son assistante et l'embarque à l'autre bout du royaume, car la guerre menace.
Le roi a été empoisonné. North a quelques doutes mais doit fournir les preuves nécessaires. Le périple s'annonce mouvementé, partant aussi du principe que Sydelle est moyennement enchantée de son sort. Elle rêvait de voyage et d'aventure, mais elle n'imaginait pas être arrachée des siens aussi soudainement. Le choc est rude. North est un type bizarre, qui n'a pas l'air de vouloir lui confier certaines vérités sur ses projets, sur la raison de son choix - oui, pourquoi Sydelle ?! - et sur ce don extraordinaire qui l'anime dès qu'elle s'approche d'un métier à tisser.
Le monde d'Alexandra Bracken est un monde magique, enchanteur, passionnant et captivant. Il faudra, certes, patienter quelques 320 pages pour être le témoin d'un rapprochement ô combien espéré et attendu entre les deux protagonistes, mais ceci a eu du bon aussi. Car la merveilleuse alchimie qui existe entre Sydelle et North est fantastique, ce qui se noue entre eux vient doucement mais sûrement, le tout n'est pas basé sur une admiration réciproque liée à la beauté physique, comme c'est souvent le cas dans certains romans de YA Fantasy. Ici, la fascination n'est pas instantanée, Sydelle est agacée par North, dont l'humour sarcastique l'empêche de le percer à jour. Le magicien en abuserait-il pour masquer certaines facettes de sa personnalité ? Oh oui !
Car Sydelle n'est pas seulement la petite villageoise aux rêves d'évasion, choisie au hasard par North, lequel également possède un lourd secret qu'il veut à tout prix préserver. Tout est réuni pour rendre cette lecture 100% divertissante ! C'est même regrettable qu'il n'existe pas de suite pour permettre certains détails de l'histoire de mieux se développer. J'ai quitté à regret cet univers envoûtant, et d'autant plus surprenant que je ne m'étais pas attendue à une telle rencontre (ni à un tel enthousiasme !). Hiiiiiiii... j'en veux encore !!!
Brightly Woven - Alexandra Bracken
Egmont USA, 2010
Life needed a fast forward button. Because there were days you just don't want to live through, not again...
Ohlala. J'ai été complètement bernée par ce coeur rose et ce titre en couverture, non ce roman n'est pas craquant, il est plutôt déchirant (*heartbreaking*) ! Jennifer et Cameron étaient les meilleurs amis du monde. Un jour, Cameron a disparu. Les rumeurs ont couru : le garçon est mort. Jennifer est anéantie. A l'époque, elle se sent seule au monde, elle n'a aucun ami, à l'école on la traite de Fattifer et sa mère a bien du mal à joindre les deux bouts. Huit ans plus tard, Jennifer est devenue Jenna. Sa mère a épousé un type génial. Au lycée, Jenny est populaire. Son charme fait des merveilles. Elle a un petit ami, Ethan, qui ne vit que pour elle. Son passé appartient au passé. Et paf, Cameron réapparaît. Jenna est sous le choc. Comme elle, je me suis demandée pourquoi il était parti, pourquoi sa mère n'a jamais démenti les rumeurs, pourquoi Cameron est de retour et pourquoi, à la fin, ... argh ! C'est terrible. Un petit roman qui brise le coeur. Si vous aimez les histoires qui tournent autour des amitiés qui datent de l'enfance et qui laissent une empreinte indélébile, c'est forcé, vous allez aimer. Par contre, il n'y a pas d'action, c'est un roman qui s'écoule lentement et qui évoque essentiellement ce pouvoir des amitiés fortes et des rencontres qui vous marquent à jamais.
"There are certain people who come into your life, and leave a mark. . . Their place in your heart is tender; a bruise of longing, a pulse of unfinished business. Just hearing their names pushes and pulls at you in a hundred ways, and when you try to define those hundred ways, describe them even to yourself, words are useless."
Sweethearts - Sara Zarr
Little, Brown Young Readers (2008)
challenge Lire en VO - 44
Demon Princess #1 : Reign or Shine - Michelle Rowen
Nikki vient d'avoir seize ans et se découvre un père qui avait disparu depuis sa naissance. Surprise ! Desmond est en fait le roi de The Shadowlands, une dimension située entre l'Underworld et l'Enfer, car son père est un démon. Nikki, de son côté, est une Darkling, mi-humaine, mi-démone. Et cette révélation stupéfiante s'ajoute au fait qu'elle retrouve un père mourant, qui va lui léguer son trône, sur lequel elle devra régner tout en croupissant dans un château sombre et glauque sans jamais pouvoir en sortir ! Nikki n'est pas au bout de ses peines, puisque le garçon dont elle vient de tomber amoureuse lui est aussi proprement interdit. Alors, va-t-elle accepter son héritage ou préférer tout effacer de sa mémoire en buvant la potion magique donnée par le roi ?
Encore un roman sympa, mais sans plus. La faute aux personnages : ils sont ternes et ennuyeux (terrible constat, hélas). Ensuite, l'intrigue ne casse pas trois pattes à un canard, c'est plat, c'est niais, c'est d'une simplicité à pleurer, bouh, on voit venir la fin de très loin. A ce stade, je suis particulièrement agacée par ma lecture, j'ai presque envie d'abandonner. Et c'est alors qu'à moins de cinquante pages avant le dénouement, tadam, on croise un nouveau personnage masculin, Rhys, le roi des faes. Argh, c'est un peu tard mais passons... Je suis tellement désespérée, je crois au miracle et j'ai les doigts collés au livre, je sens presque les papillons dans le ventre. Fichtre, ce garçon est torride, sombre, inquiétant, limite dangereux... hmm !
Grâce au premier chapitre glissé judicieusement à la fin du roman, en avant-goût pour ceux qui désirent lire la suite, on comprend que Rhys va devenir un personnage important (il va se faire passer pour un étudiant étranger venu en repérage dans le lycée de Nikki, on comprend qu'il est là pour la surveiller, mais on ignore dans quel but !). Cela donnerait presque envie de succomber à la tentation, alors même que ce premier tome est moyennement convaincant. C'est ce qu'on nomme, fatalement, l'art de la contradiction !
Demon Princess #1 : Reign or Shine - Michelle Rowen (Walker & Co, 2009)
challenge lire en VO - 43
"I punched to line. "Yes? What?"
J'ai fait une orgie de tomes 1, j'ai tant d'objectif de séries à découvrir qu'il était temps de faire un peu de ménage...
Kitty Norville est une déesse de la radio, son émission sur les créatures fantastiques est en train de connaître un succès inattendu, ce qui va aussi provoquer pas mal de changements dans sa petite vie. Kitty a été attaquée par un loup-garou quelques années auparavant et porte ce secret comme un poids mort. Elle a beaucoup de mal à accepter son sort, à se plier aux règles de la meute, d'ailleurs mettons les choses au point : si Patricia Briggs et Mercy Thompson offrent une vision virile et dominante, dans les limites d'un certain civisme, Carrie Vaughn a opté pour un point de vue différent. D'abord, aucun coming-out. Loup-garous et vampires vivent dans l'ombre, ils ne s'entendent pas et détestent les brebis galeuses. C'est plutôt rude et violent, je n'ai pas trop aimé. Les rapports sont bruts et sans concession, et quand on n'a pas trop l'habitude, c'est franchement déconcertant.
Bref, l'émission à succès de Kitty est très mal perçue par ses comparses, l'Alpha lui demande même de tout arrêter, pour son bien et pour celui de son espèce. La jeune femme refuse, elle propose alors de lui verser son salaire en échange de pouvoir continuer. Et ce n'est qu'un début... J'ai eu vraiment pitié pour Kitty, c'est une paumée qui a encore bien du mal à accepter le loup qui est en elle, elle a très peu d'amis et se sent étrangère au sein de la meute. Son émission lui donne le sentiment d'exister, même s'il faut pour cela attirer trop d'attention, au risque de déplaire ou de courir de graves dangers. Et ça ne manque pas : il existe désormais un contrat sur sa tête, ce qui la conduit à rencontrer Cormac, le chasseur de lycanthropes. Vouiiii, je vous vois venir. Il est sexy, le Cormac ? Euh... difficile à dire (il a une moustache ! vous le croyez, vous ? je n'aime pas les types à moustache ! désolée). Comme j'ai terriblement envie de vibrer pour le mâle au charme mystérieux et inquiétant, je vais m'emballer. Juste un frémissement d'emballement, en fait. Le problème, c'est que la série ne veut pas donner dans le glamour. C'est un tort, nous sommes bien d'accord ? Aussi, même si je trouve la petite aventure de Kitty Norville intéressante, elle n'est pas non plus terriblement excitante (dans le sens secrètement désiré).
Par contre, bon point pour les émissions de radio de Kitty, qui sont drôles, vives et assez pétillantes, donnant plus de punch à l'héroïne - oui, clairement c'est son créneau et ce job est fait pour elle, ce serait dommage de l'en priver ! Ses premiers coups de fil avec Cormac m'ont bien faire rire. C'est dommage ce qu'il existe au sein de la meute, ces rapports de force un peu trop cash... Cela influence la personnalité de Kitty, la montrant trop vulnérable et déprimée, du coup même l'ambiance du roman prend un sérieux coup de blues. Bof, il me manque la petite étincelle pour aller plus loin.
Existe en VF : Kitty et les ondes de la nuit - Carrie Vaughn
La série de Rachel Vincent n'a pas suscité de plus vif intérêt. C'est l'histoire de Faythe, une petite vingtaine d'années, étudiante à l'université et ... werecat (là, au moins ça change un peu). Cependant, même si elle a choisi de vivre en marge de sa tribu et de sa famille, elle se rend vite compte que toute liberté ou idée d'indépendance lui est passablement refusée. Du fait de son sexe et de son statut, elle est particulièrement vulnérable. D'autres jeunes femmes werecats ont récemment été enlevées, elle-même vient tout juste d'essuyer une tentative de kidnapping, et c'est alors que réapparaît Marc, le bras droit de son père.
Marc a accessoirement été son amant dans le passé, elle n'est pas enchantée de le revoir, car cela signifie qu'elle a ordre de rentrer à la maison. Elle va tenter de protester, elle va même s'entêter à vouloir prouver qu'elle est capable de s'assumer comme une grande et que les strays (ces werecats qui vivent comme des marginaux) ne lui font pas peur. Non, non, ça ne l'inquiète pas qu'une fille de sa connaissance a été retrouvée torturée et violée et qu'elle est probablement la prochaine sur la liste. Faythe est capricieuse et bornée, à ce stade c'est pénible. (Ha, ha ! La gourde se fera bien avoir par l'ennemi d'ailleurs, je ne spoile pas, c'est censé donner du piment à l'intrigue.)
Le problème, c'est qu'il manque le petit truc qui fait swoush. Et puis je n'aime pas les personnages, ils m'ennuient et ils ne possèdent pas cette flamme nécessaire dans ce genre de lecture (à propos, le couple doit gérer leurs retrouvailles glaciales et effacer les plaies du passé, sauf que l'attitude de Faythe rend l'affaire difficile ; elle sait s'y prendre pour épuiser nos réserves de patience !). Le rythme du roman est également long, trop long. Bref, je n'ai pas du tout accroché. Comme d'habitude j'ai cherché les spoilers de la série, elle se boucle en 6 tomes et a recours au vieux piège du triangle amoureux dans sa forme la plus vicieuse et classique. Raison de plus, pour moi, de fuir cette série !
Existe en VF : Les griffes de la nuit - Rachel Vincent
Happy Hour at Casa Dracula est en fait un pur produit de chick lit à la sauce paranormale. Nous avons Milagro de Los Santos, une jeune femme d'origine mexicaine, à qui la vie n'a jamais fait de cadeau. Elle collectionne les petits boulots, vit dans un appartement qui grouille de rats, elle est fâchée avec sa mère et ne parvient pas à faire publier son livre. A part cela, Mil conserve son esprit et son humour malgré le lot d'épreuves qui jalonne son existence.
Lors d'une soirée littéraire, elle tombe nez à nez avec son ex, Sebastian Beckett-Whiterspoon, devenu un auteur à succès et un snobinard arrogant. Ils se querellent quasi aussitôt. De colère, elle accepte de suivre un bel inconnu jusqu'à sa chambre d'hôtel où, par un incontrôlable instinct, le couple échange un baiser passionné, mais aussi un peu de sang (l'un des deux s'est écorché la bouche). Pendant les jours qui vont suivre, Mil se sent complètement groggy, elle revoit également Sebastian qui va la kidnapper et lui annoncer une nouvelle terrible.
Mil a été contaminée par un vampire, ledit Oswald Grant et sa famille seraient activement recherchés par une organisation secrète qui lutte contre les espèces démoniaques (de purs activistes complètement allumés, en fait !) et la jeune femme pourrait servir de pièce maîtresse pour faciliter leur arrestation. La seconde d'après, elle est enlevée par Gabriel, un rouquin dont elle a récemment fait la connaissance, et conduite au ranch de la famille Grant. Vous imaginez l'angoisse ?! Milagro est au bord de la panique, mais elle gère. En fait, les Grant se défendent d'être des vampires, ils souffrent d'un dérèglement génétique (les rendant plus sensibles à la lumière du jour et les contraignant à se nourrir exclusivement avec des aliments de couleur écarlate, non ils ne boivent pas de sang). L'incident entre Oswald et Mil est un cas exceptionnel, car la jeune femme n'aurait pas dû survivre !
A partir de là, la vie de notre héroïne prend des tours et des détours inattendus ! C'est très léger et plutôt drôle. Ce n'est franchement pas le genre de bouquin qu'on cataloguera comme inoubliable, toutefois ça ne fait pas de mal d'en lire de temps en temps. La narratrice est une nana pleine de punch, qui contourne les situations désespérantes grâce à son aplomb et son humour. A côté, Oswald, le potentiel masculin, fait pâle figure. Par contre, j'ai beaucoup aimé sa famille - la grand-mère Edna, en tête ! - et la vie au ranch avec les cowboys en toile de fond. Hmm. (Ce 1er tome est déjà suivi de 3 titres, ** spoilers ** Milagro va se fiancer avec Oswald et rompre avec lui pour les beaux yeux d'un autre vampire, sauf qu'elle s'en mordra les doigts, sera victime d'un incident et tombera amnésique, ce qui peut-être lui permettra de se réconcilier avec son ex !) Voili voilà.
Passons maintenant à une bombe ... Gentlemen prefer Succubi, de Jill Myles. La couverture, déjà, tout un poème... ahem, et l'histoire n'en est pas moins étonnante. Jackie Brighton, vingt-sept ans, guide dans un musée, un physique passe-partout et une vie toute propre, lisse et sans saveur, est complètement déprimée d'avoir loupé une promotion. Après une nuit d'ivresse, elle se réveille à poil à l'arrière d'un Dumpster et se souvient vaguement d'être tombée dans les bras d'un apollon rencontré dans un bar. Ohmygod. Jackie est sous le choc, mais ce qu'elle va apprendre en recroisant son amant, Noah, dans la rue n'est qu'un modeste avant-goût de ce qui l'attend. En gros, Jackie a été mordue par un vampire, a couché avec un ange déchu et est désormais un succube ! Oh yeah.
La transformation est en cours, la jeune femme a les sens en éveil, les yeux d'un bleu vif, signe que son *Itch* a besoin d'être chatouillé, physiquement sa poitrine a doublé de volume, son corps la démange, son besoin de sexe la tiraille, et à part Noah, elle ne connaît personne d'autre vers qui se tourner - notre Apollon s'exécutera à merveille pour satisfaire ses besoins, ne reculant devant rien, quitte à se réfugier dans le confessionnal d'une église pour répondre au plus pressant ! C'est sans compter les retrouvailles avec son vamp agresseur - Zane, aussi bouillant et sexy que son concurrent. Et vas-y que je m'éclate, à droite et à gauche, copieusement et goulûment, arf. Certes, il y a un soupçon d'intrigue entre deux hautes considérations sexuelles et bassement existentielles, mais je n'en retiens rien du tout. Franchement, je me demande d'où m'est venue mon envie de lire ce roman, est-ce à cause du titre ? Ou parce que je voulais parfaire mon vocabulaire érotique ? Ha ! ha ! je me demande moi-même ce qui me passe par la tête... Mais au moins, je me suis bien amusée.
Je commence à saturer, il est temps que je change de registre !
Je booste mon challenge Lire en VO !!!
- 42 ! Oh yeah.
A Chicagoland Vampires Novel #1 : Some Girls Bite
Je viens à peine de terminer mon livre que j'ai déjà envie d'y retourner, c'était tellement drôle, sexy et addictif. Un vrai plaisir coupable. Bien évidemment c'est une histoire sur les vampires, mais c'est surtout l'histoire de Merit, une jeune femme de 27 ans, qui se réveille vampire après avoir été agressée la nuit en traversant le campus. Elle n'est pas du tout contente (être une vamp, quelle plaie !), pas motivée par tout ce que cela implique, à commencer par rentrer dans le moule, en prêtant serment au Lord Master de la Maison Cadogan à laquelle elle appartient. Cela ne l'enchante absolument pas, mais elle n'a pas le choix. A part devenir une marginale pour l'éternité.
Autre sujet qui exacerbe son mécontentement : Ethan Sullivan. Le Grand Manitou. C'est auprès de lui que Merit doit désormais répondre de ses actes, jurer loyauté et dévouement, devenir une disciple appliquée et obéissante. C'est lui qui a fait d'elle une vampire, et en toute logique elle lui en veut. Elle refuse d'entendre qu'il lui a sauvé la vie, ce qu'elle voit, c'est un macho manipulateur, avec des principes datant du XIXème siècle, ce qui colle moyennement avec le tempérament rebelle et indépendant de la jeune femme. Alors, évidemment, entre eux c'est le clash. Tout de suite, ils s'affrontent, s'envoient des noms d'oiseaux, ne baissent jamais la garde et se replient dans leur fierté. C'est jouissif. Sans compter qu'ils sont bien entendu attirés l'un par l'autre, Ethan lui a même fait la proposition de devenir sa Concubine, au grand dam de Merit, et pour le plus grand bonheur du lecteur. (Qu'est-ce que c'était bien !!!)
Autour de ça, il y a aussi une histoire de meurtres et de tueur en série. Des jeunes femmes sont assassinées, chaque scène de crime porte la trace d'une Maison vampirique. La situation est tendue, Ethan doit maintenir la paix et donc démasquer rapidement le coupable. A bien y regarder, cette partie de l'intrigue pourrait paraître anecdotique, alors que c'est tout le contraire. Cela marque le début de la série, car l'histoire se met doucement en place, c'est d'ailleurs le seul tort que je trouve à ce livre. Il est parfois long, parce qu'il doit introduire un univers et des personnages, cela demande du temps et de la patience (moi, clairement ce que je veux, c'est Merit + Ethan, c'est chaud brûlant entre eux et puis voilà). Je pense que la suite va s'avérer plus percutante, et encore plus déjantée, sexy et drôle. On voit apparaître les futurs conflits et les animosités entre les clans (vampires, mais aussi changeurs, faes ou nymphes, ça pourrait ressembler à Mercy Thompson, mais la touche est plus légère).
En attendant, je me délecte en relisant certaines scènes. Il y a vraiment de très bons passages, la relation entre Merit et Ethan n'est pas sans me rappeller celle qui existe entre Curran et Kate Daniels (la série d'Ilona Andrews). Il y a de l'humour, du sarcasme, de l'action et de la tension sexuelle. Non, bien sûr ce n'est pas que ça non plus (obsédée, moi ?!), la série tente de créer un univers riche et prometteur, qui ne demande qu'à déployer ses ailes et je trouve ça plutôt réussi. La galerie des personnages est également haute en couleurs, il n'y a pas que Merit et Ethan (really obsessed ?!), non il y a aussi Morgan, Catcher, Jeff... et Mallory, la meilleure amie de Merit, une jeune femme délicieuse qui ignorait jusqu'à présent qu'elle était une sorcière ! Je vous assure, la série ne demande qu'à se développer, et moi, forcément, je suis cliente. (A suivre : Friday Night Bites).
A Chicagoland Vampires Novel #1 - Some Girls Bite ~ Chloe Neill
(New American Library, 2009)
Vampire Academy #5 Spirit Bound
"What are you, Rose Hathaway? Are you real? You're a dream within a dream. I'm afraid touching you will make me wake up."
Avant-dernier tome de la série, Spirit Bound est à la hauteur de nos attentes les plus folles, il y a beaucoup de rebondissements, de l'action, des événements inattendus, des déclarations touchantes, émouvantes et déchirantes, bref c'est une lecture sans pitié, qui nous laisse le coeur vide et la tête fourmillant d'idées.
**spoilers alert** Depuis son retour de Sibérie, Rose a regagné St. Vladimir où elle a finalement pu obtenir son diplôme de gardien. Elle n'a pas abandonné l'idée de sauver Dimitri, au risque de commettre un acte répréhensible, en permettant à Victor de s'évader de prison, avec la complicité de Lissa et d'Eddie. A Las Vegas, elle rencontre aussi celui qui détient la clef pour changer un Strigoi, mais la solution met en péril d'autres vies, et Rose n'est plus sûre de vouloir autant impliquer sa meilleure amie. Lissa, pourtant, va s'obstiner et s'aider de Christian pour apprendre à se battre.
Dimitri n'est jamais bien loin, puisqu'il a mis au défi Rose. En refusant de se donner à lui pour l'éternité, elle a signé son acte de décès. Son ancien amant a juré de la pourchasser jusqu'à ce que mort s'ensuive. C'est une quête désespérée, qui brise le coeur de la jeune femme, car elle a beau s'en défendre, elle est toujours amoureuse de lui. Et ce n'est pas sa relation avec Adrian qui lui permet de guérir sa dépendance de Dimitri. Si vous êtes allergiques aux relations triangulaires, vous allez détester ce cinquième tome pour toutes ses questions romantiques ! C'est désespérant.
Rose, jusqu'à présent un modèle d'obstination et de force, se voit prendre en pleine figure le revers de ses qualités, désormais des défauts. Elle est inconstante, butée, inconséquente et égoïste. Elle agit sans réfléchir, totalement obsédée par Dimitri, même lorsqu'il la repousse, elle s'obstine, et personnellement je n'étais pas habituée à autant de bêtise de sa part, cela m'a profondément déplu et agacé.
Sans cela, le tome est excellent ! La politique prend cette fois un tour imprévisible, une place importante, avec un dénouement à faire dresser les cheveux sur la tête. Cela se bouscule, on sent que la fin approche, de nouvelles révélations voient jour (certaines m'apparaissent un peu cousues de fil blanc, aussi, mais passons...) et même si j'imagine déjà la fin, je suis impatiente de découvrir la façon dont va procéder Richelle Mead ! Pas facile de boucler une série qui a su faire grimper la pression et faire chavirer les coeurs depuis 5 tomes ! Vivement le 7 décembre !
"It was Dimitri. Always Dimitri. Dimitri, the man I loved. Dimitri, the strigoi I wanted to save. Dimitri, the monster I'd most likely have to kill. The love we'd shared always burned within me, no matter how often I told myself to move on, no matter how much the world did think I'd move on. He was always with me, always on my mind, always making me question myself."
Vampire Academy #5 : Spirit Bound - Richelle Mead
(Penguin/Razorbill, 2010)challenge Lire en VO - 37
Moonlight
Ce n'est probablement pas le livre qui révolutionnera le genre, mais cela ne lui enlève pas le droit d'être distrayant et particulièrement irrésistible côté romance. C'est simple, déjà vu, mais efficace. A bientôt dix-sept ans, le diplôme de sherpa fraîchement en poche, Kayla passe l'été à vadrouiller dans les forêts du Texas en compagnie d'une bande qui se connaît depuis l'enfance. Kayla n'a pas cette chance, quand elle était enfant, ses parents ont trouvé la mort alors qu'ils campaient, la jeune fille a été adoptée et a grandi en ville où elle s'ennuie comme un rat mort.
Ce retour aux sources est aussi une façon pour elle d'exorciser ses peurs, en affrontant son passé et ses secrets. Bref, les vacances s'annoncent palpitantes. Mais d'abord, la routine : un chercheur et ses assistants les ont sollicités pour les mener vers une clairière isolée où ils pourront observer la nature et les loups. De vieilles légendes circulent, on parle de lycanthropie, ce qui fait doucement glousser Kayla. Et pourtant ... Ce n'est pas un secret, le prologue nous annonce la couleur, le tout, ensuite, c'est d'observer l'innocente faire ses propres découvertes, mais ceci est un autre débat !
Kayla est une chic fille, en effet elle ne voit rien, rien des signes qui sont sous son nez, sauf qu'elle parvient à ne pas agacer. Et c'est sa naïveté qui la rend sympathique et rigolote. Cela change, les héroïnes un peu cruches ont tendance à être insupportables, mais Kayla n'est pas comme ça. De plus, ce n'est pas une amoureuse muette ni contemplative, c'est un petit bout de femme, elle a le droit de baver sur le beau gosse du roman, mais ça ne lui enlève pas ses neurones non plus.
Et la compétition est quelque peu mouvementée, d'un côté il y a Mason, le fils du chercheur, qui lui fait les yeux doux, lui conte fleurette et la cajole pour qu'ils passent plus de temps ensemble, il y a un bon feeling entre eux, c'est sûr, auprès de lui Kayla se sent en sécurité - chose qu'elle ne retrouve pas avec Lucas. C'est son chef, il est taciturne et mystérieux, il a un charme fou, du genre beau ténébreux, mais il lui fiche les jetons, impossible de se l'expliquer. Il l'attire, mais elle panique !
C'était exactement ce que j'avais envie de lire, simple, mignon et efficace. J'ai trouvé la romance à la fois adorable et excitante, non ce n'est pas nouveau, mais ça reste délicieux et la lecture a été un pur régal. C'est une série, mais les livres peuvent se lire séparément.
Moonlight (A Dark Guardian novel) - Rachel Hawthorne (HarperTeen, 2009)
Personal Demons
Frannie ne le sait pas encore, mais elle a été choisie par le royaume de l'Enfer qui a dépêché son représentant le plus redoutable - Luc Caine - afin de lui voler son âme. Il arrive au lycée avec son look de bad boy irrésistible, toutes les filles se pâment, et Frannie elle-même en a les sens retournés. Débarque alors Gabe, l'émissaire du Paradis, on s'en doute. Il vient contrecarrer les plans de Luc, fait le joli coeur pour ramener Frannie sur le droit chemin, la jeune fille ne sait plus à quel saint se vouer (ah ah). Bien entendu, elle ignore tout de la face cachée de ses prétendants, et pourtant les indices sont là, sous son nez, à commencer par les patronymes - Gabriel et Lucifer ! Ça ne s'invente pas.
L'héroïne est une catastrophe dans ce livre - Frannie est inconstante et exaspérante, c'est une aguicheuse, purement et simplement, et son cas est franchement désespérant. Dommage que le personnage de Gabe soit si peu mis en valeur, contrairement à Luc, dont on partage le point de vue au même titre que Frannie. Cela donne vite la tendance, même si Gabe vient jouer les trublions, la romance sera centrée sur Frannie et Luc, le couple impossible par excellence. C'est tout cuit ! Notre démon se découvre ainsi des sentiments nouveaux, ce qu'il ressent pour sa cible est contradictoire avec sa mission, c'est ce qui fait le sel du roman. Pour le reste, c'est classique, déjà vu, ça manque de consistance et de classe aussi. Le style n'est pas folichon, j'ai regretté la pauvreté des dialogues, les copines un peu trop vulgaires et l'ambiance cocote-minute car tout le monde est chaud bouillant, ne pense qu'au sexe et ne fait qu'en parler. Bienvenue au festival de la puberté, où les hormones sont en folie et se paient une party d'enfer ! La couverture, déjà... hmm. (La première édition était plus présentable.)
Personal Demons - Lisa Desrochers (Tor, 2010)
The Body Finder
Violet Ambrose possède un don très particulier : elle perçoit les âmes mortes, principalement celles dont les vies ont été fauchées brutalement. C'est un secret qu'elle partage avec sa famille et son meilleur ami, Jay. Parlons-en de Jay... C'est un garçon adorable. Violet et lui se connaissent depuis l'enfance, ils sont inséparables, mais chose curieuse, depuis l'été, la jeune fille trouve le garçon différent, beaucoup plus attirant, et sent le béguin lui tordre le ventre. Elle n'est d'ailleurs pas la seule à être émoustillée par le jeune homme, toutes les filles du lycée sont folles de lui, chaque matin une nuée d'admiratrices se précipite dès sa venue et ne cesse de le coller, alors que lui, stoïque et charmant, n'y prête aucun réel intérêt. Son crush, c'est Violet. Oui, pour de vrai. Tout le monde le sait, le lecteur se pâme et secouerait volontiers la demoiselle d'être si aveugle !!!
En attendant, ce sont petites scènes de jalousie, gros doutes et remises en question perpétuelles entre eux. C'est le côté adolescent du roman, alors que se dessine une romance gentille, craquante et adorable, oui j'avoue, malgré certains aspects dépassés pour mon âge, j'ai aimé la tendresse entre Violet et Jay, l'évidence de leur relation, sincère et touchante, j'étais gaga.
Il n'y a pas que ça non plus dans le roman, il y a aussi une intrigue à vous filer quelques frissons par la faute d'un taré qui poursuit des jeunes filles, les kidnappe et les tue avant de les enterrer. C'est là qu'intervient Violet, en découvrant les corps des disparues, en aidant son oncle shérif de la ville et en devenant une cible pour le criminel, qui comprend le danger qu'elle représente, même s'il ne saisit pas ce qu'elle est vraiment.
Voilà pour ce roman qui se lit facilement, qui a su varier le genre de la romance adolescente en introduisant une enquête policière. C'est facile, un peu flippant, mais risqué aussi car c'est difficilement crédible (une jeune fille de seize ans seule capable de tenir tête à un tueur en série !?), enfin Jay et Violet forment un couple adorable et tellement authentique. Ils m'ont fait craquer, vraiment. Un deuxième livre va paraître en février 2011, Desires of the Dead, mais franchement je n'en vois pas l'utilité... (Il n'est pas dit que je ne le lirai pas non plus !)
> l'avis de Francesca, qui nous annonce une probable parution française courant mai 2011 chez Pocket.
The Body Finder - Kimberly Derting (Harper, 2010)
Fièvre Fatale - Karen Marie Moning
A la fin de FaeFever, nous avions laissé MacKayla dans une situation critique. Le début de Dreamfever (Fièvre Fatale) ne nous laisse entrevoir aucun espoir. La jeune femme n'est plus elle-même, le monde d'ailleurs a basculé dans l'horreur, le contraste est énorme. La Mac 4.0 dit non au rose et ne porte que du cuir, du noir et du rouge. Elle a juré de se venger et ne fait plus confiance en personne. Elle s'associe néanmoins avec Dani, la plus jeune des sidhe-seers vivant à l'abbaye sous la houlette de Rowena, et décide de provoquer la vieille dame pour la faire sortir de ses gonds. Il est fini le temps des palabres, il faut agir et chaque heure compte.
Avant-dernier tome de la série, Dreamfever a fait monter d'un cran la pression. L'atmosphère est sombre, poignante et angoissante. MacKayla est une femme écoeurée et meurtrie. Autour d'elle, ce ne sont que mensonges, trahisons et convoitises qui esquintent ses dernières défenses. Barrons cultive toujours ses secrets, les quelques incursions de Mac dans son esprit laissent apercevoir un passé troublant, n'auréolant guère de gloire les intentions du libraire. Il veut le Livre Noir dans un but égoïste, il est menteur et dangereux, Mac n'est pas dupe mais continue de collaborer avec lui car cela sert également sa propre mission.
Est-ce que leur relation évolue un peu ? Oui, et non. Elle atteint un pic d'érotisme au début, mais très vite le souffle retombe. Barrons va s'en tenir à des provocations gratuites face à une Mac qui ne se pardonne pas d'avoir été abusée. C'est frustrant, tout le glamour lâché dans FaeFever s'est fait la malle dans ce tome 4. Même V'lane reste désespérément absent, ou trop peu présent. Tout comme Christian MacKeltar.
J'ai conscience que ce livre est aussi un tournant dans la série et que l'action a été davantage privilégiée parce que le monde est tombé dans un chaos indéfinissable. J'ai bien aimé ce tourbillon, j'admire la nouvelle Mac prête à bouffer de l'unseelie pour les renvoyer en enfer, et pourtant je reste sur ma faim. Frustrée, en fait. Je préfère quand Mac est en compagnie des *hommes* de sa vie ou avec Dani, l'humour ou la séduction ont la part belle, tandis que Mac en solo ne songe qu'à sa guerre. Par contre, elle avance, elle fait des découvertes sur ses propres origines, tente d'approcher le Sinsar Dubh, souvent elle tombe mais c'est pour mieux se relever.
Encore une fois, le dernier chapitre est une tuerie qui nous fait pousser des cris d'horreur, ce n'est plus une nouveauté, KMM a beau glissé une note en fin de livre pour nous rassurer, elle sait se montrer particulièrement sadique et perverse avec nous.
Le dernier tome - Shadowfever - paraîtra en janvier 2011 pour la VO !
Les Chroniques de MacKayla Lane #4
Traduit de l'anglais (USA) par Cécile Desthuilliez
J'ai Lu semi-poche (2010) - 590 pages - 12€