La Maison de la Nuit, tome 10 : Cachée par P.C. Cast et Kristin Cast
Dix tomes plus tard, Neferet a enfin été déboutée de son poste ! Zoey et son cercle d'amis ont réussi à dévoiler son vrai visage et ses intentions peu honorables. Mais la belle a déjà un plan B, puisqu'elle s'est acoquinée auprès des humains en accusant les vampires de filer un mauvais coton et d'engendrer violence et insécurité dans la ville. Toutes les caméras sont braquées sur elle, un vrai moment de gloire ! Zoey doit aussi rétablir l'ordre au sein de la Maison de la Nuit, récemment assaillie par un incendie criminel (qui a seulement blessé le cowboy Travis). C'est le chaos dans les rangs, plus personne ne sait qui commande et tous nos jeunes gens perdent un temps fou à se chamailler pour des broutilles. Futilité, quand tu nous tiens... Je ne comprends pas qu'on en soit toujours là, à ce stade de la série, c'est d'une immaturité flagrante et agaçante !!! Le mystère Aurox taraude également notre héroïne, serait-il son amant perdu, son premier amour ? La demoiselle nous réserve-t-elle une autre partie de plaisir avec ses histoires de fesses qui font lever les yeux au ciel ?! Pitié, non. Cela suffit de brouiller les pistes, il faut aller à l'essentiel, la série s'éternise et perd en crédibilité. Plus que 2 livres avant la délivrance, ouf, car elle est en train de se couvrir de ridicule et tombe dans une sinistre caricature (personnages aux propos désespérément puérils et aux attitudes souvent grotesques). Quelques révélations viennent encore soulager l'ensemble, mais c'est bien maigre pour une série de cette envergure !
Pkj ♦ mars 2014 ♦ traduit par Julie Lopez
Si douce sera la mort, par Charlaine Harris ☠
Suite à la mort accidentelle de ses parents, six mois plus tôt, Catherine Linton est rentrée au bercail, à Lowfield, petite ville du Mississippi. Après avoir tenté de convaincre le shérif James Galton d'enquêter sur cette tragédie, en pure perte, la jeune femme s'est repliée sur elle-même et mène une existence recluse et solitaire. Elle sort juste pour se rendre à son job pour la Gazette locale, tenue par Randall Gerrard, ou pour s'entraîner au tir dans les champs.
C'est seulement après avoir découvert le cadavre d'une femme, sur les terres de sa famille, que les inspecteurs vont enfin la prendre au sérieux. Leona Gaites, la victime, était l'ancienne infirmière qui travaillait avec son père. Son corps a été battu à mort, puis jeté dans une cabane paumée. Etrangement, sa présence sur les lieux du crime fait de Catherine la nouvelle attraction de la ville. Les gens s'inquiètent, ils s'interrogent aussi, surtout lorsqu'elle va encore tomber sur un deuxième corps, cela commence à faire trop de coïncidences.
Alors, mine de rien, ce roman date déjà de 1981 et accuse un peu le coup. Il n'est pas fondamentalement dépassé, ou vieillot, si ce n'est un petit côté kitsch que je trouve plutôt charmant. Par contre, l'héroïne, Catherine, n'inspire pas franchement l'empathie. Elle se révèle, à tour de rôle, grincheuse, colérique ou négligée. Malgré tout, son histoire m'a plu. L'intrigue policière est classique, dans la tradition du whodunit, mais l'ensemble est prenant. J'avais très vite deviné le fin mot de l'histoire, toutefois cela ne m'a pas empêchée de suivre le fil sans moufter.
Et puis, il y a cette ambiance du Sud, si chère à l'auteur, reconnaissons que c'est tout de même quelque chose... la ségrégation raciale, le culte de la réussite, le souci des apparences, les secrets, les mensonges, le chantage, les mentalités étriquées ... Eh oui, tout ça, tout ça ! Voilà qui nous cadre un moment de lecture particulièrement dépaysant, mais pas désagréable non plus.
Si douce sera la mort, par Charlaine Harris
J'ai lu, 2012 - traduit par Anne Muller