Poppy Wyatt est un sacré numéro, de Sophie Kinsella
Poppy Wyatt passe la soirée avec ses copines pour fêter ses fiançailles avec Magnus.. mais dans l'effervescence générale, la jeune femme égare sa bague et son portable.
Et là, coup de bol, elle trouve un téléphone dans une poubelle - vraisemblablement jeté par une assistante de RP qui vient de démissionner. Poppy s'en saisit mais l'homme au bout de la ligne, un certain Sam Roxton, n'est pas d'accord. Il a besoin de récupérer son portable et ses messages.
Poppy parvient alors à le convaincre d'un prêt temporaire - une question de vie ou de mort - en échange elle promet de faire suivre toute sa messagerie. Ce faisant, Poppy fourre son nez dans les dossiers de son entreprise et de sa vie privée, et dresse un portrait de son interlocuteur - qu'elle imagine froid et insensible, pressé par le temps et trop accaparé par sa carrière.
Sam, de son côté, ne masque pas son exaspération mais se laisse amadouer quand il comprend son dilemme : les parents de son fiancé sont d'illustres universitaires arrogants, qui se complaisent à la jauger et mépriser sa culture. À l'idée de révéler sa bévue, elle sent déjà leurs regards dédaigneux et son mariage en péril.
Un pacte est donc conclu : une sorte d'alliance inattendue pour un duo de choc (et de charme). Car Poppy et Sam vont se révéler impayables. Ensemble ou à distance, ils vont se lancer dans une aventure rocambolesque, combinant scandale politique, Scrabble imbattable et espionnage industriel.
Leur couple fait mouche et nous régale avec leurs dialogues explosifs et hilarants ! Poppy est une héroïne pleine de peps, tandis que Sam paraît en apparence guindé et détaché (l'archétype parfait du beau brun ténébreux... on craque). Forcément, on sourit béatement et on passe un super moment.
La reine Sophie est indétrônable dans ce registre. On a là une pure comédie enjouée et charmante. L'intrigue a su me tenir en haleine jusqu'aux dernières pages (mais pourquoi une mariée traîne son portable jusqu'à l'autel ?). Bref. J'ai adoré.
Pocket (2014) - Traduit par Daphné Bernard
En poche ! Ma vie (pas si) parfaite, de Sophie Kinsella / Rendez-vous au cupcake café, de Jenny Colgan
☆☆☆ Retrouvez chez POCKET deux lectures savoureuses (légères & drôles) pour accompagner ce mois anglais ☆☆☆
Katie a toujours rêvé de Londres, quitter sa campagne du Somerset pour mener la vie trépidante d'une citadine branchée, courant après le temps, alternant les dîners chics, les bars à cocktails ou les derniers bistrots à la mode. En vrai, Katie loue une chambre minuscule dans un quartier éloigné du centre, elle économise chaque penny pour boucler ses fins de mois, elle galère tous les matins pour arriver à l'heure au boulot, se lisse les cheveux et porte des talons hauts qui lui donnent des ampoules aux pieds. Elle voue une admiration sans borne pour sa patronne, la divine Demeter Farlowe, qui incarne à ses yeux un modèle de réussite qu'elle souhaiterait reproduire. Hélas, celle-ci la vire sans mettre les formes. La pauvre Katie doit rentrer chez son père, en pleine création d'un glamping à la ferme. Le projet va étonnamment connaître un formidable essor. Les clients se bousculent, Katie oublie ses tracas mais ne désespère pas de retourner à Londres avec un nouveau contrat en poche. C'est là que Demeter, son ancienne patronne, arrive à Ansters Farm... en quête d'authenticité. Mais Katie songe déjà se venger.
Le plan concocté pour assouvir sa vengeance va s'avérer cocasse et complètement dingue. On visualise chaque scène, on glousse et on applaudit des deux mains. C'est légèrement moqueur, même si l'histoire rappelle aussi que la vie rêvée est un mythe absolu et que la vie réelle s'apprécie à sa juste valeur. On retrouve donc dans ce roman toute la fraîcheur de Sophie Kinsella, son style impayable et sa belle mécanique à nous embarquer dans une bonne comédie distrayante. On a une pure lecture de détente, avec une galerie de personnages sympathiques, une histoire sans grande surprise, mais où l'on s'y sent merveilleusement bien. On a aussi la sensation de se fondre dans le décor, de croiser des amis et de papoter en toute insouciance. En bref, c'est du Sophie Kinsella chaleureux, doux et réconfortant. #loveisallyouneed
Pocket, 2018 - Trad. Daphné Bernard {My Not So Perfect Life }
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Autre valeur sûre : Jenny Colgan !
Après avoir perdu son boulot et compris que sa liaison avec son patron était vouée à l'échec, Issy Randal décide de se tourner vers la pâtisserie, sa grande passion. Particulièrement experte en cupcakes, Issy réfléchit à la création d'un salon de thé en plein cœur de Londres. Très vite, elle parvient à s'entourer des bonnes âmes charitables pour l'épauler dans ce projet insensé. Tout va s'enchaîner miraculeusement. Issy fait fi des épreuves et voit son rêve devenir réalité en un clin d'œil. Le Cupcake Café ouvre ses portes, non sans l'aide de Pearl, une maman célibataire hyper dynamique, et du séduisant banquier, Austin, de plus en plus conquis par le charme de la jolie pâtissière, sans oublier les précieuses recettes de son grand-Pa à goûter sans complexe !
C'est une vraie promenade gourmande et chaleureuse qui est vendue aux lecteurs. Place aux espoirs fous, aux miracles et à la magie, ici tout sonne merveilleusement providentiel. Issy rencontre les bonnes personnes aux bons moments. Elle se relève de chaque coup dur avec brio et sourire. Elle semble vivre dans une petite bulle de bonheur et entourée de bienveillance. En bref, c'est une avalanche de sucre et de miel dans le monde des Bisounours. Mais je n'en attendais pas moins et j'ai été ravie de cette parenthèse enchantée. L'histoire est mignonne, les personnages sont tous attachants et forment une brigade de choc indispensable au bon déroulement de cette comédie. C'est onctueux, doux, fleur bleue. Alerte #feelgood droit devant.
Pocket (2018) / Trad. Anne Rémond
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#moisanglais_2018
Ma vie (pas si) parfaite, de Sophie Kinsella
Katie a toujours rêvé de Londres, quitter sa campagne du Somerset pour mener la vie trépidante d'une citadine branchée, courant après le temps, alternant les dîners chics, les bars à cocktails ou les derniers bistrots à la mode. Katie veut tout, et tout de suite.
Et pourtant, la réalité a un goût amer.
En vrai, Katie loue une chambre minuscule dans un quartier éloigné du centre, elle économise chaque penny pour boucler ses fins de mois, elle galère tous les matins pour arriver à l'heure au boulot, se lisse les cheveux et porte des talons hauts qui lui donnent des ampoules aux pieds. Elle occupe un poste insignifiant dans une agence d'image de marque. Et même si elle se sent écrasée par sa patronne, Katie admire la divine Demeter Farlowe, qui incarne à ses yeux un modèle de réussite qu'elle souhaiterait reproduire.
Pourtant, son rêve s'écrase le jour où la pauvre Katie est licenciée par sa boss. La jeune femme n'a plus d'autre choix que de rentrer chez son père et de prêter main forte dans la création d'un glamping à la ferme.
Retour à la case départ, mais Katie garde la tête haute et omet de dire toute la vérité à son père - qui n'a jamais vu d'un très bon œil son départ pour la capitale. Leur projet de glamping va, de plus, connaître un formidable essor. Les clients se bousculent, Katie oublie ses tracas mais ne désespère pas de retourner à Londres avec un nouveau contrat en poche.
L'arrivée de Demeter à Ansters Farm va cependant avoir un effet proche de l'électrocution. Des bouffées de rancœur submergent la jeune femme, qui saisit là l'occasion de se venger. Demeter recherche de l'authenticité ? Elle va être servie.
Le plan concocté pour assouvir sa vengeance va s'avérer cocasse et complètement dingue. On visualise chaque scène, on glousse et on applaudit dans les mains. On hume, en passant, le doux parfum du sarcasme et la moquerie affectueuse contre ce besoin de mise au vert ou de retour à la nature chez les rats des villes.
Mais l'histoire déploie aussi une palette d'émotions insoupçonnées et laisse entrevoir qu'il ne faudrait pas juger hâtivement ou selon les apparences, que la vie rêvée est un mythe absolu et que la vie réelle s'apprécie à sa juste valeur.
On retrouve donc dans ce roman toute la fraîcheur de Sophie Kinsella, son style impayable et sa belle mécanique à nous embarquer dans une bonne comédie distrayante. C'est une pure lecture de détente, avec une galerie de personnages sympathiques, une histoire sans grande surprise, mais où l'on s'y sent merveilleusement bien.
On a la sensation de se fondre dans le décor, de croiser des amis ou de saisir son propre vécu. En bref, c'est du Sophie Kinsella chaleureux, doux et réconfortant... Le parfait antidote pour passer du bon temps.
Belfond, 2017 - Trad. Daphné Bernard {My Not So Perfect Life }
L'Accro du Shopping a une sœur, de Sophie Kinsella
Petit bond dans le temps avec cet épisode qui nous ramène dix ans en arrière ! ^-^
Sitôt son mariage célébré, Becky s'est envolée pour une lune de miel romantique, à travers le monde. Dix mois plus tard, de passage au Sri Lanka, où elle se découvre une communion céleste avec son chakra, Becky ressent le blues du pays et obtient de son délicieux mari de rentrer avant l'heure. Lors de son escale à Milan, elle fait ainsi la rencontre d'un type très riche, désireux de travailler avec la société de Luke, qui soudoie la jeune épousée en lui obtenant le sac à main de ses rêves. C'est LE petit orteil glissé dans l'engrenage infernal...
Ses déboires avec ses achats compulsifs ne sont plus que de lointains souvenirs ? Que nenni. Au fil de ses voyages, Becky n'a jamais loupé une bonne occasion de faire flamber sa carte bancaire, en envoyant fissa ses achats à Londres. Dès son retour, le convoi des transporteurs ne manquera pas donner le tournis... mais quelle bidonnade ! Car Becky, aussi futile soit-elle, est une héroïne impayable. Sans annoncer à ses proches son arrivée anticipée, elle débarque aussitôt chez les uns et les autres, imaginant des retrouvailles festives, avant de tomber des nues. Ses parents sont distants, vraisemblablement préoccupées, son amie Suze est débordée par ses jeunes enfants et vampirisée par une nouvelle connaissance, la très distinguée Lulu. Le petit univers de Becky s'effondre, la déprime se rapproche à grands galops. Comble du comble, elle se découvre une sœur, débarquée de nulle part, avec laquelle elle rêve déjà d'une osmose parfaite, sauf que Jessica est très, très différente de Becky, pour ne pas dire aux antipodes de celle-ci. Leur rencontre au sommet vaut pourtant son pesant d'or. Le vrai choc des cultures. Et là, sincèrement, on s'attache à Becky, pourtant légère et superficielle, mais profondément humaine et généreuse, tandis que Jess se révèle froide et intransigeante. Il faudra compter sur une escapade en pleine campagne, avec une ascension vertigineuse sur des chemins escarpés, en sandalettes à paillettes (pourquoi pas ?) et une détermination farouche pour briser la glace entre ces deux-là. Quelle farce !
Ce quatrième tome est aussi jubilatoire que les autres livres de la série. Ceci dit, en tant que fan absolue des aventures de l'inénarrable Becky Bloomwood, mon avis manque totalement d'objectivité. ^-^ Cela n'en reste pas moins un épisode plein d'humour, de situations ubuesques et délirantes, avec une héroïne au charme ravageur, qui nous surprend continuellement et qui déploie aussi des ressources cachées et ingénieuses sur des sujets impensables (lancer un piquet de grève contre l'implantation d'un centre commercial... eh oui ! on croit rêver). Une lecture follement cocasse et enlevée. ♥☼
Traduit par Daphné Bernard (Shopaholic and Sister) pour les éditions Belfond, 2006
Repris chez Pocket, juin 2007 - Relooking des couvertures (2016) : Delphine Dupuy
# Mois Anglais 2016 : Écrivain contemporain