Le Manoir des Sorcelage (Wicca #1), par Marie Alhinho
Avril et Octobre grandissent à l'abri des regards indiscrets, dans un vieux manoir en rase campagne. Les Sorcelage sont en fait des sorciers wiccans qui pratiquent une magie bienveillante et en respect avec la nature. Mais les enfants ont interdiction d'en parler à leur amie Nour... d'ailleurs, dès que celle-ci leur rend visite, c'est le branle-bas de combat pour dompter les caprices de la maison. Interdiction de faire des farces pour taquiner l'innocente. Et pourtant, Avril et Octobre sont eux-mêmes peu raisonnables et réservent à leur copine une séance de spiritisme à faire dresser les cheveux sur la tête !
Mais un esprit frappeur va se faufiler dans la brèche. Un cercle protecteur a été rompu, un démon s'est échappé et cherche à semer la pagaille. Le frère et la sœur sont drôlement embêtés. Nour devient fuyante et ne parle plus à ses camarades. Leur grand-tante Nana s'épuise contre les mauvais sorts. Le calme avant la tempête ? Bref. Tout fout le camp !
J'ai été charmée par ce petit roman adorable et par son cadre délicieusement frissonnant (qui conviendrait merveilleusement pour le #challengehalloween). On est loin du rendez-vous d'épouvante, par contre c'est une belle histoire de famille et d'amitié. J'avais un sourire banane tout du long tant j'étais enchantée par le caractère affable des personnages et de leurs aventures. Tout est mignon, un peu facétieux et vraiment distrayant.
J'ai beaucoup aimé cette première rencontre et cette invitation à explorer un monde épatant !
Poulpe fictions (2019) - illustrations de Diglee
#wicca #lamagieestentoi #sorcièresdaujourdhui
⭐⭐⭐.5
Le Bloc-notes de louise: Fan de lui, de Charlotte Marin & Marion Michau
Louise est une ado de 14 ans obsédée par le groupe The Connections et son chanteur sexy à la mèche rebelle. Le soir de leur concert, elle décroche le pompon en lui arrachant un autographe (et une poignée de cheveux). Mais plus incroyable encore, son Ricky adoré débarque chez son père, le seul véto du coin, pour soigner l'intoxication alimentaire de son furet. Branle-bas de combat, les amis, Louise vit un rêve éveillé... qui se poursuit en recevant l'invitation à les rejoindre sur leur yacht le lendemain. Whou-whou !
L'histoire est carrément démentielle, surréaliste mais franchement hilarante. Louise est une héroïne géniale, avec un sens de l'autodérision au taquet dès qu'il est question de sa fan attitude et des situations saugrenues qu'elle vit au contact de son groupe vénéré. Cela part dans tous les sens, les anecdotes sont toutes plus délirantes les unes que les autres, et on n'a pas le temps de dire ouf tant c'est truffé de rebondissements. C'est donc avec gourmandise et sans complexe qu'on déguste ce récit.
« Je vais m'asseoir... mais où ? Sur les genoux de Ricky ? Ah ah LOL... Je repère un gros pouf gonflable en plastique. Je pensais me poser à la cool. Erreur : je n'avais pas prévu que ce serait une sorte de marshmallow géant. Je m'enfonce jusqu'à avoir limite les pieds en l'air et les fesses qui touchent le sol, tout ça dans un bruit atroce de gastro. Je comprends mieux pourquoi la place était libre. »
Ah, ah. Je n'ai pas arrêté de sourire ou de glousser en lisant ce petit roman jubilatoire, et pourtant je suis loin d'être le public-cible. Mais il y a une telle bonne humeur et une fraîcheur de style qui font tout oublier. J'ai passé un très bon moment et je recommande !
Albin Michel / juin 2015 ♦ Avec les chouettes illustrations de Diglee ☼☼☼ Du même duo, j'avais adoré Apocalipstick !
♪♫ Don't Stop 'Til You Get Enough ♫♪
Charlotte, bientôt trente ans, vit une liaison avec un homme marié, Richard, un réalisateur qui vient justement de sortir son nouveau film ... qui parle de son histoire avec sa jeune maîtresse, qu'il tourne en ridicule. Le goujat ! Charlotte, pigiste pour un journal de cinéma, se fait un plaisir de défouler sa rage et son désespoir dans un article assassin, en jurant ses grands dieux qu'elle ne veut plus entendre parler de lui.
Dans l'intervalle, la demoiselle a fait la connaissance de Martin, charmant, charmeur et disponible. Charlotte n'écoute que son cœur et savoure son bonheur. Mais disons que la vie n'est pas un long fleuve tranquille, et de nouvelles aventures cocasses et amusantes vont jalonner le récit. Pour notre plus grand plaisir ! Car j'ai dévoré ce livre en deux coups de cuillères à pot. Slurp, c'était délicieux. Je n'ai pas manqué de pouffer en lisant deux, trois scènes hallucinantes (la tentative de fuite par la lucarne des toilettes de La Closerie des Lilas, le serveur bien aimable, le coup du karaoké dans la cour d'école, le déjeuner cauchemardesque que Charlotte subit en tentant de retenir le zèle du groupe de gospel, la soirée anniversaire, etc. etc.).
Le ton est vif, sans temps mort, avec des répliques tordantes, des jeux de mots parfois ridicules, une mise en scène survoltée (et un final en clin d'œil au film Elle et lui de Leo McCarey), bref c'est du petit lait à boire, de la chick-lit légère, enjouée, drôle, coquine et charmante, j'avais besoin de rire et décompresser, cette lecture a su pleinement remplir son office, j'ai adoré !
Apocalipstick, par Charlotte Marin & Marion Michau
Pocket, 2012 - illustration de couverture : Diglee
Charlotte Marin est également chanteuse (clic) et double la voix de Katherine Heigl dans Grey's Anatomy.
Chaque fin est aussi un nouveau début.
Katie Sutton est une adolescente anglaise à la vie ultra banale. Elle a deux meilleures copines, Hannah et Loops, avec qui elle traîne au parc en retrouvant des garçons de leur âge, mais Katie fantasme comme une folle sur le beau Ben Clayden, sans espoir de retour. Elle vit à Brindleton, une petite ville qui s'étend comme une étoile de mer, où tout le monde connaît tout le monde.
Cet été s'annonce donc particulier puisque la mère de Katie va tomber amoureuse d'un homme plus jeune, plus écolo et tellement plus insupportable en tout que Katie et sa soeur aînée ont juré de le faire tomber en disgrâce. Dans le même temps, Katie s'est déclarée experte sur le comportement des Adultes et rédige un guide d'utilisateur (comment gérer ses parents sans peine), sauf que tout va de travers, comme c'est souvent le cas dans ce genre d'ouvrage !
Rassurez-vous, la révolution n'aura pas lieu mais ça n'empêche pas de passer du bon temps entre les pages de ce livre, qui n'a nulle prétention sinon d'être déjanté et cocasse. Katie Sutton est une narratrice hors pair, avec un sens de l'auto-dérision qui suscite de grands sourires. Dans son genre, c'est un livre qui défend ses chances, le ton est léger et drôle, tendance sarcastique, à destiner surtout pour les jeunes lectrices (la narratrice a 13 ans).
Le journal de Katie Sutton (comment gérer ses parents sans peine) par Jenny Smith
Nathan, 2012 - traduit de l'anglais par Anne Delcourt
illustration de couverture : Diglee