Together, de Helena Hunting
Cette lecture est venue se greffer dans un programme déjà bien chargé et franchement j'ignore pourquoi mes mains ont été attirées (nota bene : les torses nus en couverture, c'est pas mon truc). Surtout qu'au départ, j'ai eu quelques frayeurs. Mais j'ai finalement soupiré d'aise car j'ai gloussé comme une dinde tout du long !
Invitée à la soirée de fiançailles de sa meilleure amie, Ruby ressasse son amertume en avalant quelques coupes et en chipant des petits-fours en prévision des fins de mois difficiles (elle vient de perdre son job). Elle doit justement passer une audition le lendemain donc préfère s'éclipser pour être en forme. Sauf qu'elle croise un séduisant spécimen masculin qui lui vole un baiser avant de lui éternuer en pleine poire. Ruby ne le sait pas encore, mais elle vient de choper la grippe ! Son audition est une catastrophe (qu'est-ce que j'ai pu rire). Et elle va maudire ce bel inconnu pour ce coup de sort.
Le destin va lui sourire en replaçant l'individu sur son chemin. Ainsi débarque Bancroft Mills, avec son sex-appeal en fusion. Accrochez-vous, c'est super drôle ! Conscient de sa goujaterie, le gars va lui proposer d'occuper son appartement pour les cinq semaines à venir. Il s'absente pour le boulot et recherche une personne de confiance pour s'occuper de son furet et de sa tarentule (sic). Ruby saute sur l'occasion et au diable la cohabitation qui s'annonce hyper bouillante ! Tous deux ont beau être attirés l'un par l'autre, ils vont néanmoins retenir leurs ardeurs. Par contre, les allusions et les flirts s'en donnent à cœur joie. Haha.
Grande surprise : la romance prend son temps et s'installe doucement du fait de l'éloignement de Bane, qui s'envole pour l'Europe. Mais il va entretenir le lien en téléphonant tous les soirs. Bon sang, ce type est parfait : doux, généreux, attentif, patient. Et bougrement sexy. Faites-en des clones svp. La complicité du couple se tisse naturellement. C'est super craquant ! J'avais sous-estimé Ruby au début, avant de réaliser que c'est surtout la faute de la traduction (beaucoup de fautes !). Ruby est tellement rafraîchissante, sans complexe et complètement folle. Elle répond aux provocations mais masque aussi ses angoisses, d'où son cynisme qui est donc son armure contre son passé. Voilà, voilà.
En bref, je ne peux pas expliquer le potentiel sismique de cette lecture, mais rien que la simple évocation de Bancroft Mills se suffit ! Et comme j'avais grand besoin de me changer les idées, ces derniers jours, j'ai été comblée et je pars maintenant retrouver la copine de Ruby sur Island Fever.
City éditions, coll. Eden, 2018 pour la trad.
bookshelves: guilty-pleasure, bookboyfriendly
⭐⭐⭐⭐ 😚
Eden, Tome 1 : Le visage des sans-noms, de Fabrice Colin & Carole Maurel
Proche de son quinzième anniversaire, Jonas se prépare à l'Ascension, un concours d'entrée pour intégrer les Élus. Sa sœur Hélix a déjà obtenu son sésame et attend avec impatience de revoir sa famille.
Or, il semblerait que d'autres voies informelles permettraient d'atteindre le sérail et ainsi échapper à sa modeste condition. Au cœur de la ville, la classe laborieuse tire la langue pour joindre les deux bouts, tandis que les élus conservent le privilège de l'éducation et du pouvoir.
La colère gronde dans les ruelles sombres, les silhouettes se faufilent, les oreilles sont grandes ouvertes, les espions font leur sale besogne. Car la révolution est à l'œuvre chez des activistes qui refusent de se planquer davantage.
Jonas en découvre l'ampleur, un peu brutalement, et doit choisir son camp entre loyauté familiale ou ambition personnelle. Que décider ?
Un début de série engageant, asez lisse et ordinaire, car sans grosse surprise. On retrouve dans le scénario toutes les ficelles des romans dystopiques qui ont déjà fait recette : un monde en ruines, une cité bâtie sur les vestiges d'une autre (ici Phoenice est l'ancien San Francisco), le système de castes et la révolte en marche. Voilà, voilà.
La lecture n'est pas désagréable, ni inintéressante, mais j'attends plus de révélations, plus de rudesse et de prospection, car pour le moment je ne suis pas renversée par la tournure des événements. L'univers graphique est charmant. Série en cours.
Rue de Sèvres, 2018
