Le Talisman (Outlander #2), de Diana Gabaldon
S'il y a bien une chose qu'on ne peut enlever à cette lecture, c'est de donner l'illusion de vivre hors du temps pendant 985 pages. Après avoir terminé mon livre, j'ai ressenti comme un tournis au moment de reprendre pied dans ma réalité. Une sensation étrange proche du regret. Ceci reste évidemment très positif aussi.
Dans cet épisode, Jamie et Claire doivent se rendre en France pour déjouer les plans de Bonnie Prince Charlie et doivent ainsi prétendre être des sympathisants en papillonnant des cils. Hélas, le couple n'est pas armé contre les roueries politiques et va affronter bien des soucis encore une fois. Leur retour en Écosse est donc accueilli avec soulagement - j'avoue, je préfère leurs intrigues dans les Highlands - même si la quiétude est de courte durée. Les vieux ennemis se rappellent à leurs bons souvenirs et l'enchaînement des drames est insupportable. Les promesses. Les adieux. Les embuscades. Les trahisons. Les pertes. Que c'est douloureux.
Point notable : j'ai beaucoup aimé la partie contemporaine, alors que Claire se rend dans le presbytère et rencontre Roger. Dieu sait que je déteste ce personnage dans la version TV. Mais là, c'était différent. J'étais conquise par l'ambiance, le cadre feutré, les recherches dans les archives, les discussions au coin du feu. Ça a beaucoup de charme ! Enfin, j'étais conquise.
Ceci donc, pour conclure, que j'ai adoré ma lecture quand bien même j'avais déjà vu la série (et versé des larmes et des larmes). J'ai vécu cette expérience audio en totale immersion. C'était captivant et poignant. Follement romanesque et tout ce qui s'ensuit. Si vous aimez les grandes sagas historiques, n'hésitez pas.
©1996 Presses de la Cité. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Philippe Safavi (P)2017 Audible Studios
- Lu par : Marie Bouvier
- Série : Outlander [French Edition], Volume 2
- Durée : 32 h 30
⭐⭐⭐⭐
Coup de foudre & Quiproquos (Bay Village #1), Tamara Balliana
RELECTURE AUDIO ! Toujours séduite par la plume de Tamara Balliana, son humour et ses personnages. C'est en terminant le troisième tome que j'ai soudainement eu envie de relire celui-ci (comme il était nouvellement disponible en audio).
J'aime beaucoup les situations cocasses de ses histoires. Tamara B. affectionne le genre de la comédie, avec une touche de policier et du romantisme poudré. C'est tout bon. Sa série Bay Village est d'ailleurs un rendez-vous impayable.
Nous suivons une bande de copines vivant à Boston (elles se connaissent suite à une rencontre loupée dans un club de lecture). Elles mènent chacune leur carrière de front et n'ont pas le temps de trouver l'amour. Ou disons que c'est l'amour qui va se cogner contre elles.
Pour Amy, tout dérape après un braquage dans son café et une enquête menée par un lieutenant sexy. Un chef de gang semble également décider de son sort, ce que la jeune femme ne supporte pas. Elle aura même l'imprudence de toquer à sa porte pour dire ses quatre vérités ! La folle.
Imaginez un type grand et baraqué, pas franchement amical, son regard bleu glacé vous fixant sans ciller. L'action se déroule dans un quartier mal famé, en pleine nuit. Avec son physique de lilliputienne, son look bon chic bon genre, Amy ne laisse rien paraître de son trouble et fonce bille en tête.
Enfin voilà, c'était drôle et distrayant à écouter. Très expansif en matière de bonne humeur. Je valide totalement cette série qui m'a fait connaître Tamara Balliana l'an dernier (en plein confinement & période de deuil). Je n'oublierai jamais son effet thérapeutique. Cœur sur toi !
©2018 Prisma Media (P)2021 Audible Studios
- Lu par : Flora Kaprielian, Slimane Yefsah, Mathurin Voltz
- Série : Bay Village, Volume 1
- Durée : 7 h 33
- Bonne prestation des comédiens, même si ce sont aussi les voix masculines des romans de Vi Keeland (un genre plus épicé) et ma grande consommation de livres audio rend la confusion déroutante.
⭐⭐⭐⭐.5
Briseurs de coeur, de Helen Cox
Voilà un cosy crime presque ordinaire mais qui offre un bon duo avec tension (sensuelle) hyper rigolote !
D'un côté, Kit est bibliothécaire et grande amatrice de romans policiers. De l'autre, Halloran est inspecteur de police. Un grand barbu au regard ombrageux.
Il débarque dans sa vie en l'interpellant pour complicité de crime. Elle rouspète et va s'échiner à lui démontrer qu'il a tout faux. Elle se mêle donc de l'enquête en cours. Précision utile : le mort est l'ex de sa meilleure amie qui avait eu la galanterie de la larguer via la messagerie de Facebook. Trop classe.
Kitt Hartley est de prime abord une femme de caractère. Elle a l'esprit vif et la bouche mordante. Le cœur amer ? Cela fait dix ans qu'elle rumine sa propre rupture amoureuse. Disons qu'elle en a surtout gros sur la patate. Son cher inspecteur pourrait bien la dérider même si leur relation démarre plutôt mal. Il est froid et arrogant, elle ne le ménage pas non plus. Ça promet pour la suite ! ...
La lecture est tout aussi distrayante et a un rythme enlevé. Mais j'avoue que l'intrusion de gens lambda dans des enquêtes policières me fait de plus en plus lever les yeux. Cf. Hannah Swensen dans Meurtres et pépites de chocolat. Cette fois, la nana a pour seule expérience sa grande consommation de thrillers et devient autant experte que Miss Marple. Ça ne dérange personne que l'inspecteur soit à côté de ses pompes ? Mouaip.
Bien évidemment, c'est léger, c'est sympa et ça se lit vite. L'histoire manque de crédibilité mais on en a l'habitude maintenant dans ce genre policier. C'est une bonne pioche, malgré tout.
Avant-première France Loisirs (2021) - Traduction pour les éditions Presses de la Cité
Présentation
Résoudre des crimes tout en dégustant une tasse de thé, c'est un peu la philosophie des héroïnes des cosy mysteries. Peu de sang mais beaucoup d'humour, la recette est imparable et le genre ne cesse de faire de nouveaux adeptes. Fans de Miss Marple ou Agatha Raisin, vous allez adorer Kitt Hartley !
⭐⭐⭐.5
La collectionneuse d'histoires, par Evie Gaughan
En voilà une jolie surprise ! Sous cet emballage doucereux, la lecture réserve son lot de bonnes ondes enjôleuses.
Sarah quitte New York et son mari pour embarquer dans le premier avion. Elle atterrit en Irlande, en pleines fêtes de Noël. Elle n'est pas au mieux de sa forme mais ressent le besoin de se changer les idées. Elle séjourne dans un charmant cottage où elle va tomber sur un vieux journal datant de 1911. Elle y découvre alors l'histoire d'Anna, une jeune fille du coin, qui a accepté de servir d'assistante à un étudiant américain venu s'instruire sur le folklore local. Et plus particulièrement, sur l'Arbre aux Fées et sur la malédiction qui aurait frappé un manoir et ses occupants.
Sans comprendre, Sarah va se passionner pour cette intrigue surgie du passé qui va également la tirer de sa torpeur et l'inciter à affronter ses propres drames. Sans compter que sur place, elle tombe aussi sous le charme de la campagne irlandaise et de ses autochtones. Soupir d'extase.
Disons-le d'emblée : ce roman se déguste comme un bonbon. Il est doux et charmant. Tendre et touchant. Il aborde des sujets sensibles mais ne bascule jamais dans le mélo donc c'est très bien ainsi.
Et que dire des décors ! Magiques et ensorcelants. J'ai complètement décroché de la réalité. Quel bien fou. Rien que pour cette invitation à voyager et rêver, je dis banco pour cette lecture. Simple mais délicieuse. J'étais ravie.
éditions Prisma, 2020 - traduit par Marion McGuinness
repris au Club France Loisirs
bookshelves: secrets-and-houses
⭐⭐⭐⭐
S'il fallait se dire adieu, de Madeleine Reiss
Mon dieu ! Ce roman a encore brisé mon petit cœur fragile. C'était tellement dur, même si je m'en doutais un peu avant de le commencer. L'éditeur ne se trompe pas en évoquant « an unforgettable, heart-warming story of love and letting go, perfect for fans of Jojo Moyes ».
C'est l'histoire d'un garçon de dix-neuf ans qui apprend que sa maladie a gagné du terrain et qu'il lui reste peu de temps pour vivre. Immédiatement, il songe à préserver sa maman qui l'a élevé seule. Il se met en tête de lui trouver un compagnon pour soulager sa peine et met en ligne une vidéo comme alternative de petite annonce. La maman n'est pas au courant et rouspète quand son fils lui propose de rencontrer des inconnus. Elle pense d'abord qu'il veut se débarrasser d'elle (maintenant qu'il est parti à l'université) et ignore que son état de santé s'est aggravé quand elle accepte de jouer le jeu.
Purée. J'étais une loque au moment de tourner la dernière page du livre ! Ne vous méprenez pas. Ce roman est beau mais déchirant. La page 410 est une torture. J'étais - mais alors - en vrac. Comme l'an dernier j'ai perdu ma sœur, et cette année ma fille a quitté la maison pour ses études, je me sens pas loin d'une coquille vide. Ce bouquin a donc tout naturellement trouvé écho en moi. La relation mère-enfant. Le sentiment d'abandon. La force de tout affronter. L'acceptation. Continuer de vivre avec cette douleur.
C'est franchement très, très beau. Poignant mais fort. 💔
Hauteville, 2019 pour la traduction. Traduit par Cédric Degottex
bookshelves: heartbreaking, family-is-my-cup-of-tea
⭐⭐⭐⭐
Grisha L'intégrale, de Leigh Bardugo
Cette magnifique édition reprend les trois tomes de la série Grisha : Shadow and Bone ; Siege and Storm ; Ruin and Rising. Soit une belle brique de 1152 pages étonnamment malléable.
De plus, l'illustration est très évocatrice. Elle trouve tout son sens après avoir refermé l'ouvrage. C'est fascinant. Pour rappel : voici mes avis sur le tome 1 et sur le tome 2. Sans spoiler, mais c'est compliqué.
Car le troisième tome commence en plein chaos. Encore et toujours la même rengaine. Les troupes ont été ébranlées, les ennemis ou les alliés sont éparpillés. Tout fout le camp. Mais la ferveur populaire est plus vibrante que jamais.
L'Invocatrice de Lumière a été élevée au grade de Sainte. Morte ou survivante ? Son nom fait soulever les foules. Pourtant, Alina est brisée. Son pouvoir est en train de la détruire, son avenir lui échappe et une décision grave s'impose.
Concrètement, le Darkling reste une figure envoûtante. Ah, l'Homme en Noir. Celui qu'on doit détester sans s'y résoudre. C'est d'ailleurs tout le talent de Leigh Bardugo : sa propension à créer des personnages forts. Des personnages qui nous touchent et qui nous font rire. Des personnages qu'on aime sans exception.
Eh oui, j'ai également succombé au magnétisme de Nikolai. J'ai succombé à la tendresse de David. J'ai adoré détester Zoya. J'ai pleuré face à l'abnégation de Mal. J'ai douté. J'ai gloussé, j'ai soupiré, j'ai frissonné. Chapeau pour ça.
Question action, ça pêche un peu à force de se lancer dans de longues fuites en avant, des errances dans les bois, les plaines, les montagnes. Par contre, ça crée un vrai esprit de groupe. On s'attache ainsi beaucoup à l'univers et aux protagonistes.
Les tourments romantiques flottent au-dessus des têtes mais ne polluent pas non plus l'atmosphère générale. Les choix vont et viennent. Les goûts s'affirment. Les sacrifices se profilent. Argh. De toute façon, il m'est bien difficile d'accorder ma préférence. Parce que j'aime VRAIMENT tout le monde. Mais j'ai versé ma larme.
Au fond, mon cœur a été broyé à deux reprises au cours du troisième tome. Deux moments clés qui m'ont fait hurler. Concernant le dénouement, je suis à moitié conquise, mais pas déçue, car j'aurais opté pour la première option. Mais je chipote. Puisque j'ai été comblée : cette lecture est vibrante, riche en émotions et captivante. Son monde n'a pas fini de m'éblouir !
Série Netflix en approche. Et lecture de Six of Crows pour parfaire l'aventure.
éditions France Loisirs, 2020 - illustration : Didier Graffet
Traduit par Anath Riveline pour les éditions Milan
⭐⭐⭐⭐⭐
Le Colis, de Sebastian Fitzek
Si vous aimez les romans qui brouillent les pistes avec une narratrice peu digne de confiance, alors optez pour ce scénario torturé et très perturbant.
On y rencontre une femme brisée suite à une agression sexuelle dans un hôtel mais dont le témoignage a été discrédité car jugé trop flou. Depuis, Emma vit cloîtrée chez elle et s'enfonce dans un délire paranoïaque qui inquiète son entourage. Un jour, elle reçoit bel et bien un colis pour un voisin qu'elle ne connaît pas. Cet événement provoque un nouveau stress qui va la conduire à une série d'actes déraisonnés (et dramatiques).
Enfin, il ne faut surtout pas s'imaginer que ce sera l'élément déclencheur puisqu'il s'inscrit dans une longue suite de détails troublants. Niveau ambiance, c'est super flippant. On se triture les méninges pour déterminer si l'on doit soutenir, compatir ou soupçonner Emma. Victime ou pas ? Pourquoi le serial killer aurait décidé de ne pas l'éliminer ? Même si elle porte la signature de son modus operandi (ses cheveux ont été rasés), son profil n'a rien en commun avec les précédentes cibles.
Le récit va donc alterner le passé et le présent pour retracer laborieusement les errances de l'héroïne. La sensation n'est pas très confortable. J'avais longtemps cru avoir deviné le fin mot de sa démence, avant de noter que le dénouement est un perpétuel festival de rebondissements. Ah ouais, rien que ça ?
C'est vraiment, vraiment tordu !
L'Archipel, 2016 - Traduit par Jean-Marie Argelès
⭐⭐⭐
Sauf, de Hervé Commère
Le début du roman est palpitant.
En moins de vingt-quatre heures, la vie de Mathieu bascule dans une spirale effroyable : une femme vient de déposer un album de photos lié à son enfance, son hangar de dépôt-vente est visité par des intrus, sa maison prend feu et l'un des cambrioleurs a été tué en prenant la fuite.
Tout semble lié au drame survenu quand il avait six ans : un incendie a ruiné le manoir familial et emporté ses parents. L'enfant a été recueilli par son oncle et sa tante, non sans nourrir une profonde mélancolie ou la certitude que rien n'est réel. La réapparition de cet album ravive donc ses souvenirs et le transporte en Bretagne pour vérifier que le passé est mort et enterré.
Qu'est-ce que j'aime les romans sur les histoires de famille qui tiennent en haleine !
Celui-ci n'a pas failli à sa promesse et réserve une atmosphère pas piquée des hannetons. Direction la campagne bretonne, les vieilles baraques, les parquets qui grincent, la poussière qui s'incruste, le souffle du passé, le silence des alcôves, les non-dits en héritage et tout ça.
C'était plutôt pas mal (mais plus faiblard dans le dernier quart de l'intrigue).
Fleuve éditions, 2018
⭐⭐⭐
La Maison, de Vanessa Savage
Cette histoire de maison maudite est plutôt intéressante. Située face à la mer, cette villa fanée par le temps qui passe a hélas été le théâtre d'un drame survenu quinze ans plus tôt. Depuis, elle figure parmi les mythiques faits divers car aucune famille n'a remis les pieds entre ses murs.
Mais Patrick n'en a cure et souhaite acquérir la maison lorsque celle-ci est sur le marché. Son épouse Sarah n'est pas du tout emballée avant de céder à la promesse d'un nouveau départ. Elle est en dépression depuis la mort de sa mère et s'imagine que l'enthousiasme de son partenaire va la motiver à se lancer dans de nouveaux projets.
Malheureusement, rien ne se passe comme prévu. Et ses pires craintes semblent se cristalliser. Sarah se retrouve seule dans cette grande maison pleine de courants d'air. Elle se sent épiée par ses voisins, imagine qu'un intrus rôde dans les dunes. Ses enfants sont maussades. Patrick est souvent absent. Ou se montre distant.
En gros, la maison aurait tendance à influencer l'humeur de ses habitants. Comme si elle était hantée. Comme si les fantômes du passé venaient les entraîner dans leurs mauvais rêves. Ou est-ce simplement un effet des psychotropes que Sarah avale à forte dose ? Au fil des chapitres, on est en droit de se poser des tonnes de questions !
En bref, l'ambiance est bonne et source d'angoisses. Les personnages ne sont pas très nets et n'inspirent aucune confiance. On sent la tension dramatique gagner du terrain. Et le final tombe comme un couperet. Surprenant, pas surprenant ? Ça se laisse lire, ça ne révolutionne pas le genre non plus.
La Martinière, Thriller, 2019, traduit de l'anglais par Ombeline Marchon
⭐⭐⭐
La Magie de Paris, d'Olivier Gay
Bonne surprise : cette lecture est dynamique et entraînante. Les personnages vivent des trucs incroyables et s'en sortent avec humour. Après tout ? La magie, les Goules et les Chevaliers sont monnaie courante dans les rues de Paris.
Chloé est une nana bourrée de complexes (elle se juge trop grande) mais elle est passionnée d'escrime et de Game of Thrones. Elle n'aime pas qu'on lui donne des ordres mais se retrouve soudainement adoubée car elle a vu et entendu ce qu'il ne fallait pas. Elle doit donc sacrifier sa vie pour un camarade de classe à qui elle ne parle jamais.
En réalité, toute son aventure est une succession de malentendus et de malchances. Mais Chloé gère tout ça avec beaucoup de dérision. Elle fait des bourdes et doit se débrouiller seule pour faire avancer le schmilblick. Elle papillonne des cils au contact du beau ténébreux mais se fend la poire avec le garçon au catogan. Et ce n'est pas tout !
Elle crapahute sur les toits de la ville comme Spiderman et dégaine sa rapière plus vite que son ombre. Des incantations pleuvent ci et là, le temps passe vite et on referme le bouquin avec un sourire niais car franchement la fin est inattendue et excellente.
La suite se déroule dans le même état d'esprit désinvolte et rafraîchissant. Autant conclure que je n'ai pas été déçue de la découverte ! C’était très, très sympa. ⭐️⭐️⭐️⭐️
Édition intégrale du club France Loisirs, 2020
Comprenant Le Cœur et le Sabre - Le Calme et la Tempête - Ici et Ailleurs
Une trilogie mêlant fantastique et roman de cape et d’épée !